Guerre injuste contre les producteurs de soja et d’acajou :
Le gouvernement met en marche son artillerie pour faire taire les paysans à Nikki
Le gouvernement de Patrice TALON a déclaré la guerre aux paysans producteurs de soja et d’acajou au nom de sa politique agricole et industrielle. Chaque jour, les agents de police et des douanes pourchassent les paysans qui transportent le soja, l’acajou vers les marchés des pays voisins comme le Nigéria.
A Nikki, les douaniers et les agents de police font souffrir les paysans à la frontière entre notre pays et le Nigéria. Chaque jour à Tchikandou, c’est la chasse aux paysans qui transportent sur leurs motos des sacs de soja en direction du Nigéria. Cette chasse se termine souvent par des accidents graves, la saisie des sacs de soja, des motos et l’arrestation des transporteurs. Il arrive que des paysans de retour du champ avec des sacs de soja, de noix de cajou soient arrêtés par les agents de police et leurs produits saisis.
Il y a deux semaines écoulées, un groupe de paysans en convoi transportant des sacs de soja vers le Nigéria est tombé sur des policiers à Tchikandou. Ce fut une bagarre entre paysans et policiers. Des policiers ont été envoyés en renfort. Résultat : des sacs de soja et des motos saisis. Le mardi 25 avril deux paysans, transportant sur leurs motos des sacs de soja, ont été arrêtés toujours à Tchikandou par des forces de l’ordre. Des sacs de soja et des motos ont été également saisis. Chacun d’eux aurait payé une amende de cent mille franc avant de retrouver sa liberté.
Les paysans qui veulent vendre leur soja au prix décidé par le gouvernement doivent encore faire le déplacement sur N’dali. Puisque l’agence qui est autorisée à acheter le soja n’a pas encore ouvert son comptoir à Nikki. Même si le comptoir était ouvert, des petits producteurs de soja ne peuvent céder leur produit à cette agence puisqu’il faut disposer d’une quantité de sept tonnes au moins de soja ou de cajou pour être autorisé à vendre auprès de celle-là. En réalité, seuls les commerçants moyens et riches qui ont acheté auprès des petits paysans producteurs de soja peuvent vendre le soja à l’agence qui a le marché de commercialisation.
Les producteurs de soja et de cajou sont devenus des propriétés de Patrice TALON. Car, il n’y a que l’esclave qui n’est pas propriétaire du fruit de son travail. On ne peut accepter cette décision du gouvernement. Par conséquent, la violence organisée à l’encontre des paysans producteurs qui résistent est un crime. Le gouvernement doit retirer sa décision et entrer en discussion avec les véritables représentants des producteurs de soja et de cajou pour un prix qui leur permet de vivre de leur travail et d’accroître leur production.
T. Wahabou
Extrait du Tocsin Patriotique N°11 du 26 avril 2023, Organe d’information bimensuel de l’APP-BORGOU
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