Organisation des assises nationales pour la limitation des naissances
Talon toujours au service des puissances étrangères


Assises nationales sur la croissance démographique


TALON VEUT LIMITER LES NAISSANCES ET EN FAIRE PORTER LA RESPONSABILITE AU PEUPLE

Le Gouvernement du Président Talon, réuni en conseil des ministres le 03 mai 2023 a décidé « l’organisation des Assises nationales sur la croissance démographique et le développement ». Le communiqué publié à ce sujet donne les raisons de ces assisses comme suit ; « …En dépit des instruments de planification déployés, la croissance démographique du Bénin figure parmi les plus élevées au plan régional et même international. Elle continue d’inhiber les efforts de réduction sensible de la pauvreté pour favoriser l’émergence économique….Ces données (de croissance élevée) posent la problématique de l’efficacité de notre politique nationale de population et notamment celle de la parentalité responsable…..Dès lors, il apparaît déterminant d’envisager un réajustement des paradigmes en la matière en vue d’asseoir de bonnes bases à même de concilier l’ambition de bien-être partagé et le désir de procréation. » Les objectifs essentiels à atteindre par ces assises, toujours selon le communiqué du conseil des ministres, sont les suivants : « proposer l’indice synthétique de fécondité optimale qui garantit l’équilibre d’investissements dans les secteurs productifs et sociaux et maximisent le bien-être national, puis proposer des mesures innovantes et vigoureuses visant l’accélération de la transition démographique et favorisant durablement le respect et le maintien à l’indice synthétique de fécondité optimale »(Cf. La Nation n° 8236 du 04 mai 2023).


En clair, pour le Gouvernement de Talon, la croissance de la population au Bénin est trop forte, elle inhibe le développement du pays ; cela montre que l’ancienne politique de la parentalité responsable a échoué ; les assises sont convoquées pour proposer le nombre optimal d’enfants que doit avoir une femme tout au long de sa vie (c’est cela que les démographes appellent indice synthétique de fécondité) et proposer des mesures vigoureuses favorisant le respect et le maintien à ce nombre optimal d’enfants prévu pour chaque femme. Ainsi, selon le communiqué publié, le Gouvernement de Talon veut décider d’une politique de limitation des naissances et c’est cela l’objectif assigné aux assises qu’il a convoquées.


Et justement, le 06 mai 2023, parlant de ces assisses et de ses objectifs, le porte-parole du Gouvernement, Léandre Houngbédji va déclarer ce qui suit : « Nous avons une commune au Bénin que je ne nomme pas non plus où on a tellement procréé qu’en un an, rien que les naissances dans cette commune génèrent un besoin de 400 salles de classes dans 5 ans quand ses enfants vont commencer l'école. Si vous laissez faire comme ça et que chacun fait le nombre d'enfants qu'il veut, comme il veut, quand il veut et où il veut il y a des risques majeurs que les réponses que l'Etat apporte montrent toujours des limites et nous aurons des insatisfactions…..


C'est pour ça qu'on veut faire ses assises là …et à l'occasion de ces assises justement nationales que le débat se fasse sans tabou, que tout le monde s'exprime et qu'à la fin, comme dans une conférence nationale que nous puissions dire, ce n'est pas la décision du Gouvernement, c'est la décision du peuple béninois de dire : voilà où nous voulons aller dans notre pays désormais. Est-ce que ça ne serait pas bien que chacun fasse ou chaque famille qu’on ait 5 enfants ou qu'on ait 2 enfants ou qu'on ait 3 enfants, à quelles conditions ? »


C’est donc clair, très clair de la bouche du porte-parole du pouvoir de Talon : On ne peut pas laisser « chacun faire le nombre d’enfants qu’il veut, comme il veut, quand il veut et où il veut » ; les assisses, c’est pour faire décider que chacun fasse 5, ou 2 ou 3 enfants. Donc décider d’une politique de limitation des enfants.


On sait que ces intentions de contrôle ou de limitation des naissances du pouvoir, Talon les a exprimées à maintes occasions, notamment dans des interviews à des média lors de ses séjours en France en septembre 2022 et en mars 2023. Ces intentions sont même déjà traduites dans la nouvelle loi sur l’avortement adoptée en octobre 2021. Mais, c’était les intentions, les décisions d’entrée en matière du Gouvernement. Talon veut passer à l’acte décisif et à des mesures coercitives. Avec les assisses, convoquées, organisées, dirigées et supervisées par le Gouvernement, encadrées par ses experts ainsi que ceux des partenaires techniques et financiers (au service des puissances étrangères qui veulent la limitation des naissances en Afrique), le pouvoir de Talon veut faire porter aux participants des Assises, la responsabilité de sa décision de limitation des naissances. C’est la Ruse. Et c’est ce qui ressort clairement des propos de son porte-parole, Léandre Houngbédji : « à la fin, que nous puissions dire, ce n’est pas la décision du gouvernement, c’est la décision du peuple béninois » (sic)

Mais, le peuple qui a faim est vigilant. Depuis l’annonce de ces assises, tout le monde comprend les objectifs du pouvoir : la limitation des naissances. « On nous serre le ventre, et maintenant on veut nous serrer le bas-ventre » ! Tel est le cri de dénonciation qui s’entend de toute part des couches populaires à l’annonce de ces Assisses. Et déjà, des analystes indiquent que c’est l’aplatissement devant la volonté des puissances étrangères, celle du Président français Emmanuel Macron, que c’est le refus du pouvoir de nourrir, de soigner, d’éduquer les enfants de par sa politique de prédation des ressources pour lui, son clan et ses associés qui est à la base de cette volonté de limitation des naissances au Bénin.


Face aux dénonciations qui fusent de toutes parts du sein des couches du peuple tout entier, les hommes du pouvoir tentent de camoufler ses intentions clairement perçues et dénoncées : « le gouvernement n’a pas dit qu’il va limiter les naissances ; il convoque plutôt des assisses où toutes les forces vives… se retrouveront et discuteront d’une préoccupation majeure pour le pays » précise Léandre Houngbédji le 12 mai 2023. Mais le journal ‘La Nation’ du 13 mai dévoile les propos du chantre officiel du pouvoir : « Le gouvernement n’a pas pour ambition de déclarer tout seul (souligné par nous) la limitation des naissances…. Ce sont les participants aux assises nationales prévues pour septembre qui retiendront les mesures qu’il faut » (Cf. La Nation n° 8243 du 15 mai 2023). La ‘précision’ clarifie bien ce que le peuple, vigilant, a bien perçu : Talon veut limiter les naissances pour ne pas avoir à investir plus et mieux dans l’éducation, la santé, l’agriculture vivrière, l’emploi ; et faire porter la responsabilité de la décision au peuple.


Toutes les raisons de cette volonté avancée par le pouvoir relèvent des fondements d’une politique antipopulaire, affameuse, de pillage des ressources, et au service des puissances étrangères. Les dénonciations de cette initiative funeste du pouvoir ainsi que les protestations qui fusent de toutes parts contre ses objectifs criminels contre les peuples du Bénin et de l’Afrique sont fondées et légitimes.


Rémy

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