FRONT PATRIOTIQUE (FP)
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Retrait du Mali, Burkina et Niger de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO )
La détermination des Chefs d’États de l’Alliance des États du Sahel, à écrire l’histoire d’une Afrique libre.
Le 28 mai 1975 quinze Chefs d’États et de Gouvernement des pays d’Afrique de l’Ouest, ont signé à Lagos, au Nigéria, le Traité de La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont l’objectif principal, est « de promouvoir la coopération et l’intégration économique dans « tous les domaines de l’activité économique, notamment l’industrie, les transports, les télécommunications, l’énergie, l’agriculture, les ressources naturelles, le commerce, les questions monétaires et financières, les questions sociales et culturelles ». (www.fao.org.ecowas).
« Depuis 30 ans, dans cet élan de coopération et de solidarité, les pays membres de la Communauté, envisageaient la création d’une monnaie unique, baptisée l’ECO, d’une banque commerciale communautaire, d’une compagnie aérienne, d’une compagnie maritime ».
Comme on le voit ces nobles idéaux des pères fondateurs de la CEDEAO, qui étaient pour la plupart des militaires putschistes, visaient la conquête de la souveraineté de leurs pays. Chose qui naturellement ne pouvait plaire à l’impérialisme international, français notamment.
Alors, la France a tout fait avec l’aide de ses agents placés à la tête des États, pour transformer la Communauté en un instrument à sa solde. C’est la France qui a cassé la CEDEAO comme jadis elle a eu à le faire pour la Fédération du Mali naissante dans les années 59-60, et non le Mali, le Burkina et le Niger. Les manœuvres de la France coloniale, explique les nombreux dérapages et sabotages enregistrés à la CEDEAO. Elle a dévié de sa mission, s’est instrumentalisée et s’est éloignée des idéaux des pères fondateurs et du panafricanisme. En témoignent toutes les sanctions de la CEDEAO contre le Mali et le Burkina après les différents coups d’Etat intervenus dans ces pays. Ensuite sont venus les sacrifices imposés au Niger après le coup d’État par les décisions criminelles, illégales et illégitimes de la CEDEAO et de l’UEMOA en exécution des ordres venant de l’Elysée. Les frontières ont été fermées avec les deux principaux pays le Bénin et le Nigéria, par où transitaient les produits en direction du Niger. Le peuple du Niger a subi les coupures d’électricité, la diminution drastique de produits alimentaires, et de médicaments. Le plus grave est que le 30 juillet 2023, sur injonction de la France, la CEDEAO a décidé d’intervenir militairement au Niger pour remettre le Président BAZOUM au pouvoir. On n’oubliera pas le dernier sabotage, qui est l’accord de coopération signée le 21 décembre 2019, à Abidjan entre la France et les Gouvernements des États membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) qui prévoit le remplacement du franc CFA par ECO, en sabotant ainsi la monnaie souveraine ECO de la CEDEAO. Tous ces actes ont été posés au détriment de la souveraineté des États.
Par conséquent, le Front Patriotique, félicite le Mali, le Burkina et le Niger qui, le 28 janvier 2024, ont pris la décision courageuse de leur retrait avec effet immédiat de la CEDEAO, devenue une caisse de résonnance de la France coloniale.
Conscients des conséquences sur vos États et leurs économies, le Front Patriotique vous exhorte à la vigilance et vous rassure de son soutien car votre acte est juste et mu par le désir souverain d’être maîtres du destin de vos pays pour la construction d’un espace Ouest Africain de paix, de sécurité, de stabilité et de développement partagé par votre peuple.
Cotonou, le 31 janvier 2024
Pour le Front Patriotique
Le Coordonnateur Général,
Laurent METONGNON