Seule la lutte paie, seule la lutte libère
Editorial de La Flamme N°542 du 22 mars 2024
Grève d’avertissement dans le secteur de l’enseignement le jeudi 07 mars 2024 ; et le lundi 18 mars, le Conseil des ministres accède à certaines revendications. Plus tôt, mouvements de protestation et de grève des agents des collectivités locales dans certaines communes, et le gouvernement (par une note circulaire conjointe des ministres des finances et de la décentralisation) reconnaît la légitimité des revendications et ordonne leur satisfaction.
Les populations de jeunes, déjà affamés, exaspérés par les répressions policières sur les voies contre eux prennent d’assaut les commissariats (Tchaourou, Kalalé) et récupèrent leurs motos arraisonnées. De même, des paysans et vendeurs qu’on assomme par des taxes injustes dans les marchés, comme à Hêtin, dans la Commune de Dangbo, opposent la résistance et soufflent un peu.
Ces résultats indiquent une seule et unique chose : Seule la lutte paie, seule la lutte libère. Cette leçon est d’autant plus lumineuse que c’est après ces débuts de victoire que toutes les organisations et partis au service du pouvoir de Talon ou qui l’accompagnent et qui n’ont jamais appelé à la lutte se bousculent sans honte et sans scrupule pour revendiquer ces victoires partielles, sans même une félicitation aux valeureux combattants.
C’est donc également la lutte qui fait mieux découvrir le visage hideux de tous les charognards qui avec le pouvoir de Talon vivent et se repaissent du travail et des souffrances des travailleurs et du peuple.
Aujourd’hui le pouvoir, après avoir fermé avec le nouveau Code électoral, les voies électorales de restauration de la démocratie avoue ouvertement, par la voix de son porte-parole que pour 2026, « Talon est candidat pour la préservation des acquis de sa gouvernance ». Le peuple qui vit dans sa chair ce que signifient les acquis de la gouvernance de Talon (faim, confiscation des libertés, indignité nationale), reçoit davantage des preuves que seule la lutte paie, que seule la lutte le libèrera.
La Rédaction