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 Présence subite des militaires à Tchaourou.


Depuis le mois de mars, nous rencontrons des militaires un peu partout dans notre commune. Nous avons cru qu’ils étaient venus pour vite retourner dans leur camp. Mais jusqu’à présent, ils sont là. Quand nous allons aux champs les matins, nous les rencontrons brusquement sur la route et même sur nos lieux de travail. Nous ne leur parlons pas, ils ne nous parlent pas non plus. Mais le plus difficile et embêtant, c’est les enfants et les femmes qui ont peur d’eux. Dès qu’ils les aperçoivent en chemin, ils reviennent à la maison en abandonnant leurs occupations.


Le dimanche 7 avril dernier, mon enfant de douze ans allait rejoindre ses copains pour une séance d’études dans l’après-midi quand il a vu un groupe de soldats armés qui venaient vers lui. Il a eu peur et a quitté brusquement la route pour aller dans la brousse. Il a cogné avec son vélo un tronc d’arbre qui était caché sous les herbes. Il est tombé. La roue de devant de son vélo est tordue et son genou a eu une entorse grave. Il ne pouvait plus marcher. Je l’ai amené au centre de santé où on lui a massé le genou qui faisait mal. Cela m’a coûté cinq mille (5.000) FCFA.


Quand est-ce que les militaires vont partir ? Il est temps qu’ils nous collent la paix. Tout le monde a peur. Personne n’est tranquille. Les enfants n’arrivent plus à jouer comme ils veulent.


Ils n’arrivent plus à jouer comme avant. Toute la population de la commune en parle.
Elle dit qu’elle est fatiguée de ces militaires.


Tchaourou, le 8 avril 2024


ZIME Chabi Bio.

 

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