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Flambée continue des prix des denrées alimentaires Le cynisme du pouvoir de TALON

Dans son numéro 545, le Journal « La Flamme » a publié les prix des denrées alimentaires dans les différents départements. On observe partout une augmentation effrénée. Lorsqu'on prend le maïs qui est la denrée de grande consommation chez les Béninois du Sud notamment, le prix a pratiquement doublé voire triplé à certains endroits. Les autres produits comme le haricot, le riz, l'huile végétale, le sorgho, etc., connaissent également cette augmentation.
Et donc cette hausse continue des prix des denrées alimentaires persiste sur les marchés.


Mais le gouvernement de Talon ne prend aucune mesure ni disposition pour soulager les populations. Le Ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche Gaston Dossouhoui clame : « Il se pose un problème sur l'offre et la demande »… « Le Nigéria avec sa production aussi massive de volaille ne peut se passer du maïs béninois. Quand vous regardez toutes ces pressions de part et d'autre, il se pose aujourd’hui un problème sur l’offre et la demande ».

Autrement dit, c'est parce que les expatriés viennent s'approvisionner sur le marché béninois que le maïs coûte cher. Les arguments qu’avance le pouvoir montrent qu'il est non seulement indifférent à la misère des populations mais il est cynique envers elles. Ces vieux arguments sont indéfendables dans la mesure où le gouvernement aussi pouvait et devait agir (comme cela se doit avec tout pouvoir responsable) à travers des structures de prévoyance sociale du genre de l’ONASA. C’est donc un choix délibéré de laisser les populations à leur propre sort avec la destruction systématique de toutes les structures de prévoyance par TALON et la planification de la faim. Ces arguments du marché et la destruction des structures de prévoyance prouvent le cynisme du pouvoir de Talon.


Comme on le sait, depuis novembre 2016, Patrice TALON a déclaré sans vergogne aux populations à Parakou qu'il faut serrer la ceinture.


Mais déjà, en janvier 2017, les casses sauvages ont commencé. Les petits paysans sont désormais incapables de produire du fait de la cherté des engrais chimiques et autres sans lesquels le rendement est faible et du coup ruine ces derniers qui s'endettent automatiquement.


Par ailleurs, Talon érige des murailles de granit aux frontières avec le Togo empêchant de la sorte les échanges commerciaux entre les habitants de ces localités des deux pays, ce qui aggrave la situation de la faim parce que les villageois n'ont plus aucune possibilité d'aller s'approvisionner en produits de première nécessité sur le territoire togolais. C’est connu que c'est aussi le Togo qui alimente le Bénin ces temps-ci. Mais avec la politique de Talon qui brise les liens entre les deux peuples, il n'est pas étonnant que les denrées alimentaires coûtent cher, actuellement, dans notre pays.


Clénon K.

Téléchargez La Flamme N°546