PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)
01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
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Communiqué
A PROPOS DE LA SERIE DE FORFAITURES CONTRE LES MANIFESTANTS ARRETES LE 1ER MAI 2024
La Justice de Talon vient de sortir un communiqué en date du 06 mai 2024 sous la signature du procureur de la République du Tribunal de première instance de Cotonou, le magistrat Jules AHOGA à propos des 72 personnes arrêtées le 1er mai 2024. Après avoir retenu, sous des arguments fallacieux, 41 personnes jusqu’au 06 mai 2024, le procureur Jules AHOGA justifie la poursuite de 21 personnes d’entre elles en les termes qui suivent : « L’enquête s’est poursuivie à l’égard de quarante-une personnes (41) gardées à vue. Il s’est établi que ces personnes ont été recrutées dans les quartiers de Cotonou pour troubler l’ordre public. Elles ne justifient pas de qualité de travailleur. La réalisation d’un test urinaire, sur instruction du parquet, s’est révélée positive à l’égard de vingt-et-un (21) d’entre elles quant à la consommation et à l’usage de cannabis. Ces personnes sont poursuivies devant le tribunal correctionnel pour répondre des faits qui leurs sont reprochés » (sic)
Ainsi de l’accusation d’attroupement non armé de personnes se rendant à une marche pacifique, et arrêtées dans leurs bus arraisonnés, le pouvoir de Talon et son procureur en arrivent aux accusations de la qualité de non travailleur de certains et enfin à la consommation et usage de cannabis après un test décidé par le parquet sur des personnes gardées à vue depuis six (6) jours dans les locaux de la police, test réalisé sans leur présence et par un laboratoire sous le seul contrôle du pouvoir de Talon.
Où et comment la justice de Talon a-t-elle « établi que ces personnes - se rendant à une marche pacifique et arrêtées dans leurs bus- ont été recrutées…. pour troubler l’ordre public ? » Le trouble à l’ordre public a-t-il connu un début d’exécution par des gens arrêtées dans leur bus ? N’a-t-on pas vu dans ce pays des gens accusées d’empoisonnement de chef d’Etat acquittées par la justice pour non début d’exécution du crime ?A-t-on besoin d’être « travailleur » pour se rendre à une manifestation de commémoration de la fête du Travail et une marche pacifique contre la faim et la vie chère ? Pourquoi et de quel droit un test urinaire pour trouver un prétexte ?
Il suffit de se poser ces questions pour voir que le pouvoir de Talon est pris de panique face à l’éveil du peuple dans toutes ses couches, panique transformée en une phobie de toute manifestation populaire. Alors, aux crimes passés, il s’enfonce et en ajoute d’autres plus révoltants, exécutés par des magistrats aux ordres et à qui le peuple demandera des comptes ainsi qu’à leurs maîtres, comme cela se voit aujourd’hui dans le monde et en Afrique.
Car, quiconque connaît l’expérience du peuple béninois face à l’autocratie ainsi que celles d’autres peuples contre les maitres impérialistes, sait que ces crimes n’arrêteront pas les masses populaires qui ont faim, qui étouffent sous les taxes et impôts injustes, sous des radiations et expropriations arbitraires, humiliées par la livraison du pays aux troupes d’occupation étrangères.
Les luttes continueront ; car, au bout, il y a la vie, le mieux-être, la liberté de vivre et de travailler ; et le remplacement de l’Etat néocolonial actuel par un Etat Patriotique, Démocratique au service du Peuple.
Liberté à toutes les personnes arrêtées le 1er mai 2024.
Vive les luttes libératrices du peuple !
Cotonou, le 07 mai 2024
Le Parti Communiste du Bénin