PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)
01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
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DECLARATION
REPRESSION DES MANIFESTATIONS DE SOUTIEN AUX FDS ET POUR LE DEPART DES TROUPES FRANCAISES DU BENIN :
LES VRAIS ENNEMIS DE LA PATRIE A L’OEUVRE
Depuis le massacre de plus d’une trentaine de soldats intervenu au croisement des trois frontières (Bénin, Burkina Faso Niger) au Parc W dans la commune de Karimama par les groupes terroristes le 8 janvier 2025, une grande indignation s’est emparée de tout le pays. De partout des voix s’élèvent pour dénoncer ce crime abominable et pour appeler au soutien de nos Forces de Défense et de Sécurité et pour exiger le départ des troupes françaises de notre pays. Le pouvoir de la rupture réprime s’opposant à ces exigences populaires, empêche les rassemblements de soutien, emprisonne, pensant étouffer dans l’œuf cet élan populaire.
Pour justifier ces répressions incompréhensibles au commun des citoyens, le pouvoir par la voix de son porte-parole Wilfried Léandre Houngbédji déclare : « Projeter une marche pour exiger le départ des troupes françaises, comme si le Bénin abritait une base militaire française ou étrangère, cela relève de l’irresponsabilité et d’un manque de patriotisme. C’est faire le jeu de l’ennemi. »
Que penser de cette situation ?
1- Le pouvoir de Talon par le biais de son porte-parole Léandre Houngbédji dit qu’exiger « le départ des troupes françaises relève de l’irresponsabilité et d’un manque de patriotisme ». Or, ceux qui parlent du départ des troupes françaises du Bénin s’appuient sur des confirmations précises de leur présence au Bénin. En effet depuis 2023 la présence de troupes françaises au Bénin est confirmée par le président français Emmanuel Macron dans ses déclarations publiques devant ses ambassadeurs dans le monde le 28 août 2023 et ensuite le 6 janvier 2025. Dans cette dernière confirmation tout récemment en 2025, il dit précisément : « nous avons proposé aux chefs d'État africains de réorganiser notre présence…. Je peux vous dire que dans quelques-uns de ces pays, on ne voulait pas enlever l'armée française ou même la réorganiser, mais on l'a assumé ensemble. C'est ça, le partenariat…nous sommes en train d'ouvrir un partenariat de sécurité et de défense nouveau, où on aura des bases stratégiques…. On va aussi faire plus de formations, plus d'équipements, plus de renseignements, plus de contrats aussi dans la durée de défense. On va qualifier la menace avec eux et on va aussi inventer de nouvelles relations, comme on l'a fait ces dernières années avec le Bénin, relation inédite… où on a commencé un dialogue stratégique qui n'existait pas jusqu’alors… »
C’est dire que l’irresponsabilité et le manque de patriotisme se trouvent plutôt du côté du pouvoir qui s’acharne à nier cette évidence. Son irresponsabilité et son manque de patriotisme ressortent d’autant plus vertement que depuis 1964 où le président Ahomadégbé a chassé les troupes françaises de notre pays, aucun pouvoir n’a osé ramener les troupes de Dodds dans la patrie de Béhanzin, Saka Yérima, Bio Guerra et de Kaba.
2- Alors, qui fait le jeu de l’ennemi ? Tout le monde convient aujourd’hui que l’ennemi des peuples africains de l’espace dit francophone, c’est l’impérialisme français. Les expériences des pays du Sahel ont attesté que c’est la France qui, depuis l’assassinat du colonel Kadhafi, arme, finance, entretient et encadre les terroristes pour faire valoir sa présence militaire et renforcer sa domination remise en cause dans nos pays. Les attaques terroristes ne sont que des épisodes de la guerre de la France coloniale pour le maintien de sa domination. Par conséquent, les vrais ennemis de la patrie, c’est l’impérialisme français patron des terroristes, les gouvernants qui acceptent de nouer des accords secrets de défense avec lui et ceux qui, tel Wilfried Léandre Houngbédji, non seulement s’acharnent à nier sa présence militaire malgré les évidences, mais aussi font l’apologie et justifient la répression des manifestants contre cette présence.
3- La répression des manifestations pour le départ des troupes françaises du Bénin et leur justification sous des prétextes du genre « diffusion de fausses informations », « inexistence de bases françaises ou étrangères », « trouble à l’ordre public », constituent des agissements des ennemis de la patrie à l’œuvre.
En tout état de cause, notre peuple continuera à clamer son soutien aux Forces de Défense et de Sécurité dans leur lutte contre les groupes terroristes. Il continuera à exiger le départ des troupes françaises de notre pays pour la souveraineté de notre patrie et pour gagner la guerre de la France coloniale par terroristes interposés. Les plans cachés du pouvoir de la rupture et de ses maitres seront mis en échec.
Cotonou, le 23 janvier 2025
Le Parti Communiste du Bénin