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BONI YAYI ET SON GOUVERNEMENT N’ONT AUCUN SOUCI POUR LE SORT DES ELEVES NI CELUI DES PARENTS
Dans sa furie contre le mouvement des enseignants, le Gouvernement lors de la réunion du Conseil des ministres du 14 mars 2012 a décidé, en plus des mesures illégales de radiation des grévistes, de publier les dispositions relatives aux examens à venir. Le Gouvernement dit que les examens se feront « à bonnes dates et quelque soit le nombre des candidats ». Voilà ce qu’ont décidé Boni YAYI et KOUPAKI en ce qui concerne le sort des élèves. Qu’est-ce que cela signifie en termes de déroulement du reste de l’année ?
1- Les examens à bonnes dates signifient que le calendrier scolaire ne sera pas modifié ; que le CEP aurait lieu avant le 15 juin, le BEPC vers la mi-juin et la BAC fin juin-début juillet. Cela signifie concrètement qu’il ne reste qu’à peine deux mois de cours utiles, moins les congés de Pâques. Cela veut dire que l’immense majorité des élèves n’auront pas le niveau requis pour affronter les épreuves et réussir ! KAKPO Mahougnon, le Directeur des Examens et Concours des enseignements maternel, secondaire et professionnel, dit que les épreuves tiendront compte du niveau des programmes exécuté. Cela veut dire que les résultats proclamés seront politiques et non plus académiques. Pense-t-on alors à la base qui est faussée pour les élèves qui iront en 6ème ou aux bacheliers qui entreront à l’université ?! Ces genres de déclarations indiquent le mépris total pour l’avenir des élèves, de l’Ecole et du pays.
2- Organiser les examens à bonnes dates quelque soit le nombre de candidats signifie que le gouvernement ne se soucie pas des élèves qui ne se sentiraient pas de niveau et ne se présenteraient pas aux examens. Cela veut dire que 90 % des élèves de ce pays qui sont dans l’enseignement public sont d’office sacrifiés et qu’on ne tient pas compte d’eux pour s’obliger à une modification du calendrier scolaire.
Telle est la signification de la décision de Boni YAYI et de KOUPAKI dans leur furie contre les enseignants : achever de tuer l’Ecole, de sacrifier les élèves.
Pour éviter un tel crime contre les élèves, les parents et le pays, il n’y a qu’une solution : satisfaire les revendications des enseignants et renoncer aux mesures illégales contre les grévistes et le droit de grève. En effet, les enseignants disent, répètent qu’il suffit que le gouvernement satisfasse leurs revendications pour qu’aussitôt ils consentent à un réaménagement du calendrier (comme cela s’est fait à l’université) afin de rattraper le niveau et de faire passer les examens à tous les élèves, du public comme du privé, dans de bonnes conditions.
C’est pour cela le Parti Communiste du Bénin réitère ses exigences vis-à-vis de Boni YAYI et de son gouvernement : satisfaire les revendications des enseignants afin de sauver l’année scolaire. Autrement ce sera un crime dont le peuple ne manquera pas, tôt ou tard, de demander des comptes aux membres actuels du gouvernement YAYI-KOUPAKI.
Le Parti Communiste du Bénin appelle par conséquent les parents d’élèves, les élèves et tout le peuple à se lever pour barrer la route au crime projeté par le gouvernement YAYI-KOUPAKI contre l’avenir de la jeunesse et du pays.
Cotonou, le 20 mars 2012
Le Parti Communiste du Bénin