Editorial
Poursuivez vos actions de prise en charge et
d’entraide face à la démission du Gouvernement.
Depuis le 08 avril 2020, le gouvernement a décidé
dans le cadre de la lutte contre le CORONAVIRUS des
mesures avec création d’une zone cordon isolée du
reste du pays. Depuis lors, les enseignants des
établissements privés du Bénin, étudiants chassés
des cités universitaires et laissés dans la nature sans
possibilité de rentrer dans leurs villages, promoteurs
et employés des compagnies de transports
terrestres (bus, mini-bus taxi), promoteurs et
employés des bars, buvettes et débits de boissons
etc. ont vu leurs activités arrêtées ou très réduites.
Plus de salaires, pas de primes pour les employés
des établissements fermés. Les propriétaires et
promoteurs n’arrivent pas à solder les prêts auprès
des banques et autres institutions de micro-finance.
Depuis lors, toute cette catégorie de citoyens attend
vainement des mesures d’accompagnement. Les
serveurs et serveuses, les vendeuses des bars, des
discothèques, les chauffeurs, les étudiants chassés
des cités ne savent où aller etc. Ailleurs dans les pays
voisins, un minimum est en train de s’accomplir,
même si c’est infime (et à but de légitimation
politique) comme au Togo avec les 20.000/mois au
zémidjan.
Ailleurs, on distribue des vivres et autres
produits alimentaires aux couches vulnérables.
Ailleurs on fait des moratoires pour remboursement
de prêts auprès des banques. Ici, on ne fait aucun
moratoire sur les vignettes et droit taxi. Avec quoi
les gens vont payer ces vignettes et droits taxi s’ils
ne peuvent exercer leurs métiers. Le Gouvernement
se bouche les oreilles devant une population
haletante de faim. Ici rien ne bouge. Alors que dans
les pays voisins, comme au Nigeria, au Ghana au
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Burkina-Faso ou au Mali etc. les membres du
gouvernement ont consacré des mois de leurs
salaires à la cause de lutte anti-COVID.19. Depuis
l’appel à la Solidarité et à l’Entraide, un fort
mouvement humaniste se développe dans le pays.
Des dons se font de la part des entreprises et des
hommes. Des entraides particulières s’observent ici
et là à la base. Poursuivez. Mais une question se
pose : que fait le gouvernement des sous qu’il
collecte.
Face à la faim générale qui tenaille les familles avec à
coup sûr des morts, nous devons avoir les exigences
suivantes à l’égard du Gouvernement.
1°-Que le gouvernement vote un budget de
solidarité pour venir en aide aux hommes et
entreprises en péril.
2°Que les membres du Gouvernement ainsi que les
sociétés liées à eux donnent l’exemple de solidarité
en prenant sur leurs salaires et revenus pour nourrir
ce fonds de solidarité.
3°-Enfin que le gouvernement nous dise ce qu’il fait
des sous collectés.
La Rédaction.
I- DECLARATION ELECTIONS DU
17 MAI 2020.
ET SI LE PRESIDENT PATRICE TALON
ARRETAIT LA MASCARADE
Le samedi 11 avril 2020, la CENA a
invité les 5 partis politiques en course pour le
scrutin du 17 mai à une séance d’information et
de concertation pour parler de l’organisation des
élections et ceci après « la concertation du chef
de l’Etat avec les Présidents des institutions ».
Suite à cette réunion, les décisions suivantes ont
été prises :
« - la poursuite du processus électoral, - les
élections sont maintenues au 17 mai,- la
campagne sera exclusivement médiatique. Pas de
meeting ni de caravane, ni de porte à porte. Les
partis politiques devront faire usage des médias
(TV, radio, presse écrite....), et autres outils tels
que mégaphone sur tricycle, charrette.....- La
HAAC invitera d'ici à là, les partis politiques à
une séance afin de convenir des modalités de
mise en œuvre pratique, - la CENA mettra à
disposition des agents électoraux
(coordonnateurs d'arrondissement, assistants
coordonnateurs, membres des postes de vote, des
Délégués des partis aux postes de vote......) et,
des électeurs, des masques et gel hydroalcoolique qui seront rendus disponibles sur les
lieux du vote. »
Tout ceci appelle plusieurs remarques.
1) Tout le monde sait maintenant, qu’il n’y
a plus d’institutions indépendantes dans
le pays. Toutes sont soumises au
Président Talon qui les manipule à sa
guise. On se souvient de comment il
s’était servi d’elles pour la tenue des
élections législatives et la lecture
humiliante du texte d’approbation de la
tenue de ces élections par le Médiateur de
la République. Nous sommes toujours
dans le même schéma avec cette soidisant concertation des institutions de la
République.
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2) On nous dit que la campagne sera
médiatique. Pas de meeting, ni de
caravane, ni de porte à porte. Il faut dire
que faire campagne, c’est présenter son
programme et essayer de prouver qu’il
est meilleur que ceux de ses concurrents.
La CENA a retenu pour ces élections,
une liste de cinq Partis : les deux blocs
créés par le Président Talon, à savoir
l’Union Progressiste (UP) et le Bloc
Républicain (BR) qui soutiennent le
Programme d’action du Gouvernement ;
le Parti du Renouveau Démocratique
(PRD) de maitre Adrien HOUNGBEDJI
qui soutient le Programme d’action du
Gouvernement ; l’UDBN de Claudine
PRUDENCIO qui soutient le Programme
d’action du Gouvernement ; et enfin le
FCBE du duo YAROU-HOUNKPE qui
depuis la controverse qui a éclaté au sein
de ce Parti depuis le dépôt des listes à la
CENA est apparu comme une fabrication
du pouvoir. On voit donc que
logiquement, le PAG ayant une
dimension nationale et locale, la
campagne de tous les Partis retenus sera
une campagne de promotion et de
valorisation du PAG.
3) Tout le monde sait que depuis
l’avènement du Renouveau
Démocratique, la vraie campagne
électorale, c’est celle qui se fait au corps
à corps, ou « mano à mano », avec
distribution d’argent, de riz, de maïs de
sel etc. Malheureusement, elle a déjà
commencé sur le terrain pour les
élections du 17 mai, malgré les consignes
du Gouvernement face à l’épidémie du
coronavirus.
4) En effet, depuis le lundi 30 mars 2020,
des mesures sévères ont été prises dans le
cadre de la lutte contre le coronavirus ;
isolement de certaines villes du reste du
pays, fermeture des lieux de prières,
interdiction de réunion à plusieurs et
dernièrement, obligation du port du
masque en public. Mais ce qu’on
constate, c’est que ces recommandations
sont pour le peuple et non pour les
dirigeants. On l’a encore vu dernièrement
avec le Président Talon lui-même au
volant de sa voiture sans masque,
signifiant au peuple : « faites ce que je
dis et pas ce que je fais. » De même, le
cordon de sécurité établi autour de
certaines villes est inconnu des hommes
politiques. Ils le franchissent allègrement
et vont organiser des réunions secrètes et
illégales dans leurs circonscriptions, dans
des maisons avec trente ou cinquante
personnes avec distribution de riz, de
maïs de sel et autres produits surtout par
les temps qui courent, or la campagne
officielle n’a même pas encore
commencé.
5) Dans le pays, les hommes ont faim. Les
bus, camionnettes et taxi qui faisaient la
navette entre certaines contrées de
l’intérieur et Cotonou sont au garage. Les
chauffeurs et petits propriétaires de ces
véhicules sont confrontés à d’énormes
difficultés. Les étudiants ont été renvoyés
de l’université sans penser à une solution
alternative pour ceux qui se retrouvent
seuls. Les petits travailleurs des bars sont
laissés à l’abandon. Pendant ce temps, le
pouvoir est prêt à dépenser de l’argent
pour l’achat de millions de masques et
de gel pour des élections sans enjeu.
6) Les agissements des candidats sur le
terrain alors que la campagne officielle
n’a pas commencé indique que
l’organisation des élections municipales
le 17 mai prochain, serait une
catastrophe. D’ailleurs, rien ne presse.
Les élections communales ne sont pas
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des élections constitutionnelles à date
fixe. On a déjà décalé des élections
communales dans ce pays et rien ne s’est
passé. D’autre part, ces élections sont
sans enjeu. Le pouvoir contrôle déjà les
77 communes du pays. Pour les élections
du 17 mai, tous les Partis retenus sont de
son bord. Il n’y a aucun Parti de
l’opposition. Nous sommes donc encore
en face d’élections exclusives
7) Aujourd’hui, l’éthique a fait beaucoup de
progrès. Le regard porté sur la vie d’un
homme n’est plus le même
qu’entretemps. Personne ne comprendra
qu’on sacrifie la vie de milliers de gens
pour des caprices. Les réunions
clandestines qui ont débuté dans tout le
pays, mettent en danger la vie de milliers
d’hommes. Voilà pourquoi le Président
Patrice Talon doit purement et
simplement annuler ces élections
exclusives et mortifères qui se préparent.
En tout cas, il prendrait une lourde
responsabilité devant l’histoire en les
maintenant.
Cotonou le 16 avril 2020.
Le Parti Communiste du Bénin
II- Anti- Manuel (Suite)
« Critique de la théorie et de la pratique
actuelles des grands bourgeois : contre la
«guerre silencieuse» et pour une nouvelle
époque révolutionnaire au monde. », un
Rapport rédigé et présenté par Pascal
FANTODJI, alors Premier Secrétaire du PCB et
adopté à l’unanimité par la Conférence des
cadres du PCB tenue à Cotonou le 21 juin 2008.
Nous reprenons les objectifs du document déjà
cités en fin de l’extrait publié au dernier numéro
de la Flamme.
« Si les gens se souciaient réellement de leur
prochain, ils contrôleraient leurs appétits
(avidité, procréation, etc.) afin qu’ils puissent
ne pas avoir à compter sur un crédit ou un
système d’assistance sociale.
Puisque la majorité du public ordinaire
n’exercera pas une telle restriction, il n’y a que
deux alternatives pour réduire l’inductance
économique du système :
1) Laisser le peuple s’entre-tuer dans la guerre,
ce qui aura pour seul résultat la destruction
brutale de la vie sur terre.
2) Prendre le contrôle du monde par
l’utilisation «d’armes silencieuses»
économiques, sous la forme d’une «guerre
tranquille», et réduire l’inductance économique
à un niveau sûr, par un processus d’esclavage
et de génocide.
La dernière option a été retenue comme la
meilleure option évidente ».
« … En dehors du vocable «inductance
économique du système», cette conclusion me
semble suffisamment claire et facile de
compréhension. Je ne dis pas que l’on doive être
d’accord avec, au contraire ! Je veux tout
simplement dire que les idées des auteurs sont
très claires et nettement exprimées.
Ils disent en substance : les hommes ne sont
pas spontanément malthusiens et pourtant,
c’est ce qui devrait être et les hommes les plus
instruits (?), les plus cultivés (?), les plus dignes
de reproduction pour la «bonne» reproduction
de la vie devraient réduire les autres à
l’esclavage et au besoin procéder à des
génocides par l’utilisation» d’armes
silencieuses». Et tout cela, au mépris des
préceptes moraux et religieux, etc. L’autre
alternative conduirait à la destruction totale de
la vie sur terre et comme l’on ne voit pas un
autre terme, on la balaie d’un revers de la main.
Voilà le programme ; le programme de la
société. Un programme en œuvre depuis déjà 30
ans ; un programme à enseigner aux «hommes
les plus conscients» qui devront se mettre à
l’appliquer pour eux-mêmes, malgré eux,
exactement comme indiqué dans le «manuel de
programmation en recherche opérationnelle».
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Et lorsque, toute votre vie durant, vous avez -
avec beaucoup de vos semblables - lutté contre
toute réduction à l’esclavage sur terre, contre
toute exploitation de l’homme par l’homme,
alors on ne peut que s’indigner face à ceux qui
recommandent la non révélation publique de
l’arme silencieuse. Des questions se posent
aussitôt.
1°) Les auteurs du document en cause craignentils ceux qui seraient incapables de le comprendre
comme ils le souhaitent ?
2°) Et comme la dernière phrase dudit document
permet de répondre à la question précédente
par l’affirmative, que pense-t-on faire
réellement si ce manuel fuyait réellement vers
ces hommes ainsi craints ?
3°) Et comme ce document est aujourd’hui rendu
public, la réponse à la seconde question n’estelle pas déjà mise en œuvre ? Ne peut-on pas
penser que quelque part, nous assistons à une
diversion ?
4°) Il y a comme un mépris pour la majorité des
hommes de sorte que le respect des principes
démocratiques semble sous la plume des
auteurs du manuel comme l’un de ces préceptes
à ignorer dans cette guerre silencieuse qui
préserverait la graine d’une future et véritable
humanité.
5°) Quels sont alors les objectifs réels des
auteurs du manuel et quelles stratégies mettentils en œuvre pour les atteindre ?
6°) Les objectifs contraires à ceux de la question
précédente sont-ils plus humains et accessibles ?
Dans l’affirmative, comment les préciser et
comment mettre en œuvre les
stratégies permettant de les atteindre ?
Notre critique tentera de répondre
implicitement à toutes ces questions. D’entrée
de jeu, nous ne trouvons une cohérence du
manuel qu’avec l’adhésion aux thèses
malthusiennes qui supposent une croissance
exponentielle de la population du monde face à
une croissance linéaire de la production des
biens et ressources naturelles. Nous ne nous
contenterons pas d’une réfutation de ces thèses.
Nous ne la tenterons même pas. Nous
opposerons tout simplement notre
démocratisme aux auteurs du manuel et sur
cette base nous essayerons d’examiner ce qui
devrait être notre comportement face aux
stratégies qui y sont définies. Alors, on pourra
prouver comment notre méthode et la pratique
qui en découle peuvent faire peur aux auteurs du
manuel et doivent leur faire peur. Car au fond,
les auteurs du manuel et leurs épigones
entendent mener une guerre permanente qu’ils
gagnent chaque jour dans la mesure où ils la
pérennisent. Et si nous ne voulons plus d’une
telle guerre, il s’agit alors dans la mesure où
«Manuel» ne dédaigne pas les génocides, de lui
déclarer la guerre et de la gagner effectivement.
Dès lors que «Manuel» craint la déclaration
d’une guerre contre lui, c’est qu’il se sait
vulnérable et déjà vaincu par une telle
déclaration par laquelle nous devons chercher à
prouver que nous atteindrons par notre victoire
des objectifs à bien définir et insoupçonnés de
«Manuel».
Il nous faut pour cela définir notre stratégie
avant de déclarer la guerre. Notre stratégie bien
définie suppose une connaissance parfaite de la
stratégie ou des stratégies de l’ennemi ainsi que
les conditions de ses changements de stratégie.
Nous partirons donc des données historiques et
naturelles (empiriques) de la société ainsi que
des stratégies de « Manuel ».
Si les hommes sont parfois amenés à faire la
guerre sous la conduite de leurs dirigeants
(politiques ou sociaux), ils n’aiment pas la guerre
dans leur majorité et se rebellent souvent contre
elle surtout lorsqu’ils la considèrent comme
injuste. La guerre permanente de «Manuel» estelle une guerre juste ou injuste aux yeux de la
majorité des hommes ? Le caractère injuste de
cette guerre n’est plus à démontrer, puisque
«Manuel» affirme qu’elle est dirigée contre la
majorité des hommes et qu’elle conduit à un
génocide finalement voulu et avoué. Nous
pouvons affirmer dès lors que nos objectifs
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stratégiques généraux sont l’exact opposé des
objectifs de «Manuel»….
III-CORRESPONDANCE.
Les peines de la population au Couffo.
Rapport sur les conditions de vie des masses
après la prise des mesures barrières par le
gouvernement.
Il y’a de cela deux semaines que le
gouvernement de Talon a tissé un cordon
sanitaire autour de certaines villes du pays y
compris Cotonou, la capital économique du
Bénin. En plus du cordon sanitaire, d’autres
mesures restrictives des activités économiques
sont émises. Entre autres, l’interdiction de grand
regroupement de plus de 50 personnes. Ces
dispositions ont beaucoup perturbé la vie
économique de nos compatriotes du couffo.
1°- Les conducteurs de taxi n’arrivent pas à
franchir le cordon sanitaire pour aller à Cotonou.
Leurs activités sont arrêtées. Ceux parmi eux qui
ont leur propre voiture continuent de prendre
quelques rares clients qui sont dans l’obligation
de voyager vers les villes du cordon sanitaire
mais très cher. Ils font la ligne KlouékanmèOuidah ou Azovè-Ouidah à 5000 F au lieu de
3000F. Seuls ceux qui ont chargé les vivres
peuvent traverser les barrières du cordon
sanitaire et doivent trouver d’autres produits
vivriers de Cotonou pour revenir dans le Couffo.
Au cas ils ne trouveront pas ils est bloqués à
Cotonou. La quasi-totalité de nos chauffeurs
transportent des passagers. Ils sont assis à la
maison. Leurs plaintes sont de deux ordres :
- Nos assurances, visites techniques et
autres taxes ne sont pas suspendues, les
jours passent on ne travaille pas et on ne
nous promet pas une date de prolongation
de la date d’expiration. Le pouvoir ne dit
rien à ce sujet alors que nous avons pris
des engagements auprès des structures
locales de crédit non reconnues par l’Etat
(Association Villageoise d’Epargne et de
Crédit ; les caisses) qui nous persécutent
déjà. Ceux qui ont déjà ramassé de
tontines reçoivent la visite des autres
membres de la tontines, ce qui les faire
fuir de la maison.
- A la maison, nos enfants ont faim. La
plupart des gens vont chez les usuriers
pour prendre 10 000F (ou plus) qui va
générer un intérêt de 13 000F en un mois.
2°- Les petits commerçants des produits
importés qui commandent les marchandises aux
chauffeurs sans faire le déplacement ou qui
voyagent rarement ne font plus de commande. Ils
sont déjà à cours de stock. Les petites
poissonneries ne sont plus approvisionnées car
c’est les chauffeurs de taxi qui leur ramènent 4 à
5 cartons par jour. Dans ces conditions, les
grossisses créent déjà la pénurie.
3°- Les fanfaristes, les poseurs et décorateurs de
bâches, les sonorisateurs sont sans activité.
Comme les chauffeurs tous ceux-là ne savent pas
à quelle sauce ils seront mangés. C’est la course
effrénée devant les créanciers, vers d’autres
sources d’usures pour survivre.
En résumé :
Toutes les activités commerciales sont au ralenti,
les marchés sont à moitié pleins les jours du
marché, les étrangères (celles d’autres régions
notamment Porto-Novo, Cotonou et du Togo) ne
viennent plus assez, ce sont les plus tenaces qui
passent par des chemins non autorisés pour
venir. Le riz, l’huile végétale, la farine de blé ont
augmenté de prix. De 700F le litre, l’huile est à
800F ; de 500F le kilo de riz est passé à 625F ;
de 18 000F le sac de blé est actuellement à
19 500F. Même les produits locaux, le haricot, le
pois d’Angole, le maïs grimpent de prix. La
bassine du maïs vendue à 6500F le jour du
marché dernier (09 avril 2020) est déjà à 7500F
ce 13 avril 2020. En temps normal, la bassine de
haricot est vendue à 15 000F mais au marché
dernier c’est vendu à 19 500F.
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IV- LE RACISME EN ARGENTINE,
LE SAVIEZ-VOUS ?
Les performances des Lionel MESSI,
MARADONA cachent mal le racisme argentin, le
racisme le plus éculé du monde.
Lorsqu’on observe l’équipe nationale
d’Argentine, on a du mal à s’imaginer que ce
pays a une partie de sa population originaire du
continent africain. Cela contraste avec le passé
de ce grand pays d’Amérique du Sud qui a
grandement participé à la traite négrière
transatlantique esclavagiste. En effet, avant le
16è siècle, les Africains y étaient déjà déportés
en faible nombre des îles du Cap-Vert. Des
Africains appartenant à des groupes ethniques
provenant des actuels Angola, de la République
Démocratique du Congo et Congo Brazzaville
ont pris le relai de leurs frères cap-verdiens
comme esclaves déportés en Argentine. Le
chiffre de douze millions d’esclaves africains
arrivés aux ports de Buenos-Aires témoignent
s’il y avait encore un doute, du passé
esclavagiste de l’Argentine qui faisait travailler
les esclaves dans les secteurs tels que
l’agriculture, l’élevage etc. Mais cette maind’œuvre contrainte au bénévolat et autres
travaux forcés comme seul l’esclavage en a le
secret, a au fil des années, vu son nombre
considérablement réduite après l’abolition du
commerce des hommes. Les esclaves ou pour
être plus précis, les descendants d’esclaves ont
vu leur nombre effectif fondre drastiquement
au point qu’au recensement argentin de 2010,
on a eu que le chiffre de 149.493 AfroArgentins. Des recherches historiques ont révélé
qu’une politique systématique de réduction par
le génocide des Afro-Argentins a été pratiquée
durant des décennies sinon des siècles dans ce
pays. L’un des plus connus dans cette
« blanchisation de l’Argentine fut le Président
argentin Domingo SARMIENTO de 1868 à 1874.
Tout a été utilisé pour cela : l’envoi de la
population à la guerre de la Triple Alliance
opposant l’Argentine au Paraguay, les maladies
(telle la fièvre jaune) pour décimer la population
noire et des lois systématiquement racistes et
discriminatoire obligeant bon nombre d’AfroArgentin à fuir l’Argentine pour les pays voisins,
le Brésil, et même plus loin l’Equateur, le
Mexique, la Colombie, le Venezuela. Un vaste
mouvement migratoire venu d’Europe en 1945,
avec une grande quantité des Anciens Nazis
d’Adolf Hitler cherchant à fuir les règlements de
compte de le la deuxième guerre mondiale, finit
par nous convaincre.
Cette politique raciste continue
malheureusement jusqu’aujourd’hui contre la
minorité reconnue noire en Argentine. Les AfroArgentins n’ont pas jusqu’aujourd’hui les
mêmes droits au travail (certains emplois leur
étant interdits tels la médecine, le barreau, les
métiers d’ingénieurs etc. Ils ne jouissent pas
d’autres privilèges dont bénéficie la majorité
blanche. Au point que bon nombre d’Argentins
de descendance africaine (mais blanchie par
métissage camouflent soigneusement leur
origine et se réclament tous blancs. Alors qu’à
une recherche statistique récente par ADN faite
dernièrement en Argentine, il existe au moins
deux millions d’Argentins de descendance noire.
Tout est fait pour que la face blanche de
l’Argentine soit la seule exposée à
l’international, ce qui marche très bien puisque
dans notre conscience collective l’Argentine est
blanche. L’équipe nationale de football
d’Argentine ne déroge pas à cette règle de
discrimination à l’emploi. On n’imagine pas de
voir figurer dans l’Equipe nationale de football
d’Argentine les Noirs malgré leurs
performances. Il y a une vraie levée de boucliers
et un tollé général suite aux propos racistes de
Laurent Blanc concernant le quota de joueurs
par race en France. En Argentine, cela ne
préoccupe personne, car c’est devenu la norme.
Dimitri N.
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