EDITORIAL
Contre le maintien du pacte colonial
A quelques jours de la commémoration du 60ème anniversaire
de la proclamation de l’indépendance formelle de notre pays,
il y a lieu de réfléchir sur la situation réelle de la patrie. On se
doit de se poser les questions sur l’immobilisme, sur le recul
observé de notre pays. La révolution philosophique et
culturelle en cours dans le monde entier met l’homme quelle
que soit la race ou le sexe au centre de la politique. Cette révolution
renouvelle la condamnation de la domination étrangère sur les
peuples. Il est plus que jamais inadmissible l’étranglement de nos
pays par l’impérialisme français avec le pacte colonial. Il apparaît plus
que jamais inadmissible que l’on continue d’accéder à l’école à
travers une langue étrangère et non dans sa propre langue, que l’on
soit jugé à travers une langue étrangère, que sa monnaie soit gérée
par une puissance étrangère. Il est plus que jamais inadmissible que
ce système archaïque soit maintenu et que l’homme au Bénin
continue d’être traité comme un sous-homme à la merci de
l’impérialisme français et de ses gouverneurs à peau noire comme
Patrice Talon.
Alors la lutte nécessaire pour la démocratie, pour le renversement du
pouvoir autocratique de Patrice Talon, doit viser la libération du pays
de « l’Enclos français » pour une indépendance réelle et non le
remplacement d’un gouverneur à peau noire par un autre.
La
révolution en cours dans le monde entier appelle la libération de
notre pays du système du pacte colonial.
La Rédaction
LES AGISSEMENTS FEBRILES DES TENANTS DU SYSTEME DE
TYPE COLONIAL AU BENIN.
Les jours s’égrènent qui nous conduisent aux prochaines échéances
électorales présidentielles de mars 2021. A moins de 8 mois, une
fièvre semble s’emparer du pays, observée notamment de la part des
tenants du maintien du système colonial au Bénin.
Du côté de la mouvance, on voit par-ci par-là des groupes de
personnes dits jeunes monter au créneau pour susciter la
candidature de Patrice Talon. On a des groupes tels « K.O pour
Talon 21 » « Les bataillons de Patrice Talon » etc.
On y lit des déclarations du genre « Nous sommes témoins depuis le
6 avril 2016. Notre pays a pris un nouvel envol. Des réformes
structurantes, des réalisations infrastructurelles, des performances
économiques avec des annotations par des organismes
internationaux, des mesures de rationalisation des ressources de
l’Etat, la dématérialisation de l’administration des ressources de
l’Etat, la bonne gestion des finances publiques, la lutte contre la
corruption et des innovations majeures dans plusieurs domaines sont
devenus la norme au Bénin ??!!!» (Béninsite, 9 juillet 2020). On se
croirait sur une autre planète ? En paraphrasant Lénine, nous dirons
que tout système si pourri soit-il, a toujours des gens pour le
défendre et ne tomberait jamais de lui-même si on ne l’y pousse. La
misère généralisée au peuple qui a faim ; la suppression massive des
emplois et la non création de nouveaux emplois ; la mise en deuil de
nombreuses familles, l’accaparement de tout le patrimoine du Bénin
par le Clan Talon au pouvoir, la privatisation généralisée de toute
l’administration béninoise et la mise des libertés et de tout le peuple
béninois dans les fers etc. etc. Tout cela ne dit rien à ces
groupuscules. Il y paraît comme une évidence que ces gens-là
émargent à des budgets secrets dont la source se trouve au Palais de
la Marina. L’on ne peut s’y tromper. En fait c’est le Clan Talon luimême qui actionne dans l’ombre pour apparaitre comme répondant
de l’appel du peuple à une réélection en 2021. Ce genre de cinéma
est connu sous nos cieux africains.
Du côté de ce que l’on peut appeler une Certaine Opposition,
l’agitation s’observe principalement chez les illusionnistes qui se
mettent en scène et prétendent se poser comme candidats aux
présidentielles prochaines. Leur cheval de bataille c’est la
suppression du parrainage. Cette revendication qui, la semaine
dernière semble s’essouffler, reprend de plus belle. Ils espèrent parlà aller battre l’Autocrate en mars prochain aux urnes. Du moins le
clament-ils. On les entend déclarer « le peuple décidera en mars
prochain » « la démocratie sera restaurée », sans nous dire par quels
mécanismes, ils passeront les barrages d’acier des lois d’exclusion et
surtout des institutions de gestion des élections( CENA, Cour
Constitutionnelle) dressés sur la voie des Candidats. On dit
ordinairement chez nous que lorsqu’un aveugle dit : « je vais te lancer
la pierre », c’est que déjà il a le pied dessus. Ces gens ont peut-être
le pied sur la solution pour battre un autocrate aux urnes ; mais ils
n’en disent rien au peuple ; autrement dit leur solution, pour battre
Talon aux urnes, ce n’est pas le peuple, mais leurs mentors étrangers
qui les parrainent et les financent et les réseaux secrets mis en œuvre
dans le pays à leur service. Ou encore, ils ne sont que des « sousmarins » de Talon pour servir de faire-valoir ou d’accompagnateurs
de Talon en « match amical » en mars prochain. C’est dire que ces
illusionnistes avancent masqués, cachant soigneusement leurs jeux
au peuple qu’ils veulent prendre par traitrise ; avec comme méthodes
privilégiées d’action les complots, et les intrigues nouées conseillées
par les Maîtres de la Françafrique.
Il s’entend alors que ces gens ne parlent jamais des problèmes
existentiels de notre pays, à savoir un pays demeuré « Enclos
français ». Oui il est aujourd’hui admis que notre pays, comme la
plupart des Etats nés de la sphère française, demeure « un Enclos
français » c’est-à-dire un Etat, nominalement indépendant, mais en
réalité demeuré enchaîné par mille canaux et réseaux dans les liens
de dépendance de l’ancienne puissance coloniale, la France. Les
événements internationaux actuels dans le monde et notamment
dans la sous-région où l’impérialisme français joue au gendarme le
prouvent.
Le peuple n’a que faire de ces agissements fébriles, anti-peuple,
stériles et abêtissants. Il doit poursuivre sa voie contre tous les
ennemis, pour son émancipation totale, quels qu’en soient les
sacrifices que cela demandera.
Samson
PAS DE DEMOCRATIE REELLE SANS LE PATRIOTISME
orsque les Impérialistes français parlent de « démocratie » dans
un pays comme le Bénin et à leur suite, les fretins idéologues
béninois, politologues ou « politiques- constitutionnalistes » à
leur solde, ils ne parlent que de la démocratie compatible avec les
intérêts de domination française au Bénin et de conservation du
Bénin comme « Enclos français ». Quand RFI, France 24 et autres TV5,
parlent bien d’un régime démocratique en Afrique, il faut toujours
entendre « Régime sauvegardant les intérêts coloniaux de la
France ». D’ailleurs certains parmi les plus lucides des Dirigeants
français, n’hésitent pas à dire que « l’Afrique n’est pas mure pour la
démocratie » (Jacques Chirac). Ecoutez-les s’exprimer au Bénin, ces
éléments de la FrançAfrique, avec l’assurance et la suffisance qui
A
L
ACTUALITE
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n’ont d’égal que les diplômes et soutiens français dont ils bénéficient
et qu’ils cachent difficilement. Ils parlent de libertés démocratiques,
de droits de l’homme et tutti quanti, tous en occultant que l’un des
premiers droits de l’homme-citoyen, c’est de s’exprimer dans
l’administration de son pays en sa langue (mairie, administration
centrale), c’est de s’instruire dans sa langue maternelle, c’est d’être
jugé au tribunal dans la langue qu’il comprend et dans les termes qu’il
comprend. La première raison de l’institution par le Roi François 1
er
de France de la langue française comme langue du peuple français en
1539 par la prise de l’Ordonnance de Villiers-Cotterêts, c’est de
devoir juger le citoyen français en langue populaire « françoise » au
lieu du latin.1
. Une démocratie seulement pour à peine 10% de la
population lettrée réellement en français ! Voilà la réalité et on en
est fier. Actuellement déjà les prononcés des décisions de justice au
Rwanda se font en langue kinyarwanda. Pour la faune des éléments
de la FrançAfrique et leurs idéologues, c’est la démocratie française
en occultant complètement que nous sommes dans un « Enclos
français » et qu’il faut, avant de résoudre la question de démocratie
interne, c’est-à-dire de l’organisation interne des organes de
gouvernement du pays, il faut assurer la souveraineté du peuple sur
son propre destin et la pleine souveraineté du Bénin comme Etat
Indépendant. En France, nul ne peut imaginer que la langue de
l’administration et de la justice soit le mandarin, ou l’anglais ou que
le maire, pour qu’il soit élu, doive savoir parler et écrire l’allemand.
Ces idéologues coloniaux qui paradent dans des grands hôtels de la
place pour colloque, ne parlent jamais des questions existentielles de
l’Etat béninois, telles que la récupération de notre souveraineté
monétaire, telle que le pourquoi des pays comme la Lituanie ou
l’Estonie (environ 1 à 2 millions d’habitants) parlent leurs langues
dans l’administration, la justice, instruisent leurs enfants dans leurs
langues et non le Bénin avec ces 12 millions d’habitants. Ils ne disent
rien de la mainmise des entreprises françaises et étrangères sur nos
entreprises et le chômage qui en résulte. Les exemples de ces
« démocrates », agents impérialistes sont à trouver dans des
personnes telles que « les constitutionnalistes » à l’exemple des
DOSSOU Robert, de HOLO Théodore, etc. Quiconque parle de
démocratie sans l’associer en même temps avec la dénonciation du
caractère « Enclos français » qu’est le Bénin, n’est qu’un agent de
l’étranger et particulièrement de la France. C’est un idéologue de la
démocratie de prisonnier. La démocratie de prisonnier, c’est celle
exercée dans les strictes limites définies et imposées par
l’impérialisme français et autres et qui soit compatible avec le
maintien de la domination impérialiste française en particulier. Elle
est strictement encadrée non seulement par la Constitution qui
permet l’intervention étrangère dans nos affaires (art. 66) ; mais par
de multiples lois aussi coloniales les unes que les autres : lois sur
l’OHADA par exemple.
Vous êtes libres de vous organiser à l’interne, pourvu que cela ne
casse pas le carcan de l’enclos colonial français qu’est le Bénin. La
démocratie de prisonnier c’est la complète négation de la
souveraineté de nos pays.
Seule, une telle approche permet de comprendre les lignes
directrices de la conduite des différents gouvernements français (la
politique de deux poids deux mesures, la politique de la démocratie
à géométrie variable) dans nos affaires depuis 60 ans.
Ainsi la France soutient des gouvernements autocratiques tels que
ceux des dynasties des EYADEMA au TOGO, BONGO au Gabon, de
1 Article 110 « Que les arrêts soient et compréhensifs afin qu’il n’y ait pas de raison de douter
sur le sens de ces arrêts, nous voulons et ordonnons qu’ils soient faits et écrits si clairement
qu’il ne puisse y avoir aucune ambiguïté ou incertitude, ni raison d’en demander une
explication…. »
Article 111 « Parce que de telles choses sont arrivées très souvent, à propos de la mauvaise
compréhension des mots latins utilisés dans les dits arrêts, nous voulons que dorénavant tous
Sassou NGUESSO au Congo, de BIYA au Cameroun sans que cela ne
gêne nullement ses proclamations démocratiques.
Mais dès lors que la politique d’un pays tend à remettre en cause les
intérêts hégémoniques français, on crie à la dictature, on mobilise la
« communauté internationale » et on intervient militairement soit
par assassinat (Olympio, Sankara etc), putsch ou intervention
militaire comme en en Guinée de Sékou Touré, en Libye ou en Côte
d’Ivoire.
Au regard de cela, il y a lieu d’affirmer à l’étape actuelle de la lutte
de nos peuples, le primat du patriotisme sur la démocratie
coloniale, la démocratie de prisonnier.
L’affirmation du primat du patriotisme sur la fausse démocratie à
l’étape actuelle est facile à accepter en paroles, mais pas toujours
aisée à appliquer. Et cela se comprend aisément. On est en face d’un
appareil d’Etat concret et non celui direct de la France. Cet appareil
pose de graves actes de violations permanentes des libertés et
nécessite nos réactions immédiates. Se faisant quotidiennement, il
est facile d’ignorer, derrière cet appareil répressif en face de soi, le
commanditaire de cet appareil, le vrai auteur et bénéficiaire de ces
actes et la cause finale de vos malheurs. Et des fois, on entend des
hommes et femmes de nos pays appeler « au secours contre nos
dictateurs » cette même France, responsable de nos conditions. On
est soumis au coercitif et on ignore le rémanent.
Telles sont quelques leçons que nous donne le bilan des 60 ans de
luttes des organisations et mouvements révolutionnaires et antiimpérialistes d’Afrique francophones.
Samson
INVALIDATION D’UN SIEGE A LA MAIRIE DE PARAKOU,
PATRICE TALON DANS SES ŒUVRES
e 16 juillet 2020, la Cour suprême a invalidé un siège détenu
par le Parti FCBE du duo YAROU-HOUNKPE au conseil municipal
de Parakou, ce qui fait perdre à ce dernier, la majorité absolue
qui lui a permis d’avoir un de ses militants nommés maire de Parakou.
Après cette invalidation, Cette même Cour Suprême ordonne la
reprise de l’élection du maire et chefs d’arrondissement.
La bizarrerie de cette décision, c’est qu’au de l’invalidation du
siège du conseiller fautif, permettant à son suppléant de prendre sa
place, la Cour Suprême supprime carrément le siège. Ce qui ramène
le nombre de conseillers de 33 à 32 mettant les deux camps à égalité,
ce qui permettrait au pouvoir de se livrer à toutes les manœuvres
pour l’élection du nouveau conseil communal.
On se rappelle que, lors de l’élection du Maire de Parakou,
trois conseillers avaient fait défection et que c’est grâce à la fameuse
loi interprétative que le maire Aboubakar Yaya a été nommé. On se
rappelle aussi qu’après le vote de cette loi, le Président Talon luimême était intervenu pour interdire toute alliance entre ses deux
partis jumeaux et le groupe des traitres HOUNKPE-YAROU. En effet,
deux précautions valant mieux qu’une, il ne faut pas faire confiance
à des traitres qui pourraient recommencer la même opération dans
d’autres circonstances. Orden ALLADATIN, un des porte-voix de
les arrêts ainsi que toutes autres procédures que ce soit de nos cours souveraines ou autres
subalternes et inférieures, ou que ce soit sur les registres, enquêtes, contrats, commissions,
sentences et tous les autres exploits de justice qui en dépendent, soient prononcés publiés et
notifiés aux parties en langue maternelle française et pas autrement. »
L
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Patrice Talon, vient de rappeler qu’il ne peut avoir une alliance entre
L’Union Progressiste (UP) un des partis jumeaux de Patrice Talon et
les FCBE contre le Bloc Républicain lors de la reprise de cette élection
au conseil municipal de Parakou.
Le sort d’Aboubacar YAYA et de son groupe de traitres est-il
donc scellé à la mairie de Parakou ? Si c’était le cas, ce sera la rançon
de la trahison et du double Jeu.
Ce que tout ceci confirme, c’est que sous l’autocratie de
TALON, il n’y a pas de place pour les demi-mesures. Il faut tout
contrôler. Patrice Talon n’avait-il pas déclaré : «Dans un petit pays
comme le nôtre, ce qui permet à un Président d’être réélu, ce n’est
pas son bilan. C’est la manière dont il tient les grands électeurs ;
quand tous les politiciens sont à sa solde, tous les maires sont à sa
solde, tous les députés sont à sa solde, tous les partis politiques
sont fragilisés et sont à sa solde, tous les commerçants sont à sa
solde, il aurait beau être mauvais il sera réélu »
Voilà encore un fait qui montre que tous ceux qui pensent
qu’on peut renverser le pouvoir autocratique de Talon par les
élections trompent le peuple et font le jeu de ce dernier.
Afia
Union de la Jeunesse Communiste du Bénin (UJCB)
01 B.P. 2582 Recette Principale (Rép. Bénin)
Tél. : 66160169 -Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
PREMIERE SORTIE DE JOËL AÏVO CONTRE LE MOUVEMENT
DEMOCRATIQUE ET PATRIOTIQUE
Le vendredi 17 juillet 2020 une information indique qu’il s’est tenue
à l’UAC une assemblée dite de renouvellement du bureau de la section
de l’UNSEB-UAC. Etaient présentes à cette assemblée les personnes
suivantes : Rodolpho DAH-KINDJI (exclu de l’UNSEB en 2014),
Wenceslas AKAKPO, représentant la FNEB (une organisation
estudiantine à la solde du pouvoir TALON), Habib AHANDESSI
(présenté le 13 mars 2020 à la communauté estudiantine comme un
allié du pouvoir TALON au sein des étudiants par le Ministre Porteparole du gouvernement de Patrice Talon, monsieur Alain
OROUNLA), un représentant du recteur de l’UAC et un représentant
de Joël AÏVO.
Le 19 juillet 2020, une déclaration du Bureau Exécutif National (BEN)
de l’UNSEB dénonce cette assemblée qu’il qualifie de « manœuvre
d’individus aux ordre du pouvoir » en précisant qu’il revient à lui seul
la prérogative de convocation d’assemblée élective des instances de
l’UNSEB. Les faits évoqués supra avec la dénonciation du
BEN/UNSEB de la fameuse assemblée élective du 17 juillet prouvent
qu’on est en face d’un complot d’agents du pouvoir contre l’UNSEB
et le mouvement démocratique.
Tout le monde sait que l’UNSEB est héritière légitime de la tradition
de lutte de l’Union Générale des Elèves et Etudiants du Dahomey
(UGEED), du Front d’Action Commune des Elèves et Etudiants du
Nord (FACEEN), de la Jeunesse Unie Anti-impérialiste du Dahomey
(JUD) et de l’Association des Scolaires et Universitaire du Bénin
(ASUB). Et que c’est l’appui sur cet héritage qui permet à l’UNSEB
d’être conséquente depuis toujours dans la défense des intérêts des
élèves et étudiants du Bénin et d’être présente aux côtés des autres
organisations démocratiques qui luttent pour le patriotisme et la
probité dans notre pays.
S’il en est ainsi, la présence d’un représentant du Pr. Joël AÏVO à une
assemblée de mercenaires au service du pouvoir contre le mouvement
étudiant révèle que le Pr. Joël AÏVO qui pouvait se vanter d’avoir
milité à l’UNSEB se retourne contre les aspirations du mouvement
étudiant, de la communauté universitaire et du mouvement
démocratique.
On comprend mieux maintenant pourquoi le Pr. Joël AÏVO ne se
prononce jamais sur les problèmes préoccupants de l’université. Il n’a
pas condamné l’assassinat de l’étudiant Théophile Djaho, tué par les
agents de la police de Patrice Talon. Par contre, l’on a vu avec quel
empressement il s’est adressé au gouvernement Ivoirien (pro français)
suite au décès de son premier ministre Gon COLIBALY.
En milieu universitaire, on peut relever que récemment Joël AÏVO a
trahi l’unité d’action des enseignants contre les diverses mesures
impopulaires du pouvoir. Notamment, en allant payer secrètement les
frais irréguliers de participation au CAMES contre la décision de
l’intersyndical des enseignants des universités du Bénin.
Dans la logique des agents de la FrançAfrique, on l’a vu se faire
entourer des pontes au service de l’impérialisme français pour célébrer
le 30ème anniversaire de la Conférence Nationale dite des Forces vives
de la Nationale et a tenu des propos antipatriotiques que la grande
combattante Thérèse WAOUNWA a eu raison de dénoncer.
Il n’y a plus de doute, les faits lèvent le voile et font découvrir le vrai
visage du Professeur Joël AÏVO comme ennemi du mouvement
démocratique et patriotique au Bénin. Plus d’illusions sur les
intentions de cet homme qui veut faire croire au peuple béninois et la
jeunesse qu’il est un opposant démocrate au pouvoir autocratique de
TALON.
Cotonou, le 23 juillet 2020
L’UJCB
SAKA YERIMA, un héros national oublié (1ère
partie)
Tel est le thème qui est présenté ici. Notre histoire a consacré des
héros nationaux connus tels que Béhanzin, Bio Guèra, Kaba. Mais
nous devons savoir que l’histoire n’est jamais définitive ; elle
s’approfondit de jour en jour et s’éclaircit à la lumière de nouvelles
recherches et de réévaluation des faits et évènements qui cimentent
le tissu national en formation.
Le cas du héros SAKA YERIMA nous interpelle. Il fait partie des
Résistants de la Première Génération contre l’agresseur français au
même titre que Béhanzin, c’est-à-dire de ceux qui se sont levés pour
s’opposer à la pénétration coloniale elle-même, à l’occupation
territoriale de la Colonie du Dahomey ; alors que l’on peut dire, les
héros tels Bio Guèra et Kaba sont de la deuxième Génération, c’està-dire qu’Ils se sont opposés à l’administration coloniale déjà
installée avec ses grandes brimades et actes barbares de gestion
coloniale(impôts et levée pour l’armée coloniale). C’est dire que la
non consécration de ce personnage comme héros national est une
injustice.
Nous devons cette nouvelle vue au travail laborieux et combien
édifiant du Professeur Djibril M. DEBOUROU intitulé « La résistance
des Baatombu à la pénétration française dans le Haut-Dahomey
1896-1898- Saka Yérima ou l’injuste Oubli » aux Editions
L’Harmattan, 2015.
Nous remercions le Professeur DEBOUROU pour cette importante
contribution au rétablissement d’un point d’ombre de notre histoire
à travers le peuple baatonu. Nous commençons à partir de ce
numéro de La Flamme à reproduire un extrait de ce livre en son
chapitre 4 «Saka Yérima et la défense du territoire (1896-1898) ».
Ceci pour permettre à notre peuple d’inscrire désormais dans son
collectif mémoriel, SAKA YERIMA parmi les héros nationaux.
La résistance des Baatombu à la pénétration française dans le
Haut-Dahomey (1895-1915)
HISTOIRE-TRADITIONS ET DEVELOPPEMENT
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Saka Yérima ou l’injuste oubli
Chapitre4 : SAKA YERIMA ET LA DEFENSE DU TERRITOIRE 1896-1898
Gbeguru, grande agglomération de près de 160 concession, déroulait
à l’infini la tranquillité de ses champs et de ses cases. Les combats et
les escarmouches dont il fut le théâtre fortuit soufflèrent parmi les
Baatombu, le culte de la patrie et l’exécution des envahisseurs
indélicats et tyranniques.
1. Les préliminaires de Gbeguru
Les premiers contacts des Français avec le Borgu furent cordiaux,
même si les traités de « protectorat » signés justifiaient, à tort ou à
raison, de la part des Blancs, des revendications territoriales au profit
de leur pays d’origine. Ces engagements, véritable marché de dupe
ou pur dialogue de sourds permettaient d’affirmer que les dirigeants
locaux souhaitaient ardemment se placer sous protection du
colonisateur. Evidente ruse de guerre, ces accords différemment
appréciés par les deux protagonistes, étaient souvent des casus belli :
en effet, pour les Blancs, ils conféraient des droits absolus sur les
territoires ; et pour les Noirs, ils symbolisaient un simple geste
d’amitié à l’égard d’un hôte qu’on recevait. Les dirigeants noirs
concevaient qu’on puisse les changer plusieurs fois, en renouvelant
au besoin ses interlocuteurs. Les Européens, véritablement ignorants
des réalités du terrain, épousaient l’esprit des rapports coloniaux et
produisaient à l’intention de leur public, des textes choquants,
lamentables, voire insupportables ; lisez plutôt :
Parfois, les colonnes se heurtent à des despotes nègres, véritables
bêtes féroces qui ravagent le pays partout où ils passent et
massacrent les malheureux noirs ou les emmènent comme esclaves.
Il faut livrer bataille et le chef blanc avec ses tirailleurs arrive souvent
à mettre en fuite, par son courage et son habileté, une colonne de
plusieurs milliers de guerriers. C’est ainsi que Gouraud s’empare du
sultan Samory qui terrorisait le Soudan depuis des années.
C’est ainsi qu’il faut comprendre l’esprit et le contexte des traités
signés par le lieutenant-gouverneur Victor Ballot avec les rois du
Borgu. Le 04 novembre 1894, il foula le sol de Kparaku où il signa avec
Akpaki Dafia, chef de Kparaku, un traité d’amitié. Et le 24 novembre
1894, il atteignit Nikki où rencontra le Sina Boko, roi suprême des
Baatombu. Par ce geste, les Français se croyaient désormais en
territoire conquis. Car le passage de Victor Ballot à Nikki ouvrit le
Borgu à de fréquentes manœuvres militaires.
Au début de l’année 1897, un détachement important, fort d’une
centaine de soldats, se rendit probablement à Nikki. Cette mission
permettait de cerner davantage les territoires du Haut-Dahomey qui
attisèrent naguère la convoitise des Allemands, des Anglais et des
Français. Parti de Kparaku où se trouvait une solide implantation de
l’armée française, la patrouille bivouaqua à Gbeguru, à une vingtaine
de kilomètres, au nord-est de leur base. Les habitants de ce village,
les Baatombu, surpris par cette présence insolite, ennuyeuse et pour
le moins inquiétante, s’empressèrent d’offrir des pitances
(essentiellement des tubercules d’igname) et quelque volaille. La
troupe méprisa ces denrées estimées insuffisantes pour nourrir ses
hommes ; elle choisit de se servir dans la réserve villageoise. Sans
autre forme de procès, les soldats s’en prirent aux petits ruminants
(cabris, chèvres, moutons) et à la volaille (poules, canards,
coquelets…). Un habitant de Gbeguru, propriétaire d’une poule à
laquelle il tenait absolument, refusa de se laisser déposséder d’un
bien sur lequel un militaire jeta son dévolu. En s’opposant fermement
à cette prise, il reçut un méchant coup de poing. Vindicatif, le
Baatonnu de Gbeguru alla chercher son arc et décocha une flèche à
son violent spoliateur. Le village tout entier s’indigna de cette
manière soldatesque et prit fait et cause pour l’infortuné exproprié.
Ils ne cessent de s’approprier tout ce qu’ils voient : c’est une façon
opiniâtre de nous chercher querelle. Plus on leur cédera, plus ils
réclameront. Cela ne peut plus durer.
La mort d’un, de deux ou trois tirailleurs, peut-être davantage,
déclencha la furie de la soldatesque qui entreprit une attaque
lourde : les coups de feu dans tous les azimuts firent de nombreuses
victimes. La troupe perpétra le sac de flèches de Gbeguru. Pendant
qu’elle recevait des grêles et des pluies de flèches, elle répondait par
des feux de salve qui se succédaient à un rythme régulier et cadencé,
faisant parmi les autochtones des dizaines et des dizaines de morts
qui jonchaient le sol. Les soldats agissaient dans une ambiance
d’agitation extrême et un contexte psychologique exaltant sous le
ciel sinistre de Gbeguru qui se trouva, ipso facto, dans la tourmente.
Les entrées du village furent fermées et un incendie criminel embrasa
la localité. Dans un sursaut d’orgueil, les Baatombu qui portaient leur
liberté comme les soldats des armoiries de la France, voulurent
exalter le nom de l’histoire du Borgu : ils refusèrent, par conséquent,
de s’agenouiller dans la défaite et dans la honte. Une véritable fièvre
de protestation s’empara de cette foule d’hommes sobrement
armés, mais que la fierté retenait devant le brasier ennemi. Les
images d’horreur adhèrent à la mémoire des combattants qui les
racontèrent aux griots et à la postériorité.
A tout le moins, la répression s’exerça avec autorité et sévérité sur
une population qui brava le péril pour protéger ses institutions (le
chef Sina Woba Tokoru et quelques membres de sa cour), les enfants
et leurs mamans, les vieilles impotentes… ces personnages
vulnérables trouvèrent un abri sécurisé sur les bords du fleuve
Nannon (le fleuve Ouémé des cartes géographiques). Mais d’autres
vieillards, tous sexes confondus, furent arrêtés et fusillés.
Le chef du village qui assuma le déchainement de son peuple devint,
de ce fait, un chef de guerre : sa cachette s’érigea en poste de
commandement à partir duquel il alimentait la guérilla. Son abri de
fortune discret sur la rive gauche du fleuve se transforma en un
véritable quartier général.
La résignation n’est pas le moteur du peule Baatonnu ; il se range
volontiers du côté de la révolte. On dit à Gbeguru qu’après une petite
semaine de brutalité, de sévices et de maltraitance, un appel aurait
été lancé à Saka Yérima : les pyromanes de son village maternel
l’invitèrent afin de le connaître et d’avoir des échanges amicaux avec
lui. Subterfuge ou méthode pour ramener le calme ? En tout cas, Saka
Yérima, pour toute réponse, leur promit une revanche à la hauteur
de l’humiliation infligée à sa famille à Gbeguru.
Enseignement Secondaire, les directeurs d’établissement
sous pression dans le Zou.
Actuellement, c’est la période des examens de fin d’année. Malgré
les tares connues de notre système éducatif et avec la pandémie du
coronavirus, les examens sont programmés et se déroulent déjà.
Généralement élèves, parents d’élèves, enseignants et autorités en
charges de l’organisation des examens sont tous stressés. Mais dans
le département du Zou, les directeurs des établissements
secondaires, en dehors du stress général, sont soumis à une pression
toute particulière.
En effet, depuis l’année passée plus particulièrement cette année le
directeur départemental de l’enseignement secondaire, monsieur
Dieudonné GAMBIALA ne rate aucune occasion (qu’il crée parfois)
pour menacer directement les responsables d’établissement. La
ECHO DES REGIONS
LA FLAMME N°359 24 juillet 2020
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menace se résume en ceci que le maintien en poste de chaque
directeur dépendra des résultats aux examens. Donc c’est à une
obligation de pourcentage que sont astreints les directeurs. S’il est
vrai que le pays avait connu cette situation sous un régime
précédent, l’indignation et réprobation qui ont suivi ne permettent
pas logiquement de remettre en selle. Et pourtant c’est ce à quoi se
livre monsieur GAMBIALA pour en rajouter à la tension habituelle de
la période en dehors de toute préoccupation réelle et légitime des
usagers de l’école béninoise.
Nos écoles sont-elles dotées de bibliothèque et de laboratoire
équipés ? Disposent-elles d’infirmerie ? Les enseignants sont-ils en
nombre suffisants avec les qualifications requises ? Quel est le
programme d’enseignement ? Et surtout quel est la place et rôle de
nos langues maternelles dans le système éducatif ? Voilà les vrais
problèmes auxquels tout responsable patriote doit chercher de
solution pour une meilleure formation des enfants du Bénin pour
booster son émancipation.
Lokossou
Correspondant zou
INIREF INIREF
COORDINATION DES ROIS PROBES DU
NORD
DECLARATION
A propos de l’occupation illégitime et/ou illégale du
domaine du Palais royal de BORI
Depuis début mois de juin 2019, Sa Majesté Bori Sounon TOUNKOU
II, roi de BORI, est aux prises avec une imposture sur la Place
traditionnelle pluriséculaire du Palais Royal de BORI. De quoi s’agitil ?
1- La Chefferie de BORI dispose d’une Place royale aménagée
depuis des décennies avant la colonisation. Pendant et
après la colonisation, cette Place a été conservée et
respectée comme patrimoine infrastructurel traditionnel
jusqu’au jour où Dame Azoumi est récemment installée.
2- Il y a environ treize (13) ans, selon Dame TABE Azoumi
qu’elle aurait obtenue en offre (sans preuve), du neveu de
Sa Majesté Kora Doré ancien roi de BORI, une partie du
patrimoine public traditionnel du royaume de BORI pours’y
installer.
3- Si l’offre semble magnanime de la part du présumé
donateur, elle n’est pas moins illégitime, car tous les Rois
ont le devoir sacré de conserver et de protéger tout le
patrimoine culturel, infrastructurel, immobilier et
coutumier qu’ils héritent de leur prédécesseur aux fins de
permettre à leur successeur de disposer et de jouir à leur
tour de tous les acquis matériels et spirituels de la Chefferie
en vue de perpétuer et d’améliorer l’œuvre entamée pour
le rayonnement de la Chefferie. Tout Chef traditionnel qui
aliène quelque partie du patrimoine à lui légué aux fins
personnelles commet un blasphème puni par la loi
traditionnelle.
4- Tout individu qui s’érige inconsciemment ou non en
recéleur d’une telle forfaiture est en devoir de la réparer au
plus vite sous peine d’être puni à son tour. Et Dame TABE
Azoumi, tombe sous le coup du délit d’initié en acceptant
cette offre au lieu de la dénoncer. Elle commet donc double
faute envers la Chefferie de BORI et cela éclabousse tous
ses soutiens ou parrains.
5- Sa Majesté Bori Sounon TOUNKOU II qui, depuis son
intronisation, s’est courageusement lancé dans la lutte
pour l’édification de sa Chefferie et la réhabilitation de tous
les acquis traditionnels liés à elle, relève ainsi le défi que
tout Chef traditionnel digne devrait s’assigner aujourd’hui.
6- Sur le terrain, Sa Majesté constate que cette Place qui est
relevée comme patrimoine du Palais royal, se trouve
occupée par Dame TABE Azoumi. Il l’interpelle et lui
demande à l’amiable, de libérer la place contre d’une part,
une compensation de superficie équivalente et d’autre part
une aide pour sa nouvelle installation. Dame TABE Azoumi
non seulement refuse, mais encore porte plainte contre le
Roi de BORI devant la Police et se serait également plainte
au Procureur du Tribunal de Parakou. Dos au mur et ne
voulant pas démordre, Sa Majesté s’est vu obligé de porter
le dossier devant la Justice depuis février 2019.
C’est pour toutes ces raisons que les Rois probes du Nord
soutiennent Sa Majesté Bori Sounon TOUNKOU II dans le litige
domanial qui l’oppose à Dame TABE Azoumi, traitresse à la mission
traditionnelle de ses origines familiales, et pour le rayonnement de
la Chefferie de BORI.
A cet effet, ils lancent un appel patriotique à tous les Rois et Chefs
patriotes du Bénin pour qu’ils apportent leur soutien sous toutes les
formes en leur pouvoir pour que le Roi de BORI triomphe du procès
qui est pendant devant le Tribunal de Première Instance de Parakou
le 05 août 2020 prochain.
TOUS, mobilisons-nous pour la protection, la défense et le
rayonnement de nos royaumes et Chefferies respectifs contre tous
les imposteurs et antipatriotes.
Wari-Maro, le 16 juillet 2020.
Pour la Coordination des Rois probes du Nord
Sa Majesté Sounon Bouko NOBAGARI
Roi de Wari - Maro.
Résultat des Championnats Européens
La crise sanitaire du covid 19 a eu ses conséquences sur le monde
du sport en général et du football en particulier. On a donc d'abord
observé la suspension voire l'arrêt total de certains championnats
comme la France et les pays bas où les résultats figés ou sur des
calculs spécifiques ont permis au Paris Saint-Germain et à l'Ajax
Amsterdam de triompher; et d'autres championnats qui après une
longue période de suspension ont repris à la surprise générale. C'est
le moment de faire le point sur la fin de saison de ces championnats
dits majeurs.
Espagne :
Jeudi 16 juillet 2020, le Real Madrid remportait son 34 ème titre
national lors de la 37 ème et avant-dernière journée de la Liga,
grâce à 2 réalisations signés Karim Benzema qui permirent aux
merengues de l'emporter 2-1 face au sous-marin jaune de Villareal
CF. La bande à Zinédine Zidane avec hommes de base du titre
Ramos et Benzema contestent ainsi un peu l'hégémonie de l'ennemi
juré catalan qui a réussi à glaner 7 Liga BBVA sur la décennie
écoulée
Allemagne
Le Bayern Munich s'est quant à lui tracé une voie royale vers un
nouveau trophée de Bundesliga en restant sur une dynamique de
victoires assez conséquente au sorti du confinement. Effet
CULTURE ET SPORT
LA FLAMME N°359 24 juillet 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
coronavirus ou pas, la concurrence avec à sa tête le club de la Rurh,
le Dortmund FC, du jeune talent norvégien Erling Braut Haaland n'a
pas pu soutenir la cadence rythmée imposée par l'ogre bavarois à la
reprise et c'est tout logiquement que le rouleau compresseur
munichois a dominé de la tête et des épaules le championnat
réalisant en prime le doublé coupe-championnat. À noter qu'il s'agit
du 8 ème trophée de Bundesliga consécutifs et du 30 ème dans
l'histoire du club de la Bavière.
Angleterre :
Après une attente vieille de 30 ans, le club de Liverpool FC est de
nouveau monté sur le toit de la premier League suite à la défaite
surprise de Manchester city face à Chelsea FC ( 1-2 ) le 25 Juin 2020.
On savait le titre déjà dans l'escarcelle tant la domination n'a
souffert d'aucune contestation et l'écart de points tellement
écrasant entre Liverpool FC et son dauphin Manchester City;
différence de 23 points avant l'arrêt provisoire du championnat
durant 3 mois pour cause de Covid 19. C'est donc à une double
attente qu'ont dû faire face les supporters du club de la Mersey, ce
qui n'a pas émoussé leur fiévreur au moment de célébrer le 19 ème
trophée de l'histoire du club.
Italie :
La Juventus Turin a une main et demi posée sur le scudetto avec sa
victoire 2-1 ce lundi 20 juillet face à un concurrent direct à savoir la
Lazio Rome qu'elle relègue à 11 points d'elle au classement alors
que l'Atalanta Bergame et l'Inter Milan pointent respectivement à 6
et 7 longueurs de la vieille dame qui caracole en tête du classement
avec 80 points au compteur. Une nouvelle victoire en ce jour du 23
juillet 2020 face à l'Udinese lui permettrait de glaner son 9 ème
trophée national consécutif. Si la question de voir la vieille dame
soulever un nouveau titre de champion d'Italie n'en est plus une
pour les experts, le feuilleton qui risque de tenir en haleine les
passionnés de la série A italienne est le mano à mano, le duel entre
buteur qui se joue entre cristiano Ronaldo et Ciro Immobile qui se
retrouvent au coude-à-coude avec 30 buts chacun au compteur à
quatre journées de la fin. La course vers le dernier virage est
totalement lancée pour départager les deux joueurs qui lorgnent
chacun sur le trophée de Capocannonierre (le meilleur buteur
italien).
Qu'en est-il alors au Bénin ? Les membres du conseil exécutif de la
fédération béninoise de football ont unanimement décidé de l'arrêt
définitif du championnat béninois, saison 2019-2020 à la date du 15
Juin 2020 invalidant ainsi la saison. Il n'y aura donc ni champion, ni
montée, ni descente au niveau des différentes ligues. Les plus
durement touchés par une telle décision sont les acteurs du cuir
rond qui se retrouvent livrer à eux-mêmes sans salaire, ni autres
avantages liés à la pratique de leur sport durant cette période
d'abstinence forcée de la pratique footballistique. C'est donc la
croix et la bannière pour ces jeunes footballeurs qui ne savent plus
à quel saint se vouer n'ayant appris et pratiqué que ce métier. Il est
à noter que leurs confrères de l'Europe ne sont pas logés à la même
enseigne car même avec l'approbation consentie donnée à leurs
clubs respectifs et employeurs pour baisse ou diminution de salaire
en vu de la participation à l'effort de solidarité sanitaire anti Covid19, il n'a jamais été question de la suppression ou de l'annulation de
leurs salaires. Un exemple à copier dans l'absolu pour que nos
ambassadeurs du football ne vivent pas dans la crainte de voir un
évènement indépendant de leur volonté comme le coronavirus
venir être un frein à la jouissance de leurs droits salariaux ;
événement qui de surcroît les précipiterait dans une précarité non
programmée ou prévue. Des mesures doivent donc être prises par
l'institution en charge du football dans notre pays pour éviter
pareille désillusion et précipitation dans la mendicité pour les
glorieux animateurs de notre championnat local.
Dimitri
RETROCESSION DES BIENS CULTURELS
e mercredi 15 juillet 2020, le gouvernement français a présenté
en conseil des ministres, un projet de loi relatif à la rétrocession
des objets culturels volés pendant la colonisation. D’après l’AFP,
le texte acte : « "la restitution formelle d’un sabre déjà prêté au
Sénégal et que l’ex-Premier ministre Edouard Philippe avait
symboliquement remis en novembre dernier au président sénégalais
Macky Sall". Ce sabre avait appartenu à El Hadj Oumar Tall, un chef
de guerre musulman du XIXe siècle qui avait lutté contre l’armée
coloniale française dans son territoire réparti sur le Sénégal, la
Guinée et le Mali. 26 objets du patrimoine béninois doivent aussi être
restitués. Ils avaient été pillés à la fin du XIXe siècle et sont
actuellement conservés au Musée du Quai Branly. Ces œuvres
devront être remises aux deux pays dans un délai maximal d'un an.
Le gouvernement n'a pas précisé si d'autres biens culturels venant
d'autres pays seraient restitués ».
Cette décision de restitution est une grande victoire des
peuples colonisés, ceux d’Afrique et du Bénin en particulier. Elle est
l’aboutissement des luttes de la jeunesse, des peuples pour que les
objets volés retrouvent les milieux qui les ont fait naitre. Mais le
retour de ces objets ne doit pas être envisagé dans des buts
mercantiles ; ces objets doivent permettre à notre jeunesse de se
réapproprier sa culture et ses valeurs, elles doivent servir au
renforcement de l’unité nationale. C’est pourquoi, elles viennent à
propos les déclarations de monsieur Noureini TIDJANI-SERPOS qui
préside le comité de réception des œuvres lorsqu’il déclare, « Les
œuvres qui arrivent ne sont pas des œuvres d’Abomey ou de
Bohicon. Le Bénin se bat pour que les œuvres qui arrivent soient des
œuvres nationales. Ce sont des œuvres qui vont circuler dans la
nation. C’est extrêmement important. Il faut que ce soit clair que ce
qui arrive est à nous tous. Et nous devrions être très fiers de cela. Et
quand ces œuvres seront là, nous ferons en sorte que ces œuvres
puissent circuler à travers le pays, même s’il n’y a pas encore une
infrastructure pour l’abriter. Je veux que les enfants de Djougou, de
Malanville, puissent voir ces œuvres, même si elles seront protégées
par des militaires. Je veux que ça aille à Bassila, Bantè… il faut que les
enfants et les jeunes sachent que c’est leur propriété. Ce n’est la
propriété d’aucune région. Ainsi, nous allons bâtir le sens de
l’identité nationale. » Espérons que ces déclarations ne seront pas
des paroles en l’air et qu’elles connaitront une réalisation effective.
En effet, ce que le pouvoir nous a vendu jusque-là pour le retour de
ces biens culturels, c’est le développement du tourisme qui s’appuie
sur la visite des étrangers qui apporteraient des devises au pays pour
son développement économique. Ce qui est une chimère quand on
voit aujourd’hui des dégâts causés par la pandémie actuelle dans les
pays qui ont basé l’essentiel de leur développement sur les étrangers.
Quant à ceux qui pérorent sur le fait que les pays africains et le
Bénin n’ont pas la capacité de conserver ces œuvres, nous sommes
d’accord avec la remarque de Marie Cécile ZINSOU quand elle
réplique à ceux qui tiennent de tels propos qu’ils oublient que ces
œuvres étaient là depuis cent, deux cents, trois cents ans avant que
les colons ne viennent les voler.
Afia
L
LA FLAMME N°359 24 juillet 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
PAGE INTER
1. Visite des Chefs d’Etat de la CEDEAO au Mali
Extrait de la lettre ouverte du cinéaste Cheick Oumar
Sissoko aux Chefs d’Etat.
e peuple frère du Mali continue la lutte pour en finir avec le
pouvoir corrompu de IBK, pour sa propre prise en charge sans
se laisser divertir par les sirènes des puissances étrangères et
de leurs pions en Afrique. Nous publions à ce propos un extrait de la
lettre du grand cinéaste malien Cheick Oumar Sissoko aux Chefs
d’Etat de la CEDEAO la veille de leur arrivée à Bamako.
Messieurs les Chefs d’Etat,
Vous projetez de venir en terre africaine du Mali, chez Vous, c’est
Votre droit, et Vous serez les bienvenus, l’hospitalité pour nous
étant sacrée.
Vous voulez qu’ensemble, en famille, nous puissions dialoguer
davantage afin de trouver une issue honorable et pérenne à cette
révolte populaire, car il ne s’agit pas d’un mouvement d’opposition,
même si des opposants y sont. Pour nous, l’issue doit être juste
pour être durable.
Nous avons entendu de vos émissaires que le départ du Président
de la République est une ligne rouge à ne pas franchir. En fait, Vous
pensez pouvoir demander au Peuple malien de ne pas poursuivre et
démettre son élu à la magistrature suprême, alors qu’il a
manifestement violé la loi et la Constitution dont le Peuple l’avait
fait gardien. Qu’est-ce à dire ?
En somme, on voudrait nous imposer d’accepter le parjure, la
forfaiture et la haute trahison, les assassinats délibérés. Je n’ose
commenter pareille audace car nous Vous respectons. Mais,
pourquoi se dote-t-on alors de lois ?
Au nom de quoi, un Chef d’Etat serait-il au-dessus des lois pour ne
pas répondre des fautes gravissimes commises par lui, quand la loi a
souverainement prévu la poursuite et la sanction ?
Certains parmi Vous ont encore l’estime de nos peuples, prenez
donc garde à ne pas Vous compromettre à vouloir sauver coûte que
coûte un des Vôtres. Ce serait grave, car ce n’est pas une question
de personne. Votre solidarité doit être au bénéfice exclusif de nos
populations et non s’avérer une complicité syndicale contre elles.
Si cela ne Vous dissuade pas de Vous engager dans une mission
formelle, à l’issue connue, malgré la répression programmée qui ne
saurait être la solution, nous prenons à témoin les peuples frères de
la CEDEAO et d’Afrique et l’opinion internationale. Aucun Président
n’a à craindre un soi-disant "syndrome malien", tant qu’il n’enfreint
pas gravement aux lois de son pays. Les lois nous protègent tous, ou
du moins, c’est ce qui se doit.
Nous reprochons au nôtre sa gouvernance et celle de son régime, et
dénonçons son incompétence et les frasques inacceptables de son
clan. Mais, c’est surtout pour les accusations fondées de préjudice à
la Nation, comme exposées plus haut, qu’il est appelé par le Peuple
malien à rendre sa démission. S’il persiste, nul doute que le Peuple
saura décider de son sort.
Un nouveau jour se lève sur le pays de Modibo Kéita, l’espoir de la
renaissance du Mali. Que nul ne s’y méprenne pour tenter de le
briser. Une conférence souveraine prendra en compte les attentes
de toutes les composantes nationales. Nous ne désespérons pas de
voir nos parents de Kidal regagner au plus vite leur place dans la
république débarrassée de la mauvaise graine dans les Institutions
dévoyées. Avec toutes nos familles réunies, y compris la Diaspora
forte de plus de 4 millions d’âmes, nous rebâtirons, dans la paix des
cœurs, notre Nation porteuse de son destin africain d’humanité et
de dignité.
Le Mali nouveau, MALI KOURA, sera encore plus beau de sa mixité
métissée, plus fort de la foi commune, plus riche de sa diversité et
plus prospère, à jamais terre africaine d’accueil.
2. Situation en Lybie
Que cessent les interventions étrangères en Libye !
a Libye est aujourd’hui en proie à une crise politico-militaire
persistante. A l’origine, se trouve l’agression armée de la France
de Sarkozy appuyée par la Grande-Bretagne et les USA contre la
Libye ; agression suivie de l’élimination physique de Mouammar
Kadhafi en Octobre 2011. Depuis lors, la Libye est déstabilisée avec
l’exportation de groupes terroristes qui opèrent dans les pays du
Sahel et alentours.
Cette crise donne lieu à une sorte de partition du pays depuis 2014 ;
elle s’aggrave sur fonds de convoitise extérieure de ses ressources
minières. On a d’un côté, le Gouvernernent d’Union Nationale (GNA),
basé à Tripoli, reconnu par l’ONU, il contrôle l’Ouest du pays et dirigé
par le Premier Ministre Faïez El-Sarraj. De l’autre, une zone orientale
aux mains de l’Armée Nationale Libyenne (ANL) commandée par le
Maréchal Khalifa Haftar dont le centre est à Benghazi.
La Libye (1.760.000 km2, plus de trois fois la France) avec ses
seulement 7.000.000 d’habitants, est riche en pétrole, en gaz et en
eau fossile. C’est dans ce pays qui détient les plus abondantes
réserves de pétrole d’Afrique et le 9ème rang au monde que les
rivalités géopolitiques et la convoitise des ressources minières font
rage au risque de faire voler en éclat son existence. Surtout depuis
les revers du Maréchal Haftar début Juin 2020, lui qui occupe les plus
grandes zones pétrolières. En effet, l’intervention militaire de la
Turquie aux côtés du GNA interrompt les avancées du Maréchal Aftar
qui tentait de s’emparer de Tripoli pour prendre la situation en main.
Désormais les différents camps et leurs soutiens s’affichent au grand
jour. Le GNA bénéficie du soutien de la Turquie et du Qatar
principalement. Le Maréchal Haftar compte sur l’Egypte qui menace
d’intervenir en Libye, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, la
Russie et la France.
En vérité, la France ne renonce pas à sa mainmise importante sur le
pétrole libyen. D’où son soutien au Maréchal Haftar qui rejette tout
compromis pour intégrer le GNA ; ce GNA qui ne laisse pas la main
libre pour l’accaparement du pétrole.
Devant la gravité des risques d’embrasement en cours, on entend des
appels dont celui du président Macron à ce « que cessent les
ingérences étrangères et les actes unilatéraux de ceux qui prétendent
gagner de nouvelles positions à la faveur de la guerre » en Libye. Il
ajoute le lundi 22 juin devant le président tunisien, Kaïs Saïed : « Je
ne veux pas dans six mois, un an, deux ans, avoir à constater que la
Libye est dans la situation de la Syrie d’aujourd’hui». Dans le même
ordre d’idées, la France et l’Italie signent le jeudi 25 juin, avec
l’Allemagne un communiqué commun, où ils « exhortent (...) les
acteurs étrangers à mettre un terme à toutes les ingérences ». Ces
propos apparemment généreux sonnent faux lorsqu’on se souvient
que le Ministre français des Affaires étrangères, Le Drian a insisté en
mai 2019, dans un entretien au Figaro sur le soutien de la France au
maréchal Haftar. De plus, un rapport d’experts de l’Onu indique la
présence d’armes françaises sur le terrain telles les Mirages 2000.9
L
L
LA FLAMME N°359 24 juillet 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 9
et divers matériels (missiles, drones…) notamment fabriqués en
Russie, en Chine et aux Etats-Unis.
En clair, il apparait qu’il n’y aura de répit pour que les Libyens règlent
leurs problèmes entre eux tant qu’existent les intrusions multiples et
diverses des puissances étrangères contre la Libye et le GNA. Elles
doivent toutes déguerpir du sol libyen, la France en tête.
Aske
On ne saurait être un dirigeant idéologique sans se
livrer au travail théorique indiqué plus haut, de
même qu’on ne saurait l’être sans diriger ce travail
selon les nécessité de la cause sans propager les résultats de
cette théorie parmi les ouvriers et sans aidé à leur organisation :
étude, propagande, organisation »
Pascal FANTODJI
Fondateur et chef Historique du Parti Communiste du Bénin
DEJA 140 SEMAINES QUE PATRICE TALON
RETIENT LE CAMARADE
EN DETENTION
ARBITRAIRE.
Envoyez-nous vos impressions aux adresses suivantes :
Mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
SMS / Whatsapp: +229 67844191
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