EDITORIAL
Tentatives de diversion du peuple
Ruse et Rage, la devise officielle de la dictature autocratique
installée au Bénin fait feux de tout bois dans les tentatives
de diversion. Diversion pour imposer des conditions
d’esclaves aux enseignants par la bivalence et des horaires de
bagnards, diversion pour se faire de la publicité électorale pour
2021. C’est ce qu’il a été donné aux travailleurs et au peuple de
constater à travers les deux rencontres organisées en moins d’une
semaine par le dictateur autocrate avec les premiers responsables
syndicaux.
La première rencontre devant exorciser et supprimer le "fétichisme"
des horaires hebdomadaires de trente heures dans l’enseignement
s’est révélée une diversion tragique pour les milliers de « préinsérés ». La seconde rencontre autour du paiement d’une partie
des arriérés aux travailleurs, a caché les vérités sur ces dettes dont
le montant varie au gré des intentions du pouvoir. La propagande
ne prend pas et le pouvoir s’oblige à appeler à la rescousse les
syndicalistes à sa solde qui défilent sur les plateaux de la télévision
publique.
Les tentatives de diversion ne prennent pas. Pour une simple
raison : le peuple a faim, accablé d’impôts et de taxes qui le
ruinent ; il étouffe sous des lois de type esclavagiste et suffoque à
l’idée même d’un prolongement du règne du dictateur autocrate.
L’échec de ces tentatives de diversion indique que le peuple se
lèvera sûrement pour enlever de son cou, le genou de Talon qui
l’étouffe.
La Rédaction
LA POLEMIQUE A PROPOS DES ARRIERES DE SALAIRES
ET LA QUESTION DES DETTES DES GOUVERNANTS ENVERS LE
PEUPLE
e 16 octobre 2020, une semaine après une rencontre avec les
responsables des centrales syndicales à sa dévotion, le
Président Talon convoque à nouveau, cette fois-ci les
secrétaires généraux de toutes les centrales syndicales et sans
ordre du jour. Après la rencontre, on saura que c’était pour
annoncer la décision du pouvoir de payer 15 milliards de francs CFA
pour apurer une partie des arriérés salariaux. Talon demandera aux
Secrétaires généraux d’être ses porte-parole auprès des travailleurs
et de leurs parents.
Dans le compte rendu de la rencontre publié par Talon lui-même
sur sa page Facebook, il est annoncé un montant de 173 milliards
dû aux travailleurs le 6 avril 2016, dont 93,8 milliards d’arriérés
salariaux. Aussitôt, Boni Yayi et son dernier ministre des finances
Komi Koutché s’enflamment et se lancent dans une polémique pour
tenter de montrer qu’ils ne se reconnaissent pas dans le montant
des arriérés que l’on collerait indûment à leur gestion. De leur côté,
les soutiens du dictateur autocrate Talon, à commencer par son
ministre des finances, Romuald Wadagni, multiplient les interviews
et interventions pour confirmer les chiffres.
Mais au juste, à quoi sert cette polémique ? L’existence d’arriérés
n’est-elle pas chose normale d’un pouvoir à un autre ? Les arriérés
salariaux constituent-ils les seules dettes financières laissées par
chaque pouvoir ? Mieux, les dettes financières constituent-elles les
seules et essentielles dettes laissées par des gouvernants apatrides
au peuple ?
1- Une polémique pour distraire le peuple.
L’existence des arriérés salariaux est chose normale de par la
procédure de gestion administrative et comptable qui fait une
séparation entre l’ordonnateur et le comptable. Entre une décision
d’avancement pour le travailleur, la commande et l’exécution d’une
prestation de service d’une part, et leur prise d’effet comptable
d’autre part, il y a un délai plus ou moins long. Ainsi l’existence
d’arriérés est chose normale et n’a pas besoin d’un constat en
conseil des ministres. Leur montant dépend des mesures prises, de
leur délai de mise en œuvre ainsi que des disponibilités financières
de l’Etat. On peut ne pas laisser d’arriérés salariaux ou de
prestations de service, mais d’importantes dettes bancaires, de
bons de Trésor, émis pour apurer les salaires et les factures de
prestations de service. Alors, un pouvoir qui vient, doit payer les
arriérés, sans battre tambour. S’il estime que la gestion de son
prédécesseur est prédatrice, il doit ouvertement la dénoncer et
traduire les auteurs en justice.
Mais nos dirigeants, sans plan de développement véritable,
reprenant la pratique de leur prédécesseur à leur propre profit, se
bornent à dénigrer ce dernier pour montrer qu’eux autres
s’occupent mieux des travailleurs et du peuple. Ainsi le pouvoir de
Boni Yayi-Koupaki (dont Talon a été l’un des décideurs pendant 7
ans) a eu à crier que le pouvoir précédant, celui de Mathieu
Kérékou 3, ne leur a laissé que 200 millions dans les caisses. C’est
dans ce genre de proclamation démagogique qu’excelle le pouvoir
de la Ruse et de la Rage où tout ce qui est entrepris par lui est "du
jamais vu" sous les cieux au Bénin, voire en Afrique. Ainsi, le
ministre des Finances, Romuald Wadagni peut proclamer que « ce
qui est en train d’être fait relève du quasi miracle ».
Or, ce qui est en train d’être fait est entaché de confusions (pour ne
pas dire plus) en ce qui concerne le montant même des arriérés. Le
pouvoir de Talon avance le montant qu’il veut, quand il veut, pour
sa cause. Tenez ! Romuald Wadagni, dans son interview publiée le
23 octobre 2020 confie : «On a fait le point de la situation des dettes
en 2016. Lors de la visite de madame Christine Lagarde, Directrice
générale du FMI, en 2017 à Cotonou, on a exposé un rapport qui
présentait l’ensemble des dettes de l’Etat vis-à-vis des différentes
catégories de la population, notamment les travailleurs. Ce rapport
présentait pour les travailleurs au titre des rappels sur salaires, un
montant de 93,8 milliards. Ce montant correspond au non-paiement
des glissements catégoriels. » (Souligné par nous) ( Cf " La Nation’’
du 23 octobre 2020)
Donc, le point des arriérés dus aux travailleurs, fait et exposé en
2017 au FMI est de 93,8 milliards. Bien.
Mais, voici le compte rendu du conseil des ministres du 18
décembre 2019 :
« 1-7. Paiement d’arriérés salariaux dus aux agents de l’Etat.
R
L
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
Le ministre de l’Economie et des Finances a fait au Conseil, le
compte rendu des arriérés salariaux dus par l’Etat à ses agents ainsi
que le point d’étape de leur apurement. Il en ressort qu’à
l’avènement du Gouvernement en avril 2016, l’Etat devait soixantedix (70) milliards de FCFA aux dits agents au titre des glissements
catégoriels entre 2005 et 2015 » (Cf. site du gouvernement
www.gouv.bj)
Ainsi, le point fait et exposé au FMI en 2017 est de 93,8 milliards ; le
point fait en Conseil des ministres sur le même sujet, le 18
décembre 2019, il y a moins d’un an, est de 70 milliards. Et puis, dix
mois plus tard, le 16 octobre 2020, toujours sur le même sujet, on
revient à 93,8 milliards. Alors, Monsieur le Président de la
République et Monsieur le ministre des Finances, dites-nous quel
est le montant à retenir pour les arriérés dus aux travailleurs en
avril 2016 au titre de non-paiement des glissements catégoriels ? 70
milliards ou 93,8 milliards ?
2- Talon cherche un point d’appui pour sa propagande
électorale.
Ceci dit, l’annonce de mesures de paiements d’arriérés salariaux a-telle besoin d’être faite par le Président de la République devant des
secrétaires généraux des centrales syndicales convoqués
personnellement et sans ordre du jour ? N’existe-t-il pas une
structure appropriée pour ces genres de manifestations ? Bien sûr, il
existe bel et bien une telle structure ordinaire, la Commission de
négociations gouvernement-centrales syndicales présidée par le
ministre d’Etat Bio Tchané où s’annoncent de telles mesures.
Mieux, cette commission était en session, et cette session n’est pas
encore officiellement close. Alors l’objectif de la convocation des
responsables syndicaux pour l’annonce de paiements d’arriérés
salariaux par le Président lui-même est clair : faire des secrétaires
généraux, les agents publicitaires du candidat Talon à la veille de
l’élection présidentielle de 2021.
Talon a décidé de se présenter pour un second mandat et se trouve
handicapé par toute sa gouvernance, dictatoriale, mafieuse et
antisociale. Il n’a aucun bilan positif à présenter au peuple. Par
ailleurs, Cette candidature est un parjure, un ravalement de la
parole donnée, non par un candidat (on pourrait nous dire que les
promesses électorales des hauts bourgeois n’engagent que ceux qui
y croient), mais par le président élu et investi, Patrice Talon qui a dit
et répété que si même par extraordinaire, le projet de révision de la
Constitution dans laquelle il proposait le mandat unique était rejeté,
il ferait un mandat unique pour montrer qu’en cinq ans, on peut
faire le job. Pour le peuple, c’est un Président qui ne tient pas
parole qui se présente à nouveau.
Alors, Talon cherche désespérément un point d’appui pour sa
campagne électorale. Mais mal lui en pris. Le peuple reste vigilant.
Talon a dû encore s’en rendre compte par les réactions de colère
des travailleurs et de la jeunesse sur sa propre page Facebook à la
suite de l’annonce publicitaire concernant le paiement des arriérés
3- Le peuple rappelle les dettes qui lui sont dues.
Les travailleurs et les jeunes qui ont eu l’occasion de répondre à
Talon sur sa page Facebook lui ont rappelé ses dettes vis-à-vis du
peuple. Ils ont rappelé les dettes, non seulement des arriérés
salariaux, non seulement financières dues à l’endettement
exponentiel, mais toutes les dettes de vie, de liberté volée,
d’années saccagées à la jeunesse, de dignité perdue, que Talon leur
doit. C’est également ce qui ressort du communiqué de compte
rendu fait par le secrétaire général de la CSTB à l’issue de la
rencontre.
Oui, les travailleurs et la jeunesse ont mille fois raison. En plus des
dettes financières, le peuple réclame toujours les dettes dues aux
tortures à lui infligées par les dirigeants autocrates. Le peuple n’a
pas oublié Zinsou-takoè ; le peuple rappelle le bagne de Sègbana ou
les geôles à tortures du PCO (Poste de commandement
opérationnel) du pouvoir du PRPB-Kérékou. Les travailleurs et la
jeunesse ont raison de rappeler à Talon qu’il les affame, qu’il les
opprime, qu’il les étouffe, qu’il saccage leur vie et surtout leur
avenir. Les années perdues du fait d’un système éducatif qui produit
des chômeurs, les années saccagées par une répression aveugle à la
suite de lois scélérates, les années hypothéquées par une
gouvernance économique de traite coloniale (de production et
d’exportation de matières premières brutes), les années
d’accaparement des ressources du pays au profit du clan au pouvoir
sont autant d’années extorquées au peuple.
En rappelant ces dettes et en réponse à Talon, le peuple exprime
son rejet de la dictature autocratique, déprédatrice et accapareuse
en place. Et en même temps, le peuple indique une ligne pour
l’avenir, rappelle les contours d’un mandat pour le futur : l’exigence
d’une autre gouvernance, une gouvernance démocratique,
patriotique et de probité.
ZOUNON Kokou
PROGRAMME COMMUN DE GOUVERNEMENT DES ENCLOS
FRANÇAIS D’AFRIQUE.
Réflexion d’un Constitutionnaliste et politique.
IIGouvernance politique-constitutionnelle.
e contenu global du Programme français de gouvernement
pour les Etats Enclos français d’Afrique connu sous
l’appellation de « Pacte colonial », se traduit au plan politique
par la fabrication des Constitutions pour ces pays. Ce qui fait
apparaitre une similitude frappante entre les diverses Constitutions
des pays africains issus de la colonisation française. Il est même
courant de voir des « Experts constitutionnalistes » français ou
moulés à la sauce française qui vont élaborer à chacun de ces pays
les différentes Constitutions, violant du coup un principe sacro-saint
exprimé par Montesquieu selon lequel« les lois doivent être
tellement propres au peuple pour lequel elles ont été faites que c’est
un très grand hasard si celles d’une nation peuvent convenir à une
autre » (l’Esprit des lois, livre I et chapitre 3.) Ainsi, sur des réalités
socio-politiques différentes, on plaque des Constitutions presque
identiques qui toutes, sont des copies de la Constitution française
de 1958 et amendements.
De la sorte, la structure de Constitution française de 1958, divisée
en 1°- De la Souveraineté 2°- -Le président de la République 3°- Le
gouvernement 4° Le Parlement 5° Rapport entre le Parlement et le
gouvernement 6°- Des accords et traités internationaux 6°-le
Conseil ou Cour constitutionnelle, 7° Le pouvoir judiciaire, 8°Le
Conseil Economique et social ; 9° Les collectivités territoriales etc…,
une telle structuration est reprise en grandes lignes dans toutes les
Constitutions des Etats de l’enclos français avec ceci qu’a été ajouté
L
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un titre sur les Droits et Libertés qui dans les constitutions africaines
se met en Titre II. La Constitution ivoirienne de 2016 s’étant donnée
la spécificité de commencer par les Droits et libertés en premier,
pour en 2ème position traiter des libertés. Le reste étant inchangé.
Les éléments fondamentaux constitutifs d’une Constitution sont
identiques dans pratiquement toutes les Constitutions
francophones avec des reprises des dispositions dans plusieurs
Constitutions à l’identique de celles de la Constitution française
gaullienne de 1958. Je prendrai simplement celle du Sénégal, de la
Côte d’Ivoire, du Togo et du Bénin.
1°- Article 1 de la Constitution française « La France est une
République indivisible, laïque, démocratique et sociale » C’est la
même formulation à l’article 1 de la Constitution togolaise, article 2
de la Constitution du Bénin « La République du Bénin est une et
indivisible, laïque et démocratique. Son principe est : Le
gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple » ; article 49
de la Constitution ivoirienne etc.
2°- La langue officielle est le français : article 2 de la Constitution
française, article 1 de la Constitution béninoise et sénégalaise, 48 de
la Constitution ivoirienne et article 3 de la Constitution togolaise
3°-« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par
ses représentants élus et par voie de référendum » article 3 de la
Constitution française ; Article 3 de la Constitution béninoise « La
souveraineté nationale appartient au peuple… » Et article 4 de la
même Constitution : « Le peuple exerce sa souveraineté par ses
représentants élus et par voie de référendum » ; article 50 de la
Constitution ivoirienne ; article 4 de la Constitution togolaise ;
article 2 de la Constitution sénégalaise « La souveraineté nationale
appartient au peuple sénégalais qui l’exerce par ses représentants
ou par la voie du référendum »
4°- « Le Président de la République est élu pour 5 ans au scrutin
universel direct. Nul ne peut exercer plus de deux mandats
consécutifs » Article 6 de la Constitution française ; cette disposition
touchant à l’élection du Président de la République au suffrage
universel est reprise en les articles 21 de la Constitution
sénégalaise, 55 de la Constitution ivoirienne, 42 (nouveau) de la
Constitution béninoise ; article 59 de la Constitution togolaise.
5°-La double initiative législative du Gouvernement et du Parlement
formulé en ces termes « L’initiative des lois appartient
concurremment au Premier Ministre et au Parlement » formulée en
l’article 39 de la Constitution française, disposition qui en fait va à
l’encontre du principe de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif
et le législatif, se retrouve dans toutes les Constitutions des Enclos
français d’Afrique. On le retrouve à l’article 74 de la Constitution
ivoirienne, 69 de la Constitution sénégalaise et 83 togolaise, article
57 de la Constitution béninoise etc.
6°- Le listing limitatif des matières relevant du domaine de la loi à
l’article 34 de la Constitution française est repris à l’article 98 de la
Constitution béninoise, 56 de la Constitution sénégalaise, 101 de la
Constitution ivoirienne.
7°- Le cas le plus cocasse est l’article 16 de la Constitution française
instituant des pouvoirs exceptionnels du Président de la République
en cas de crise ainsi formulé « Lorsque les institutions de la
République l’indépendance de la Nation l’intégrité de son territoire
ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacées
d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier
des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de
la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après
consultation officielle du Premier Ministre, des Présidents des
assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel. Il en informe la
Nation par un message. Ces mesures doivent être inspirées par la
volonté d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels dans les
moindres délais, les moyens d’accomplir leur mission ». Voilà le
contenu de l’article 16.
Lisons l’article 68 de la Constitution du Bénin « Lorsque les
institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité
du territoire national ou l’exécution de ses engagements
internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate et
que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels
est interrompu, le Président de la République, après consultation du
Président de l’Assemblée nationale et du Président de la Cour
Constitutionnelle prend en conseil des ministres les mesures
exceptionnelles exigées par les circonstances sans que les droits des
citoyens garantis par la Constitution soient suspendus. Il en informe
la Nation par un message. ». L’Article 69 de la Constitution
béninoise complète le reste : « Les mesures prises doivent s’inspirer
de la volonté d’assurer aux pouvoirs publics et constitutionnels dans
les moindres délais, les moyens d’accomplir leur mission »
L’article 73 de la Constitution ivoirienne reprend cette disposition
aussi mot à mot « - Lorsque les Institutions de la République,
l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou
l'exécution de ses engagements internationaux sont menacées d'une
manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des
pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la
République prend les mesures exceptionnelles exigées par ces
circonstances, après consultation obligatoire du Président de
l'Assemblée nationale, du Président du Sénat et du Président du
Conseil constitutionnel. Il en informe la Nation par message. Le
Parlement se réunit de plein droit »
Voit-on quelque différence entre les trois ?
Ainsi cette disposition qui confère au Président de la République
pendant un moment donné, un attribut « d’imperator » que le Gal
De Gaulle a inscrite dans la Constitution de 1958 pour faire face à la
guerre d’Algérie, a été reprise dans toutes les Constitutions des
Etats francophones à la seule exception du Togo (loi
constitutionnelle du 15 Mai 2019) mais avec ce pouvoir redoutable
conféré au Président de la République togolaise, de dissoudre
l’assemblée. Elle est reprise pratiquement mot à mot dans la
constitution sénégalaise en son article 47 etc. Ce ne sont là que
quelques exemples ; il y a beaucoup d’autres dispositions qu’il serait
fastidieux de reprendre ici.
De façon évidente, ces Constitutions sont étrangères à nos sociétés,
ignorent et même écrasent nos valeurs sociétales. Ces Constitutions
sont des corps étrangers à nos sociétés. L’essentiel poursuivi
comme objectif, c’est poser sur le corps social des Etats africains,
des Constitutions taillées sur mesure de la domination française et
qui entretiennent la faune des « apprentis gouverneurs à peau
noire » à qui on donne des palmes académiques pour conserver le
système. Les institutions constitutionnelles rentrent dans la même
catégorie.
Pr Philippe NOUDJENOUME
Ruine et appauvrissement des populations : Coût élevé des
actes administratifs au Bénin
e gouvernement de Talon depuis son installation en 2016 a
initié des réformes pour asseoir sa gestion autocratique de Ll’Etat. L’une de ces réformes a consisté à la multiplication et
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à l’augmentation des taxes. On assiste alors aune augmentation
partout du coût de délivrance des actes administratifs tant dans au
niveau de l’Etat central qu’au niveau des collectivités locales
(mairie, arrondissement, village et quartier de ville).
Il existe une foule de ces actes parmi lesquels on peut citer : les
certificats de nationalité, la carte d’identité, le passeport, le
certificat de résidence, de possession d’Etat, d’individualité, de non
liquidation judiciaire, le casier judiciaire, la mutation de terrain, de
registre de commerce, de dépôt de signature, d’attestation de non
condamnation, de non faillite, de radiation de rôle, etc. Le coût
d’établissement de ces actes a connu une augmentation
contrairement à ce quoi les citoyens Béninois étaient habitués.
L’obtention de l’une ou de l’autre de ces pièces administratives est
soumise au paiement de nouveaux prix en vigueur dans les
juridictions et au niveau des pouvoirs décentralisés (Tribunaux de
Premières Instance, Cour d’appel, Mairies, Arrondissements etc.).
Dans les juridictions comme les administrations locales les
nouveaux tarifs sont appliqués. Le montant des frais de délivrance
des pièces administratives dans les services de juridictions est
modifié. En effet, les frais de casier judiciaire sont passés de 700F à
2000F. Pour obtenir la procuration, il faut prévoir 3000F au lieu de
1500F. Le coût du certificat de nationalité est de 3500F au lieu de
2000F. En ce qui concerne la cession sur salaire, il faut payer 5.000F
au lieu 3500F auparavant. Quant au certificat d’individualité sa
délivrance nécessite désormais 2500F au lieu de 1000F.
L’homologation du conseil de famille se délivre à plus de 15.000 frs
A ces taxes viennent s’ajouter les frais d’établissement de la carte
d’identité et du passeport qui sont revus à la hausse. Les frais de
carte d’identité sont passés de 2400F à 10.000F. Pour vouloir
renouveler son passeport dans le contexte actuel de la rupture, le
citoyen doit sortir de sa poche 30.000F au lieu de 25.000F dans le
passé.
Lorsqu’on se rend dans les collectivités locales, les mairies et les
arrondissements, les actes dont la délivrance relève de leur ressort,
les coûts ont également subi des hausses vertigineuses. Ainsi, par
exemple les frais de mutation de parcelle à la mairie sont passés de
50.000F à 300.000F. Le coût du dépôt de signature qui était à 500F
dans la Commune de Kpomassè pour une validité de cinq ans est
passé à 1000F et désormais pour une validité d’un an seulement,
soit 5.000F en cinq années au lieu de 500F !
Le pouvoir de la rupture en imposant aux citoyens Béninois le
paiement du double voire le triple des frais qu’il fallait pour se faire
établir ou délivrer un acte administratif les plonge davantage dans
la ruine. En réalité, les réformes Talon avalent sans pitié les maigres
revenus des Béninois confrontés par ailleurs au chômage, à la
précarité et au sous-emploi. L’une des conséquences est
l’enlisement de plus en plus des populations dans la misère.
Abla Adan
DISPARITION DU CAMARADE RAUL MARCO DU Parti
Communiste Espagnol (ML)
ous avons appris avec tristesse la disparition du camarade
Raul Marco du Parti Communiste d’Espagne (ML) le 16
Octobre 2020. Voici la déclaration du PCE(ML) annonçant
cette triste nouvelle.
« Chers camarades,
C’est avec une profonde tristesse que nous vous informons de la
mort de notre cher camarade Raul Marco. Comme vous le savez
tous, nous perdons avec lui, une référence pour notre classe, un
combattant qui a toujours combattu pour l'émancipation des
ouvriers, en résistant fermement à toutes les tentatives de
détourner les communistes de leurs objectifs révolutionnaires.
Sa dépouille sera incinérée demain. La situation dans laquelle nous
vivons nous empêche de rendre hommage au camarade, ce que
nous ferons le plus tôt possible.
En attendant, le meilleur hommage que nous puissions rendre à
notre cher camarade est de travailler dur et avec intelligence pour
rendre possible l'objectif qui l’a animé toute sa vie: le renforcement
de l'organisation qui rassemble les éléments les plus conscients de
notre classe, prêts à faire la conquête de la liberté pour notre
peuple et l’émancipation de notre classe.
Sa disparition laisse pour nous, un vide douloureux, mais aussi de
précieuses leçons et expériences, parmi lesquelles, la place très
importante, accordée à l'internationalisme prolétarien et la
détermination de continuer à développer le travail de notre CIPOML
jusqu'à ce que la révolution triomphe. Raúl nous a enseigné par son
exemple l'énorme valeur, l'importance centrale de continuer à
renforcer l'organisation des marxistes-léninistes dans le monde. Il a
connu vos expressions de solidarité et d'affection, ce pourquoi,
tout le PCE (m-l) vous remercie.
Nous poursuivrons son exemple, nous poursuivrons son combat.
ADIEU CAMARADE, HONNEUR ET GLOIRE !
Secrétariat du CC du PCE (m-l) »
Avec le camarade Raul MARCO, le mouvement communiste
international perd un grand internationaliste. Nous nous inclinons
devant la mémoire de ce grand combattant et un grand militant anti
impérialiste.
Gilbert KOUESSI
Chargé aux relations extérieures du PCB
N
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Communiqué de presse
e Quatrième (4ème) Congrès Ordinaire de l’Organisation pour la
Défense des Droits de l’Homme et des Peuples se tiendra à
Cotonou le 31 Octobre 2020, sous le Thème : « PLUS JAMAIS
ÇA ! » Il est co-organisé avec la Diaspora béninoise.
Plus jamais ça ! L’humanité entière est vent debout partout contre
les injustices sociales, les abus de toutes sortes pour dire : « Toute
vie humaine compte ».
Mais chez nous, le mépris pour les droits humains entraîne des
brimades et tracasseries diverses : les vexations contre la
revendeuse des marchés; l’expropriation du paysan de ses terres
sans juste et préalable dédommagement ; l’artisan et la bonne
femme sont déguerpis, leurs outils de production saccagés sans
compensation ; l’élève est brimé, et la moindre dénonciation d’abus
peut valoir son exclusion.
Sur le plan de la participation à la gestion de la cité, le Béninois
analphabète en langue française, imposée comme langue officielle,
est exclu de l’éligibilité ; dans le même temps on lui dira qu’il n’est
pas censé ignoré la loi et le juger dans une langue officielle qu’il ne
comprend pas.
Les libertés collectives, presse, expression, association, réunion,
manifestation sont entravées par des lois scélérates. Cheminer à
deux dans la rue peut valoir l’accusation d’attroupement non armé
sur la base du code pénal ; au nom de la loi sur le numérique, la
libre opinion est étouffée et passible d’emprisonnement ; des
journaux sont arbitrairement interdits avec la couverture d’une
justice aux ordres.
Le pire dans tout cela, c’est la prime donnée à l’impunité par la
décoration de tortionnaires ou leur présentation comme modèle
pendant qu’on oublie royalement les torturés et les martyrs. Alors,
dans ce contexte, se forment et se renouvèlent les pouvoirs
autocratiques dictatoriaux. D’où à la suite des assassinats sous
l’autocrate Kérékou : Parfait Atchaka (1985), Luc Togbadja (1989),
on en a connu sous le Renouveau démocratique : Sègla Kpomassi
(1990), Orou Géa Sianin (1992), Dangnivo (2010), etc; et aujourd’hui
sous Talon avec les états de siège suivis de crimes de sang contre les
populations comme à Kilibo, Tchaourou, Savè en 2019 et 2020 ; ou à
Kandi et Cotonou, les 1er et 2 Mai 2019 avec de nombreuses pertes
en vies humaines : Dame Prudence Amoussou, Kandissounon
Djayane, etc. Ainsi, il y a trop de crimes politiques et de sang, trop
de torture, d’escadrons de la mort, d’exécutons extrajudiciaires, de
tentatives d’assassinat d’opposants, d’exilés politiques, aujourd’hui
encore sous le pouvoir de Talon. Trop de violations des droits
humains et c’est ce qui justifie la nécessité d’en finir avec l’impunité
sous toutes ses formes et avec toutes les conséquences pour les
fautifs et pour les victimes.
C’est à cette œuvre de salubrité publique humaniste que s’attèlent
l’ODHP et ses militants et sympathisants avec le concours des
démocrates et patriotes du Bénin et de par le monde. C’est
pourquoi, à l’occasion de son 4ème congrès, L’ODHP invite le peuple
et la jeunesse, toutes les bonnes volontés à la soutenir afin qu’à la
suite du congrès, les pressions des luttes des défenseurs des droits
humains, du peuple, des démocrates du Bénin et du monde, LE
RESPECT DES DROITS HUMAINS ET DES PEUPLES AVEC UNE JUSTICE
INDEPENDANTE ET EQUITABLE deviennent une réalité palpable dans
notre pays.
Trois sites hébergent cette activité : Chant d’oiseau à Cotonou ;
Salle de la Mairie à Lokossa ; Centre Don BOSCO à Parakou.
Vous pouvez soutenir le congrès en envoyant vos dons par Mobile
Money aux N° suivants : (229) 61610540 ; (229) 98938989.
Cotonou, le 22 Octobre 2020
Pour le BEN/ODHP
Le Président
Me. Aboubakar BAPARAPE
Parti Communiste du Bénin
ODB-PCB ATHIEME
(ALERTE A L’OPINION NATIONALE ET INTERNATIONALE)
a rencontre populations-autorités ministérielle et préfectorale
du Mono à Alloukoui le 13 octobre 2020 au sujet de la
transhumance calamité : le recul sans débat avec les
populations renforce la légitimité des luttes de ces dernières.
Dans le cadre, dit-on, d’un retour à la paix après les mouvements
insurrectionnels des populations d’Acthannou les 29 et 30
septembre et les 1er et 02 octobre 2020, les bœufs en
transhumance dévastatrice des champs ont tous déguerpi avec
leurs bouviers. C’est alors qu’après plusieurs rencontres entre
elles-mêmes, il a été annoncé la rencontre populations et les
autorités ministérielles et préfectorales pour le 13 octobre 2020.
Pour les motifs qu’on ignore, le Préfet et sa délégation arrivés
effectivement sur les lieux sont repartis sans que les populations ne
soient ni écoutées, ni écouter les autorités.
Comment se présentent les faits et quelles sont les analyses ?
I- Les faits
Le mercredi 13 octobre 2020, était attendue une délégation
ministérielle qui devait rencontrer les populations au sujet de la
transhumance, calamité qui ruinait les populations depuis lors.
Prévue pour 14 heures 30 minutes, la délégation n’était arrivée qu’à
dix-huit heures avec une longue suite de véhicules faisant déplacer
les autorités tant préfectorales que nationales selon les sources
proches.
ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS
DE L’HOMME ET DES PEUPLES (ODHP)
2005 / 0061 / DEP - ATL -LITT / SG / SAG – Assoc-JORB N°²4 du 15
février 2005
08 BP 1114 Cotonou (Rép. du Bénin) L Tél : (229) 21 03 23 98 /97 26 36 20 /97 68 49 31
L
LA FLAMME N°372 23 octobre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
Les populations, de leur côté, depuis treize heures étaient dans
l’attente avec des animations entrecoupées de pauses, de
lamentations.
Enfin, quand elle surgit, la délégation était accueillie par un
renforcement de l’animation, histoire de dire bienvenue à leurs
illustres hôtes.
Mais chose curieuse, la délégation se regroupa à 10 mètres de
l’installation mobilière aménagée à leur honneur devant la foule qui
poursuivait l’animation. C’est peut-être pour une concertation.
Quelques 15 minutes après, le groupe quitte le champ visuel des
populations en attente pour se retirer au fond du village durant près
d’une heure. Qu’est-ce qui se passe ? S’interrogeaient certains. Les
populations envoyèrent un émissaire pour exprimer leur
impatience. C’est alors que le groupe des autorités apparut enfin et,
chose incompréhensible, chacun rentra dans son véhicule et le
cortège s’ébranla pour le départ, créant ainsi un véritable
cafouillage dans le rang des populations :
‘’C’est quoi ? N’ont-ils rien à dire ? Eux qui nous ont fait attendre
toute la journée ? Leurs bœufs qui ravagent nos champs leur
appartient à eux il parait : FALOUKOU, Préfet, Procureur etc.’’ Les
jeunes plus farouches tentaient d’aller leur la route. Mais des sages
et des cadres du milieu les en dissuadèrent.
La foule surchauffée est appelée au calme par le Président de
l’Association pour le Développement de la région, Monsieur
HOLONOU Michel, présent sur les lieux. Il organisa un meeting
d’exaltation du combat qui s’est déroulé, les succès obtenus et la
poursuite de lutte.
II-Nos analyses
1) La vie des populations concernées est très affectée et
visiblement marquée par des injustices subies, la misère et le
risque de perdre tout si leur lutte échoue. C’est ce qui
explique la légitimité de la lutte.
2) Arrivée après 04 heures de retard sur leur lieu de rendez-vous
alors qu’ils ne se trouvent qu’à 30 kilomètres, se permettant,
sans dire un mot à une population visiblement préoccupée,
de se retrouver en groupe pour une nouvelle concertation
convoquée plus tard au fond du village pendant près d’une
heure de temps, la délégation préfectorale pratique en fait
une guerre d’usure : décourager, désarmer
psychologiquement les populations qui vont s’affaisser au
pied du désespoir, abandonner la lutte pour que les bœufs
reviennent. Cela ne confirme-t-il pas des accusations selon
lesquelles et comme d’ailleurs FALOUKOU se plairait à dire à
qui veut l’entendre que les bœufs ne lui appartiennent pas à
lui seul. Que le Préfet, le Procureur ont aussi leur part.
3) Mais les peuples du Bénin, par la présente action populaire
contre l’injustice, savent maintenant qu’on ne prive jamais
toujours et totalement un peuple de la liberté et du pain.
Fait à Athiémé, le 14 octobre 2020
ODB-PCB Athiémé
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PCB ORGANISATION DE BASE DE PARAKOU PCB
Parakou : Réforme dans le secteur des Zémidjans ;
Une vaste escroquerie de l’administration municipale à
dénoncer vigoureusement
ans notre papier du 07 mars 2018, nous avions dénoncé le
plan antisocial, affameur et antiéconomique du maire
Charles TOKO qui a consisté à relever de 6.000 F l’impôt
direct imputable aux Zem qui est à 20.000 F. Bien qu’il ait déversé
une importante quantité de policiers dans la ville pour les traquer
aux fins de les y contraindre, les Zem ont rejeté ce plan avec
détermination. Finalement, la réforme a été suspendue par la
mairie elle-même.
Depuis quelques semaines nous lisons sur les réseaux sociaux que la
réforme est relancée et même entrée en vigueur depuis le 12
octobre 2020. Nos investigations ont montré que l’information était
avérée et que les zémidjans seraient en train de s’organiser pour se
faire entendre.
Rappel des faits liés à ladite réforme
1- La situation administrative et fiscale des Zém de Parakou
jusqu’au 05 mars 2018
Chaque Zém payait six mille (6000) francs d’impôt par an et
s’occupait des accessoires de travail (tenues, badge) qui sont gérés
selon les règles internes de son association.
2- La réforme du Maire Charles TOKO
Le Maire Charles TOKO exige que chaque Zém paie vingt mille
(20.000) francs incluant l’impôt annuel de six mille (6000), et l’achat
d’accessoires de travail (tissu pour deux tenues de travail à coudre
par les soins de chaque Zém et quatre macarons). Au paiement des
20.000 F, il est délivré au zém, deux reçus dont l’un de montant
6.000 F correspond au droit taxi et le second d’un montant de
10.000 F correspond à la taxe dite de réforme. La différence de
4.000 F ne fait l’objet d’aucun reçu. De nos investigations, il ressort
que sur chaque zém qui verse ses 20.000 F, la mairie restitue 4.000
F aux responsables des bureaux des associations syndicales de zém
à l’insu de l’ensemble des zems.
La réforme n’a pas été concluante. Elle a été une vaste escroquerie
aux dépends des zém. C’est un grand scandale qui mérite d’être
élucidé pour faire rendre gorge à tous ceux qui ont spolié les braves
zém.
Au début de la réforme pendant que les zém se battaient et
dénonçaient la supercherie, l’ex 3e
adjoint au maire monsieur
HOUNDIN, avait déclaré sur l’antenne d’une radio de la place que
1.800 zém étaient déjà enregistrés, c’est-à-dire avaient adhéré à la
réforme et versé chacun ses 20.000 F. Au total, ça fait 36.000.000 F
de recette par la mairie qui retourne 7.200.000 F aux responsables
syndicaux. Le comble, la mairie a été incapable d’honorer ses
engagements vis-à-vis des zém qui avaient payé. Très peu ont reçu 6
m de tissu, d’autres 4 m voire 2 m. Un grand nombre n’a rien reçu
et cette situation est restée ainsi jusqu’aujourd’hui. C’est donc avec
un grand étonnement que les zém apprennent que la réforme est
relancée. Voilà la petite histoire.
Qu’est-ce-qui peut justifier un tel acharnement de la mairie sur les
zém si ce n’est son mépris et son inhumanité.
Populations de Parakou, l’heure est très grave ! vous avez désavoué
de façon cinglante Charles TOKO lors des communales dernières en
lui démontrant qu’il n’est pas arrivé à la tête de l’administration
municipale sans vous. Bien qu’il fût à l’image de Patrice TALON qui
l’avait fait maire, cynique, autocrate, affameur, fasciste, vous l’avez
défait et il n’en revient pas encore, jusqu’aujourd’hui. Avec les
tripatouillages des textes, le régime de la rupture l’a ramené dans le
conseil communal encore où il tient la télécommande non
vertueuse. Vous comprenez pourquoi le dossier de la réforme fait
surface.
Face à ces agissements, venant s’ajouter à la misère qui sévit dans
tous les ménages, le CO/ODB du PCB de Parakou dénonce
l’administration municipale et les responsables syndicaux des zém
comme formant une association de malfaiteurs et de
prévaricateurs, appelle les zém à s’organiser en comité de lutte
pour défendre leurs intérêts et invite toutes les couches de la
population de Parakou à se lever pour arrêter le désastre auquel
nous conduit encore l’administration municipale de Charles TOKO II.
D
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
Parakou, le 20 octobre 2020.
Le CO/ODB/PCB de Parakou
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PCB ORGANISATION DE BASE DE PARAKOU PCB
BRAVO au Collectif des Zém de Parakou !
Vous avez affaire à une association de malfaiteurs constituée
de vos propres responsables syndicaux et de l’administration
municipale de Charles TOKO II
uelles étaient les vrais motifs de l’abandon de la réforme
lancée dans ce qu’on pourrait appeler maintenant réforme
première phase ?
Dans la réalisation de son budget, la municipalité de Parakou a
entrepris de diversifier ses sources de recettes. C’est ainsi que
d’anciennes taxes ont été augmentées et de nouvelles sont créées.
Outre les marchés, il est loisible de voir des tickettiers de la mairie
carnets de reçus en mains parcourir la ville et déchirer des tickets
aux vendeuses de maïs grillé au bord de la rue, aux vendeuses de
nourriture, de bouillie, de beignets, etc. C’est dans cette logique
qu’il a été perçu substantiel de grever arbitrairement sur votre
impôt direct annuel de 6.000 F le montant de 14.000 F obtenu après
rude bataille. Voilà comment les 20.000 F sont déterminés.
Dans un papier antérieur, nous vous avions dit que sur les 20.000 F,
la mairie prélève 16.000 F et retourne 4.000 F par zém à vos
responsables syndicaux. Comment ne voulez-vous pas que ces
derniers s’allient à la mairie pour continuer de gagner gratuitement
un tel pactole ? Il y a 13 syndicats de Zém à Parakou. Si chaque
syndicat a 200 adhérents, il gagne indûment l’an 800.000 F sur votre
dos en complicité avec la mairie. Ces syndicats sont déjà mouillés et
ne peuvent plus vous défendre. Sinon, avant de relancer la réforme,
qu’ont-ils fait des zém qui ont versé totalement ou une partie des
20.000 F et qui n’ont rien reçu ou qui n’ont reçu qu’une partie ? A
vous entendre, beaucoup parmi vous se plaignent de n’avoir rien
reçu alors que le stock du nouveau tissu est pratiquement épuisé.
Vous n’avez rien d’autre à faire que d’exiger que :
- Vos syndicats vous fassent un point clair des sommes
déposées auprès d’elles et versées à la mairie.
- Vos syndicats dressent les listes de leurs adhérents qui ont
payé totalement ou non avec les montants
- Que la mairie tire et mette à votre disposition, les listes des
zém qui sont dans sa base de données et qu’elle vous indique
à quoi correspondent réellement les 4.000 F qu’elle ne
facture pas sur les 20.000 F versés.
Si la mairie et vos syndicats sont dans l’incapacité de vous faire la
lumière sur ces préoccupations, alors comprenez qu’ils s’entendent
pour vous voler. Vous avez le droit alors de protester et de
demander réparation et châtiment des voleurs. Ce sera pour vous,
une raison suffisante pour ne pas vous laisser aller vers une autre
aventure sans intérêt pour vous.
Hier, pour affronter la mairie avec sa réforme et vous faire entendre
avant que Charles TOKO I ne l’arrête, vous vous êtes détachés de
vos représentants syndicaux pour mettre en place un comité de
lutte pour la défense des intérêts des Zémidjans de la ville. C’est
sous la bannière de ce comité que vous avez réussi à vaincre Charles
TOKO I et son administration. Il n’a pas fini de digérer cet affront
que vous lui avez fait. Voilà bien que vous ayez contribué à le
déboulonner toute honte bue, il est revenu d’une manière
frauduleuse mais, blessé, il veut vous rendre le coup. Inspirez-vous
de votre expérience de lutte du passé, réfléchissez à d’autres
formes de lutte plus efficaces pour affronter et anéantir ces
criminels sans pitié en vue de jouir des fruits de votre dure labeur.
C’est parce que vous vous êtes battus que la réforme a été vite
rangée.
Le CO/ODB du PCB de Parakou, vous soutien et vous félicite pour
votre lucidité et votre discipline. Il vous invite à être vigilant et
éviter qu’on vous tourne en rond pour temporiser et gagner du
temps.
Avec plus de détermination et de l’audace, votre victoire est
certaine sur les escrocs sans pitié.
Parakou, le 21 octobre 2020
Le CO/ODB du PCB de Parakou
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Bonjour cher ami !
Comment vas-tu ?
1) Dans la commune d’Aja-Wèrè,
l’inspecteur de l’enseignement primaire a réuni tous les directeurs à
l’école pour les informer que le ministre de l’enseignement primaire
demande de leur dire que tous sont désormais membres du FAC
(Front d’Action pour la Continuité) d’aller mobiliser leurs adjoints
pour le FAC
2) Le responsable de ‘’UNIC GROUPR SERVICE SA’’ (l’une des
structures de ramassage des ordures à Cococodji) a informé
que l’Agence créée à cet effet va parcourir les redevances de
ramassages des ordures à partir de consommation de
l’électricité et/ou des crédits de GSM. Autrement dit, les
redevances de ramassage des ordures seront imputées à la
consommation de crédit GSM ou facturés sur les frais
d’électricité.
3) Au CEG le Méridien, les classes de 1ère A n’ont pas de
professeurs de français, ni d’anglais, ni d’allemand.
Au Sujet du Mouvement populaire en cours au Nigéria
Déclaration du Joint Action Front (Front Commun d’Action)
epuis quelques jours, la jeunesse nigériane est dans la rue,
réclamant la fin du système corrompu et affameur mis en
place depuis les indépendances. Nous publions une
déclaration du JAF, une des organisations qui prend une part
importante dans cette lutte.
Front Commun d'Action (JAF)
10, rue Afolabi Lesi, Anthony-Ilupeju, Lagos
08035068524, 08033347962,
Courriel: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.,
www.jointactionfront.blogspot.com
21 octobre 2020
Le JAF CONDAMNE LE MASSACRE CONTRE LES MANIFESTANTS
#EndSARS!
- APPELLE A UN LARGE MOUVEMENT POUR LUTTER POUR UN
CHANGEMENT DE SYSTÈME MAINTENANT!
Q
D
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1. Le Front Commun d'Action (JAF) condamne fermement le
massacre de masse et le massacre commis la nuit dernière au Lekki
Tollgate, Lagos-Nigeria à l'issue de la manifestation #EndSARS par la
dictature civile de Buhari.
2. Le 20 octobre 2020 restera comme un triste jour, au cours
duquel l'armée nigériane a commis l'une de ses pires atrocités en
lâchant un venin génocidaire sur des jeunes et des femmes
patriotes nigérians, à Lagos au Nigeria sous le couvert du couvre-feu
imposé par le Gouvernement de Lagos au cours duquel des dizaines
de Nigérians pacifiques et sans défense ont été blessés et plusieurs
assassinés pour avoir osé poursuivre la manifestation #EndSARS.
3. Hier, les scènes de massacre de jeunes non armés se sont
répétées à Abuja, Jo's, Bénin, Port Harcourt, Osogbo, Ilorin, Kano,
Ibadan, Lagos, etc. et d'autres centres à travers le pays où l'État a
parrainé la violence, avec l'utilisation de mercenaires provocateurs
(voyous et mécréants). Ces derniers étaient utilisés depuis plus
d'une semaine et quotidiennement pour attaquer les
manifestations pacifiques, provoquer des incendies visant à la
destruction de certains biens publics, en particulier des postes de
police, le tout dans le but de criminaliser les manifestations et de
fournir un prétexte pour le meurtre de malheureux Nigérians par
des militaires
4. D'autre part, pour que le régime de Buhari puisse faire
commettre ces crimes dans l’opacité par l'armée, les caméras de
vidéosurveillance et les lumières du Lekki Tollgate ont été
soudainement coupés quelques minutes avant l'opération ignoble.
Nous sommes de cœur avec tous les Nigérians sur ce triste épisode
de cette répression injustifiée, plus particulièrement avec les
familles et les parents dont les enfants, ont été victimes de ce
meurtre d'État.
5. Nous exhortons tous les Nigérians de Lagos et de tout le pays à
rendre publics les cas de membres de leur famille et d'amis abattus,
tués ou portés disparus depuis le début de la manifestation
#EndSARS il y a deux semaines, afin de connaître le nombre de
Nigérians qui pourraient avoir été victimes de la violence publique
ouverte et secrète du gouvernement Buhari.
6. Notre devoir en tant que JAF dans un moment de tragédie
nationale comme celui-ci, est de réitérer et d'intensifier la
mobilisation nationale des Nigérians dans une lutte de longue
haleine pour le CHANGEMENT DE SYSTÈME que nous avons entamé
le 16 septembre 2020 dans nos exigences d’annulation
inconditionnelle des hausses des prix des tarifs de l'essence et de
l'électricité.
7. Ce dernier massacre de Nigérians met une fois de plus en
évidence le point que nous avons constamment affirmé au niveau
de la JAF à savoir : "... il existe un très petit groupe de Nigérians qui
ont accaparé les richesses appartenant aux travailleurs et aux
pauvres qui forment la majorité de la population. Ils pillent le Trésor
et utilisent leurs richesses volées pour se maintenir au pouvoir par
l'intermédiaire de leurs partis politiques. Ils utilisent leur pouvoir
pour s'enrichir et s'enrichir encore tandis que les pauvres
deviennent de plus en plus pauvres. C'est le système d'exploitation
et d’oppression. C’est le système qui incite l’armée et la police à
tuer les pauvres quand ils protestent contre l’exploitation et
l’oppression. Nous voulons changer ce système et le remplacer par
un système où les travailleurs et les millions de personnes qui
souffrent du système d'exploitation prennent le pouvoir et
garantissent que la richesse du Nigéria est utilisée pour assurer une
vie agréable à la majorité des personnes qui sont maintenant
exploitées et opprimées. Toutefois, le changement de
gouvernement ne signifie pas le remplacement d’un gouvernement
de profiteurs et de voleurs par un autre gouvernement
d'exploiteurs. Il s’agit de remplacer un gouvernement d'exploiteurs
par un gouvernement populaire pour réorganiser le Nigéria et
mettre fin à l'exploitation et à l'oppression… « Voilà pourquoi nous
demandons instamment aux Nigérians de former un large
mouvement, débarrassé de considérations ethniques et religieuses
pour lutter pour un changement de système »!
8. Dans l'immédiat, la JAF s'associera à toutes les étapes des plans
d'action des Nigérians patriotes pour traduire en justice, localement
et internationalement, toutes les forces de sécurité et leurs hordes
de mercenaires et de sponsors impliqués dans les massacres en
cours et la répression de la manifestation #EndSARS.
9. Nous tenons à réaffirmer que la création d'un vaste mouvement
de Nigérians comprenant - travailleurs, masses pauvres, étudiants
et jeunes, femmes, professionnels, commerçants, jeunes sans
emploi, artisans, agriculteurs, musulmans, chrétiens, traditionnistes,
groupes confessionnels , Les personnes handicapées physiques,
etc., sur un programme uni de CHANGEMENT DE SYSTÈME est une
NÉCESSITÉ pour la construction d'un nouveau Nigéria!
OSEZ LUTTER, OSEZ VAINCRE!
DR. DIPO FASHINA Camarade ABIODUN AREMU
Président du JAF Secrétaire du JAF
Traduit de l’anglais par l’équipe de LA FLAMME
Au sujet des statues des Lègba à l’entrée des marchés
J’ai lu avec intérêt dans la Flamme n° 371 l’article protestant contre
la volonté des autorités de détruire les statues des Lègba devant les
marchés en construction à Porto-Novo. Mais quand cessera donc la
destruction par nos dirigeants de nos cultures et de leur symbole.
Au Japon, il y a des milliers de statues de Boudha. En Inde, dans
chaque maison, dans chaque immeuble, il y a une statue de Shiva,
dieu protecteur ! Et ces pays sont développés et sont en avance
dans les technologies les plus en pointe dans le monde ! Chaque
peuple se développe dans sa culture, comme chaque oiseau dans
son plumage.
Lionel Acakpo
Un béninois résidant en Inde
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