EDITORIAL
Clarification du paysage politique
Le dépôt des candidatures pour les élections présidentielles
exclusives d’avril 2021 a donné lieu à une certaine
clarification du paysage politique. L’autocrate Talon et ses
blocs déjà connus sont de la partie. Mais le triste spectacle offert
par les partis « Les Démocrates » et autres regroupés dans un
Front de Restauration de la Démocratie, collectif dit de
l’opposition pour aller déposer à qui mieux mieux des
candidatures, éclairent sur les véritables intérêts défendus par
ces "restaurateurs" de la démocratie. Le peuple a pu voir en
direct que ces hauts bourgeois ne défendent que leurs intérêts,
étrangers à son sort et ne ratent aucune occasion pour chercher
à se placer à la bonne place à cet effet. Les voilà, "les
restaurateurs" de la démocratie qui veulent le retour en arrière
à la Constitution de 1990 pour le maintien du pacte colonial et
de notre pays dans l’Enclos français !
Alors aussi désolant que soit ce spectacle, il éclaire et éduque. La
jeunesse, les travailleurs peuvent savoir maintenant que c’est du
côté des combattants du peuple que se trouvent, la constance,
la cohérence, l’attachement indéfectible à leurs intérêts. Et ils se
convaincront que les véritables perspectives pour le salut du
peuple sont celles données quotidiennement par Philippe
NOUDJENOUME qui, avec tous les démocrates patriotes appelés
au sein de la grande Alliance Pour la Patrie (A.P.P), œuvrent au
renversement populaire du pouvoir autocratique et à
l’instauration d’un gouvernement patriotique et de probité.
La Rédaction
PARTICIPATION DU FRD/ « LES DEMOCRATES » AUX
ELECTIONS PRESIDENTIELLES
TRISTE SPECTACLE D’UN REGROUPEMENT POLITIQUE
SANS PRINCIPES.
e 27 décembre 2020, à Godomey, un Collectif dit de
l’Opposition constitué de cinq Partis et mouvements
politiques dont le DUD de Houdé, « Les Démocrates » de
Houndété Eric, le « Rassemblement » de J. Aïvo, le GNC d’Affo
Djobo, a publié une déclaration comportant des exigences pour
la participation à une élection crédible et transparente.
Ces exigences ont été reprises à l’issue de la constitution par ces
mêmes partis et organisations dits de l’Opposition, du Front pour
la Restauration de la Démocratie (FRD) le 14 Janvier 2021. Ces
exigences se formulent ainsi qu’il suit :
1°- L’application immédiate des Arrêts de la CADHP (Cour
Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples) demandant le
maintien de la Constitution du 11 Décembre 1990 ; ce qui signifie
l’abrogation de toutes les lois liberticides votées au parlement
pendant le mandat du Président Talon, notamment la loi portant
Révision de la Constitution de 2019 et le nouveau code électoral
instituant le parrainage.
2°- L’organisation des assises nationales ou d’un Dialogue inclusif
de tous les acteurs de la vie politique aux fins de déterminer de
façon consensuelle les modalités d’une élection pacifique et
démocratique.
3°- La fin du mandat de Patrice Talon le 05 avril 2021 à minuit ;
ce qui signifie le respect strict par Patrice Talon de la durée de
son mandat constitutionnel qui court du 06 avril 2016 à 00 h au
5 avril 2021 à minuit conformément au serment qu’il a prêté
devant le peuple béninois.
4°-La neutralité des forces de l’ordre dans ce qu’ils qualifient de
« combat de restauration » de la démocratie.
5°-L’audit de la LEPI de manière consensuelle.
6°- Le respect des libertés fondamentales avec le retour des
exilés politiques, la libération des détenus politiques etc.
Cela fait à peine trois semaines.
Mais le spectacle auquel il a été donné d’assister de la part de
ces mêmes Responsables des Partis, mouvements et
personnalités dits de l’Opposition ces jours (du 1er au 4 février
2021) pour les choix et dépôts de candidature, a été affligeant.
Comme frappées par une amnésie collective, ces mêmes
personnes se sont jetées dans la curée à candidature aux
présidentielles d’avril 2021. Ainsi a-t-on observé de véritables
combats de chiffonniers, des débarquements de personnes qui
jusque-là (du moins officiellement) n’ont aucun rôle dans les
partis et qui subitement, on ne sait par quelle alchimie, se
retrouvent projetées candidat de Parti aux Présidentielles, les
recherches et placements de « duo : Président et Vice-Président»
qui se font et se défont toutes les heures pour ne pas dire toutes
les minutes comme les duo "Réckya Madougou- Djivo " du parti
« Les Démocrates », bien vite remis en cause par le duo "Aïvo –
Réckya" du FRD, pour finalement se retrouver "MadougouDjivo", ou "Aïvo-Kérékou", des suspensions de membres, des
accusations d’ingérences de pays étrangers dans le
positionnement de candidats avec financements de chefs d’Etats
étrangers, sans parler des chefs de parti et non des moindres, qui
se présentent en duo en dehors et en même temps que celui
officiel de leur parti.
Mais où se trouvent les engagements pris et les conditionsfixées
les 27 décembre 2020 et 14 Janvier 2021 pour une participation
aux présidentielles d’avril 2021 ? Quid du respect des arrêts de
la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, quid de
l’ultimatum de la date du 05 avril où Talon devra déposer la clé
de la Marina et s’en aller alors que l’on se présente soi-même à
des élections devant se dérouler le 11 avril ?
Quid du parrainage ? A ce sujet les intéressés clament à qui veut
les entendre, tellement la gymnastique est difficile à effectuer,
que « nous n’allons pas aller négocier les parrains auprès du
pouvoir … » Ou « Nous ne quémandons pas le parrainage parce
qu’il n’est pas juste ». Et si l’autocrate vous donnait les parrains ?
Ils répondent « Ensuite nous avons observé et nous avons dit que
même si on nous le donnait nous ne prendrions pas parce que ce
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
n’est pas à ceux de la majorité de sélectionner leurs
compétiteurs ». Mais alors quid du respect de la règle du « Duo »
dans la présentation des candidatures ? N’est-ce encore une
disposition de la Constitution autocratique de novembre
2019 que la CADHP a supprimée ? On applique cette disposition
et on rejette l’autre, traitant de parrainage ! Quid de la caution
de 50 millions qui est établie par le nouveau code électoral de
Talon et que MADOUGOU du parti « Les Démocrates » déclare
avoir déjà libérée ?
Devant le ridicule étalé, HOUNDETE Eric et Joël AIVO avancent
qu’ils ont déposé leur candidature pour qu’on ne dise pas qu’ils
ont décidé de boycotter, et que leurs exigences demeurent. Mais
si ce n’est qu’une candidature de protestation, pourquoi le
recours à des membres extérieurs, pourquoi ces bagarres de
chiffonniers, pourquoi ces multiples candidatures de duo au sein
d’un même parti ?!
La logique des « participants honteux » aux élections
présidentielles autocratiques de Patrice Talon, c’est l’application
d’une partie de la loi de Talon et le rejet d’une autre selon ses
désirs !
Il s’agit là d’un triste spectacle. Et dire que ce sont là des hommes
ou femmes politiques qui prétendent parler au nom du peuple
et appellent ce peuple à les suivre.
De façon évidente, par leurs manœuvres, les tenants de la
participation à 100%, à demi ou aux trois quarts aux prochaines
élections présidentielles, contribuent volontairement ou
involontairement à rendre crédible la mascarade de Talon ; ils
contribuent à rendre inclusive, une élection entièrement
exclusive, à embellir aux yeux du dehors, une dictature des plus
atroces de notre pays. Ils se font les accompagnateurs et
complices de la barbarie autocratique. Ils en porteront la
responsabilité devant le peuple et devant l’histoire.
Samson.
ALLIANCE POUR LA PATRIE (APP)
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A Propos des Déclarations du Patron des Services Secrets
Français
DES PRETEXTES DE LA FRANCE COLONIALE POUR UNE
AGRESSION CONTRE LE BENIN.
DECLARATION
epuis quelques jours, l’information circule sur les
réseaux sociaux et dans la presse en général. Il s’agit du
fait que des groupes terroristes conduits par Al Qaïda
planifieraient « un projet d’expansion » vers le golfe de Guinée,
plus particulièrement vers le Bénin et la Côte d’Ivoire. « C’est là
(lors d’une réunion dont il a montré les images) que les chefs d’Al
Qaïda ont conçu leur projet d’expansion vers les pays du Golfe de
Guinée. Ces pays sont désormais des cibles eux aussi et pour
desserrer l’étau dans lequel ils sont pris et pour s’étendre vers le
sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se dissimulent
en Côte d’Ivoire ou au Bénin. Des combattants ont également été
envoyés aux confins du Nigeria du Niger et du Tchad » Toujours
selon les déclarations, « un des hommes présents, Iyad Ag Ghaly,
leader reconnu d’un des groupes terroristes, ne recule devant
rien ». « Il n’hésite pas à se mêler à ses troupes assoiffées de
violence, il n’hésite pas à prendre lui-même les armes ».
La précision des informations, que l’on n’a même pas pris
le soin de mettre au conditionnel, donne froid au dos et pourrait
faire penser que les informateurs ont certainement participé
eux-mêmes à la réunion des terroristes. Il se fait que ces
déclarations proviennent du Patron de la Direction Générale de
la Sécurité Extérieure (DGSE) française, le puissant Service de
Renseignement français, M. Bernard EMIE, en compagnie de la
Ministre des Armées, Florence PARLY. Cette information donnée
par les personnalités aussi importantes ci-dessus nommées,
suscite maints questionnements.
Le premier : Qu’est ce qui amène le Patron des Services secrets
français, une personnalité dont la mission demande « la
discrétion » et d’être dans l’ombre, à se mettre au-devant de
l’actualité avec de telles déclarations ?
Le deuxième : Pourquoi une telle information n’est pas
simplement et seulement communiquée par les circuits
traditionnels en la matière aux Autorités des deux pays (la Côte
d’Ivoire et le Bénin) et a été ventilée au public et aux peuples ?
Le troisième : En agitant ainsi au public et donc aux peuples des
pays concernés, une telle information, n’est-ce pas dans
l’objectif de créer en leur sein, un réflexe de peur, favorable à
toute dérive ?
Référons-nous un peu à l’histoire récente : comment la
France coloniale a-t-elle procédé pour envahir le Sahel en
commençant par le Mali ? Par la destruction du sanctuaire que
constituait la Libye de Kadhafi, ensuite l’appui donné par la
France aux sécessionnistes de l’AZAWAD pour leur invasion du
nord du Mali et enfin une fois ces djihadistes aidés et installés,
par la peur semée par l’agitation du danger terroriste pour
susciter la demande de secours et ainsi venir installer les troupes
françaises en 2013 dans ce pays. Depuis lors, jamais le
djihadisme n’a été éradiqué, et les troupes françaises continuent
tranquillement de demeurer au Mali malgré les protestations
multiples du peuple malien. Le principe est simple, on crée le
problème pour apparaître en être la solution. On crée le
problème pour intervenir, on l’entretient pour se maintenir sur
place.
La déclaration des hautes Autorités de Renseignements et de
Défense de la France ressemble en tout point au scénario qui
s’est passé au Mali. Car on a fini d’occuper le Sahel ; il faut
descendre vers le Sud pour boucler la boucle.
Une telle information en provenance des autorités
françaises ci-nommées, et ventilée au public, semble n’avoir
qu’un objectif : apeurer le peuple et autoriser (par une
demande de secours), une occupation du Bénin par les troupes
françaises ou autres, sous le prétexte de venir combattre le
terrorisme ; en somme, une guerre psychologique pour une
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agression étrangère, française en particulier contre notre pays,
étant donné que la France est déjà solidement installée en Côte
d’Ivoire.
L’Alliance Pour la Patrie (A.P.P) rappelle à qui veut le savoir
que l’acceptation par un pouvoir de l’installation des troupes
étrangères sur son sol, équivaut non seulement à la mise sous
tutelle militaire du peuple, mais encore à la mise sous
surveillance des moindres gestes de ce pouvoir lui-même par
cette armée étrangère. L’expérience malheureuse des actions
criminelles des troupes françaises dans la guerre civile postélectorale en Côte d’Ivoire en 2010 est là pour illustrer nos
propos. L‘histoire du Dahomey-Bénin doit nous instruire. A la
suite du mouvement populaire révolutionnaire qui a renversé le
régime pourri du Président Hubert Maga en octobre 1963,
l’armée française, alors stationnée au Bénin, a tenté de s’y
opposer et de réinstaller Maga au pouvoir. C’est la raison de la
demande de leur départ par feu le Président Ahomadégbé en
1964. En 1992, suite aux graves événements qui ont agité le pays
frère le Togo (avec l’assaut donné par l’armée togolaise, au
régime de transition dirigé par le premier ministre KOFFIGOH et
issu de la Conférence Nationale Souveraine de ce pays), des
troupes françaises ont été débarquées au Bénin soi-disant en
« pré-positionnement ». Face à une telle provocation, le peuple
béninois et notamment sa jeunesse, s’est levée et a transformé
le pays en un véritable brasier sous les pieds des assaillants. Dans
les marchés, dans les rues, les jeunes s’étaient organisés contre
une telle occupation ; des pierres étaient lancées en direction
des militaires français ; des inscriptions partout ont envahi les
espaces publics jusques-y compris sur les murs de l’ambassade
de France à Cotonou : « Troupes françaises d’occupation hors du
Bénin ! ». Mitterrand, le Président français d’alors, n’avait
d’autre solution que de retirer ses troupes d’invasion.
Pas loin de nous, le 1er mai 2019, jour de l’insurrection
populaire à Cotonou, une obscure affaire d’enlèvement de
touristes français (par des terroristes) dans le parc de la Pendjari
a été annoncée. La concomitance dudit enlèvement avec les
événements qui se produisaient au Bénin, le grand écho qui en a
été donné dans les grands media français, ont révélé nettement
une intention malveillante de créer des prétextes pour une
agression française au Bénin.
Dans une adresse en date du 15 Mai 2019, faite à cette
occasion, le Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin,
Philippe NOUDJENOUME, Président de la Convention Patriotique
des Forces de Gauche, déclarait « Avant-hier, pour aller amener
des millions d’Africains en esclavage, le prétexte tout trouvé et
béni par le Pape Nicolas V dans sa bulle papale « Romanus
pontifex », c’est « qu’il n’y a pas d’âme dans le corps noir ». Hier
pour aller conquérir les terres africaines, le prétexte a été « aller
apporter la civilisation à des peuples sauvages ». Et on vient, on
fait la guerre et on s’installe. Aujourd’hui, le prétexte trouvé, c’est
le terrorisme. Il faut alors aller sauver les peuples africains
incapables de se défendre contre le « terrorisme ».
Non ! Notre peuple ne veut pas cela.
Nous devons combattre énergiquement la peur. L’ennemi
premier à combattre pour la victoire du mouvement général de
Résistance en développement dans tout le pays contre
l’autocratie de Talon, c’est la peur. Nous devons nous dire et dire
à notre jeunesse, il n’y a rien de plus beau que de se battre pour
sa patrie y compris même au prix de sa vie…
C’est pourquoi je dis que notre peuple n’acceptera pas
l’occupation de notre territoire par une force militaire étrangère
sous le prétexte de lutte contre le « terrorisme ». La lutte contre
le terrorisme au Bénin, c’est l’affaire du peuple béninois qui, tout
en confiance en lui-même, doit rechercher et trouver les
ressources internes, les solutions idoines à son éradication ».
Avec la déclaration de ces hautes autorités françaises, il
n’est pas à exclure que bientôt on assiste à des actes de
terrorisme au Bénin mis sur le compte de Al Qaïda, contre notre
pays et son paisible peuple afin de justifier une intervention
militaire française au Bénin. Si cela intervenait, il n’y a nul doute
que derrière ces actes terroristes, il faut voir la main de
l’impérialisme français.
L’Alliance Pour la Patrie (A.P.P) réaffirme que notre peuple
n’acceptera jamais et sous aucun prétexte, une occupation des
terres béninoises par les troupes françaises après y avoir été
chassées par feu le Président Ahomadégbé en 1964. Elle rappelle
à l’opinion publique, nationale et internationale que les restes du
héros national KABA (massacré avec ses troupes par les
Colonialistes français) demeurent encore depuis 1917, éparpillés
dans les grottes de Data-Woori et n’ont pas reçu encore
l’hommage mérité et digne de son Rang. Elle rappelle qu’un
retour des troupes françaises (sous quelque appellation que ce
soit) sur la terre de Béhanzin, signifierait un retour des héritiers
de Dodds, vainqueur de Béhanzin, pour venir boire du
champagne sur la tombe de notre Héros national, ce qui
équivaudrait par voie de conséquence, à une profanation
profonde de notre Patrie.
Enfin l’Alliance Pour la Patrie est assurée que, si malgré
tout, les colonialistes s’aventuraient à venir débarquer leurs
troupes d’agressions sur notre sol, ils rencontreraient la
résistance méritée des dignes descendants des Béhanzin,
Kpoyizoun, Saka Yérima, Bio Guerra, Kaba sur leur chemin pour
leur signifier que l’Histoire ne se répète jamais de la même
manière.
Cotonou, le 04 Février 2021.
L’ALLIANCE POUR LA PATRIE
COMMUNIQUE
COMPARAISON ENTRE ELECTIONS PROFESSIONNELLES
ET ELECTIONS PRESIDENTIELLES :
LES ACCOMPAGNATEURS DE TALON VEULENT SEMER LA
CONFUSION
ans un post audio qui circule sur les réseaux sociaux
depuis quelques jours, Arouna Souléman, polémiquant
contre un autre, Charles Migan, sur le choix des
candidats par le parti "Les Démocrates" à la mascarade des
PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)
01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
Tél. : 21 30 03 22/97 98 35 65 – Site :www.la-flamme.org
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LA FLAMME N°387 05 février 2021
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élections présidentielles de 2021 évoque l’exemple de la
participation de la CSTB aux dernières élections professionnelles.
Il est dit explicitement : « Ce qui est sûr, il y aura un candidat (de
la part du parti Les Démocrates) aux élections, il y aura
l’alternance au Bénin…Aujourd’hui tu prends par exemple les
élections au niveau de la CSTB qui a connu la victoire des
communistes. Plus radical que les communistes, tu meurs. Mais
pourtant, ils ont vu juste de participer à ces élections et leur
participation à cette élection a connu la victoire du CSTB de
Mampo…Donc voilà une jurisprudence qui dit que, il faut avoir
une flexibilité dans les stratégies que nous avançons dans cette
lutte.» (Transcrit par nous).
1- Ces propos établissent une équivalence de nature entre
les élections professionnelles et les élections présidentielles
pour justifier une équivalence des tactiques, une
"jurisprudence". Or, il n’y a pas plus grande erreur que cette
équivalence et cette confusion à mettre au même niveau des
élections professionnelles et des élections présidentielles.
En effet, les élections professionnelles et les élections
présidentielles, de par leur objet respectif, sont de nature
différente. Les élections professionnelles ont pour objet la
désignation des représentants des travailleurs salariés auprès du
pouvoir, tandis que les élections présidentielles ont pour objet la
désignation de celui qui sera au pouvoir. D’un côté, il s’agit de
désigner un représentant auprès du pouvoir, de l’autre de
désigner le détenteur du pouvoir. On ne peut donc, de par les
principes, confondre la participation de la CSTB et le soutien du
Parti communiste à cette participation, avec la participation à
une élection présidentielle. La CSTB, en tant qu’organisation
professionnelle pouvait et devait participer à ces élections.
2- De cette confusion, l’on tente de semer les illusions
d’une possible victoire d’un opposant aux élections
présidentielles contre Talon. Ici, sans parler de la soumission à
Patrice Talon de tous les organes chargés de la préparation et du
déroulement du scrutin, Mr Arouna fait une confusion même
déjà dans les préalables à la présentation de candidats. Pour les
dernières élections professionnelles, il n’y avait pas de barrages
administratifs et/ou financiers à la présentation aux élections par
les centrales syndicales existantes. Or dans le cas des élections
présidentielles, la présentation de candidats est soumise, même
pour les partis légalement reconnus, au parrainage des élus, tous
appartenant à la mouvance présidentielle. Il s’agit donc
d’élections encore une fois exclusives. Il est donc faux d’assimiler
la décision de non présentation des candidats aux prochaines
élections présidentielles à un boycott. Parler de boycott, c’est
supposer qu’il existe une liberté de se présenter sans soumission
préalable au pouvoir de Talon. D’ailleurs, le barrage du
parrainage, cette exclusion était auparavant dénoncée par tous
les opposants et, le parti "Les Démocrates" et d’autres de
l’opposition, dans des déclarations le 27 décembre 2020 et le 14
janvier 2021 ont proclamé « Au vu de l’accaparement de toutes
les institutions de la République, y compris celles en charge des
élections dans notre pays, il n’est pas possible d’organiser des
élections transparentes et équitables sans revoir la composition
des institutions de la République pour associer l’opposition ».
3- Vouloir donc présenter un candidat suppose vouloir
négocier l’aval de Talon, lui-même candidat. Laisser entendre
qu’il y aura l’alternance par cette voie, donc qu’on peut
renverser par la voie des urnes l’autocrate Talon qui vous aura
autorisé à compétir contre lui, c’est semer des illusions graves au
sein du peuple pour cacher ses inconséquences ou plus grave son
soutien à Talon.
4- On ne peut défaire une autocratie par la voie des urnes.
Des expériences partout dans le monde, autour de nous en
Afrique, l’expérience propre de notre peuple l’ont amèrement
prouvé. Continuer de semer des illusions sur un possible
renversement de l’autocratie par la voie des urnes, contribue à
prolonger la dispersion des énergies du peuple et par
conséquent, volontairement ou non, à la prolongation du règne
de l’autocratie de Talon. C’est pourquoi, le Parti Communiste du
Bénin rejette et condamne toute présentation de candidat pour
le compte d’une supposée opposition. Il appelle au contraire le
peuple à s’inspirer de ses luttes contre l’autocratie, celle du
dictateur Mathieu Kérékou, pour poursuivre ses combats pour le
renversement populaire du pouvoir autocratique de Patrice
Talon.
Cotonou, le 04 février 2021
Le Parti Communiste du Bénin
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CONFERENCE CONSTITUTIVE
Résolution générale
ous, Démocrates patriotes, représentant des Béninois
tant de l’Intérieur que de la Diaspora, déterminés,
contre vents et marées, à arracher notre chère Patrie
des griffes du néo-colonialisme décadent, du sousdéveloppement et de la pauvreté organisés, et à édifier un Bénin
maîtrisant ses ressources, un Bénin démocratique, développé et
épanoui, réunis ce jour 07 janvier 2021
A- Décidons d’œuvrer à la mise en place d’un Gouvernement
Patriotique, Démocratique et de Probité en vue de
l’édification d’une République Indépendante et
Démocratique qui réalisera les tâches essentielles ciaprès :
1°- La Reconnaissance de toutes les langues nationales comme
langues officielles avec pour conséquences :
- Leur usage obligatoire à tous les niveaux de
l’Administration de notre pays dans leurs terroirs
respectifs ;
- L’instruction des enfants dans leurs langues maternelles,
l’alphabétisation des adultes sur leurs territoires
respectifs.
2°- La prise en compte de la fin du traité de l’UMOA de 1961 et
la création d’une monnaie nationale
3°- Le Rétablissement dans leurs prérogatives des institutions
traditionnelles fondamentales du pays (Rois et autres Dignitaires
traditionnels) à tous les niveaux (parlementaire, juridictionnel)
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
matérialisé par la création d’une Chambre des Autorités
Traditionnelles au Parlement (chargée d’étudier la conformité
des lois votées avec nos traditions positives) ainsi que d’une
Chambre de droit traditionnel de la base jusqu’à la Cour
suprême.
4°- La souveraineté de l’Etat sur toutes les ressources naturelles
du sol et du sous-sol avec leur appartenance inaliénable à l’Etat ;
5°-Les libertés démocratiques totales rétablies aux citoyens et
aux peuples (libertés de conscience, de culte, d’association, de
réunion, de presse, liberté de manifestation, rétablissement du
droit syndical de grève, du multipartisme intégral) ; une justice
indépendante et proche des justiciables ; la réhabilitation et
l’indemnisation de victimes de la répression sous les pouvoirs
dictatoriaux ainsi que le jugement des tortionnaires.
6° La Représentativité des divers secteurs modernes au
Parlement (Travailleurs salariés, paysans, opérateurs
économiques, artisans, jeunes, femmes, etc.).
7°- La protection des producteurs et opérateurs économiques
béninois et la promotion de la production, avec pour objectif à
terme, consommer pour l’essentiel ce que nous produisons et
produire ce que nous consommons.
B- A cet effet,
1- Rejetons la Constitution autocratique de novembre
2019 ainsi que toutes ses institutions ;
2- Constatons que les prochaines élections présidentielles
sont déjà truquées et exclusives comme de la farce
pour prolonger le règne de la dictature ;
3- Appelons le peuple à se mobiliser et s’organiser pour le
renversement du pouvoir de dictature autocratique de
Talon.
C- Appelons le peuple à s’engager dans des luttes
multiformes pour la réunion des Etats généraux en vue de
l’édification de l’Etat patriotique, démocratique et de
probité ;
D- Appelons tous les patriotes, les démocrates sincères, les
travailleurs, la jeunesse à rejoindre et grossir les rangs de
l’APP, à l’effort et sacrifice indispensable pour la
réalisation de ces tâches patriotiques pour la
réhabilitation de la mémoire de nos héros nationaux que
sont Béhanzin, Kpoyizoun, Saka Yérima, Bio Guéra, Kaba.
Fait à Cotonou, le 07 janvier 2021
La Conférence Constitutive
Lettre de Louis HUNKANRIN sur l’esclavage en Mauritanie
L’existence de captifs, à côté, au su et au vu du
Tribunal du deuxième degré, auquel l’article 22 du
décret du 22 Mars 1924 attribue la connaissance et ce
qui est pis, la répression des faits de traite; le maintien de
l’esclavage sur un territoire français comme la Mauritanie partie
intégrante de l’A.O.F., où flotte le drapeau français, emblème de
paix, de liberté et de justice, une telle anomalie, une telle
faiblesse, sous l’égide de la France qui a pour devise: « Liberté,
Egalité, Fraternité », est, non seulement une honte, un
anachronisme scandaleux après vingt-cinq ans d’occupation
française, mais encore un attentat à la liberté et à la vie des Noirs
que tous ceux qui aiment sincèrement la France et désirent sans
arrière-pensée l'épanouissement de la civilisation française dans
cette contrée ne sauraient approuver.
Légion sont les textes à rencontre de l’esclavage qui ne
permettent aucune excuse, aucune concession : Décret du 10
Novembre 1903 qui dans son article 75, dit : « En toute matière
la justice indigène appliquera les coutumes en tout ce qu’elles
n'ont pas de contraire aux principes de la civilisation française »
:
Décret du 27 Avril 1848 qui a aboli l’esclavage dans toutes les
colonies et possessions françaises;
Décret du 12 Décembre 1905, qui punit de 2 à 5 ans de prison et
de 500 à 1000 Francs d’amende, avec privation des droits civils
prévus à l’article 42 du Code pénal, « tous actes accomplis avec
l’intention de disposer de la liberté d’un individu contre sa
volonté »;
Décret du 22 Mars 1924, qui attribue la connaissance et la
répression des faits de traite, au tribunal du deuxième degré ;
Nombreux arrêtés de la Chambre d’homologation de Dakar sorte
de charte des captifs de l’A.O.F. qui consacrent les textes susvisés
et dont voici un des plus significatifs :
« S’il existe encore dans l’Afrique Occidentale Française une
catégorie de serviteurs dénommés captifs dans la langue usuelle
il n’y a là qu'une situation de fait dérivant d’une longue tradition
; mais il ne s'ensuit pas que l’état de captivité soit reconnu dans
les colonies relevant du Gouvernement Général, ni
administrativement, ni judiciairement. »
« En effet, tout indigène a sa liberté garantie par les pouvoirs
locaux sans aucune condition, ni réserve ; elle existe de plein
droit, sans que la reconnaissance de cette liberté soit soumise à
aucune formalité ou justification quelconque. En conséquence,
un droit de propriété sur une catégorie de serviteurs, commet
une violation expresse de la loi, cette reconnaissance étant
contraire aux principes de notre civilisation, en même temps
qu'une offense à la dignité humaine. (Chambre d’homologation,
arrêt d’annulation du 14 Novembre 1905, Affaire Boubou Sidibé
et Fissa) » (Voir jurisprudence de la Chambre d’homologation
publiée par Gilbert Desvalons et Edmond Joucla, page 15).
En vertu des textes que je viens de mettre sous vos yeux, et que
j’ai fait valoir devant le tribunal du deuxième degré de Tidjikja
geste que la camarilla d'esclavagistes, de marchands d'esclaves
de Tidjikja m'impute à crime et dans lequel elle trouve un
prétexte, voire même un droit de s’ameuter contre moi, j’ai eu
la bonne fortune de faire libérer par le Commandant de Cercle,
Président du Tribunal, les captifs dont les noms suivent, qui
seront heureux de vous voir du côté du Législateur et d’avoir de
vous des actes de libération par écrit qui leur permettront de
circuler dans les Cercles sans être inquiétés par leurs tyrans. »
L. HUNKANRIN.
«
LA FLAMME N°387 05 février 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
Affrontement entre la population et les douaniers à
Kétou : une fois encore les forces de défense et de
sécurité se servent de leurs armes contre la population
Le lundi 1er Février 2021 s’est déroulée une scène inhabituelle
dans la commune de kétou.
n effet, ce jour-là, les douaniers faisaient un contrôle et
arrachaient les motos pour "défaut de douane". N’étant
pas d’accord pour ces saisies qu’elle juge injuste, la
population s’est révoltée et a commencé par récupérer les motos
saisies sans l’accord des douaniers. Ceci n’a pas plu à ces derniers
qui ont violemment réagi.
Très vite, la tension est montée d’un cran et les douaniers ont
appelé les renforts. Parmi les renforts, il y avait des policiers et
des militaires. S’en sont suivis des affrontements et des tirs qui
allaient dans tous les sens. La population a essuyés des tirs à
balles réelles. Ces affrontements ont fait au moins cinq (05)
blessés par balles.
Mécontente, la population a brulé la recette douane de Kétou.
Des jeunes étaient convoqués à la préfecture le mardi 2 Février
pour être écoutés par le préfet du département du Plateau qui
tranchera ensuite.
Notons que depuis quelques années, la police et les militaires
n’hésitent pas à tirer à balles réelles sur la population béninoise
pour soit disant rétablir l’ordre. La vie de l’homme, de la
population qu’ils sont censés protéger ne leur dit plus rien et tout
ceci est déplorable.
Babatoundé
Visite du Président du Mali en France: Bah N’Daw donne
des gages à l’occupation du Mali par les troupes
françaises.
n prévision du prochain sommet du G5-Sahel qui aura lieu
à N’djamena (Tchad) du 15 au 16 Février, le Président
français a entrepris des rencontres bilatérales avec les
différents chefs d’Etat africains concernés. Un an après le
sommet de Pau en France au sujet de la présence militaire
française au Sahel, celui de N’djamena devra se pencher sur la
question sécuritaire au Sahel devant la montée des exigences
d’évacuation des troupes françaises qui se multiplient dans cette
sous-région africaine. C’est dans ce cadre que le président malien
fait sa première sortie après le coup d’Etat d’août pour la France
où il est reçu le 27 Janvier à déjeuner à l’Elysée par Emmanuel
Macron. Cela, en présence de la ministre française des armées,
Florence Parly et de Jean-Yves Le Drian, ministre des affaires
étrangères. C’est donc son tour, après les présidents
mauritanien, nigérien et tchadien. Le journal « Le Point Afrique »
affirme que « …à Paris, le président de transition, Bah N’Daw,
donne des gages ». C’est tout dire.
En effet, une série d’actes peut accréditer cette thèse en dehors
de ce que les deux chefs d’Etat ont pu se dire. Avant son départ
du Mali, il cosigne le 18 Janvier, avec le Premier Ministre Moctar
Ouane, le Décret de dissolution du Comité National de Salut
Public (CNSP) mis en place par la junte militaire après le coup
d’Etat. Il faut rappeler que c’était une des exigences de la
CEDEAO soutenue par la France et la Communauté
internationale. Le 19 Janvier, le président malien « renouvelait
sa gratitude à la communauté internationale dont les soldats
risquent leur vie pour la libération de son pays », etc… Il clame
son option pour le maintien des troupes françaises au Sahel. Et
comme pour appuyer ses propos, le 20 Janvier, une répression
sanglante est abattue sur une manifestation pacifique à
dimension panafricaniste interdite à Bamako contre la présence
militaire française. Alors même que cette exigence retient
l’attention des populations, de certaines forces politiques, des
artistes de renom, de personnalités dans toute la sous-région
sahélienne. Même au sein du Conseil National de Transition
(Parlement de transition) malien, le soutien à cette exigence
s’observe.
Ainsi donc, Bah N’Daw défend le maintien des armées
d’occupation et l’affiche par la violence contre son peuple. Or, il
se révèle de jour en jour qu’elles sont là pour soutenir le pillage
des ressources minières notamment et pérenniser la domination
politique, économique, financière (CFA), culturelle (français à la
place des langues maternelles) au Sahel. Cette position du
président malien détonne dans la mesure où en plus du
mécontentement qui grandit contre l’impérialisme français et se
traduit dans les manifestations de rue, des sondages montrent
que l’opinion publique française est majoritairement contre la
poursuite de cette présence. Les pertes répétées de soldats
français en sont pour quelque chose. On parle d’un taux de 51%
de Français opposés à cette présence militaire française (Cf. Ifop-
« Le Point », Janvier 2021). On connaissait les prises de position
de parlementaires ou des gilets jaunes contre l’asservissement
économique par le CFA, le pillage de l’uranium du Niger, de l’or
du Mali. Désormais, c’est une forte opinion traversant toutes les
couches sociales françaises qui rejette la présence française au
Sahel.
Cela vient conforter les exigences populaires maliennes. Et alors,
la surdité du président malien devant les préoccupations de son
peuple ne peut que révolter davantage celui-ci. Le président
français, lui, contraint par les vagues de protestation, les pertes
en vies humaines et l’incapacité des forces d’occupation à
assurer la paix, parle de leur réduction après avoir procédé à leur
augmentation il y a un an. Un aveu d’échec, 8 ans après
l’opération Serval (Janvier 2013) supposée aider les forces
maliennes à arrêter la progression des groupes terroristes sur
Bamako…. Depuis lors, la France s’enlise. S’il y a une leçon à tirer,
c’est que les forces d’occupation, Barkhane, MISMA, G5Sahel,
etc. évacuent purement et simplement le sol malien et partant
tout le Sahel.
ASKE
E
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LA FLAMME N°387 05 février 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
Talon a reconnu publique à Djidja qu’ils sont
tous au gouvernement des voleurs et ils sont
tous libres
167 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
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