EDITORIAL

Aller de l’avant pour une gouvernance patriotique et de
probité


Talon, pour se faire nommer pour un second mandat dans
la mascarade électorale prévue le 11 avril 2021, a formé
son équipe officielle de campagne. Les principaux tenants
sont constitués des pires et "célèbres" auteurs cités dans les
scandales connus dans le pays : affaires SONACOP, Avion
présidentiel, Machines agricoles, Ppea2, Siège de l’Assemblée
nationale, Centre national de Production des manuels scolaires,
etc. Talon a recyclé les pilleurs des pouvoirs passés pour mieux
organiser la poursuite du pillage, toujours dans le cadre du pacte
colonial.
Le second mandat projeté serait ainsi dans le prolongement
aggravé du premier avec l’appauvrissement et la ruine des
populations, la couverture et l’impunité des mafieux comme
c’est le cas des auteurs jamais appréhendés du pillage des
milliards disparus dans les caves de la Direction générale des
Impôts.
Et il se poursuit, en ce temps de campagne électorale, la chasse
frénétique des opposants politiques à l’aide du tribunal
d’Inquisition, la CRIET, où le pouvoir fait comparaître et
incarcérer des responsables et militants du parti " Les
Démocrates" et où les porte-parole fascistes de l’autocratie
menacent ceux qui appellent à l’insurrection. Le droit
d’expression, l’appel à l’insurrection reconnue comme droit des
peuples contre un pouvoir autocratique, fait peur au tout
puissant pouvoir de la Rupture ! Le second mandat projeté de
Patrice Talon se confirme comme le prolongement aggravé de la
dictature autocratique et tyrannique.
Le peuple n’a rien à attendre de la mascarade électorale du 11
avril. Et en rapport avec cela, lui demander de revenir au passé,
c’est valider l’impunité des crimes politiques et économiques qui
gangrène la vie du pays et renforcer la poursuite du pacte
colonial qui handicape tout développement.
Se lever pour renverser le pouvoir autocratique de Talon et
œuvrer pour instaurer une gouvernance patriotique et de
probité, telle est la tâche du peuple.
« Talon dégage ! Non au retour des démons de la FrançAfrique !
Tout pour la Patrie ! Philippe NOUDJENOUME au pouvoir ! »
La Rédaction


POURQOUOI COMBATTRE TOUT RETOUR EN ARRIERE EN
MEME TEMPS QUE TALON.
°- C’est quoi revenir en arrière ?
Le débat est désormais lancé. Et ça se discute sur tous les
forums de toutes sortes et dans tous les sens surtout
depuis que le PCB a lancé le mot d’ordre « Talon dégage ! Non au
retour des démons de la Françafrique ! Tout pour la Patrie !
Philippe Noudjènoumè au pouvoir ! ». Certains accusent les
militants du PCB de « poursuivre deux lièvres à la fois », ce qui a
pour conséquence de rendre illisible sa position. A cela des
militants du Parti répondent avec passion. Tout cela est bon ; à
la fois pour le combat politique qui fait rage actuellement dans
notre pays et pour la vérité historique nécessaire pour
l’éducation de la jeunesse et de l’ensemble de notre peuple. On
accuse le PCB de poursuivre deux lièvres à la fois. Deux lièvres,
ce sont deux proies que l’on veut attraper : mais ici il ne s’agit
pas de deux proies que nous chassons, il s’agit bien de deux
hyènes, prédatrices de nos chèvres et moutons qu’il faut
chasser à la fois ; et vous n’aurez rien fait en chassant l’une et en
laissant l’autre.
De quoi s’agit-il ?
Nos ‘’alliés’’, que ce soit « Les Démocrates » ou autres farouches
‘’opposants’’ de Patrice Talon clament ouvertement deux
choses : « Chasser Patrice Talon » et « Revenir à la Constitution
de 1990 » afin de « Restaurer la démocratie », c’est-à-dire en
revenir en arrière à des événements et des rapports de force
établis d’il y a trente ans. Parler de Constitution, c’est parler de
deux fondamentaux que porte cette Constitution, à savoir la
gouvernance politique et la gouvernance économique et sociale.
Et si l’on interroge l’application de cette Constitution de ces
trente dernières années, 1990-2000, celle, la dernière à laquelle
on peut se référer parce qu’encore fraîche dans les mémoires,
c’est celle qui a précédé celle de Patrice Talon, à savoir la
gouvernance du Président Boni YAYI.
Donc revenir à la Constitution de 1990 dans son application, c’est
revenir en dernière analyse à celle de Boni YAYI.
Notre Parti, déjà sur le sujet est revenu à maintes reprises. Mais
nous allons ici traiter de la gouvernance de YAYI Boni,
simplement du point de vue politique c’est-à-dire du point de
vue de ses rapports à la démocratie et au respect des libertés
individuelles et collectives.
2°- Quelques rappels de la gouvernance de YAYI Boni du point
de vue de la démocratie.
La question est celle-ci : YAYI Boni était-il démocrate ? Ou si l’on
veut, la gouvernance de YAYI était-elle respectueuse des
principes démocratiques ? Ses thuriféraires veulent le faire
accroire et en tous cas, ils le chantent en parlant de la
gouvernance autocratique de la Rupture actuelle en faisant fi des
faits graves passés.
Mais quelques rappels des hauts faits passés sous YAYI indiquent
nettement le contraire.
C’est déjà sous YAYI Boni que le droit de grève a été retiré aux
travailleurs de la douane, parce qu’ils protestaient contre la
livraison du contrôle des importations à Bénin-Control de Patrice
Talon ; une loi a été votée dans ce sens, loi que la Cour
Constitutionnelle de Robert Dossou a déclarée constitutionnelle.
C’est sous Yayi Boni que les Secrétaires Généraux des centrales
syndicales manifestant pacifiquement devant leur siège à la
Bouse du Travail, ont été gazés et blessés par des grenades
offensives et dont le sang a été traité de « sang de mouton » par
ce même YAYI. C’est sous déjà Boni YAYI que le principe de la
représentation des travailleurs proportionnellement au poids
électoral a été remis en cause avec l’exclusion de la CSTB du
Conseil Economique et Social en 2014 ; c’est sous YAYI Boni que
déjà la question de la Charte à signer est intervenue avec Lionel
Zinsou, premier ministre. C’est sous YAYI que le jeune FAWAZ
manifestant pacifiquement à Natitingou a été abattu froidement
le 04/5/ 2011; et pour compléter les choses, l’actuel Secrétaire
Général de la CSTB, KASSA MAMPO, alors responsable
départemental de la CSTB et membre de la direction de
l’Association de Développement de Natitingou (ADENAT) a été
arrêté trois fois et envoyé en prison à Missérété en 2013 avec
d’autres de ses camarades de Natitingou, Paul FARADITO, Ignace
SABI YERIMA et son fils, Philibert SABI YERIMA simplement parce
qu’ils exigeaient que les fonds débloqués pour l’aménagement
de la ville de Natitingou ne soient pas détournés. C’est sous YAYI
Boni que Dame SOHOUDJI, ancienne ministre et Directrice du
Conseil National des Chargeurs du Bénin (CNCB) a été assassinée
T
1
LA FLAMME N°390 26 février 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
sans que jusqu’à présent, les criminels aient été retrouvés ; c’est
sous YAYI que Dangnivo a disparu et jamais retrouvé ; c’est sous
YAYI que le Président d’ALCRER a été fusillé sans que
jusqu’aujourd’hui les criminels soient retrouvés. Face au K.O
électoral de 2011, YAYI Boni avec les protestations populaires, a
déployé des chars dans les villes de Cotonou et de Porto-Novo et
a prêté serment sous état de siège ; il est allé jusqu’à même gazer
une manifestation de Députés pro-Houngbédji (avec leur
écharpe de député) manifestant pacifiquement à Cotonou dans
la zone du « Ciné Okpè-Oluwa », etc.
Si l’on ajoute qu’au temps de YAYI Boni, l’ORTB a été surnommé
Office de Radio diffusion et Télévision Boni, et que l’accès y a été
interdit à tout opposant, on peut comprendre le sens que YAYI
Boni donnait à la démocratie dans notre pays.
Autrement dit, la gouvernance de YAYI Boni, avec l’équipe qui
s’active aujourd’hui autour de lui sous différents visages, n’était
pas très loin de ce qu’ils condamnent aujourd’hui avec le pouvoir
de la Rupture. Certes, on peut se tromper, mais nulle part, on
n’a vu un repentir de leur part et la volonté de ne pas
recommencer si l’on revient au pouvoir. Alors, revenir au passé,
revenir en arrière, c’est revenir à toute cette gouvernance qui n’a
rien de démocratique.
3°- En fait Patrice TALON, c’est YAYI Boni
En nous référant à quinze années en arrière, c’est-à-dire à 2006,
après les anciens chefs hauts bourgeois que sont Kérékou
Mathieu, Nicéphore Soglo, Amoussou Bruno, Houngbédji Adrien,
l’on voit émerger deux personnages dont les relations
incestueuses jusqu’à ce jour impactent négativement la scène
politique du Bénin. Il s’agit de Yayi Boni et Patrice Talon. L’un
fabrique politiquement l’autre et réciproquement selon les
périodes.
2006 - Talon fabrique YAYI Boni en finançant par des milliards sa
campagne, pour le hisser à la tête du pays. En contrepartie, YAYI
Boni cède à Talon les secteurs les plus rentables de l’économie
nationale, à savoir le coton avec la SODECO et l’importationExport de l’ensemble du pays avec Bénin-Control-PVI.
Pendant sept ans - de 2006 à 2012 -, pour ne pas dire dix ans,
Yayi a gouverné le pays par procuration de Talon Patrice. Tous
les gouvernements de YAYI ont été formés par Talon et les
grands postes stratégiques nommés par lui. Même après les
brouilles autour de la manne Bénin et les affaires
« d’empoisonnement », l’équipe des ministres, députés, hauts
fonctionnaires nommés par Talon sont demeurés en place et ont
rejoint officiellement leur Patron « Télécommande », dès que
celui-ci a pris les rênes de l’Etat : tels les Koupaki Irénée, Mathys
Adidjath, Dègla Bénoît, Robert GBIAN et l’on en passe.
Finalement YAYI Boni hisse indirectement Talon au pouvoir, en
le diabolisant et en amenant dans ses wagons, un néo-colon
débarqué de l’Elysée que notre peuple ne peut jamais accepter.
A l’heure où nous parlons, on ne peut exclure que surgisse un
jour un deal nouveau, caché entre les deux personnages sur le
dos du peuple ! On a encore en souvenir le projet avorté (à cause
de la désapprobation populaire) d’entente avec Talon, négocié
et devant se réaliser avec l’accompagnement d’un ancien Chef
d’Etat nigérian !
En conclusion, nous redisons que : « le pouvoir de Patrice Talon
est le produit de la politique du Renouveau démocratique arrivé
à son paroxysme, parvenu à sa putréfaction ; Talon, lui en grand
bourgeois, et pour protéger son empire financier et économique,
ne trouve rien de mieux que d’instaurer un pouvoir despotique,
un pouvoir de liquidation des libertés conquises en 1989 et dont
certaines sont consacrées par la Constitution de 1990. Nous ne
pouvons accepter et il faut le combattre résolument. Mais nous
ne devons pas oublier que ce sont les dispositions de cette
Constitution du 11 décembre 1990 qui permirent l’arrivée au
pouvoir d’un Patrice Talon qui lui-même, n’hésite pas à
reconnaître qu’il est un produit du système pour en avoir été l’un
des principaux animateurs et profiteurs depuis au moins 1990.
Voilà pourquoi, lorsqu’on nous clame le retour en arrière comme
alternative, nous devons combattre les deux, parce qu’ils ne sont
pas des proies à pourchasser (lièvres) mais des prédateurs aussi
dangereux l’un que l’autre.
Patrice Talon et Boni Yayi, c’est bonnet blanc, blanc bonnet, ou
même pipe même tabac, deux faces de la même médaille,
appartenant tous les deux au même système de type colonial
qu’il faut enrayer pour édifier un Bénin beau, Indépendant,
harmonieux et Prospère.
Voilà pourquoi nous redisons et appelons le peuple à dire et
réaliser : « Patrice Talon dégage ! » « Non au retour des démons
de la FrançAfrique ! Tout pour la Patrie ! Philippe
NOUDJENOUME au pouvoir ! »
La Rédaction.
Manifestations de la Commémoration de la Journée
Internationale de la Langue Maternelle 2021
e 21 Février est consacré par l'UNESCO comme Journée
internationale de la langue maternelle. Son édition 2021 a
pour thème " Promouvoir le multilinguisme pour l'inclusion
dans l'éducation et la société". L’Institut International de
Recherche et de Formation (INIREF) a honoré une fois encore ce
rendez-vous. La commémoration a eu lieu le mardi 23 Février
dernier à l'Université d'Abomey-Calavi avec l’organisation d’un
Colloque en partenariat avec la Faculté des Langues, Lettres, Arts
et Communication (FLLAC) et son Département des Sciences du
langage et de la communication(DSLC), avec l'appui du Rectorat.
Elle a connu la participation remarquable d'étudiants,
d'enseignants, de travailleurs, d'artistes, de personnalités du
monde de la culture, de chercheurs et autres qui s'investissent
dans la connaissance, la valorisation et l'illustration de nos
langues nationales. Le Président du Conseil d’Administration de
l'INIREF, le Pr. Capo C. Hounkpati qui n'a pu faire le déplacement
pour conduire les activités de cette journée a envoyé un message
à l’attention des participants, présenté par le Secrétaire Général
de l’INIREF, M. SEDJRO Moïse. Le message trace l'orientation et
les objectifs de la commémoration. Il a insisté pour que le
Colloque prévu adresse une recommandation au Président Talon
pour la "reconnaissance comme langues officielles, toutes les
langues parlées dans notre pays dans l'instruction,
l'administration et la justice dans leur terroir. Car, aujourd'hui, la
preuve est faite, les matériaux existent, il s'agit de décider".
Ce colloque en dix communications a meublé cette journée avec
des séquences de contes, d'intermèdes de musique
traditionnelle.
Au terme du colloque, la recommandation à l'endroit du
Président TALON et du Gouvernement a été saluée et retenue.
De même, le souhait du Doyen de la FLAC de voir les prochaines
célébrations se dérouler en au moins une langue nationale quitte
à les traduire en d'autres langues nationales et en français a été
applaudi et retenu pour commencer dès l'année prochaine.
Mentionnons que la résolution a été prise de publier sans délai
toutes les communications du colloque, raison pour laquelle les
communicateurs ont été priés de faire diligence pour rendre
disponibles leurs travaux fort appréciés.
Ce fut une fête et un engagement pour gagner le pari de sortir
nos langues nationales de la seconde zone où le colonisateur et
les gouvernants les retranchent.
L
LA FLAMME N°390 26 février 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 4
Nous reproduisons ci-dessous le message du Président du
CA/INIREF à l’occasion de la Journée Internationale de la Langue
Maternelle édition 2021.
La Rédaction
COMMEMORATION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA
LANGUE MATERNELLE, EDITION 2021
MESSAGE DE L’INIREF
La langue, c’est l’âme d’un peuple, d’une nationalité ! Nous le
savons. Depuis l’an 2000, le 21 février de chaque année est
commémoré à travers le monde comme Journée Internationale
de la Langue Maternelle pour la promotion de nos langues et
cultures. Le thème retenu cette année par l’UNESCO
(Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la
Culture) est : « Promouvoir le multilinguisme pour l’inclusion
dans l’éducation et la société ».
Ce thème vient rappeler la place déterminante de la langue pour
un pays et l’essor de la société. Nous tenons à rappeler une fois
encore que malgré ces progrès de l’humanité, affirmés depuis la
déclaration de l’UNESCO de 1953, des pays refusent à d’autres le
droit de jouir du multilinguisme, c’est-à-dire le droit de
s’approprier sa langue dans les sphères de l’administration, de
l’instruction, de la science et de la justice. Ils le font
hypocritement, en reconnaissant du bout des lèvres ce droit,
mais en s’y opposant par maints accords et institutions
logistiques et culturelles multiples. C’est le cas de la France avec
ses anciennes colonies à travers la ‘ Francophonie ‘. Les
gouvernements à la tête de notre pays, se soumettent à cette
politique de l’ancien colonisateur dans le cadre du pacte colonial
en maintenant le français comme langue officielle, langue
d’administration, d’instruction, de science et de justice.
Or au Bénin, selon les statistiques officielles (RGPH 2013), seuls
41,7% des adultes (de 15 ans et plus) sont alphabétisés en
français, donc 58 % d’analphabètes. Mais dans notre pays où
toute la vie publique (politique, éducationnelle, administrative,
scientifique, économique,) se déroule exclusivement en langue
française, la proportion pouvant suivre un discours politique,
administratif et scientifique en langue française, pouvant lire et
déchiffrer un journal, ne peut s’élever au-dessus de 15% de la
population, soit 85% de la population d’analphabètes réels.
Ainsi, « au plan politique et administratif : Cette écrasante
majorité de la population (du fait que toute la vie publique se
déroule en français) est exclue de la participation aux affaires
publiques ; autrement dit, cette majorité se compose de
personnes à statut de citoyen de second ordre, ou simplement
de non-citoyens. Car est citoyen « celui qui a la possibilité de
participer au pouvoir législatif et judiciaire » selon Aristote ; en
termes plus simples, celui qui a la possibilité de participer de
façon consciente et assumée aux affaires de la Cité (de l’Etat),
celui qui est capable de déchiffrer un discours politique. Tous les
autres sont les Non Citoyens » (Philippe Noudjènoumè, in le
journal "La Flamme " n° 365 du 04 septembre 2020)
Cette exclusion, en ce qui concerne les 15 % instruits en langue
française, est actée dans leur milieu social et environnemental
naturel. L’instruction dans la langue française exclut l’enfant dès
le bas âge de son milieu social, de son environnement naturel.
Alors, plus tard, il répète les schèmes non inclus de son milieu,
renouvèle et entretient le message colonial métropolitain.
Alors la « promotion du multilinguisme » signifie faire des
langues nationales, les langues d’instruction, d’administration,
de justice dans leur terroir. Cela est une exigence posée pour
éliminer la principale et première barrière d’exclusion dans
l’éducation et la société.
L’humanité a inscrit aujourd’hui la levée des barrières à
l’inclusion dans tous les domaines. Elle exige la nécessité des
actions pour l’inclusion de tous les handicapés dans l’éducation
et la société. Les sourds doivent pouvoir suivre les discours à la
télé et la traduction instantanée dans un langage à eux
compréhensible est vulgarisée. Les rampes d’accès aux services
publics dans l’administration, les transports, les hôpitaux, etc,
pour les personnes frappées de handicaps divers sont devenus
des normes. L’exclusion est devenue comme un crime contre
l’humanité.
Et c’est pendant ce temps que la grande majorité de la
population dans notre pays, du fait de la barrière de la langue,
de par le maintien du monopole hégémonique du français dans
l’éducation et la vie publique, est exclue du statut de citoyen.
C’est en ce moment que les enfants dès leur bas âge sont exclus
de la connaissance de leur environnement naturel et social, avec
leur instruction dans une langue qui transmet une autre culture
d’un autre environnement handicapant ainsi leur imprégnation
réfléchie et profonde dans l’environnement à transformer pour
le développement accéléré de notre pays. La science et la
techniques doivent être saisies dans nos cultures, être
"inculturées" par nos peuples pour servir réellement à notre
développement.
Cela impose à notre pays, à tous les patriotes, à tous les hommes
épris de justice, à nos peuples, Rois, Reines, intellectuels
traditionnels, le choix d’un droit à la révolte contre l’état actuel
des choses, contre la domination linguistique française afin
d’imposer nos langues pour faire de nous des hommes à part
entière.
C’est pourquoi, nous proposons que le présent Colloque adresse
une lettre de recommandation au Gouvernement du président
Patrice TALON afin qu’il reconnaisse comme langues officielles
toutes les langues parlées de notre pays dans l’instruction, dans
l’administration et la justice sur leur terroir. Car, aujourd’hui, la
preuve est faite, les matériaux existent, il s’agit de décider.
Vive la promotion du multilinguisme !
Vive l’Instruction, la Justice et l’Administration à travers nos
langues maternelles !
Vive l’INIREF.
Cotonou, le 21 février 2021
Le Président de l’INIREF
Hounkpati C.B. CAPO
FORUM DES TRAVAILLEURS SALARIES DU BENIN
Communiqué final
an deux mille vingt et un et le vendredi 26 février s’est
réuni à la Bourse du Travail à Cotonou le forum des
travailleurs salariés de toutes obédiences syndicales, en
écho à l’appel lancé par le Secrétaire Général Confédéral de la
CSTB, Nagnini KASSA MAMPO dont l'ouverture a été marquée
par :
Le mot de bienvenue de la présidente du comité
d'organisation, la camarade Mathurine SOSSOUKPE,
- Allocution du SG Confédéral de la CSTB, le camarade
Nagnini KASSA MAMPO ;
- Les messages de soutien des représentants de diverses
organisations invitées à savoir : UNSEB et CONARAB.
Les travaux du forum ont débuté par une communication
centrale développée par le camarade Michel HOLONOU autour
du thème : '' LES TRAVAILLEURS SALARIES FACE AU PROBLEME
DE LA GOUVERNANCE PATRIOTIQUE DE NOTRE PAYS''
Cette communication suivie de riches débats a fait ressortir les
points suivants :
L’
LA FLAMME N°390 26 février 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 5
- Depuis 1960, des travailleurs salariés ont été les acteurs
principaux dans le renversement des gouvernements
successifs de notre pays. Leurs luttes ont été toujours
récupérées par des hommes et femmes à la solde de la
France qui maintient notre pays comme son enclos. Ces
gouvernements se sont toujours retournés contre eux
et les autres couches laborieuses. Nous assistons à une
situation d’éternel recommencement. Chaque pouvoir
apporte son lot de mesure aggravant la misère sociale
des travailleurs et du peuple ;
- le pacte colonial porté par les réseaux de la
FrançAfrique constitue l’obstacle essentiel au
développement des industries nationales et à
l’épanouissement des employés et ouvriers ;
- le pouvoir de Patrice TALON s’inscrit dans la continuité
des pouvoirs précédents au moyen d’une dictature
autocratique ;
- les travailleurs ne peuvent rester indifférents à la
gouvernance politique actuelle du pays qui empêche la
satisfaction des revendications, génère les lois
scélérates, la remise en cause continue des libertés et
conduit le pays dans l'abîme, etc.
L'élection présidentielle prévue pour le 11 Avril, n'offre
dans les conditions actuelles aucune alternative crédible en
faveur des travailleurs et du peuple.
Après la synthèse des débats, le forum a adopté une
déclaration et a pris les décisions que voici :
- la mise en place du Conseil des Travailleurs pour la
Patrie (CTP) composé de neuf (09) membres
permanents dirigé par le camarade Julien ADJINDA.
Sa mission est :
- de suivre et de coordonner les initiatives de luttes des
travailleurs salariés pour une gouvernance patriotique ;
- le forum a instruit les participants à organiser dans les
départements, communes et secteurs, des forums des
travailleurs de toutes catégories ;
- après adoption du communiqué final, la direction du
Conseil des Travailleurs pour la Patrie (CTP) a été
installée et son Président a prêté le serment
d’accomplir la mission avec détermination et loyauté.
Cotonou, le 26 février 2021
Adopté par les participants.
7
ème
journée du championnat national de football

epuis un certain temps, le football béninois a changé de
nature, il n’est plus seulement réservé aux amateurs. Il
est devenu professionnel. Ce qui a amené des sociétés à
créer des équipes de footballeurs professionnels. Ainsi du nord
au sud, sur le territoire national trente-quatre équipes sont
montées pour jouer le championnat professionnel du football.
Ces équipes sont réparties en quatre zones. Il s’agit de la :
Zone A regroupant les équipes du Septentrion : Les Buffles du
Borgou, le Dynamo de Parakou, le Réal Sport de Parakou, les
Panthères de Djougou, les Cavaliers de Nikki, les Béké de
Bembéréké, le Tanéka de l’Atakora, la Dynamique de Djougou et
le Tukunnin.
Zone B constituée des équipes des départements Zou-Collines et
Mono-Couffo : Hodio, Loto, Damissa, le Tonnerre, L’Energie,
l’Espoir de Savalou, le Dynamo d’Abomey, Dadjè du Couffo ;
Zone C composée des équipes du Littoral : l’Eternel FC, Adjidja,
As Cotonou, les Requins de l’Atlantiques, le Soleil, AS Police, le
Port-Autonome de Cotonou, la JA du Plateau, l’UPI-ONM ;
Zone D formée des équipes : l’Association Sportive de la Vallée
de l’Ouémé(ASVO) ASOS, Avrankou Omnisport, Ayéma, les
Dragons de l’Ouémé, la Jeunesse Sportive de Pobè, l’Union
Sportive de Semè Kraké, l’Eternel Sport, Djèffa, et la Jeunesse
Sportive de Pobè(JSP).
Depuis le 30 janvier que le championnat est lancé tous les trentequatre clubs sont en compétition. En effet,
Le 16 février 2021
As Cotonou croise les crampons avec les Requins de
l’Atlantique : deux buts contre un en faveur de As Cotonou.
Le mercredi 17 février 2021
Ce jour-là, beaucoup de clubs se sont affrontés. En effet, le
Tonnerre écrase Dadjè avec un but contre zéro. Loto rencontre
l’espoir de Savalou. Résultat : Loto s’en sort victorieusement
avec trois buts contre zéro but de l’Espoir Savalou. Le dynamo
d’Abomey cloue le bec à l’Energie avec un but. Les Dragons de
l’Ouémé tirent leur épingle du jeu avec un but contre zéro but
d’Avrankou Omnisport. La Jeunesse Sportive de Pobè oppose
l’Association de la Vallée de l’Ouémé, cette dernière l’emporte
avec trois buts contre zéro. L’ASOS dispute le match avec Djaffa
qui enregistre une défaite avec un but encaissé contre deux. Le
Soleil aux prises avec l’Eternel, ce dernier s’impose avec deux
marqués. Le Port Autonome de Cotonou se mesure avec Adjidja
qui remporte la victoire avec deux buts mis dans les filets. Le Réal
Sport de Parakou et les Béké de Bembéréké se rencontrent, les
deux adversaires font match nul avec zéro but partout. Tukunnin
joue contre les Panthères de Djougou ; la compétition finit avec
la victoire d’un but de Tukunnin. La dynamique de Djougou livre
le match contre les Cavaliers de Nikki, ces derniers se tirent
d’affaire avec deux but marqués contre un.
Le jeudi 18 février 2021
Damissa et Hodio ont joué. Hodio l’emporte avec un but contre
zéro. Ayéma et Semè-Kraké se rencontrent. Ayéma vainc son
adversaire de trois buts contre un. La JA du Plateau oppose OPIONM ; la fin du match est sifflée avec la victoire d’un but JA du
Plateau. Le Dynamo de Parakou dispute le match avec Tanéka.
Le Dynamo de Parakou inscrit deux buts contre zéro de son
adversaire pour sortir vainqueur.
Le samedi 20 février 2021
Les Panthères de Djougou opposent les Béké de Bembéréké un
but partout. Tukunnin rencontre les Cavaliers, le match finit
avec la victoire de Tukunnin trois buts contre un. Eternel en
compétition avec UPI-ONM gagne avec un but. As Cotonou
écrase le Port Autonome avec trois buts contre un. L’Association
Sportive de la Vallée de l’Ouémé(ASVO) est aux prises avec
l’ASOS, cette dernière obtient la victoire avec trois buts contre
un. La Jeunesse Sportive de Pobè (JSP) et Djeffa ont joué. Djeffa
essuie une défaite avec un but encaissé contre zéro but de son
adversaire.
Le dimanche 21 février 2021
Tanaka dispute le match avec Réal Sport de Parakou mais au bout
du processus Réal Sport remporte la victoire avec un but marqué.
Dynamique de Djougou livre le match contre les Buffles du
Borgou, des deux clubs en compétition la Dynamique de Djougou
subit une défaite avec deux buts encaissés. Le Soleil oppose les
Requins de l’Atlantique mais ces derniers gagnent le match avec
quatre buts contre trois.
Adjidja rencontre AS Police, le match s’est soldé avec trois buts
partout. Hodio joue contre Loto à la fin du match Hodio est
D
LA FLAMME N°390 26 février 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
déclaré vainqueur avec un but inscrit dans les filets de son rival.
L’Espoir de Savalou affronte sur le terrain Damissa, match nul
avec un but partout. Dadjè FC du Couffo croise les crampons avec
le Dynamo d’Abomey ; Dadjè FC étouffe le Dynamo d’Abomey
avec trois buts. Avrankou Omnisport et Ayéma se sont
rencontrés, l’arbitre siffle la victoire en faveur de Ayéma avec
quatre buts marqués contre un de son adversaire.
A l’issue de cette 7ème journée des compétitions du championnat
national du football béninois lancé depuis le 30 janvier 2021, on
a les classements ci-aprè par zone :
Zone A
N Equipes Pts J G N P BP BC Diff
1 Les Buffles du
Borgou
13 6 4 1 1 9 3 +6
2 Le Dynamo de
Parakou
11 6 3 2 1 11 7 +4
3 Le Réal Sport
de Parakou
11 7 3 2 2 8 7 +1
4 Tukunnin 10 6 3 1 2 8 7 +1
5 Béké de
Bembérékè
9 6 2 3 1 4 4 0
6 Les Panthères
de Djougou
8 7 2 2 3 4 4 0
7 Les Chevaliers
de Nikki
5 6 1 2 3 5 8 -3
8 Tanéka 5 6 1 2 3 1 5 -4
9 Dynamique de
Djougou
3 6 0 3 3 5 10 -5
Zone B
N Equipes Pts J G N P BP BC Diff
1 Hodio 14 6 4 2 0 6 0 +6
2 Loto 12 6 4 0 2 9 5 +4
3 Damissa 8 6 2 2 2 5 4 1
4 Tonnerre 8 5 2 2 1 4 4 0
5 Energie 6 5 2 0 3 5 6 -1
6 Espoir de
Savalou
6 6 1 3 2 5 8 -3
7 Dynamo
d’Abomey
6 6 2 0 4 5 11 -6
8 Dadjè 4 4 1 1 4 6 7 -1
Zone C
N Equipes Pts J G N P BP BC Diff
1 L’Eternel 15 7 5 0 2 8 4 +4
2 Adjidja 14 6 4 2 0 10 4 +6
3 As Cotonou 14 6 4 2 0 13 7 +6
4 Les Requins de
l’Atlantique
13 7 4 1 2 10 7 +3
5 Le Soleil 8 6 2 2 2 10 9 +1
6 As Police 7 6 1 4 1 6 6 0
7 Port Autonome
de Cotonou
4 6 1 1 4 4 8 -4
8 JA du Plateau 3 6 1 0 5 4 12 -8
9 UPI-ONM 0 6 0 0 6 3 11 -8
Zone D
N Equipes Pts J G N P BP BC Diff
1 Les Dragons
de l’Ouémé
14 6 4 2 0 9 2 +7
2 ASOS 14 6 4 2 0 10 4 +6
3 Ayéma 12 6 3 3 0 12 5 +7
4 ASVO 8 6 2 2 2 6 5 +1
5 Sèmé-Kraké 7 6 2 1 3 4 7 -3
6 Djeffa 5 6 1 2 3 3 6 -3
7 Avrankou
Omnisport
3 6 0 3 3 4 9 -5
8 Jeunesse
Sportive de
Pobè
1 6 0 1 5 4 14 -10
On espère que le championnat national du football béninois
puisse fleurir au fil du futur avec les réformes actuelles afin que
l’on ait un football professionnel moderne.
Pts= nombres de points obtenus
J= nombre de matches livrés
G= nombres de matches gagnés
N= nombres de matches nuls
P= nombre de matches perdus
BP= nombres de buts mis
BC= nombres de buts pris
Diff=Différence entre le nombre de buts mis et pris
Abla Adan

 

Dans l'intérêt même des faux dévots, des hypocrites,
qui s'occupent plus de leur ventre que de leur âme, on
doit imposer cet exemple magnifique, spontané,
louable, qui, après les croyances, doit ouvrir la porte du Ciel et
donner une place à l’élu à côté d’Allah ou Moulanah.
Ainsi qu’il vient d'être démontré, les maures esclavagistes qui
s’acharnent contre leurs captifs, fils de leurs bienfaiteurs du
«
LA FLAMME N°390 26 février 2021
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Soudan et du Sénégal, ne sont pas seulement en dehors des lois
françaises et des lois morales, ils sont, encore en dehors des
commandements de Dieu ou Allah qu'ils invoquent à tout bout
de champ, à tout propos, par hypocrisie. Ils sont au ban de
l’humanité.
Il nous reste maintenant à prouver que la libération des captifs,
loin de tuer l’agriculture, loin d'être une entrave, un obstacle à
son développement, en sera, au contraire, la prospérité et une
source d’autres revenus appréciables.
L’exemple de Tichitt suffit, à lui seul, à appuyer notre thèse. A
Tichitt, il y a trois tribus : les Chorfas, les Ouledbileds et les
Massénas.
Les Massénas sont des captifs noirs libérés ou descendants de
captifs libérés par les Maures eux-mêmes avant l’occupation
française. Est-ce à dire que l’administration française n’ait rien
fait dans ce sens à Tichitt ? Non ! Au contraire, le Capitaine
Marquenet a libéré par écrit plusieurs captifs qui ont grossi le
nombre de ceux libérés par les Maures eux-mêmes. On voit
encore entre les mains de plusieurs familles, à Tichitt et même à
Tidjikja, des actes de libération délivrés par lui. A sa suite, le
Commandant Dubost, alors Capitaine, en a libéré un bon nombre
également.
J’ai eu l'honneur, moi-même, de faire libérer quelques-uns qui
étaient sous le joug des Chorfas, par le Commandant Dubost.
Eh bien ! De toutes ces libérations, il n’est résulté aucune
perturbation, aucun trouble, aucune entrave au progrès de
l’agriculture. Au contraire, les Massénas, qui ont à leur tête un
chef de leur race, forment aujourd’hui la tribu, la fraction la plus
puissante, la plus active de Tichitt et ce sont ceux qui s'adonnent
le plus à l’agriculture.
Ce résultat et celui obtenu récemment à Kiffa, village de six ou
sept cases en 1923, aujourd’hui ville animée comprenant
boutiques, succursales des maisons de commerce européennes
et plus de cent cases bien bâties à l’européenne grâce à la
libération des noirs captifs ordonnée par les Gouverneurs
Fournier et Choteau, donnent le plus formel démenti aux
arguments sophistiques, aux affirmations intéressées des
Maures esclavagistes et de leurs partisans.
Les captifs libérés, travaillent pour leur propre compte, n’étant
plus forcés de donner le fruit de leurs peines aux Maures oisifs,
parasites qui attendent les bras croisés le pain quotidien, chacun
vaquant à sa besogne, suivant les préceptes de Dieu, nul n’étant
plus autorisé à vivre aux dépens des autres, tout le monde
travaillant la main dans la main sous la vivifiante maxime : « Aidetoi, le Ciel t'aidera ». Maures et Noirs ajoutant au patrimoine
commun, les ksars s’agrandiront, la prospérité viendra souriante,
et l’on n'aura plus la tristesse d'assister à ce spectacle navrant
des joies insolentes des marchands d’esclaves à côté des pleurs
intarissables, des gémissements indescriptibles des captifs.
Puissent les Commandants du Cercle soutenir cette belle cause
qui, bien défendue, facilitera leur tâche mieux que la tolérance
coupable du mal, la violation systématique des lois, qui gêne leur
action et le progrès de la civilisation.
« Il faut, disait Jonnart, que çà et là, se dresse, visible à tous, un
symbole de la bonté française ».
Les villages de liberté, des Libéria, des espèces de tribu des
Massénas, où flottera majestueux le drapeau français, seront,
dans chaque région un symbole de la bonté française. Puisque ce
symbole est possible, Monsieur le Gouverneur, ce symbole que
recommande la justice, qu’exige l’intérêt bien compris de la
France, nous nous permettons d’espérer que vous n'hésiterez
pas à le dresser, visible à tous, non seulement à Tidjikja, mais
encore dans les autres Cercles où la même question se pose.
Les partisans du maintien de l’esclavage, mus par des intérêts
personnels, vous diront : « Attention, vous allez mettre
l’administration en mauvaise posture vis-à-vis des populations
qui vont s’enfuir. »
Chanson que tout cela ! Les Maures savent la France puissante,
inattaquable et ont, au plus haut degré, la crainte de l’autorité
française à laquelle ils obéissent à l’œil et au doigt. Sans cœur,
sans courage, il ne leur viendra jamais à l’idée de faire quoi que
ce soit contre la décision souveraine du Chef de la Colonie,
décision qui serait, du reste, inspirée par la loi, par l’humanité,
par la logique et par les préceptes mêmes du Seigneur qu’ils
adorent. Il suffit d’afficher cette décision au poste, au marché, et
à la mosquée pour calmer et assagir tout le monde.
Encore une fois nous donnons en exemple le résultat obtenu à
Tichitt en collaboration avec les Maures mêmes, et celui que
l’administration vient d’enregistrer à Kiffa, grâce aux initiatives
prises par les bons et honnêtes Gouverneurs Fournier et
Choteau. A Tichitt, Maures et Noirs sont fondus ensemble et se
donnent la main. A Kiffa, également. Lorsqu’on aura, réalisé les
mesures énergiques qu’exigent les circonstances, lorsqu’on aura
repris la politique libérale de MM. Fournier et Choteau, il en sera
de même à Tidjikja et, ailleurs. La morgue qui caractérise
aujourd’hui les Maures esclavagistes vis-à-vis des Noirs, fera
sagement place à d’autres sentiments plus nobles.
On vous dira encore : « La libération des captifs amènera, dans
les ksars - nous faisons ici allusion à une affiche au Capitaine
Lahore, Commandant le Cercle du Tagant - une grande affluence
de prostituées ». Je ne crois pas que cet argument vaille la peine
qu’on s’y arrête longtemps. Chacun sait, en effet, que s’il y a des
maladies vénériennes au ksar de Tidjikja parmi la population
civile indigène et dans la garnison du poste militaire ce ne sont
pas des captives déguenillées, couvertes de haillons, privées de
liberté, ne pouvant bouger sans la permission de leurs tyrans, qui
les ont importées à Tidjikja. Au contraire, il est, avéré que les «
bidanes » de race qui regardent le travail comme un déshonneur,
recourent à tous les moyens pour s’engraisser afin d’être mieux
prisées par les hommes, et qui vivent de la prostitution qui est
un honneur chez elles, sont les seules causes déterminantes des
maladies vénériennes imputées à tort aux malheureuses
captives que ne courtisent, du reste que les captifs.
Aucun des arguments dont se font forts les Maures esclavagistes
et leurs partisans, ne plaide en faveur de leur vilaine cause.
Le titre de propriété sur leurs victimes, titre dont ils se targuent
insolemment, bruyamment, sans honte, ne repose que sur le vol,
le rapt, crime prévu et puni par la loi. Autour du rapt se
réunissent tous les éléments substantiels de faits de traite :
vente, achat, aliénation de la liberté, tortures, etc.
Le tribunal du deuxième degré ne saurait rester inactif,
contemplatif devant ces faits de traite qu’il a le devoir de
réprimer. La France, soucieuse des intérêts de tous ses enfants,
a mis des armes redoutables entre leurs mains pour flétrir cette
honte, cette offense à la dignité humaine.
LA FLAMME N°390 26 février 2021
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Il doit fonctionner dans l’intérêt des deux races en contact et
dans celui de la civilisation dont il est la sauvegarde.
La situation intenable dans laquelle se débattent les captifs dans
ce désert depuis de longues années a duré assez longtemps. Il
est temps qu’on y mette un frein.
Au nom de la France dont vous êtes le Représentant, Monsieur
le Gouverneur, au nom de ses lois tutélaires vous voudrez bien
libérer tous les captifs du joug qui les oppresse.
En consécration de ce geste de justice et d’humanité que nous
marquerons tous, non dans le sable du désert, mais sur le
marbre, vous voudrez bien faire juger et réprimer sévèrement
pour donner l’exemple, les cas qui ont été soumis au tribunal du
deuxième degré de Tidjikja, faire délivrer les actes de libération
aux intéressés, leur donner des terrains à cultiver pour leur
propre compte, avec un chef pour veiller sur eux, s’occuper de
leurs intérêts et les représenter auprès de l’administration.
D’avance, confiants, ils vous remercient et crient avec moi :
Vive la France bonne et juste !
Vive Monsieur le Gouverneur !
Vive la Mauritanie libre et prospère !
Je suis etc.
L. HUNKANRIN. »
Une vindicte populaire réprimée dans le sang par la
police à copargo
eci est un Lu pour vous, la Rédaction de votre journal la
Flamme reviendra sur les détails dans ses prochaines
parution.
« Bénin : Violence entre civils et force de l'ordre à
Pabegou, Plusieurs morts enregistrés.
Des morts et plusieurs blessés ont été enregistrés suite à
une émeute survenue dans la journée d'aujourd'hui
mardi 23 février 2021 à Pabegou, un arrondissement de
la commune de Copargo. À l'entame, le fils du roi de
Pabegou a été assassiné et abandonné aux abords de la
voie menant vers Kolokondé. Dans leur investigation, les
indigènes ont pu mettre la main sur le présumé meurtrier
et l'ont décapité. Ils sont revenus dans le village, clamant
leur victoire avec la tête du meurtrier dans la main. Les
policiers ont voulu ramener l'ordre et ont donc saisi la
tête qui a été décapitée. Ce qui n'a pas été du goût des
indigènes, qui ont décidé de s'attaquer à la police.
Les armes à feu et les gazs lacrymogènes dont se sont
servis les forces armées ont eu d'effet très critique sur la
population en mouvement.
Bilan : 04 morts et plusieurs blessés conduit vers l'ordre
de Malte de Djougou
Guénolé Moussa »
Lu Pour Vous
Attaque Mortelle de l’Ambassadeur Italien en
RDC : à qui la Faute ?
Selon les médias occidentaux, l’ambassadeur d’Italie
en République Démocratique du Congo a été tué lundi dans l’Est
du pays dans une embuscade attribuée à des rebelles hutus
rwandais, une attaque qualifiée de «terroriste» par le président
congolais.
Luca Attanasio, 43 ans, «est décédé à la suite de ses blessures»
par balles après avoir été transporté «dans un état critique» en
milieu de journée dans un hôpital des Nations unies à Goma, a
indiqué à l’AFP un diplomate de haut rang à Kinshasa.
Au moment de l’attaque, il circulait à bord d’un convoi du
Programme alimentaire mondial (PAM) dans la province du
Nord-Kivu, considérée comme l’une des zones les plus
dangereuses du Congo, à la lisière du parc national des Virunga.
Deux autres personnes sont mortes dans l’attaque: le chauffeur
congolais du PAM et le garde du corps italien de l’ambassadeur,
selon des sources congolaises et italiennes.
Or selon les informations provenant de sources congolaises et
diffusées sur les réseaux sociaux :
Qui croire ? Que croire ?
Quoi qu’il en soit, si l’Occident par sa ruse promue en condition
d’existence n’avait pas fait en sorte que l’Afrique et plus
particulièrement la RDC, l’un des pays au sol et sous-sol les plus
riches du monde devienne en fin de compte l’un des pays les plus
pauvres de la planète, déchiré par des guerres artificielles
incessantes qui ont pour but de prétendre voler à son secours
pendant que ses richesses sont pillées jour et nuit ; si par son
parti-pris crapuleux et prédateur l’Occident n’avait pas réduit
l’Afrique et la RDC au rang d’une sous-humanité nécessiteuse,
elle n’aurait pas besoin de l’intervention d’on ne sait quel
Programme Alimentaire Mondial (PAM) alors qu’elle a de quoi
nourrir le continent tout entier ; et donc par voie de
conséquence, il n’y aurait pas eu d’attaque sur un convoi du PAM
et donc pas de morts — ambassadeur ou pas, italien ou pas.
Tout ce qu’on peut dire est : « Paix à son âme comme à celles des
milliers de victimes innocentes mortes dans des conflits idiots
savamment entretenus par l’Occident pendant qu’il pille sans
états d’âme les richesses de l’Afrique en réduisant ses fils et ses
filles au rang d’une sous-humanité décrétée »
babiloown.com
24/02/2021 »
Le gouvernement de la RDC a déclaré qu’il n’était pas informé du
déplacement de l’Ambassadeur Luca Attanasio hors de Kinshasa
et qu’à l’avenir, il est interdit aux diplomates étrangers de quitter
la capitale sans autorisation. Comme le faisait remarquer votre
journal « La Flamme » dans son dernier numéro (n° 389 du 19
février 2021) à propos de déplacement et de l’intrusion de
l’ambassadeur français de Marc Vizy, à Pobé.
La Rédaction
C
«
LA FLAMME N°390 26 février 2021
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Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
170 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
Cliquer ici pour télécharger l'intégralité du N°390 du journal LA FLAMME