EDITORIAL

Talon 2, continuité du pillage et de l’oppression de la
jeunesse et du peuple

Après son investiture le 23 mai où il a prononcé un
discours-programme, Talon a formé son gouvernement.
A l’analyse de ce discours censé traduire le nouveau
slogan du pouvoir « Le Développement, ça y est !», on observe à
l’évidence que le programme tracé par ce discours est « un
programme anti-développement », poursuivant l’exécution du
pacte colonial. Dans ces conditions, indubitablement dans ce
discours « la jeunesse est oubliée » et son avenir hypothéqué.
La dynamique de « l’anti-développement » se poursuit et avec
elle, naturellement le gouvernement chargé de la mettre en
œuvre pour la pérennité de l’autocratie. Le nouveau
gouvernement qui est essentiellement la reconduction de
l’ancien traduit « une prime aux exécutants du pillage et de
l’oppression du peuple » au service de l’autocratie.
Mais contre cette dynamique de l’anti-développement, l’histoire
nous montre des actes de grande gouvernance du passé, comme
cette « Constitution de Hwégbadja », fondateur du royaume
d’Abomey ; et l’actualité, les désaveux de l’impérialisme français
et de son pacte colonial au Mali.
Tout cela inspire et renforce le peuple et sa jeunesse à
s’organiser bien, s’organiser mieux pour combattre et vaincre
l’autocratie.
La Rédaction


DISCOURS D’INVESTITURE DU PRESIDENT TALON : UN
PROGRAMME ANTI-DEVELOPPEMENT.
es grands axes du discours d’investiture du Président Talon
à son second mandat peuvent se résumer en deux parties :
la partie programmatique et la partie politique.
I- La Partie programmatique : un programme antidéveloppement.
Dans la partie programmatique, comme il faut s’y attendre, il est
cité un chapelet de réalisations à faire ou parachever dont
« rendre l’eau potable disponible partout au Bénin d’ici à la fin de
l’année 2023…d’ici 30 mois, (parvenir) à l’autonomie
énergétique …densifier notre réseau routier de sorte qu’au terme
du mandat, toutes nos communes seront reliées entre elles par
des voies bitumées… mettre en place un système de santé plus
efficace grâce au plan de redressement du secteur… donner une
nouvelle impulsion à l’école béninoise pour la rendre plus
compatible avec nos besoins… la thérapie …consiste à privilégier
l’enseignement technique et la formation professionnelle. …Il
sera construit une centaine de lycées techniques et d’écoles de
métiers de référence, dont plus de la moitié d’ici à la fin de l’année
2023 ».
Autant de proclamations, somme toutes devenues rituelles, sous
le régime de la « Rupture » mais qui ne rentrent nullement
(même si elles sont réalisées), dans le cadre du développement.
Le développement entendu comme « le passage d’une économie
pré-industrielle et rurale à une économie industrielle » n’est pas
assimilable à ces simples mesures de maintien des hommes en
vie communautaire dans le cadre d’un marché intérieur. Tout au
plus, dans le meilleur des cas, peuvent-elles être considérées
comme des conséquences d’un processus de développement
réellement engagé. Le développement n’est pas non plus
assimilable à la croissance économique qui n’est que la variation
positive de la production des biens et services sur une période
donnée sans aucune considération du secteur concerné.
Ce que ces mesures confirment, c’est le maintien et l’entretien
d’un système colonial de traite imposé à notre peuple par la
France coloniale depuis 1960. On vous dit « Les colonies ne
doivent produire que des matières premières en métropole et
importer des produits finis ». Et c’est ce que dit le programme du
Président Talon. Ce n’est pas la phrase sibylline de « retour de
l’Etat dans l’investissement industriel pertinent » qui démentira
la réalité. Voyons ! il suffit de se rendre compte 1°-que celui qui
parle est le patron du coton dont le Bénin est le premier
producteur en Afrique de l’Ouest ; 2°-que les entreprises textiles
sont démantelées et que même le domaine réservé à cet effet
comme celui de COTEB à Parakou est livré en vente au privé ; 3°-
que les Béninois depuis les Dignitaires politiques, jusqu’à nos
élèves en passant par nos forces armées etc. importent à 100%
des habits qu’ils portent fièrement, pendant que les « ablonis ou
atchouta», « les prêt-à-porter » envahissent nos rues, nos
marchés et laissent nos couturiers- tailleurs sans travail, pour
comprendre le caractère inouï, dangereux et anti-patriotique du
discours du Président Talon. Il y a de quoi plutôt pleurer lorsque
l’on écoute un tel discours et que l’on voit la réalité que vivent
les populations béninoises, notamment les jeunes. On a pitié de
voir notre patrie maintenu au rang des pays-loques, des pays
déversoirs des déchets et carcasses d’autrui ! Un pays de
circulation et de consommation des produits étrangers. Les
routes sont faites, non pas pour faire circuler nos produits finis,
mais pour faire drainer nos produits bruts, agricoles des champs
vers le port de Cotonou et pour faire parvenir à la consommation
des paysans, les produits finis étrangers. On Exporte l’emploi et
on Importe le chômage. Ce n’est pas pour rien que pratiquement
rien n’a été dit, dans le discours présidentiel, du problème du
chômage et de l’emploi des jeunes au Bénin, problème
fondamental s’il en fut ! Ainsi va le Pacte colonial. Ainsi, le
Président Talon peut déclarer « Consolider notre marche vers le
progrès en restant mobilisés et soudés dans notre lutte contre la
pauvreté, notre réel et seul ennemi ». Autrement dit, la
confiscation par la France coloniale de nos réserves monétaires,
de nos richesses du sol et du sous-sol, la destruction de nos
valeurs culturelles et linguistiques, synonymes de notre sousdéveloppement, ne constituent pas « notre réel et seul
ennemi », c’est la pauvreté qui n’est que la conséquence d’une
politique. On camoufle aussi grossièrement la source de nos
malheurs, de notre « pauvreté ». On croirait entendre Macron
parler !
De ce fait, tout le discours sur le « social » n’est qu’une clause de
style à tromper le petit citoyen qui se rend bien vite compte du
caractère faux de ces promesses.
II- La Partie politique du discours d’investiture.
Les éléments saillants qui traitent de cette partie s’énoncent
ainsi qu’il suit : « 1°-Désormais, notre défi, notre leitmotiv,
doivent être de taire nos querelles pour nous consacrer à
l’essentiel : consolider notre marche vers le progrès en restant
mobilisés et soudés dans notre lutte contre la pauvreté, notre
réel et seul ennemi. » ; 2°-Ainsi, notre autre devise ne devraitelle pas être désormais Liberté, démocratie et bonne
gouvernance ;3°-Les élections ainsi que les incompréhensions ou
les querelles qu’elles génèrent, c’est désormais du passé, 4°-
A
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Dans la cohésion, tous ensemble, mettons-nous au travail pour
consacrer définitivement le redressement de la grande nation
que nous sommes, la fierté du grand Peuple que nous avons
toujours été ».
En résumé, pour le Président Talon, l’heure est venue de « taire
les querelles du passé … pour nous mettre ensemble pour le
redressement de la grande nation que nous sommes, la fierté du
grand Peuple que nous avons toujours été ». Fort bien. Nous
convenons en effet. Dans une Déclaration en date de 16 Avril
2021, le PCB disait déjà : « L’intérêt du Bénin et de son peuple
béninois, ne réside point dans la poursuite de l’escalade de
violence caractérisée par les arrestations et poursuites policières
et judiciaires de toutes sortes, mais dans la réunion de tous les
fils et filles de ce pays autour d’un Projet patriotique d’édification
du pays qui assure notre souveraineté et son développement
harmonieux. Le Parti Communiste du Bénin exige en
conséquence, l’arrêt de toutes arrestations et poursuites, la
libération des détenus politiques et le retour au pays de tous les
exilés politiques ».
C’est dire que pour nous, une telle mesure de « décrispation »
s’impose, compte tenu de la situation existante dans le pays.
Mais de façon particulière la « devise » adoptée désormais et
intitulée « Liberté, démocratie et bonne gouvernance » n’a-t-elle
pas des implications immédiates pour sa mise en œuvre ?
Incontestablement. Elles doivent signifier :
1°-la mise à l’écart du système autocratique incarné par une
Constitution autocratique celle de Novembre 2019.
2°- La mise à l’écart des lois et textes despotiques (loi pénale, loi
sur le numérique, loi portant création de la CRIET,etc.) désormais
dérivant leur source de cette fameuse Constitution.
Sans ces mesures, la déclaration du Président Talon ne
signifierait pas autre chose que l’appel à toutes les forces de
l’opposition à une « reddition » pure à sa politique despotique.
Et à se plier à la force. Et cela est annonciateur des crises qui ne
tarderont pas à éclater quelles que soient les dispositions que le
pouvoir pourrait prendre.
La rédaction
Cotonou le 27 Mai 2021.

CONSEIL GENERAL DE LA JEUNESSE POUR LA PATRIE
Tel : (+229) 67844191/95457522 ; Facebook
Discours d’investiture de Patrice TALON, Cette fois-ci
encore, la jeunesse oubliée.
e Président Patrice Talon a prêté serment le dimanche 23
mai 2021 pour le compte de son 2e mandat à la suite du
hold-up électoral du 11 avril 2021. Son discours
d’investiture est axé sur les grandes lignes de son programme de
gouvernement. En ce qui concerne les mesures pour impacter la
jeunesse Béninoise, Patrice Talon déclare ceci: « Il sera construit
une centaine de lycées techniques et d’écoles de métiers de
référence, dont plus de la moitié d’ici à la fin de l’année 2023.»
(Extrait du discours d’investiture du 23 mai 2021). Alors il se pose
la question de savoir en quoi la démultiplication des Lycées sera
la solution à la précarité que vit aujourd’hui l’ensemble de la
jeunesse Béninoise. Autrement dit, quel sort est réservé aux
autres enfants du pays qui sont sans enseignants et
infrastructures adéquates dans nos établissements à
commencer par la maternelle, le primaire jusqu’à l’université en
passant par les Collèges d’Enseignement Généraux ? Quel est le
sort réservé aux jeunes artisans, paysans et ceux déscolarisés
plongés dans le chômage, le sous-emploi, la misère généralisée
et qu’on retrouve dans les marchés, les grands carrefours et
autres feux tricolores à la recherche de quoi survivre?
En effet, tout le monde sait que la jeunesse qui représente plus
de 80% de la population Béninoise ne se trouve pas uniquement
dans les Lycées. Ces jeunes, on en retrouve également
aujourd’hui et en grand nombre dans les marchés, les centres
commerciaux, au niveau des ponts péage, les carrefours, dans les
feux tricolores, etc. La plupart d’entre eux sont désœuvrés et
font des bricoles pour survivre. L’autre catégorie inscrite dans les
établissements scolaires et universitaires vit et travaille dans les
conditions exécrables. Pas d’enseignants ni d’infrastructures
adéquates. Pas de bourses ni secours scolaires et universitaires.
Les œuvres sociales sont quasi inexistantes dans les universités
et établissements scolaires. Face à cette réalité objective, il faut
honnêtement se demander si la solution réside dans la
démultiplication des Lycées. La réponse est bien non ! Au
contraire, cela n’aboutira qu’à la constitution des corps de
métier et à la limite réduire les apprenants au bricolage et à des
répétitions comme ce que nous vivons actuellement.
Ce qui est demandé aujourd’hui pour sortir notre jeunesse de sa
précarité actuelle, c’est :
1- La réorientation de l’école dans son fond comme dans sa
forme. En la matière, les programmes d’enseignement doivent
être réorientés vers les besoins de notre société. A cet effet, nos
langues nationales doivent servir de supports aux discours
scientifiques. C’est à cette seule condition que notre école
cessera d’être une boîte à fabrication des chômeurs et des
désœuvrés. Notre pays pourra donc compter sur son école pour
avoir la garantie d’une main d’œuvre qualifiée capable de
transformer notre économie et notre vivre ensemble.
2- Assoir une politique d’industrialisation du pays en vue de
garantir l’employabilité en fin de formation. Ceci permettra la
transformation des matières premières sur place. Notre pays
cessera d’être exportateur des matières premières et promoteur
du chômage et de sous-emploi. Ainsi, l’enfant du paysan ayant
fait ses études en mécanique, en électricité, en informatique,
etc.et recrutés dans les industries jouira des fruits du travail de
son père dont il assurera la transformation.
3- Instituer des banques d’Etat qui garantiront des prêts avec 0%
de taux de remboursement afin de permettre l’accès aux crédits
par les jeunes entrepreneurs et autres détenteurs de diplôme
pour l’ouverture de leurs ateliers.
Au lieu d’entraîner notre pays sur ce chemin de développement,
le Président TALON poursuit le renforcement de ses réformes
criminelles, suicidaires et esclavagistes développées depuis 05
ans contre la couche juvénile du Bénin. Honte à TALON et à son
pouvoir mafieux, antipatriotique et de nature autocratique !
Jeunes, venez-à nous ! Organisons-nous mieux et autour des
patriotes pour l’avènement d’un pouvoir patriotique et de
probité gage de notre épanouissement. Notre avenir n’est pas
avec ces hommes au service de l’étranger contre les intérêts de
notre pays. Levons-nous comme un seul homme et assumons
notre mission qu’est d’édifier une société épanouie et
développée c’est-à-dire, une société où seront définitivement
enrayés le chômage, le sous-emploi et la misère.
Cotonou, le 27 mai 2021.
Pour le Comité Exécutif du Conseil Général de la Jeunesse pour
la Patrie
Le Président,
Damien DEGBE

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Le Gouvernement de Talon 2 : Une prime aux exécutants
du pillage et de l’oppression du peuple
e 25 mai 2021, Talon, après son investiture le 23 mai suite
au hold-up électoral du 11 avril, a publié la liste du
gouvernement. Ce gouvernement qui comprend 23
membres (au lieu de 24 précédemment) a connu deux nouveaux
membres contre trois départs. Certains parlaient de l’entrée au
gouvernement d’un nombre plus important d’éléments venant
notamment des partis satellites de la mouvance (UDBN, PRD,
MOELE-Bénin) appelés à la rescousse à l’occasion des élections.
Mais, c’est, pour l’essentiel la même équipe que celle en place
avant les élections. Même Michel Abimbola, ministre de la
Culture qui a été sanctionné par le parti présidentiel, le Bloc
Républicain et qui en a démissionné, a été reconduit à son poste.
Quelle signification peut-on tirer alors de ce remaniement qui
conserve la même équipe ?
1-Il faut rappeler qu’au Bénin, le pouvoir en place depuis 2016
est une autocratie, c’est-à-dire que le Chef de l’Etat n’est soumis
à aucune loi, car c’est lui la LOI. Ainsi, comme on a eu l’occasion
de le vivre, il peut changer à sa guise, les lois au cours même de
leur application ; changer les règles du jeu pendant le jeu. Mais
pour cela, il a besoin d’une équipe d’hommes dévoués jusqu’à la
servilité, une équipe stable, non seulement pour partager les
décisions (une cour) et d’exécutants fidèles (une basse-cour). Le
gouvernement représente pour l’essentiel cette basse-cour
pour l’exécution des décisions de l’autocratie. Il ne doit pas être
une équipe de coalition de partis ni de personnalités, mais une
équipe de dévotion au seul Chef qu’est l’autocrate. On ne
s’étonnera pas de lire les mises en garde à l’occasion de la
rentrée officielle des membres du "nouveau" gouvernement :
« je n’hésiterai pas à sanctionner les cas de déviances », comme
un patron à ses employés. (Cf « Le Matinal », n° 6091 du 27 mai
2021)
2- Le gouvernement précédent a exécuté la volonté de Talon. Les
Wadagni, Bio Tchané, Koupaki, Dossouhui, etc. ont exécuté tous
les plans d’accaparement des secteurs rentables de l’économie
nationale, le pillage du pays pour le renforcement de l’empire
économique et financier du clan Talon. L’accaparement du
coton, du PVI, les exonérations fiscales de ces entreprises, les
décisions portant partage des redevances à leur profit, tout cela
a été fait par des textes signés par ces ministres. C’est cette
équipe qui a cautionné, en conseil des ministres, tous les
contrats gré à gré devenus la norme en matière de passation des
marchés publics. C’est cette équipe qui exécute les missions
contre les concurrents économiques du clan au pouvoir par des
redressements fiscaux. Par ailleurs, la multiplication des taxes et
impôts qui accablent et affament les populations a été portée,
défendue par cette équipe. On a inventé jusqu’à la taxe sur les
grossesses avec ce fameux certificat de paternité sans se
préoccuper du traumatisme que cela peut ajouter à la femme
enceinte.
C’est cette équipe qui a écrit et met en exécution les lois les plus
infâmes contre les libertés, les lois de type esclavagistes pour les
salariés ; l’équipe qui a créé le tribunal d’Inquisition, la Criet, fait
exécuter des procès et des décisions les plus iniques contre les
opposants et le peuple. On se souvient que c’est le Conseil des
Ministres réuni le 02 novembre 2017 qui a jugé et condamné
Laurent Mètongnon avant de passer la main au procureur. On se
souvient que c’est le ministre de la Justice, Quenum qui a pris
une décision interdisant la délivrance de tout document
administratif, même le certificat de nationalité à tout exilé
politique.
3- Alors on peut comprendre que leur reconduction pour
l’essentiel est normale : ils ont accompli le programme du
pouvoir de la Ruse et de la Rage contre le peuple : le pillage, la
faim et l’oppression. Ils ont assuré le renforcement de l’empire
économique et financier du clan au pouvoir. Pour cela, ils
méritent d’être primés. Romuald Wadagni peut être élevé au
rang de ministre d’Etat ; Bio Tchané, consacré chargé de la
Coordination de l’action gouvernementale. Et même les autres
qui ont été sortis du gouvernement, tels les Orounla Kakpo
Mahougnon et autrre Sacca Lafia, Talon rassure ; il les recasera à
bonne place.
Rémy

 

LA CONSTITUTION DE SA MAJESTÉ, DADA HOUÉGBADJA
ans le cadre de l’approppriation de notre histoire, nous
publions un texte de monsieur Constant
AGBIDINOUKOUN indiquant la liste des lois édictées par
le roi HWEGBADJA comme devant servir de règles pour la
conduite des affaires du royaume, ce qui est la Constitution du
royaume. Le roi HWEGBADJA aurait règné de 1640 à 1685 et est
considéré comme le véritable fondateur du royaume de
DANXOMEY. Il est le Fils de Dada GANYÉHESSOU et le Père
d’AKABA.
La Redaction
LES 41 LOIS DE SA MAJESTÉ, DADA HOUÉGBADJA
Fondateur du Danxomè, DADA HWÉGBADJA, dota son
Royaume d'un Corpus Législatif destiné à en réglementer la
Vie dans tous les Domaines.
LES 41 LOIS DE SA MAJESTÉ, DADA HWÉGBAJA
🔹 Article 1er : Mon royaume se limite :
- au Zou (au Nord),
- au Hanlan (affluent de l'Ouémé, à l’Est),
- au Kokolofétato (derrière Bohicon, au Sud)
- et au Danmonlonkou (derrière Oumbègamè) .
🔸 Article 2 : La Terre de " GUÉDÉVI " m'appartient désormais
toute entière, parce que c'est moi qui l'ai libérée du joug de Pahé.
Mais, si l'ensemble du Sol Danxoméen est ma Propriété, je n'ai
toutefois pas le droit d'en disposer selon mon bon plaisir.
L'étendue de terrain nécessaire à l'habitation des membres d'une
famille constitue ce que je veux désigner désormais sous le nom
de : To (mortier).
L
D
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À chaque famille ainsi logée, je concède une parcelle de terrain
aux alentours de sa demeure afin de lui permettre de faire les
cultures vivrières dont elle a besoin pour son alimentation. - Ce
domaine prend le nom de " Apazoun".
L'ensemble des Apazoun constitue un village ou Dohoun à la tête
duquel je placerai dorénavant un Chef.
Ainsi donc, les Subdivisions territoriales de mon Royaume sont :
1)- Dohoun (Village)
2)- Apazoun (Quartiers)
3)- Tata (Concession d'habitation).
🔹 Article 3 : Aucun sujet de mon Royaume ne doit refuser
l'hospitalité aux Étrangers.
Après trois (03) ans de séjour parmi nous, tout Étranger sera
admis à jouir du Statut des Guédévi. Dès lors, il aura droit à une
Propriété Foncière dans les formes fixées à l'article 2 de la
présente Réglementation.
Le Domaine ainsi attribué prendra le nom de Houélodjou.
🔸 Article 4 : Mes descendants ont droit à la même Concession
que les autres sujets du Royaume.
Si un Prince veut se faire prévaloir de son Titre pour réclamer ou
occuper un domaine plus grand que celui concédé au commun
des Guédévi, j'ordonne qu'il soit dépossédé de toute Propriété
Domaniale.
🔹 Article 5 : Il faut laisser chacun s'installer où bon lui semble, à
condition de ne pas vouloir prendre la place d'un Premier
Occupant. Dans ce dernier cas, l'Usurpateur doit être jeté en
prison .
🔸 Article 6 : Toute Parcelle de terre portera le nom de son
Premier Occupant.
Si, avec la permission de ce premier possesseur, une personne
met une Terre en valeur, cette personne doit le centième des
produits du champ au Propriétaire du sol. Le fermage ainsi payé,
notamment sur les Palmeraies et les Nérés prend le nom de
Koussou.
🔹 Article 7 : Tout Chef de Tata a l'obligation de créer une
Palmeraie ou un bois de Néré aux environs de son habitation afin
d'en tirer une ressource complémentaire à ses cultures vivrières.
Chaque année, les Chefs de Tata paieront une redevance en Huile
et en Fruits de netté au Chef du Quartier ou du Village, selon le
cas.
À leur tour, les Tohóssou prélèveront sur les Koussou reçus une
part pour les besoins de la maison du Roi.
🔸 Article 8 : Tout Planteur acquiert la propriété de la terre sur
laquelle il travaille dès que ses plantations commencent par
produire.
Dès lors, nul n'a le droit d'évincer ce Planteur pour quelque motif
que ce soit.
🔹 Article 9 : Chaque Chef de Village désigne un fossoyeur
commun pour tous ses Administrés. Ce fossoyeur sera rendu
responsable de tout déterrement de cadavre qui viendrait à se
produire et de tout autre manquement de respect à l'égard des
dépouilles mortelles.
Pour ses Honoraires, le fossoyeur percevra, après chaque service,
123 Cauris, un Poulet, une Jarre de bière, de maïs ou de mil . Il se
fera en outre remettre, par le Chef du Village, un Pagne de
dessous de mort, appelé Adjoko.
🔸 Article 10 : À la tête de chaque Tata, il doit y avoir un Chef, un
Responsable. L'ensemble des Tatas habités par les descendants
d'un même ancêtre, doit être placé sous les ordres d'un Chef de
Collectivité familiale choisi, en principe, parmi les membres les
plus âgés de la Collectivité.
Les Chefs de Collectivité d'une même localité seront, à leur tour,
subordonnés à un Tohóssou.
🔹 Article 11 : Aïnon Pahé vendait un billon pour l'inhumation
de chaque mort.
Moi, j'abolis ce trafic honteux. Je prête un billon pour chaque
tombe.
🔸 Article 12 : Tout individu qui tenterait d'ouvrir un Tombeau
fermé, sera mis à mort.
🔹 Article 13 : Tout fossoyeur qui essayerait de prélever un
échantillon quelconque sur un cadavre sera mis à mort.
🔸 Article 14 : Pour que la postérité sache que c'est moi qui ai
introduit l'usage du linceul dans le pays, tout Premier Pagne
donné pour couvrir un mort doit être donné en mon nom.
🔹 Article 15 : Les Fonctions de Commandement sont
héréditaires à tous les échelons de la Hiérarchie que j'ai fixée. -
C'est le Fils Aîné, qui, en principe, doit succéder à son Père. - Si
pour des Raisons valables, il ne semble pas apte à exercer
l'Autorité qui lui reviendra à la mort de son père, celui-ci désigne
un autre de ses fils, plus digne.
🔸 Article 16 : Il faut pourvoir à mon remplacement le troisième
jour de mon décès, afin que ce soit mon fils qui me succède sur
le Trône, qui préside mes obsèques. Si l'on ne hâte ainsi
l'intronisation du Nouveau ROI, les Princes, préoccupés des luttes
successives, peuvent en venir facilement à oublier les restes de
leur Père qui se désagrégeraient avant d'être ensevelis.
Que tous les Souverains de ma lignée soient remplacés dans les
mêmes conditions.
🔹 Article 17 : Tout Chef doit, de son vivant, faire connaître son
Héritier Présomptif. - Que son choix porte, de préférence, sur
son fils le plus Sage et le plus Affectueux.
🔸 Article 18 : Tout Conspirateur pour le renversement d'un Roi
de ma Dynastie, mérite LA PEINE DE MORT. - De plus, tous ses
Biens seront confisqués pour le compte du Roi.
🔹 Article 19 : Dès l'avènement d'un Prince, ses Biens privés
(Épouses, Enfants, Esclaves, Serviteurs, Fortunes de toutes
natures) se confondent avec les Trésors et les Biens de la
Couronne de HWÉGBAJA.
🔸 Article 20 : Mon Bien est indivisible. - Nul n'a le Droit d'en
réclamer le Partage. De même, mes successeurs seront toujours
choisis parmi mes descendants directs.
🔹 Article 21 : Jusqu'à présent, seuls pouvaient se marier les
Hommes ayant la faculté de payer une Dot. - J'ordonne que
désormais, ceux qui n'ont pas les moyens de payer une Dot,
aient la faculté de s'unir aux Jeunes Filles qui acceptent de vivre
avec eux.
🔸 Article 22 : Je permets même le Mariage par Échanges de
Femmes et la libre Amitié. - Mais celui qui ne voudrait user
d'aucune des facilités que je mets à sa disposition et préférerait
commettre l'Adultère, doit être impitoyablement exécuté.
🔹 Article 23 : Tout Homme parvenu à l'âge de porter les Armes,
doit s'engager dans mes Troupes. Quiconque donc se soustrait à
l'Obligation Militaire, mérite la Peine capitale.
La Guerre est un Commerce, et tout Royaume, qui ne s'exerce
pas, creuse sa propre Tombe.
🔸 Article 24 : Celui qui divulgue un Secret, un Projet de Guerre,
doit être mis à Mort.
🔹 Article 25 : Tout Danxoméen qui, volontairement, met le feu
à une habitation, doit être VENDU aux Marchands d'Esclaves.
🔸 Article 26 : Celui qui se rend chez un autre dans l'intention de
commettre un MEURTRE, quel que soit le motif de sa
détermination, doit être livré au Bourreau.
🔹 Article 27 : Celui qui aidera une Femme à se débarrasser d'une
Grossesse, mérite également la Mort, car il réduit la Population
de mon Royaume.
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🔸 Article 28 : Les Cours d'eaux sont la Propriété de la
Communauté. - Celui qui s'en approprierait un dans l'intention
d'en faire un Trafic, doit être mis à Mort.
🔹 Article 29 : Celui qui tente d'empêcher un autre de se rendre
au marché pour s'approvisionner, doit être exécuté comme un
CRIMINEL.
🔸 Article 30 : J'institue une Taxe de Transaction sur tous les
Produits vendus au marché d'Adjahi que j'ai installé au prix de
mille peines dans l'enceinte de ma Capitale.
🔹 Article 31 : Tout Différend survenu dans le marché doit être
réglé par AZONMADAGOUÉ (qui réside à Adjamè) et DJAGBA (qui
habite Didonou).
🔸 Article 32 : Seul, le ROI peut prononcer la Confiscation des
biens. - Tout contrevenant à cette disposition sera mis à mort.
Je suis également JUGE Suprême sur toute l'Étendue de mon
Territoire.
Je me réserve le droit de nommer à tous les Emplois et Charges
du Royaume.
Je délègue certaines de mes Attributions à des Collaborateurs de
mon bon choix :
Jolo assurera la Protection de tous les Oiseaux de Guédévi.
Adibada réglémentera l'Exploitation des Forêts et la Chasse.
Mitoun veillera à la Protection du Gibier à poils.
Tavissa présidera les Cérémonies à la Cour, à la Maison des
Princes et au Culte de la Divinité AGASSOU.
Agbanlin et Ton dirigeront la Corporation des Forgerons.
Djodogbé et Hinlin feront progresser l'Agriculture dans le Pays.
Gbolo et Zinhoin exorciseront les Lieux hantés, les Personnes
tourmentées par les Mauvais Esprits et chasseront les Maléfices
pouvant peser sur le Royaume.
Koya ravitaillera les Colonnes Guerrières pendant leur Marche
contre nos ennemis.
Hingan est mon Vice-roi ; comme tel, il veillera à la Sécurité
Intérieure du Royaume.
🔹 Article 33 : L'essence forestière dite Iroko doit être considéré
comme un Bois Sacré. C'est souvent sous des racines qu'autrefois
les Guédévi cachaient les crânes de leurs morts, lorsqu'ils étaient
obligés de se replier ailleurs en cas d'invasion. Il ne leur a pas été
aisé de reconnaître la place exacte de ces précieuses reliques. -
Nous devons donc conserver le Culte que nos Anciens vouaient à
ces arbres. Nous ne saurons lequel abattre sans profaner un
crâne des nôtres.
🔸 Article 34 : Tout individu qui refuse d'obéïr à son Chef doit
être battu à coup de chicottes.
🔹 Article 35 : Houinnon est le Chef des Devins du Royaume. Il
a charge d'interpréter la Volonté des Esprits qui veillent sur nous.
Mais s'il fait des Révélations ou des Prescriptions de nature à
jeter le Trouble dans le Pays, il sera mis à mort.
🔸 Article 36 : Celui qui jettera une Plante ou une Mixture
réputées Poisons dans un Cours d'eau, ou dans un Puits, attente
à la Vie de tous les Hommes. Aussi, doit-il être condamné à Mort
comme un grand CRIMINEL.
🔹 Article 37 : Celui qui fera un Faux Témoignage en Justice ou
Mentira, sera enrôlé d'office dans les Troupes de chocs.
🔸 Article 38 : Celui qui se suicide (par Pendaison, Noyade ou par
le Feu) doit être considéré comme un grand CRIMINEL. Sa Famille
et les Personnes qui l'approchent doivent être sérieusement
interrogées, aux fins de savoir le CRIME qui lui a inspiré cette
conduite.
🔹 Article 39 : Tout le monde ayant bénéficié du Partage de
l'Héritage de mon Père, j'exige que l'on m'apporte tous les Biens
de mes Sujets qui viendraient à mourir.
Je prélèverai ma part avant que les ayant-droit se partagent le
reste.
🔸 Article 40 : Tout Souverain voisin qui demanderait l'appui
d'un autre État en vue de marcher contre Agbomè-Danxomè
DOIT ÊTRE EXÉCUTÉ.
Son Pays sera ensuite MIS À SAC, À FEU ET À SANG.
🔹 Article 41 : Nul n'a le droit d'entreprendre sa propre
vengeance, ni de confisquer le moindre objet appartenant à
autrui sous quelque prétexte que ce soit.
En toutes circonstances, ceux qui se croient lésés, ont l'obligation
de s'en remettre à mes soins de leur faire justice...
NOTA BENE :
Voila les 41 LOIS de Dada HWÉGBAJA, le Père de toute la
première Constitution du Danxomé.
Le Roi HWÉGBAJA a regné de 1645 à 1685, soit 40 ans de règne.
-
Le Roi HWÉGBAJA est un grand roi.
Nous reviendrons plus tard sur la Vie, le Règne et les Oeuvres de
ce roi du Danxomé...
Constant Tohouindji GANGBOZOUN AGBIDINOUKOUN GLÈLÈ,
Daah DJÈGBÉTON

 

HISTOIRE DE L’ORCHESTRE POLYRYTHMO DE COTONOU,
UN ORCHESTRE A DIMENSION NATIONALE ET MYTHIQUE.
Orchestre ‘’Tout-Puissant Poly-rythmo’’ de Cotonou,
pour ceux qui ont plus de soixante ans, est toute une
histoire, toute une vie. Cet orchestre non seulement
constituait avec les « Sus Panchos » de Gnonnas Pedro, les
groupes populaires et dominants des années 1970, mais encore
l’un des orchestres les plus connus de l’Afrique de l’Ouest, ceci
jusqu’aux années 1990. Né de la scission en 1968 au sein de
l’orchestre "Sunny Black Band de Cotonou" d’Achille Johnny, le
TP PolyRythmo a brillé de tous ses feux avec des morceaux
phares tels « Angelina », « Gbêti madjro », « Gbêto da ». Deux
personnages ont initié cet orchestre. Il s’agit de MELOME
Clément alias MELOCLEM et de Eskill LOHENTO. Leur génie
« c’est d’avoir recruté les virtuoses du monde musical de
Cotonou de l’époque et introduit des instruments nouveaux
pour l’époque, surtout la batterie à sept caisses, jouée de façon
spectaculaire par Yehouessi Léopold. Ils ont introduit également
de nouvelles façons de jouer les guitares et les instruments, de
se mouvoir sur scène dans une chorégraphie parfaitement
construite. Chaque membre représentait à lui seul toute une
attraction. Le groupe Polyrythmo porte effectivement son
appellation de plusieurs rythmes et a enrichi le style musical
béninois de l’époque, en y important le Jerk, l’afrobeat, le
soukous, la rumba exécutée à la congolaise, avec une panoplie
d’instruments modernes, soutenus par une acoustique nouvelle.
Chaque membre sur scène avait son micro » (24 H au Bénin Info).
Les grands chanteurs les plus connus de l’époque furent outre
Melomè Clément alias Méloclem, guitariste et chef d’orchestre,
Lohento Eskyl, le leader vocal, Zoundégon Bernard alias Papillon,
guitare solo, piano/orgue, Loko Pierre, trompettiste,
Adjanohoun Maximus pour la guitare rythmique, Bentho
Gustave, l’as de la guitare basse, le batteur Yehouessi Léopold,
les chanteurs Ahéhéhinnou Vincent, Amènoudji Vicky, Mathurin,
L’
LA FLAMME N°403 28 mai 2021
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Agbémadon Paul Gabo, chanteur, Koné (doyen) saxophoniste
Malien.
L’Orchestre Polyryhmo de Cotonou a représenté brillamment le
Bénin en 1977 au Festival des arts et de la culture ( Festac) de
Lagos.
Orchestre populaire, orchestre de l’homme du peuple, orchestre
national, orchestre Multi-rythmes. Le Bénin doit à ces pionniers
et à leur descendance une éternelle reconnaissance.
Roméo.
Les actes de banditisme en recrudescence à l’UAC
Une victime fait de témoignage
Le mardi 18 mai 2021, je suis allé à l’université
chercher ma fiancée qui était sortie du cours à 19h.
Arrivé sur les lieux, je l’ai vu en discussion avec ses
camarades à la place publique du ‘’Jardin botanique’’. Ils
échangeaient autour d’un sujet de recherche en groupe qu’ils
sont appelés à rendre le lendemain. J’attendais ma copine sur les
lieux le temps qu’elle finisse avec ses camarades. Elle m’a rejoint
aussitôt à la fin du travail. Elle et moi sommes restés encore sur
les lieux pendant quelques temps. Il sonnait déjà 21 heures
quand subitement nous voyons se diriger vers nous une bande
d’individus armés de bâtons, de ceinturons et de gourdins. Mais
on est resté sur place parce qu’on ne se reprochait rien. Cette
bande était composée d’individus que nous ne connaissions
visiblement pas. A leur arrivée, ils nous ont demandé à brûlepourpoint ce que nous faisions là. Je leur ai répondu que je suis
arrivé prendre ma copine qui est sortie du cours et devait
attendre ses camarades avant de rentrer. « Où sont vos
cartes ? » Nous demandèrent-ils ! Ma copine a brandi la sienne.
« Moi, je n’ai pas la mienne sur moi », leur ai-je répondu. A ces
mots, ce sont les coups de bâtons, de ceinturons qui ont
commencé à pleuvoir sur mon corps. L’un d’entre eux m’a dit
d’un ton péremptoire : « Va vite chercher ta carte à la maison.
Tu y vas seul. Nous garderons ta copine avec nous jusqu’à ton
retour ». Je me suis empressé d’aller chercher ma carte
d’étudiant. A mon retour, je n’avais plus retrouvé personne sur
les lieux. Affolé j’ai rapidement joint ma copine au téléphone,
elle me faisait comprendre qu’elle a été libérée par suite de
tentative de viol. J’ai vite raccroché l’appel pour rejoindre ma
copine à son domicile. Arrivé là-bas, elle m’a raconté comment
elle a pu se soustraire de cette péripétie. Ma copine m’a confié
avoir subi des tentatives de violences sexuelles de la part de ces
assaillants. Cela lui a valu quelques coups de fouet puis son
abandon sur les lieux». Ainsi se confiait à ces camardes un
étudiant victime avec sa copine d’acte de banditisme qui
devinent récurrents à l’UAC.
Par ailleurs, dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 mai 2021,
la même scène s’est produite sur un autre étudiant du nom de
David AZONDOGA originaire d’Aplahoué dans le Couffo. Ce
dernier a succombé aux coups de bâton et de ceinturons qu’il a
reçus. Les assaillants ont présenté leur victime comme un voleur
qui est passé à la vindicte populaire. Alors, il y a lieu d’interroger
les responsables de l’université et surtout ceux chargées de la
sécurité. Si non, cela ne se comprend pas que dans un lieu où
s’enseigne le droit, l’on tolère que les hommes se rendent justice
eux-mêmes ou que l’on reste insensible aux multiples actes de
banditisme qui s’y déroulent.
Bruno A.

74ème
Assemblée mondiale de la santé : Quel futur contre
les pandémies?
u 24 mai au 1er juin 2021, se tient la 74ème assemblée
générale de l’OMS. Cette assise se tient en
visioconférence en raison du Covid.19 sous le thème
« Construire un futur ensemble contre les pandémies ».
L’Organisation Mondiale de la Santé, créée en 1946 et siégeant
à Genève devenue une institution spécialisée de l’ONU en 1948
avec l’objectif de faire accéder tous les peuples du monde au
niveau de santé le plus élevé possible. Elle regroupe aujourd’hui
194 pays.
A l’ouverture de cette assemblée, le Directeur Général de l’OMS,
l’éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus annonce que « le
principal enjeu de cette assemblée qui est l’une des plus
importantes de l’histoire de l’OMS est la réforme de cette
institution onusienne et sa capacité à coordonner la réponse aux
crises sanitaires mondiales et prévenir de futures pandémies ».
Ce sommet, on s’en doute bien est focalisée sur la question du
Covid-19. Les polémiques suscitées autour des mesures diverses,
les vaccins produits dans les conditions de non respect du
principe de précaution, etc. dans la gestion de cette pandémie et
la caution qu’elle leur a donné ont mis en cause l’indépendance
et l’autonomie de l’OMS. Pour certains pays surtout européens,
l’OMS doit être plus puissante, plus autonome financièrement et
capable de mener des enquêtes indépendantes. Fort bien et on
y reviendra.
L’un des points qui a préoccupé le sommet concerne bien sûr les
vaccins anti Covid-19. A ce sujet, le DG/OMS juge l’inégalité
vaccinale scandaleuse et veut que 10% au moins des populations
de chaque pays soient vaccinées d’ici à septembre et 30% avant
la fin de l’année. Comme pour l’appuyer, le Premier Ministre
espagnol Pedro Sanchez affirme qu’ « avec l’appui de l’OMC, il
faudra éliminer tous les obstacles commerciaux qui empêchent
la production de ces vaccins ». Et c’est à ces niveaux que de
grosses questions se posent et ramènent à la question de
l’indépendance de l’OMS.
Si l’on s’intéresse à l’autonomie financière de l’OMS, le Président
français qui en parle manque de dire que seulement 16% de son
budget provient des Etats membres et qu’en réalité, elle est
tenue par des financements privés à plus de 70% dont la grande
partie est déboursée par Bill Gates dont on connait des cas de
«
D
LA FLAMME N°403 28 mai 2021
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condamnations et des accusations de scandales sanitaires ou de
collusions avec l’OMS non démentis. Sans oublier les jeux
d’hégémonie des grands pays industrialisés et de la big pharma,
une grosse machine industrielle pharmaceutique avec des
scandales retentissants comme ceux du Médiator, etc. qui
pèsent sur l’indépendance et l’autonomie financière de l’OMS.
S’y ajoute la dépendance des pays enclos (notemment en
Afrique) d’ancienne puissance colonisatrice comme la France.
L’OMS a été créée pour des missions les plus nobles à l’origine.
Mais les intérêts de groupes financiers et des puissances
dominatrices lui ont fait perdre son autonomie et du coup son
statut d’institution intergouvernementale au service de
l’humanité.
Si elle veut construire un futur contre les pandémies, elle doit
revenir aux fondamentaux qui prennent en compte la réalité
dans chaque pays, sur chaque continent. Sinon quel futur
construit-on en prônant par exemple une égalité vaccinale tous
azimuts? Pourquoi vaccinerait-on l’Afrique contre le Covid-19
alors qu’il n’y a pas de saignée par le Covid-19 ici. Pourquoi
impose-t-on que le Bénin fasse vacciner sa population à hauteur
de 60% alors même qu’en un an, on compte une centaine de
morts et encore? Et donc on ne peut même pas y parler
d’épidémie. Ou alors devra-t-on décider au nom de l’égalité
vaccinale, faire vacciner l’Europe et les USA contre Ebola, contre
LASSA?
Pour revenir aux nobles missions qui l’ont fondée et si elle veut
revenir au service de la santé des peuples, l’OMS doit se doter
d’un Conseil mondial de l’Ethique. Ainsi, on pourrait espérer que
les grandes questions de santé soient résolues en prenant en
compte toutes les avancées scientifiques avérées ainsi que la
richesse endogène de chaque pays comme il apparait avec les
remèdes contre le Covid-19 dont certains sont brevetés (cas en
Guadeloupe) ou encore la médecine traditionnelle des pays et
continents que l’OMS veillerait à mieux encadrer et financer.
Ce sera de la sorte des pistes solides pour « Construire un futur
ensemble contre les pandémies ».
Aske
****************************************************
SITUATION AU MALI : ET SI LA FRANCE LAISSAIT LE
PEUPLE MALIEN RESPIRER ?
e vendredi 21 mai, le Vice-Président du Conseil de
Transition le colonel Assimi GOÏTA annonce qu’il a mis fin
aux fonctions du Président de la République et du Premier
ministre parce qu’ils ont violé la Charte de la Transition. Aussitôt
après cette déclaration, Emanuel Macron monte au créneau,
prend d’assaut les médias internationaux et nationaux pour dire
que la France, la CEDEAO et l’Union Africaine se sont mises
d’accord pour considérer qu’il s’agit d’un coup d’Etat dans le
coup d’Etat et que si le Président et le premier ministre ne sont
pas remis à leur poste, la France va prendre des sanctions contre
les auteurs du coup d’Etat et que d’ailleurs il va saisir le Conseil
de Sécurité de l’ONU pour statuer sur la situation. Dans le même
temps, l’Union Européenne, aiguillonnée par la France,
commence aussi à proférer des menaces. De son côté, la CEDEAO
envoie une mission pour s’enquérir de la situation.
La cause immédiate de cette nouvelle crise au Mali repose sur le
fait qu’en catimini, le Président et le premier ministre ont décidé
d’évincer du gouvernement, les ministres de la défense et de la
sécurité, deux colonels ayant joué un rôle majeur dans le
renversement du pouvoir corrompu et pro-français d’Ibrahim
Boubakar Kéita et de les remplacer par des généraux corrompus
formés par l’armée française. Evidemment, cette provocation ne
pouvait pas être tolérée. Voilà pourquoi le Président et le
premier ministre ont été évincés. Ils viennent de présenter leur
démission et le conseil de sécurité de l’ONU vient de prendre
acte de cette situation au grand dam d’Emanuel Macron et de
l’impérialisme français.
Cette crise et les révélations diverses dans les médias ont permis
de comprendre que la France avait infiltré beaucoup de ses
agents au sein des organes de la transition et qui, au lieu de
travailler pour le pays, étaient plutôt au service de l’impérialisme
français. Ainsi apprend-on que le Président BAH N’DAW, aurait
transmis aux autorités françaises, des contrats d’achat d’armes à
la Russie dans le cadre de la diversification de
l’approvisionnement en armes du pays. On voit là qu’il s’agit de
trahison et de forfaiture de la part de ce Président. Par contre,
pour Emanuel Macron qui se situe toujours dans le cadre du
pacte colonial avec ses anciennes colonies d’Afrique, cette
situation est normale car c’est la France qui doit donner son
accord pour toute transaction surtout militaire avec l’étranger.
On comprend alors les gesticulations et les agitations d’Emanuel
Macron. Deux de ses agents ont été pris la main dans le sac et il
entendait les sauver. Tout le monde sait que, pour qu’un pays
impérialiste vienne occuper un autre pays, il a besoin de
s’appuyer sur ses agents locaux. C’est le rôle que jouent les BAH
N’DAW, le premier ministre démissionnaire Moctar OUANE et
tous ces généraux milliardaires dont la France s’est servie pour
détruire l’armée malienne et livrer le pays aux terroristes et au
chaos.
Dès le début de cette crise, les peuples africains se sont dressés
en soutien au peuple malien. Ils ont compris que la France qui
vient d’installer des putschistes au Tchad n’a aucune leçon à
donner au peuple malien. La semaine dernière une radio
française rapportait les propos du chef d’état-major de l’armée
française qui disait que les troupes françaises seraient encore au
Sahel pendant dix ans au moins. A-t-il demandé l’avis des
peuples du Sahel ?
Ce qui vient de se passer au Mali avec cet échec cuisant de la
France au Conseil de Sécurité de l’ONU à propos de la situation
au Mali, est une gifle assénée au pacte colonial et à la
FrançAfrique avec ses méthodes de gangster. Autres temps,
autres mœurs. L’Afrique est debout. Le peuple malien est
debout. C’est pourquoi le peuple malien dit à l’impérialisme
français : Ça suffit ! Laisse-nous respirer !
Afia
L
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Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
182 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA

PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
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