Editorial
Rejeter les idées et attitudes défaitistes pour aller
vaillamment au combat émancipateur
L'écrasement devant le régime de terreur du pouvoir de
Talon, surtout après l’échec des tentatives d’empêcher
son second mandat, suscite des idées défaitistes : " Il,
(Talon) finira par partir un jour" et s’en remettre à Dieu. Ceci en
oubliant qu’il a été dit : « Aide-toi et le Ciel t’aidera ». On avait
propagé et pensé qu’il partira en 2021 puisqu’il a promis et juré
ne faire qu’un seul mandat. Maintenant, on lui fait dire qu’il
partira en 2026 parce que ce serait inscrit dans la Constitution
révisée. Oubliant encore là que celui qui a révisé une fois, peut
encore re-réviser. Même si physiquement il partait, il se ferait
remplacer par quelqu’un de son clan pour perpétrer le système.
Le peuple ne gagne rien à attendre. Talon ne renonce pas à sa
politique de ruine et d’appauvrissement du peuple. Toutes les
couches populaires comme « les Zémidjans souffrent ». Et les
souffrances continueront, augmenteront jusqu’à la mort si l’on
continue de se taire. Et se taire aujourd’hui aide Talon et son
système à rester tranquille au pouvoir. Il faut protester devant
toutes brimades, avec les moyens mêmes infimes à sa portée,
chercher à s’organiser mieux pour protester encore et encore.
Il n’y a pas d’autre issue possible pour le peuple pour assurer la
victoire. Aujourd’hui, un Rapport de la Banque Mondiale à
propos de l’instruction reconnaît qu’il faut « Enseigner aux
enfants dans la langue qu’ils comprennent ». Les idées
patriotiques et libératrices finissent par vaincre, lorsqu’on
continue inlassablement de les porter, de les défendre, de se
battre. Avec le combat, le pouvoir vomi de Talon, comme hier
celui du sinistre Kérékou-PRPB, sera vaincu, à coup sûr. Alors il
faut rejeter les idées et attitudes défaitistes et aller vaillamment
au combat émancipateur. Tel est le mot d’ordre.
La Rédaction
FACE AU POUVOIR TYRANNIQUE DETERMINE A SE
MAINTENIR
VAINCRE LES IDEES DEFAITISTES ET ANTI-PATRIOTIQUES.
Il finira par partir un jour". « Il », c’est Patrice Talon et son
pouvoir tyrannique
L’émergence de cette idée, « laisser-le, il finira par partir un
jour » qui est l’expression du fatalisme et du défaitisme, advient
après la survenance d’autres situations politiques et d’autres
observations.
Premièrement, le peuple naïvement a cru et ce, pendant
longtemps qu’il peut faire partir Patrice Talon par la voie des
urnes. Des dirigeants politiques lui ont faire croire cela et orienté
dans cette voie. Cela a connu un échec cuisant comme l’ont
révélé les différentes échéances électorales et notamment celle
d’avril 2021.
Deuxièmement, le peuple s’est insurgé parfois avec l’inspiration
de dirigeants hauts-bourgeois comme ce fut le cas le 6 avril 2021,
sans oublier de nombreuses petites insurrections des 1er et 2 Mai
2019 et de 2020. Le pouvoir de Talon a résisté. Pire, il s’est lancé
dans la répression des opposants, a emprisonné bon nombre de
dirigeants et conduit de nombreux autres à l’exil. On entend
partout déclarer « Il n’y a plus d’opposition au Bénin, ils se sont
tous rangés ». Des rumeurs de putschs ou d’autres choses du
genre n’ont jamais abouti. Talon est encore là et « nous
souffrons ». Pire Talon, dans ses actes et discours, avance déjà
maintenant que lui ou son système ne partiront pas en 2026.
Et oui ! Il avait promis avant et après son élection en 2016 ne
faire qu’un seul mandat. Mais au bout, pour soi-disant "ne pas
arrêter la dynamique en cours", la parole donnée a été trahie
pour un second mandat. Et déjà, au cours de la campagne pour
ce second mandat, il a été évoqué de façon assez claire, que tant
que les réformes ne seront pas consolidées, la «dynamique
continue». Son nouveau porte-parole du gouvernement,
Léandre Wilfried Houngbédji décryptant sur les antennes de
l’ORTB le discours du Chef de l’Etat du 31 juillet, la veille du 1er
août 2021, dira qu’il faut une génération (25 à 30 ans) pour que
les réformes en cours s’enracinent. Le journaliste, Osias
SOUNOUVOU, ouvertement surpris, demandera s’il faut
entendre par-là que Talon ne partira pas alors en 2026, comme
le prévoit la Constitution autocratique ? Léandre Houngbédji,
comme pris en flagrant délit, bredouillera quelque chose pour
dire qu’il parlait du maintien du système de Talon. Le peuple est
donc averti, ouvertement par des voix autorisées, que Talon et
son système ne partiront pas en 2026. Au besoin, la Constitution
révisée pourra toujours être encore re-révisée, et ce ne sera pas
le premier parjure, ni la première fois que les règles du jeu
seraient changées pendant le jeu par le pouvoir de la Ruse et de
la Rage.
Alors comme impuissant devant la soi-disant « invincibilité » du
pouvoir de Talon, on se réfère au « Tout Puissant ! Dieu des
Armées». Telles sont les sources de cette déclaration « Il finira
par partir un jour ».
Mais cette déclaration n’est qu’une négation, une sousestimation de la capacité du peuple à vaincre par ses propres
forces la nouvelle autocratie. Pour les hauts bourgeois non au
pouvoir c’est l’expression de la peur qu’ils éprouvent à l’égard de
la force du peuple et son implication dans l’arène pour sa propre
libération. Ainsi, on dévoie le peuple vers d’autres issues, telles
l’électoralisme, (il faut aller battre Talon dans les urnes) dans
l’oubli contre toute évidence que l’on ne défait pas une
autocratie par la voie des urnes, ou un putsch militaire, ou enfin
l’interventionnisme des forces étrangères pour venir sauver par
urgence humanitaire le peuple béninois. On ne compte pas du
tout sur la force du peuple, on compte sur l’impérialisme français
avec ses structures secrètes de la FrançAfrique pour faire de soi
un Président au Bénin. C’est l’écrasement devant la terreur et la
tyrannie d’un pouvoir antipopulaire, mais déterminé à se
maintenir à tout prix, qui amène alors à ces idées défaitistes de
s’en remettre seulement à Dieu, occultant et oubliant même
qu’il est dit : « Aide-toi et le Ciel t’aidera » ou « Soulève ta charge
jusqu’aux genoux pour qu’on t’aide à la mettre sur la tête ».
Que tout ce qui a un début dans ce monde a une fin, que Talon
partira un jour du pouvoir, cela est une évidence. Mais le premier
problème qui est posé, avant son départ, quelle est la somme
des dégâts et sinistres causés par la politique et le règne de Talon
en termes de morts d’hommes, d’enfants, de destructurions de
parcours de vie et de carrières des jeunes et des travailleurs, de
sacrifices inutiles pour la poche d’une minorité rapace ? Baisser
les bras, prôner la fatalité en attendant qu’il finisse par partir un
jour, c’est allonger, augmenter la somme de ces sinistres. Car,
chaque jour de plus allonge, augmente ces dégâts, le nombre de
personnes qui meurent en silence de faim, de manque de soins
dans les hôpitaux (à l’exemple des dialysés). Remarquons
seulement l’avènement et l’accroissement des cas de suicides
dans notre pays, phénomène pratiquement inconnu avant 2015.
Il finira par partir un jour, oui certainement, mais pour celui qui
le dit ou y croit, sera-t-il lui encore en vie ce jour-là, si l’on ne
L’
"
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combat pas aujourd’hui et au jour le jour, de jour comme de nuit,
la politique affameuse, ruineuse, criminelle qui s’attaque à la vie
même des hommes ?
Ensuite, Talon partira un jour, mais qu’elle sera la suite ? Aura-ton montré, aura-t-on réussi à montrer que l’on veut vivre
autrement qu’en esclave d’une autocratie ? Car, sans cela, le
nouveau venu, après que Talon aura fini de partir, voudra nous
traiter de la même façon. Les forces qui soutiennent Talon et
qu’on n’aura pas affaibli fabriqueront un successeur à Talon. Les
expériences autour de nous parlent d’elles-mêmes. Eyadema
Gnassingbé a fini par partir (de mort naturelle) après 37 de règne
(1967-2005), mais le fils, Faure, est mis au pouvoir, déjà depuis
17 ans bientôt, pour le maintien du système et le combat du
peuple togolais se pose fondamentalement en les mêmes
termes. Idriss Déby après 30 ans au pouvoir, a fini par partir (de
mort violente à la guerre), mais le fils est hissé et adoubé par les
mêmes forces qui ont intérêt au système.
Les idées de l’invincibilité d’un pouvoir de dictature autocratique
par le peuple ont été largement développées sous le pouvoir
tyrannique de Mathieu Kérékou-PRPB. Lui aussi avait dissous
tous les partis politiques et créé son parti unique, ses
organisations uniques de jeunes, de femmes, mis sous sa tutelle
les syndicats officiels. Kérékou criait publiquement à la radio qu’il
est décidé à marcher sur des cadavres et a ordonné contre les
grèves des étudiants en 1979 de tirer à vue et sans sommation
sur tout attroupement de plus de deux personnes. Il a tué et
assassiné. Il a rempli les camps militaires, les commissariats, les
prisons dont celle sinistre de Ségbana, de milliers de détenus
politiques et poussé à l’exil de milliers d’autres citoyens. Contre
ce pouvoir, les hauts-bourgeois non au pouvoir, sous l’instigation
de Zinsou Emile Derlin, l’aide des puissances étrangères et de
leurs pions de la FrançAfrique, avaient tenté l’agression du 16
janvier 1977. Cette agression a échoué.
Alors, les idées défaitistes du genre « il finira par partir un jour »
ont été également répandues. Mais, sous la direction du Parti
Communiste, fondé à l’initiative de Pascal Fantodji en 1977 avec
Fidèle Quenum, Philippe Noudjènoumè, etc., l’organisation de la
jeunesse et du peuple pour l’insurrection, le soulèvement
populaire a permis de vaincre le tyran Mathieu Kérékou, de
défaire son système de dictature autocratique.
Alors, tout dépend du peuple. Patrice Talon finira par partir un
jour, c’est certain, mais comme on vient de le voir, cela pose
deux problèmes : Le premier, le sort présent réservé au peuple
et ensuite le sort du peuple après son départ, le futur. La solution
correcte à ces deux problèmes pour le peuple tient à une chose
: protester aujourd’hui par quelque moyen à sa portée contre
les brimades, l’arbitraire, la violence du pouvoir. Ne reculer
devant aucun sacrifice nécessaire pour contrer l’autocratie et la
défaire pour une gouvernance patriotique et de probité. C’est
cela qui atténuera à coup sûr les dégâts et sinistres commis
aujourd’hui contre le peuple, et ensuite préparera et aboutira à
coup sûr au renversement du système de ruine et de famine du
peuple. Le peuple, lui-même doit finir par montrer, comme cela
se chante, que « Yi wɛ a na yi! Mɛ é wa mɔ de mɔnɔ nɔ fyéé, yi
wɛ a na yi bɔ fi na fá!» (celui qui commet de tels crimes n’a pas
sa place ici au Bénin et doit partir) ». Le peuple aura montré qu’il
est le seul maître de son destin et aura pris définitivement le
chemin de son envol et de son développement. C’est à cela que
travaille inlassablement, depuis sa fondation, le Parti
Communiste du Dahomey aujourd’hui Parti Communiste du
Bénin. C’est ce à quoi appelle, dans ces Adresses incessantes,
Philippe NOUDJENOUME dont la dernière et toujours actuelle :
« Se lever contre la faim planifiée et la gouvernance de Talon. »
Simon
Rapport de la Banque Mondiale à propos de l’instruction :
Enseigner aux enfants dans la langue qu’ils comprennent.
Note de la Rédaction : Après l’UNESCO depuis 1954, et des
luttes des patriotes de par le monde, la Banque Mondiale
reconnait enfin la nécessité d’instruire les enfants à partir de
leur langue maternelle. Nous publions de larges extraits d’un
communiqué à ce sujet.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° : 2021/005/HD
WASHINGTON, 14 juillet 2021 – Les enfants apprennent
mieux et sont plus susceptibles de poursuivre leurs
études lorsqu’ils commencent leur scolarité dans une langue
qu’ils utilisent et comprennent… Selon un nouveau rapport de la
Banque mondiale portant sur les politiques relatives à la langue
d’enseignement intitulé Haut et Fort: Politiques efficaces de
langue d’enseignement pour l’apprentissage, la poursuite de
politiques judicieuses en ce domaine est essentielle à la
réduction de la pauvreté des apprentissages et à l’amélioration
d’autres acquis scolaires, à l’équité et à l’inclusion.
L’instruction s’effectue par l’intermédiaire de la langue – écrite
et parlée – et l’apprentissage par les enfants de la lecture et de
l’écriture constitue la base des acquis dans toutes les autres
matières. Le rapport ‘’Loud and Clear’’ l’explique simplement :
trop d’enfants reçoivent un enseignement dans une langue qu’ils
ne comprennent pas, ce qui est l’une des principales raisons pour
lesquelles de nombreux pays ont de très faibles niveaux
d’instruction.
Les enfants les plus touchés par ces politiques et ces choix sont
souvent défavorisés à d’autres égards – ils se trouvent dans les
40 % inférieurs de l’échelle socio-économique et vivent dans des
zones reculées. Ils n’ont de surcroît pas accès, dans le cadre
familial, à des ressources qui pourraient remédier aux effets de
politiques d’apprentissage inadaptées sur leur éducation. Ces
facteurs ont pour effet d’accroître les taux d’abandon et de
redoublement ainsi que la pauvreté des apprentissages, et de
réduire le niveau général d’instruction.
…
Le nouveau rapport sur la politique relative à la langue
d’enseignement note que, lorsque les enfants commencent leur
scolarité dans une langue qu’ils parlent et qu’ils comprennent, ils
acquièrent plus de connaissances, sont mieux en mesure
d’apprendre d’autres langues, peuvent faire des progrès dans
d’autres matières, comme les mathématiques et les sciences,
sont plus susceptibles de poursuivre leurs études et jouissent
d’une scolarité adaptée à leur culture et aux conditions locales.
Cela permet aussi d’établir des bases optimales pour l’acquisition
ultérieure d’une deuxième langue à l’école. Une politique
judicieuse en matière la langue d’enseignement améliore les
apprentissages et le parcours scolaire, réduit les dépenses
nationales par élève et, ce faisant, permet d’utiliser de manière
plus rationnelle les ressources publiques de manière à élargir
l’accès à une éducation de qualité pour tous les enfants.
« La diversité des langues parlées en Afrique subsaharienne est
l’une des principales caractéristiques de la région – cette
dernière compte cinq langues officielles, mais plus de 1 500
langues minoritaires, le nombre de ces dernières étant de 940
uniquement en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, ce qui
accroît encore les défis posés par l’éducation » explique
Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour la
région de l’Afrique de l’Ouest et centrale. « En adoptant de
meilleures politiques concernant la langue d’enseignement, les
pays permettront aux enfants de mieux commencer leur
scolarité et de suivre un parcours qui permettra de forger le
«
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capital humain dont ils auront besoin pour assurer la
productivité et la croissance à long terme de leur économie. »
Le rapport explique que, malgré les progrès considérables
réalisés à l’échelle mondiale dans le domaine de la scolarisation
des enfants …, la scolarisation primaire quasi universelle n’a pas
débouché sur un apprentissage quasi universel. De fait, avant
que la pandémie ne se déclare, 53 % des enfants dans les pays à
faible revenu et à revenu intermédiaire — et près de 90 %
d’entre eux en Afrique subsaharienne — souffraient de pauvreté
des apprentissages puisqu’ils n’étaient pas en mesure, à l’âge de
10 ans, d’écrire et de comprendre un texte approprié pour leur
âge...
« Le message sonne haut et clair. Les enfants apprennent mieux
lorsqu’ils reçoivent une instruction dans une langue qu’ils
comprennent, et ils acquièrent ainsi des bases optimales pour
apprendre une seconde langue », souligne Jaime Saavedra,
directeur général pour l’éducation à la Banque mondiale. « Il
importe de prendre des mesures pour remédier à cette profonde
et injuste crise de l’apprentissage. Les investissements consacrés
au système éducatif dans le monde entier ne permettront pas de
réellement améliorer les acquis scolaires si les enfants ne
comprennent pas la langue utilisée à l’école. Il est possible de
faire reculer dans une large mesure la pauvreté des
apprentissages en assurant aux enfants un enseignement dans la
langue qu’ils parlent au foyer. »
La nouvelle approche adoptée par la Banque mondiale en
matière de langue d’enseignement est guidée par cinq principes:
1. Assurer aux enfants une instruction dans leur première
langue du stade des services d’éducation et de protection de la
petite enfance jusqu’à, au moins, la fin des six premières années
du primaire.
2. Utiliser la première langue des élèves pour enseigner les
matières autres que la lecture et l’écriture.
3. Lorsque les enfants doivent acquérir une deuxième langue
dans le primaire, procéder à l’enseignement de cette langue
comme une langue étrangère en mettant initialement l’accent
sur les compétences orales.
4. Poursuivre l’instruction dans la première langue, même
lorsque la deuxième langue est devenue la principale langue
d’enseignement.
5. Systématiquement planifier, développer, adapter et
améliorer la mise en œuvre des politiques concernant la langue
d’enseignement, compte tenu du contexte national et des
objectifs éducatifs.
…
Cette approche guidera l’appui accordé aux pays sous forme de
financements et de services de conseil par la Banque mondiale
pour leur permettre d’assurer une éducation de la petite enfance
et une éducation de base de qualité à tous les élèves…»
Les zémidjans souffrent
Témoignage d’un conducteur de Zem
Les zémidjans souffrent ». Autrefois un zémidjan
pouvait gagner de l’argent, jusqu’à dix mille francs CFA
par jour. Aujourd’hui, tout a changé. Un zémidjan peut
ne pas trouver mille franc toute une journée, de matin au soir
quels que soient ses efforts; et la situation ne cesse de s’aggraver
chaque jour. Les tarifs ont baissé considérablement. Les samedis
et dimanches qu’on mettait à profit pour chercher l’argent du
propriétaire (de la moto), si la moto est sous contrat, ne donnent
plus de l’argent. Il n’y a plus de réceptions et de fêtes qui
distinguent ces deux jours des autres. Les autres jours aussi, on
revient bredouille et on ne sait plus à quel saint se vouer. Tu
prends la moto, si c’est à Calavi, tu te promènes de Womey,
Tankpè, Djadjo, Zoca, Kpota, Maria Gléta, Cocotomey et
Cococodji, tu ne trouves rien ou à peine, tu trouves cinq cent
francs. Le carburant finit dans le réservoir. Découragé et ne
voulant pas travailler seulement pour les vendeurs d’essence, on
s’en va stationner au carrefour au bord des voies, sous des arbres
ou sous des hangars à côté des centres sociaux (marché, hôpital,
places publiques). A Cotonou également, c’est la même chose :
Kouhounou, Fifadji, Vèdoko, Cadjèhoun, Ganhi c’est zéro. Pour
oublier les soucis, certains s’adonnent au jeu.
Les rares passagers rencontrés diminuent le tarif à te
décourager. Si tu ne le prends pas, quelqu’un d’autre le prend
rapidement. La loi c’est « si tu ne vas pas laisse-moi partir ». La
concurrence est intense. Avant qu’ils ne disent « kèkènon », le
temps de t’arrêter quelqu’un d’autre a déjà pointé sa moto dans
tes fesses et derrière lui se trouve une file des zémidjans, les uns
mettant les roues dans les fesses des autres. C’est comme des
poulets affamés devant le grain.
Autrefois, le parcours Womey Tokpa était à 700f/ 800f
aujourd’huit c’est à 400Fcfa; Ganhi-‘’Carrefour des pièces’’ à
Dantokpa était 200f, aujourd’hui, c’est à 100f. C’est comme ça
que le tarif a chuté partout.
Pendant ce temps, tu as faim ; tu t’en vas t’asseoir quelque part
pour manger, tout est cher. Yovodoko (beignet de farine de blé)
que nous prenons avec la bouillie, tu peux le mettre dans la
bouche aujourd’hui et siffler. Tu demandes du riz pour 100f, on
te vend ça, tu vas pleurer. La pâte, c’est pire. A Cotonou, il n’y a
plus le plat à cent francs à Gbégamé. Aujourd’hui, si tu n’as pas
200f ne vas pas là-bas. Et quand on parle à la vendeuse, le
langage est le même partout : « togan miton wè mi nan dona »
(c’est-à-dire c’est à votre président que vous allez le dire).
Ce qui fait encore la souffrance des zémidjans aujourd’hui, c’est
la police qui les disperse à coup de matraques. Ils ne peuvent plus
stationner aux abords des voies et autres lieux où ils restaient
dans l’attente d’éventuels passagers. Si autrefois n’ayant pas pu
payer le loyer, ils pouvaient passer la nuit en ces lieux,
aujourd’hui, la police viendra avec matraque les persécuter, les
sommer de vider les lieux.
Face à tout ça, seule une solution s’impose : Tel un cueilleur de
fruit sur un fruitier, secouer le joug. Trop c’est trop. Mobilisonsnous, organisons-nous pour descendre dans les rues partout où
nous sommes. Si nous avons peur de mourir d’une mort
collective, nous allons mourir un à un et Talon pourra dire que
c’est covid-19 qui nous a tué. N’ayons donc pas peur. »
ZOSSOU C.
Rétablissement du journal ‘’La Nouvelle Tribune’’
elon le journal Le Matin Libre du 6 août 2021, une Décision
de la Haac (haute autorité de l’audiovisuel et de la
communication) en date du 4 août dernier et signée de son
Président, Mr Moretti Rémi Prosper, la mesure de « suspension
jusqu’à nouvel ordre » de La Nouvelle Tribune est levée. Le
journal La Nouvelle Tribune dont le Directeur de publication est
Vincent Foly, avait été suspendu par la HAAC (DécisionN°18-034
HAAC du 26 juillet 2018). Il était reproché au journal de « s’être
engagé depuis janvier 2018 dans un régime injurieux, outrageant
et attentatoire à la vie privée du Chef de l’Etat sur la base d’un
champ lexical dévalorisant ».
La mesure de suspension prise sous la mandature de Boni Tessi
Adam avait été dénoncée par la presse libre, les défenseurs des
droits humains, les démocrates, les patriotes et tous ceux qui ont
à cœur la liberté d’expression et d’opinion dans notre pays.
«
S
LA FLAMME N°414 13 août 2021
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Toute l’opinion démocratique salue la levée de suspension de La
Nouvelle Tribune. Mais il reste que la HAAC ne dit pas si elle
respecte désormais la décision de justice qui la condamne pour
voie de fait depuis le 16 mai 2019 et lui enjoint de rétablir le
journal sous peine d’une astreinte comminatoire de 500.000
FCFA par jour de résistance. La Cour d’Appel a jugé que
« l’interdiction jusqu’à nouvel ordre n’est prévue dans aucun
texte en vigueur en République du Bénin ».
Il s’agit d’une première victoire pour la liberté d’expression. La
pression doit se poursuivre pour le rétablissement de tous les
autres organes suspendus ou interdits. Et ce sera pour le bien des
libertés publiques dans notre pays.
La Rédaction
AOUT 1801-AOUT 2021, IL Y A 220 ANS, LE SOULEVEMENT DES
ESCLAVES HAITIENS CONTRE L’OPPRESSION
A) Les prémisses d’un grand chamboulement
orsqu’éclate la révolution française de 1789, Haïti est une
colonie prospère qui est la première productrice mondiale
de sucre et de café. Elle est la source d’enrichissement des
grands ports français, Bordeaux, Nantes, Marseille, Le Havre.
Mais : « L’affiche de cette puissance économique orgueilleuse,
qui chaque année, incite des français à s’embarquer pour aller
tenter fortune à la Grande Antille, cache la réalité d’une société
esclavagiste que des tensions multiples et différentes tiraillent
et affaiblissent. Au sommet de la pyramide sociale, règnent
trente mille blancs, colons gérants et économes d’habitations,
gens de loi, militaires, administrateurs, tous sujets de droit à
part entière. En bas s’entassent plus de de cinq cents mille
nègres, esclaves. Entre les deux, s’intercalent les gens de
couleur, quarante à soixante mille environ, propriétaires,
artisans, titulaires de prérogatives limitées par les lois, les
règlements, et les mœurs qui sanctionnent l’« impureté » de
leur sang. » In PLUCHON Pierre, Toussaint Louverture, Paris,
1989 Ed. Fayard page 9.
Avant la révolution française, une bonne partie des
planteurs et propriétaires blancs supportaient mal la tutelle
envahissante de la métropole qui les empêchait de commercer
avec le monde entier et leur imposait de vendre en priorité leurs
produits à la métropole tout en s’approvisionnant en priorité
dans la même métropole. Ces carcans faisaient que lors de la
guerre d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique, certains des
colons blancs d’Haïti avaient fortement pensé à se séparer de la
France en recouvrant leur indépendance.
La Révolution française de 1789 avec la prise de la Bastille,
l’abolition des privilèges, la Déclaration des droits de l’homme et
du citoyen, vont créer un grand émoi sur l’île où les colons feront
tout pour cacher les informations qui viennent de la métropole.
En effet, pour les colons haïtiens, le pape Nicolas V ayant déclaré
en 1454 que les noirs n’avaient pas d’âme, et le code noir de
Colbert de 1685 toujours en vigueur, les considérant comme des
biens meubles, ces déclarations révolutionnaires parisiennes ne
pouvaient pas s’appliquer en Haïti. Il faut dire que l’un des
maitres à penser de tous ces messieurs c’est l’esclavagiste
Voltaire qui a pu écrire à propos des noirs : « Il n’est pas
impossible que dans les pays chauds, des singes aient subjugué
des filles ». Et qu’un magistrat de l’île ait pu déclarer, que : « ni
les métis, ni les Nègres, non plus que les orang-outangs ne
pouvaient pas prétendre aux mêmes droits que tout homme
tient de la nature ». Op cité page 19.
Dans cette situation, la première révolte contre ce qui se
passe en métropole, viendra des blancs. A leur niveau, il y a ceux
qui veulen se séparer carrément de la France pour ne pas avoir à
subir les conséquences des bouleversements en cours en
métropole et ceux qui réclament une autonomie de décision tout
en restant liés à la France, ce qui permet de ne pas s’encombrer
des lois concernant les droits de l’homme et du citoyen et autres
choses comme ces devises de la fraternité et de l’égalité.
A Paris, le lobbying des colons est pressant pour faire en
sorte que les lois de la métropole ne s’appliquent pas dans les
colonies. C’est ainsi : qu’« A Paris, les colons, aidés par Barnave,
obtiennent qu’une loi votée le 8 mars 1790, accorde aux
assemblées locales, la faculté de proposer une constitution
coloniale à charge d’être décrétée par l’Assemblée et
sanctionnée par le roi. Ce texte est connu à Saint-Domingue
(Haïti), dès la fin du mois d’avril…Aussi le 28 mars 1790, sans
attendre l’arrivée de l’instruction qui devait définir les
modalités d’application du décret du 8 mars, les parlementaires
Saint-Marcois, adoptent-ils à l’unanimité, les bases
constitutionnelles de la colonie. Cette charte affirme dans son
premier article que le pouvoir législatif, compétent pour
aménager le régime intérieur de l’île, réside dans l’Assemblée
Générale. » Op cité page 47. A partir de là, la révolte blanche a
commencé à prendre une tournure dangereuse allant vers la
séparation de l’île de la métropole. Cette étape ne sera du goût,
ni du pouvoir à Paris et notamment du Gouverneur de l’île, ni des
gens libres sur l’île qui espéraient que la révolution allait leur
procurer leurs droits au même titre qu’aux blancs. Le gouverneur
de l’île intervient et écrase la rébellion. Beaucoup
d’indépendantistes s’enfuient de l’île. Ceux des colons loyalistes
jurent fidélité à la métropole et réaffirment la permanence du
système esclavagiste sur l’île. De leur côté, les libres eux
continuent à clamer leur adhésion au système esclavagiste mais
réclament l’application du décret du 28 mars qui leur donne les
mêmes droits que les blancs. Un de leur représentant du nom de
Vincent OGE retourne clandestinement dans l’île pour prendre la
tête de la révolte. Naturellement, les colons blancs n’entendent
pas s’engager dans cette voie qui ouvrirait la boite de Pandore.
De guerre lasse, les libres rassemblent leurs partisans et
marchent sur l’Assemblée Nationale. C’est le carnage. Les deux
chefs sont brûlés vifs, beaucoup sont pendus et d’autres
déportés.
Pendant ce temps, la grande masse des esclaves, ceux qui
sont des biens meubles et qui n’ont pas d’âme, se préparent.
Leur entrée sur la scène avec Toussaint LOUVERTURE à leur tête,
est très proche et produira le plus grand séisme de l’histoire du
19ème siècle, la révolte des esclaves de Saint-Domingue qui
entrainera la naissance du premier Etat noir indépendant des
Amériques.
(A suivre)
Gilbert KOUESSI
FIN DES JEUX OLIMPIQUES TOKYO 2020 : QUELLES
LECONS POUR LES PAYS AFRICAINS ?
e samedi 08 août 2021 marque la fin des jeux olympiques
Tokyo 2020 débutés le 23 juillet 2021. A cette compétition,
les pays africains comme les autres pays ont également
participé activement et se sont pratiquement fait représenter
dans toutes les disciplines animées par cet évènement.
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Au terme de ces jeux et selon le classement, il est dit que
l’Afrique occupe la 19e place avec 10 médailles à son actif. Alors
que le classement est fait selon la performance des pays
participants, on constate que l’Afrique, tout un continent, est
pris comme un pays alors qu’elle regroupe environ 52 pays.
Pourquoi ne pas donc classer exactement chaque pays africain
selon son score à l’instar des pays européen comme la France, la
Belgique etc. Il est donc clair que le but de ce classement est
d’humilier l’Afrique et de montrer que cette position occupée est
totalement infime que l’Afrique ne représente rien à ces jeux et
figure toujours au bas de l’échelle dans l’évolution et la
révolution mondiale. Face à ce comportement à la limite raciste
qui consiste à toujours reléguer au second rang l’Afrique deux
principaux point sont à soulever : le premier concerne la
politique de domination qui enchaine et maintient nos pays dans
le sous-développement en complicité avec les dirigeants qui
corrompus, travaillent inlassablement pour enraciner cette
politique. En effet cette pratique ne permet pas aux pays
africains de disposer d’une politique fiable adaptée aux réalités
et à la modernisation. Dans la plupart des pays, les jeunes
talentueux sont abandonnés et ignorés. Certains sont récupérés
par ces pays européens et sont utilisés à leur profit. L’Afrique
devient ainsi leur le pourvoyeur en matière de talents.
Le second point concerne le refus systématique d’identifier des
jeux à révéler au monde. Comment peut-on rivaliser et gagner
un jeu dont on est encore à son apprentissage. La valorisation de
nos propres jeux comme la lutte africaine etc. nous interpelle
désormais. L’Afrique doit se débarrasser de ce système de prêt à
porter et s’approprier de son histoire afin de vendre ses
potentialités sur l’échiquier mondial. La mondialisation objective
est un rendez-vous de donner et de recevoir. Ceux qui n’y
apportent rien n’ont d’autres choix que de servir les autres.
Niyi A.
Les caniveaux à ciel ouvert font des victimes dans la
Commune d’Abomey-Calavi
e mercredi 11 août 2021, une petite fille a trouvé la mort
dans un caniveau dans la commune d’Abomey-Calavi. La
plupart des caniveaux des voies qu’on nous a faites à
Cotonou et ses environs sont laissés ouverts depuis des années
et ne font aucun souci des gouvernants. La population, les
vendeurs et vendeuses des bords des voies essayent de mettre
qui des claies, d’autres des bâtons, d’autres encore utilisent des
bois de coffrage. Les agents d’entretien ont déplacé l’objet
utilisé pour fermer les caniveaux. Replacé, ce n’est plus solide. La
petite pose son pied, un bâton lui entre dans le ventre.
Transportée d’urgence sur zémidjan vers le centre de Zoca, la
petite meurt en route sans prendre un comprimé de nivaquine.
Voilà l’horrible scène à laquelle j’ai assisté la nuit du 11 août 2021
sur une route de Zoca.
Qui sont les entrepreneurs qui ont réalisé ces voies dont
beaucoup n’ont pas les panneaux de signalisation ? Sont-ils les
amis de Patrice Talon ? N’y a-t-il pas là de crime économique à
réprimer par la CRIET ?
AZANDE C.
A propos des réserves administratives dans la commune
d’Abomey-Calavi
es premiers jours de gouvernance de la commune
d’Abomey-Calavi par le maire Angelo AHOUANDJINOU
après sa nomination ont suscité joie et espoir des
populations administrées.
En effet, des centaines de plaques d’indication de réserves
administratives ont été implantées sur toute l’étendue du
territoire de la commune d’Abomey –Calavi en 2019 par la
mairie. Cet acte de l’autorité communale fraichement nommée
a fait rêver toutes les couches de la population de la commune
qui, spontanément, ont relayé abondamment les images des
plaques implantées jusque dans des maisons.
Les sinistrés ont cru voir venir la fin de leur souffrance.
Les jeunes des différents quartiers ont cru à la libération
imminente des domaines publics devant abriter des aires de
jeux.
Toutes les couches de la population ont cru à la libération enfin
des domaines prévus pour abriter des infrastructures publiques
telles que centres de santé, marchés et écoles dont les sites
d’implantation sont en litige depuis des décennies.
Deux ans après, les plaques sont restées à leurs places avec leurs
co-habitants d’infortune, ce qui a éteint l’espoir et la joie des
populations. Qu’est-ce qui bloque le maire Angelo
AHOUANDJINOU dans son élan ?
AZANDE C.
Communes de TCHAOUROU et OUESSE : Des pratiques
inédites révélatrices de la profondeur de la faim au sein
de la population.
est en ces moments-ci que le nouveau maïs et les
nouveaux tubercules d'igname sont mis sur le marché.
Le prix du maïs subit souvent la baisse pendant cette
période.
Ce n'est pas le cas cette année. Ce qu'on observe, c'est le
renchérissement du prix des produits vivriers locaux notamment
du maïs. Au cours du mois de juillet, le prix de la bassine de maïs
est passé de 7.000 F.CFA à 7.500 F.CFA ; le sac de cossettes de
manioc de 25.000 F.CFA à 30.000 F.CFA ; la bassine de cossettes
d'igname de 6.000 F.CFA à 10.000 F.CFA avec le sac à 60.000
F.CFA. Dans la même période de l’année dernière, la bassine de
cossettes de manioc était à 3.000 F.CFA tandis que la bassine de
cossettes d’igname était à 4.500 F.CFA et le sac à 28.000 F.CFA.
Cette augmentation des prix des vivres dans un intervalle d'un
mois a aggravé la faim au sein des populations.
Cela a poussé des individus à se livrer aux pratiques jamais
vécues dans les localités de Toui, Kilibo, Kêmon, Ouessè et
Tchaourou. Il s'agit de pratiques inédites de vol. Pendant la nuit,
des individus se rendent dans les champs de maïs d'autrui pour
récolter les épis de maïs frais. Par le passé, les paysans
producteurs laissaient les épis de maïs sécher totalement sans
que personne d'autre ne vienne les voler.
L'autre pratique est observée au niveau des meuniers. Dans un
passé récent, les femmes laissaient leur maïs à moudre dans
l'atelier des meuniers pour vaquer à leurs occupations et
revenaient plus tard pour prendre la farine. Cette confiance faite
aux meuniers se justifie par l'honnêteté dont ceux-là faisaient
preuve dans leur métier. Certes, les meuniers avaient des
moyens de tirer profit du maïs de ces clientes en faisant en sorte
qu'une quantité de farine se verse sur la terrasse. A la fin de la
journée, ils en ramassent pour leurs foyers. Cela était toléré par
les femmes parce qu'elles admettaient qu'il était impossible de
moudre le maïs sans perdre une petite quantité de farine. Ce qui
est nouveau dans la pratique des meuniers, c'est le vol
systématique des céréales notamment du maïs. Les meuniers
simulent une panne du moulin ou une coupure d'électricité afin
d'amener leurs clientes à déposer les céréales pour s'en aller. En
leur absence, les meuniers s’accaparent une partie du maïs ainsi
entreposé dans leurs ateliers qu'ils revendent aux personnes qui
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ne peuvent en acheter sur le marché. Cette nouvelle pratique
des meuniers les met en conflit avec leurs clientes. Ainsi, la
sécurité des personnes et des biens est menacée.
Seule la faim aggravée des populations peut expliquer le recours
au vol par des gens du peuple affamés pour survivre car dit-on,
pour survivre tous les moyens sont bons.
M. Johnny, correspondant du journal La Flamme dans la
commune de TCHAOUROU.
CONSEIL DEPARTEMENTAL POUR LA PATRIE- COUFFO
CDPP- COUFFO
essage aux administrés le 1er août 2021, le préfet
Christophe H. MEGBEDJI, laisse d côté des vrais
problèmes des couffolais.
1er août 1960 - 1er août 2021, cela fait 61 ans que la France
concédait une indépendance nominale à notre pays : faire partir
les dirigeants blancs (préfets, sous-préfets, commandants,
gouverneurs,) et les faire remplacer par nos frères
complètement acquis à la cause de la France (les colons à peau
noire). Au cours de la célébration des anniversaires de notre
accession à l’indépendance nominale, les colons à peau noire
profitent de l’occasion pour s’adresser à leurs administrés. Cette
année dans le COUFFO, le préfet, Christophe H. MEGBEDJI s’est
sacrifié à la tradition en s’adressant à ses administrés après la
cérémonie de dépôt de gerbes à APLAHOUE. Dans son message,
il a montré sa priorité pour les populations du COUFFO. « Nous
sommes d’accord avec le gouvernement que l’on puisse lutter
contre les violences faites aux femmes et surtout aux filles parce
que c’est le crédo chez nous dans le Couffo. Nous devrons veiller
sur nos enfants, ceux-là mêmes qui devront nous remplacer
demain surtout les filles qui ont besoin d’être épanouies pour
jouer après le rôle attendu d’eux », laisse-t-il entendre.
Dynamisme Info : Edition du 02 Août 2021.
Dans ce contexte de la faim généralisée, le premier mot de toute
autorité qui se préoccupe réellement des problèmes de ses
concitoyens doit s'articuler sur la lutte contre la faim. La violence
faite aux filles et femmes dans le département ne peut être le
crédo politique du préfet surtout à la célébration d’une fête
d’indépendance où la question du patriotisme est posée. La
violence faite aux filles et aux femmes existe mais ne porte pas
atteinte aux intérêts de la grande majorité des filles et femmes.
Ce qui maintient les femmes du Couffo dans la pauvreté est la
politique locale basée sur les taxes fantaisistes (sur la production,
les droits de place au marché…), le manque d’eau potable dans
plusieurs villages du département où les enfants boivent de l’eau
souillée, le manque de manufactures pour la transformation des
matières premières notamment la tomate et l’orange qui
pourrissent dans les champs ou sur les places des marchés en
période d’abondance. Aucune commune ne dispose de système
d’accès facile aux intrants agricoles pour les femmes. Les filles
apprenties ou élèves manquent du minimum dans les ateliers et
à l’école et tombent facilement dans les bras d’un farceur qui
leur compliquent la vie après.
Pour une meilleure condition de vie et pour l’épanouissement
des filles et femmes du COUFFO, le conseil départemental pour
la patrie du COUFFO propose :
-La suppression des taxes de marchés sur les petits producteurs;
-L’accès à l’eau potable pour tous. Ceci permettra aux femmes
de moins dépenser dans les soins de santé ;
-la transformation sur place des oranges et tomates produites
dans le Couffo en jus par les manufactures faisant des femmes
des ouvrières à revenu permanent ;
-l’accès facile aux intrants agricoles pour les producteurs
notamment aux femmes à travers des crédits agricoles spéciaux;
-la subvention aux filles apprenties dans les ateliers, la gratuité
effective de la scolarisation des filles (prise en charge de la
scolarité, des fournitures…)
Le message du préfet le 1er août 2021 a raté la cible et montre
qu’il ne se préoccupe pas des vrais problèmes des hommes et
femmes du département.
Aplahoué, le 10 août 2021
Le CDPP COUFFO
Contre la guerre de la vaccination obligatoire : Le peuple
français dans les rues s’oppose
epuis quelques semaines les dirigeants français
s’évertuent d’imposer le pass sanitaire à leurs citoyens.
Ce pass sanitaire oblige les voyageurs en provenance ou
à destination de la France et l’accès à de grands rassemblements
occasionnés par des activités de loisirs (salles de cinéma,
théâtres musées) ou des foires et salons, à faire le vaccin. Le
même pass étend son périmètre à de nombreuses autres
activités de la vie quotidienne : les bars, les restaurants, des
grands magasins, centres commerciaux, les séminaires, les
transports publics (train, bus, avions), les hôpitaux, les
établissements d’hébergement, les maisons de retraites etc. Il
est rendu exigible pour le public dans tous les lieux
d’établissements à partir du lundi 9 aout 2021 selon l’annonce
du gouvernement. Pour les personnels qui y travaillent à défaut
de présenter ce pass, leur contrat de travail pourra être
suspendu sans salaire.
Face à ces mesures criminelles, les citoyens français ne se
voient pas soumis et perçoivent que c’est une guerre que les Big
pharma leur livrent par l’intermédiaire de leurs dirigeants logés
à l’Élysée, en tête Emmanuel Macron. Des initiatives sont lancées
pour contrer le Président Macron et sa bande de criminels. En
effet, les soignants, des groupements de pompiers ont appelé à
la grève nationale contre l’obligation vaccinale. L’ordre des
Médecins s’est opposé fermement à l’obligation de pass
sanitaire à l’hôpital pour se faire soigner. Tous les secteurs de la
vie s’embrasent. A Toulon, à Marseille, à Paris, à Lyon, à Nice, à
Rennes, à Nantes, à Caen, à Montpellier, à Guingamp, à Annecy,
à Lille, à Vannes, à Rouen etc les manifestants par centaines de
milliers ont pris d’assaut les rues avec des banderoles, des
pancartes et des slogans hostiles aux dirigeants français et
entonnent le chant des partisans (chant des combattants et des
maquisards contre l’occupation hitlérienne). On peut lire sur les
banderoles et pancartes et entendre : « Macron, ton pass, on
n’en veut pas! », « Liberté, liberté ! Libérons la France ! La liberté
n’a pas à se faire injecter ! Commerçants ne devenez pas des
gendarmes du gouvernement !», « La liberté est immunisée
contre vos idées », « Je ne ferai pas l’injection ! », « Notre pays
est pris en otage ! », « Je n’ai rien à perdre, je me battrai jusqu’au
bout !», « Nous ne sommes ni cobaye ni paria ! Le corps de nos
enfants livrés au labo vous dites oui ! Je suis libre de ce que je
M
D
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fais de mon corps ! ». Telle est la réaction de 30.000.000 (trente
millions) de français.
A Paris comme dans les autres villes, toutes ces animations
sont accompagnées de sifflets, d’applaudissements, de poings
levés, de tambours et danses. Des protestataires ont poussé des
cris de joie de se compter nombreux dans le cortège qui a défilé
du Vieux-Port à la préfecture et où flotte le drapeau tricolore,
des « Marseillaises » sont entonnées sous des banderoles
appelant au respect de la liberté de conscience. Les sources
officielles parlent de plus 240.000 personnes qui ont manifesté à
travers la France comme les gilets jaunes ce samedi 07 août
2021.
Au cours de ces manifestations avec la mobilisation à la
hausse des échauffourées se sont produites. A Lyon des jets de
projectiles dans des cortèges ont répondu aux tirs de gaz
lacrymogènes des forces de l’ordre. A Paris, les forces de l’ordre
ont tenté de disperser les manifestants à coup de gaz
lacrymogènes tandis que des milliers de manifestants
continuaient de progresser dans les rues de la Capitale. Des
centaines de manifestants se sont détachés des cortèges officiels
pour prendre la direction des Champs-Elysées. Prises de court,
les forces de l’ordre ont été débordées par la masse de cette
foule que celle des cortèges officiels. Les forces de l’ordre ont
tenté de bloquer l’accès aux Champs-Elysées. Des heurts ont
éclaté en marge du cortège avec les forces de l’ordre. Ainsi donc,
le peuple fraçais dit « NON » au pass sanitaire.
Abla Adan
Voici le contenu de la force d’agression coloniale contre la Côte
d’Ivoire et toute l’Afrique, baptisée « Forces françaises en Côte
d’Ivoire » :
LPV
« Les forces françaises en Côte d'Ivoire » ; Mise à jour:
09/03/2021
Les forces françaises en Côte d’Ivoire ont été créées le 1er janvier
2015. L’établissement d’une force française pré positionnée sur
le sol ivoirien s’inscrit dans la continuité de l’accord de
partenariat de défense de 2012 qui scelle une proximité
ancienne entre la France et la Côte-d’Ivoire. Elles constituent
l’une des deux bases opérationnelles avancées en Afrique.
Faisant suite à l’opération Licorne, dont la mission a été achevée
le 26 janvier 2015, les forces françaises en Côte d’Ivoire ont un
statut de force de présence, c'est-à-dire qu’elles sont implantées
en Côte d’Ivoire pour assurer un relai opérationnel sur une zone
d’intérêt stratégique. Elles répondent ainsi aux orientations du
livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013, qui
définit cette région comme une des priorités stratégiques de la
France.
Les forces françaises en Côte d’Ivoire ont été créées le 1er janvier
2015. L’établissement d’une force française pré positionnée sur
le sol ivoirien s’inscrit dans la continuité de l’accord de
partenariat de défense de 2012 qui scelle une proximité
ancienne entre la France et la Côte d’Ivoire. Elles constituent
l’une des deux bases opérationnelles avancées en Afrique.
Faisant suite à l’opération LICORNE, dont la mission a été
achevée le 26 janvier 2015, les forces françaises en Côte d’Ivoire
ont un statut de force de présence, c'est-à-dire qu’elles sont
implantées en Côte d’Ivoire pour assurer un relai opérationnel
sur une zone d’intérêt stratégique. Elles répondent ainsi aux
orientations du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale
de 2013, qui définit cette région comme une des priorités
stratégiques de la France.
Dispositif
Le commandement des forces françaises en Côte d’Ivoire
(COMFOR) et de la base de défense (COMBdD) des forces
françaises en Côte d’Ivoire est exercé par un colonel qui relève
directement du chef d’état-major des armées.
Les 950 militaires des FFCI constituent une réserve
d’intervention en Afrique centrale et de l’ouest. Ils sont chargés
de soutenir les opérations dans la zone et de conduire les
activités de partenariat militaire opérationnel avec la République
de Côte d’Ivoire.
Les FFCI sont composées de différents organismes, tous
contribuant au fonctionnement de la base opérationnelle
avancée :
L’état-major interarmées (EMIA FFCI) auquel s’ajoutent la
station navale et le détachement prévôtal ;
L’autorité de maintenance des matériels terrestres (AMAINT
FFCI) ;
Le 43e Bataillon d’infanterie de marine (43e BIMa) ;
Le détachement air 168 (DA 168) ;
La direction interarmées du service de santé de l’Afrique
centrale et de l’ouest (DIASS AFCO) ;
La direction interarmées du commissariat (DICOM FFCI) ;
La direction locale interarmées des réseaux d’infrastructure et
des systèmes d’information (DIRISI Port-Bouët) ;
La direction de l’infrastructure de défense (DID) ;
Le détachement de liaison du service des essences (DL SEA
AFCO) ;
Le détachement de liaison du service interarmées des
munitions (DL SIMu) ;
Le détachement autonome des transmissions (DAT).
Base opérationnelle avancée de l’Afrique centrale et de l’ouest,
les FFCI peuvent à tout moment être renforcées par des moyens
d’autres forces pré positionnées et inversement, tout en étant
en mesure d’assurer ses propres missions.
Les FFCI stationnent sur 3 sites :
Le camp de Port-Bouët ;
L’emprise de La Bourgerie sur l’aéroport international Félix
Houphouët-Boigny) ;
Le détachement d’instruction et d’aguerrissement lagunaire
(DIAL) à Port-Bouët.
Le camp de Port-Bouët est situé dans la banlieue sud d’Abidjan à
1 kilomètre de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny
et à 5 kilomètres du port autonome d’Abidjan. Toutes les
formations des FFCI sont stationnées sur le camp de Port-Bouët.
Véritable plaque tournante logistique de l’Afrique de l’ouest, le
camp dispose de :
Capacités de commandement ;
Capacités d’hébergement en dur ou sous-tentes ;
Capacités de maintien en condition du matériel terrestre ;
Un parc de stockage de conteneurs ;
Une zone permettant la mise en œuvre d’hélicoptères ;
Un dépôt de carburant ;
Un dépôt de munitions ;
Un parc ENU et un parc RECAMP.
Missions
Par leur positionnement géographique, la qualité de leurs
infrastructures portuaires et aéroportuaires et les capacités de
leurs emprises, les FFCI constituent une plateforme stratégique,
opérationnelle et logistique majeure sur la façade Ouestafricaine aussi appelée base opérationnelle avancée (BOA).
En tant que BOA, les FFCI :
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 9
Les élèves et étudiants du Bénin se donnent
rendez-vous sur les collines de DASSA ZOUME du
28 Août au 05 Septembre 2021
sont en mesure de soutenir les opérations dans la zone en
facilitant notamment les mouvements des forces
(acheminements, désengagements, relèves humaines et
matérielles) et/ou en contribuant au soutien pétrolier ;
forment un réservoir de forces rapidement projetables en cas
de crise dans la sous-région ;
assurent une présence militaire en mesure d’assurer la
protection des ressortissants.
L’autre volet de la mission des FFCI consiste à :
mettre en œuvre la coopération militaire bilatérale avec la
République de Côte d’Ivoire, et animer la coopération
régionale avec les forces partenaires de la sous-région ;
accompagner les Etats africains de leur ZRP dans
l’appropriation de leur sécurité nationale collective. Pour cela,
les FFCI délivrent des formations et contribuent à la
préparation opérationnelle des contingents africains avant
leur engagement au sein de missions multinationales ou
d’opérations de maintien de la paix ;
appuyer, le cas échéant, les partenaires de la région,
notamment l’ONUCI conformément aux dispositions des
résolutions du Conseil de sécurité ;
réaliser des actions civilo-militaires au profit de la population
régionale »
(Sources defense.gouv.fr/opérations/afrique de l’ouest:-
État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense (France)
7
ème
Edition du Camp National de la Jeunesse Studieuse
Union Nationale des Scolaires et Etudiants du
Bénin (UNSEB)
Appel au camp national de la jeunesse studieuse, Edition 2021
Aux élèves des collèges et lycées du Bénin
Aux étudiants des Instituts, Ecoles, Centres universitaires et
universités publiques et privées du Bénin
C'est devenu une tradition pour le Bureau Exécutif National de
l'UNSEB depuis quelques années d'organiser le Camp National de la
Jeunesse Studieuse (CNJS). Il s'agit d'un cadre d'épanouissement et de
réjouissance dédié aux élèves et étudiants du Bénin après 09 mois
d'activités académiques. Des élèves et étudiants venus des
établissements scolaires et universitaires du Bénin se retrouvent
entre eux. C'est simplement un lieu de brassage culturel, ludique et
intellectuel. Des visites touristiques, soirées culturelles, ateliers de
formation professionnelle, jeux divers et concours, conférences et
causeries-débats sur des thèmes variés et intéressants, etc. sont les
principales activités.
La 7ème édition du Camp National de la Jeunesse Studieuse (CNJS) se
déroulera sur la période du 28 août au 05 septembre 2021 dans la
ville de Dassa Zoumé sous le thème : « La jeunesse face aux nouvelles
technologies de l’information et de la communication (NTIC) : défis et
perspectives ».
Plus de 500 jeunes élèves et étudiants venus des 12 départements du
pays y sont attendus. Les places sont très limitées.
Frais de participation par individu: cinq mille francs (5.000 FCFA)
donnant droit à l’hébergement, à la restauration, au badge, à une
attestation de participation et l’accès à toutes les activités.
Elèves des lycées et collèges du Bénin; Etudiants des universités
publiques et privées du Bénin, inscrivez-vous vite et massivement
pour ne rien rater du CNJS 2021.
Allons ensemble découvrir Dassa Zoumè et ses merveilleuses collines
! Mille regrets aux absents !
Renseignements:
96924150, 96461288
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Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
194 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
Cliquer ici pour télécharger LA FLAMME N°414