Communiqué
A l’attention des lecteurs et sympathisants,
A propos de la célébration du 2ème anniversaire de la
parution hebdomadaire de La Flamme.
Dans les dernières parutions de votre Journal, il y a
eu un appel de la Rédaction en votre direction pour
la célébration de cet anniversaire le samedi 5 février
2022.
Un Comité d’organisation a été mis en place à cet
effet. Après évaluation des contributions et de la
faisabilité de la célébration, le Comité d’Organisation
a décidé qu’elle soit reportée au 05 Mars. La
célébration sera redimensionnée pour y intégrer une
série d’activités dont des expositions sur des
époques marquantes de La Flamme avec le 1er
Numéro édité en 1976, des spéciaux caractéristiques
qui ont influencé les luttes populaires pour la liberté
et le pain contre l’autocratie et les dictatures
diverses dans notre pays.
Le Comité d’Organisation tient à remercier tous ceux
qui souscrivent généreusement pour le succès de la
célébration, ainsi que tous ceux qui prodiguent de
précieux conseils pour que la célébration soit belle,
très belle!
Vos dons et contributions sont attendus aux
numéros Mobile et Moov Money du Rédacteur en
Chef, Denis Yao SINDETE : (Mobile Money : +229 97
26 36 20. Moov Money : +229 68 52 33 16), ou au
contact direct de personnes connues en liaison avec
La Flamme.
Vos dons et contributions sont également attendus
par toutes autres modalités de votre choix.
Cotonou, le 28 janvier 2022
Pour le Comité d’Organisation,
Gilbert KOUESSI
Editorial
Mort des Conférences nationales
En 1990, l’impérialisme français, voyant les aspirations à la démocratie face à ses représentants autocrates dans ses ex colonies, s’est empressé de faire organiser des conférences nationales pour maintenir son système. Ces conférences ont débuté par celle du Bénin et se sont propagées dans les autres pays francophones. Elles ont permis à l’impérialisme français une reprise en mains et un renforcement de sa domination sur tous les plans avec des pouvoirs fantoches et des élections truquées de passage de témoins entre ses agents. Confronté à ce complot de la FrançAfrique, le Parti Communiste du Bénin l’a dénoncé et montré le marché de dupes que constituent la Conférence Nationale et les pseudo-démocraties installées. Nous voici, 30 ans après. Le coup d’Etat au Mali et la hargne de l’impérialisme français confirment de façon crue la réalité des choses. Tout le monde se rend compte aujourd’hui que les Conférences Nationales n’étaient que des « marchés de dupe » et que les démocraties de 1990 n’étaient que de façade. La conscience est maintenant grandissante contre le pacte colonial pour convenir qu’il nous faut notre souveraineté, notre libération du joug de l’impérialisme français. Il y a la mort des conférences nationales et des pseudodémocraties en Afrique. Et le combat est engagé pour que sur leurs dépouilles naissent et grandissent de véritables pays indépendants pour la renaissance et le développement et l’Afrique au profit de ses filles et fils. La Rédaction
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théorisera en juin 1990 à travers le discours de la Baule, un
discours paternaliste et mystificateur dont l’objectif a été de
détourner les peuples africains des vrais problèmes qui se
posaient à l’Afrique. Des intellectuels opportunistes et
stipendiés comme les Albert Bourgi, Robert Dossou, Holo
Théodore, etc ont embouché la trompète de François
Mitterrand autour de ce discours pour mystifier les peuples.
Très tôt, le Parti Communiste du Bénin a décelé la
manœuvre. Il a dénoncé la Conférence Nationale comme un
marché de dupes, une machine des impérialistes et de leurs
agents pour récupérer les luttes du peuple béninois.
Evidemment, le tapage médiatique, mais surtout la faiblesse de
la conscience anti-impérialiste dans le pays ont amené le
peuple à se faire flouer et de contaminer les autres peuples
d’Afrique. Encore aujourd’hui, il se trouve des gens qui
continuent à croire que si le Parti Communiste du Bénin avait
participé à la Conférence Nationale, la donne aurait changé.
Trente ans après, l’histoire lui donne raison. Au Bénin, une
nouvelle autocratie s’est installée. En Afrique, les peuples ont
compris la supercherie des conférences nationales et des
alternances pseudo-démocratiques.
Quel est le problème principal qui se pose aux peuples
d’Afrique surtout ceux dits francophones ? C’est qu’ils ne sont
toujours pas indépendants. Vous ne pouvez pas vous dire
indépendants si vous n’avez pas votre propre monnaie ; si vous
continuez à instruire vos enfants dans la langue du
colonisateur ; si le pays colonisateur a le droit de venir installer
chez vous ses bases militaires ; si vous ne pouvez pas coopérer
militairement avec qui vous voulez ; si vous ne pouvez vendre à
qui vous voulez, vos productions agricoles et minières ; si vous
ne pouvez pas commercer avec qui vous voulez, et surtout si
après avoir vendu ces produits, vous êtes obligés d’aller
déposer une partie de l’argent dans le trésor du colonisateur
dont vous avez besoin de l’autorisation pour en disposer à votre
guise ; sans oublier que cet argent vous est des fois, prêté avec
intérêt. En gros, vous ne pouvez pas vous dire indépendants si
vous travaillez et c’est un autre qui garde votre argent.
Or, soixante après les indépendances, l’Afrique en est
encore à ce niveau. Ce pacte colonial, concocté par la France au
moment des pseudo indépendances des années soixante,
continue de régir les relations entre l’Afrique et elle. Sans se
défaire de ce pacte, toute discussion autour d’élections
démocratiques, d’alternance au pouvoir n’est qu’escroquerie et
tromperie. En réalité, ce sont des agents de la France, toujours
adoubés par celle-ci, qui alternent au pouvoir, pour protéger les
intérêts de leur maitre. Tout ce qu’on nous a vendu depuis les
conférences nationales à propos des élections démocratiques
n'a été que du vent. Cette démocratie n’a été qu’agitation des
quelques dix pour cent (10%) des populations de nos pays,
portant essentiellement des agendas de l’étranger qui,
périodiquement vont, distribuer de l’argent volé ou venu de
l’étranger pour se faire élire et perpétuer le pacte colonial.
Voilà pourquoi le Parti Communiste du Bénin s’est
opposé dès le départ à cette supercherie. Voilà pourquoi le PCB
s’est opposé à tous les pouvoirs issus du Renouveau dit
Démocratique, notamment du retour de Kérékou jusqu’à Yayi
et Talon. Voilà pourquoi, il a toujours proposé en alternative le
programme et la politique patriotiques de rupture d’avec le
pacte colonial ; et avec la conviction profonde que l’histoire lui
donnera raison. Ce qui est le cas aujourd’hui. Il n’est d’ailleurs
qu’à voir les coups d’Etat à répétition ces derniers temps en
Afrique pour se convaincre de la fin de ces supercheries
démocratiques.
Voilà le nœud de ce qui oppose le gouvernement de
transition et le peuple malien à l’impérialisme français. Ce
dernier a hâte que le gouvernement de transition organise des
élections pour permettre à ses agents de reprendre le pouvoir
et pour la continuité de sa politique d’occupation du Sahel.
C’est ce que manœuvre l’impérialisme français pour étouffer et
mettre fin aux velléités d’indépendance des autorités de la
transition au Mali. L’expulsion de l’ambassadeur de France au
Mali par ses autorités de transition illustre l’humiliation que ce
gouvernement ne cesse d’infliger à la France. Comment un
gouvernement africain d’Afrique noire peut oser demander à
un ambassadeur français de plier bagage ? La France ne s’en
remet pas. Pour elle, c’est un crime de lèse-majesté, un affront
qui doit être lavé et toute diabolisation des autorités de la
transition est bonne à réaliser.
Tous ceux qui, Maliens comme étrangers demandent aux
autorités de la transition d’organiser rapidement les élections,
font le jeu de la France. Les problèmes qui se posent au Mali et
qu’il faut résoudre, c’est de ramener la paix et la sécurité dans
le pays ; de lutter contre la corruption, d’en finir avec la
domination impérialiste notamment le pacte colonial.
Quiconque, qu’il soit Malien ou Africain qui n’a pas
compris cela est perdu pour la révolution. Le combat entre
l’impérialisme français et les peuples africains a atteint son
niveau de dénouement. C’est peut-être le Mali, l’épicentre de
ce combat aujourd’hui, qui sonnera le glas de l’impérialisme
français en Afrique.
SOUROU Clément
Expulsion de l’ambassadeur de France au Mali
Sacrée souveraineté
Lu pour vous
SOUTIEN AU GOUVERNEMENT DE TRANSITION DU MALI.
e 31 Janvier 2022, le Gouvernement du Mali a enjoint à
l’Ambassadeur français à Bamako, M. Méyer, de quitter le
territoire malien sous 72 heures. Dans une déclaration
faite à ce propos, on lit ceci « Le gouvernement de la
République du Mali informe l’opinion nationale et
internationale que ce jour 31 Janvier 2022, l’ambassadeur de
France à Bamako, son excellence Joël Meyer, a été convoqué
L
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par le ministre des affaires étrangères et de la coopération
internationale [et] qu’il lui a été notifié la décision du
gouvernement qui l’invite à quitter le territoire national dans un
délai de soixante-douze heures. Cette mesure fait suite aux
propos hostiles et outrageux du ministre français de l’Europe et
des affaires étrangères tenus récemment et à la récurrence de
tels propos par les autorités françaises à l’égard des Autorités
maliennes en dépit des protestations maintes fois élevées ».
Toute l’Afrique, de Dakar à Niamey, de Yaoundé à Abuja, de
Cotonou à Accra, de Abidjan à Ouaga a vibré au son de telles
déclarations dignes des enfants de Soundiata Kéita, de Samory
Touré et de Béhanzin…Quel délice ! Quelle fierté éprouve-t-on
dans nos cœurs meurtris par des salamalecs et génuflexions
de pantins des «Enclos français» devant les Monarques de
l’Elysée depuis 1958 de Sékou Touré et 1960 à 1968 avec
Modibo Kéita ! Oui avec ce langage, le peuple africain se sent
debout et fier de son Afrique, de notre Afrique ! C’est le lieu de
clamer aujourd’hui que « nous sommes tous des Maliens ». Car
le sort de la « FrançAfrique se joue aujourd’hui au Mali.
Rappelons qu’au lendemain de l’expulsion des forces danoises
du Mali, le Ministre français de l’Europe et des affaires
étrangères, Jean Yves Le Drian, s’est cru de son droit de
colonialiste, de tenir les propos que voici « Cette Junte est
illégitime et prend des mesures irrégulières ». De telles
déclarations comme de bien entendu, sont inacceptables,
insultantes, humiliantes ; elles ne méritent qu’une telle riposte ;
à moins d’être comme on dit chez nous « Atotonon »
autrement dit « Impuissant sexuel ». Cela ne mérite que
l’expulsion du Représentant de ce Ministre irrespectueux de
l’Indépendance et des Convenances diplomatiques entre Etats
souverains. Car peut-on être Représenté auprès d’un
Gouvernement « illégitime » ? C’est là l’expression de la
Souveraineté qui est sacrée pour un peuple. C’est là
l’expression de la Dignité pour un Pays.
Il ne revient pas à un Gouvernant étranger, a fortiori de la
Puissance colonisatrice, d’attribuer la légitimité ou l’illégitimité
à un Gouvernement, fût-il africain. Seul le peuple de ce pays
est souverain.
Le Conseil National de Gouvernance Démocratique et
Patriotique (CNGDP) de l’Alliance Pour la Patrie (APP) dit
« bravo » ! Bravo Gouvernants Légitimes du Peuple Malien,
Bravo Gouvernants Légitimes du Peuple africain !
L’Alliance Pour la Patrie (APP) souligne que de telles actions de
souveraineté vont entièrement dans la ligne de sa plateforme programmatique dont les principaux éléments suivants
en constituent l’ossature :
1°- souveraineté politique entière du peuple tant au plan
intérieur qu’extérieur.
2°- souveraineté monétaire,
3°- souveraineté linguistique et culturelle,
4°- souveraineté économique sur toutes les ressources du sol
et du sous-sol.
Tant que vous agirez comme vous l’avez fait dignement par
l’expulsion de l’Ambassadeur français en riposte à une atteinte
inacceptable à la souveraineté, vous aurez toujours l’appui de
votre Peuple et de toute l’Afrique.
Cotonou, le 1er février 2022
Pour le Conseil National de Gouvernance Démocratique et
Patriotique (CNGDP) de l’Alliance Pour la Patrie (l’APP)
Le Président
Philippe NOUDJENOUME
A propos de trafic de devises à l’aéroport de Cotonou
Les scandales en série sous le pouvoir Talon
ans sa parution du mercredi 2 février 2022, le journal
"L’économiste" écrit en sa page 2 «... mercredi 26
janvier 2022, deux passagers partis de Cotonou ont été
interpellés à Abidjan avec des centaines de milliers d'euros et
des dizaines de kilogrammes d'or. Le scanner révèle deux
millions d'euros et 84kg d'or sur deux passagers venant du
Bénin. Ils allaient à Istanbul en Turquie avec escale à Abidjan.
Pour des raisons météorologiques, les passagers du vol ont été
invités à marquer une longue pause. C'est au cours de cette
escale que la douane ivoirienne découvrira la supercherie. Elle
découvre sur les deux passagers plus de 2 millions d'euros et
plus de 250.000 livres sterling, enveloppés et dissimulés dans
leurs bagages ».
Cette information soulève aussitôt des questions. Comment,
telle somme d’argent et telle quantité d’or ont pu passer à
travers les contrôles à l’aéroport à Cotonou ? Comment sur au
moins trois postes de contrôle à l'aéroport ont pu passer une
forte somme de 2 millions d'euros, 250.000 livres sterling et
plus 84kg d'or, alors que quand tu dois voyager dans l'avion, tu
es autorisé à transporter sur toi 12kg et au plus 17 kg en classe
affaire et pourtant les gens sont partis avec de l'or d'un poids
de 84kg ? Assurément, en prenant en compte également les
possibilités d’accumuler de telles quantités de devises et d’or, il
y a certainement eu des complicités à des hauts niveaux des
autorités !
D’ailleurs, ce dernier scandale vient rappeler la série de
scandales qu'on note sous Talon. En septembre 2021, il y a eu le
scandale de 2,575 tonnes de cocaïne retrouvés à Agblangandan.
Le 7 juillet 2021, après la publication des résultats de l'audit
commandité par le gouvernement sur la gestion de l'Agence
Nationale des Transports Terrestres (ANaTT), il est enregistré
un déficit de 13, 6 milliards sur la période de 2016 - 2020. En
mai 2021 il y a eu la saisie de 145,5 kg de cocaïne dans un
conteneur de Séraphin YETO, le Directeur de SONIMEX qui
implique le DG de l'Ocertid et 15 autres personnes. En octobre
2020, l'ex Régisseur de la Direction Générale des Impôts Carlos
ADOHOUANNON a disparu avec 40 milliards de FCFA pour aller
se réfugier au Sénégal et a été extradé après les dénonciations
D
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et est gardé actuellement en prison. Le 16 mars 2018, l'ANLC a
dénoncé la surfacturation de 328.000.000 Frs Cfa dans un appel
d'offre de l'acquisition des engins au ministère du Cadre de vie
dans une conférence de presse.
Le 27 décembre 2021, on nous parle de l’interpellation du DG
de l'immigration Florent AGBO lé pour délivrance frauduleuse
de passeports aux étrangers contre 800 euros pour chaque
délivrance. En mai 2017, à l'occasion du concours de
recrutement de 84 agents au profit de la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale, la fraude massive liée à l'organisation de ce
concours a été dénoncée par plusieurs organisations syndicales
et même par le collectif des candidats à ce concours. De même,
le concours de recrutement de 100 auditeurs de justice
organisé les 12 et 13 décembre 2020 a été émaillé de fraude.
Des candidates ont étés surprises communicant avec l'extérieur
et d'autres avec des brouillons. La plupart de ces affaires
restent sans suite. Ne parlons pas de la main basse sur la
SONAPRA un mois avant l’avènement au pouvoir Talon ou
l’achat-vente par soi et pour soi du domaine public abritant le
domicile du Ministre des Affaires étrangères !
Même le président du FONAC Jean- Baptiste ELIAS déclare le 30
janvier 2022 sur la radio en ligne Crystal news : « Des collègues
de la société civile ont demandé à voir le dossier concernant
l'asphaltage. Depuis 2018 jusqu'à ce jour 30 janvier 2022, on n’a
pas la réponse. Des collègues ont demandé des informations
sur le contrat qui est fait pour mettre les Belges au port
autonome de Cotonou. De 2018 à ce jour on n’a pas la réponse.
... Un autre exemple aujourd'hui nous avons un décret qui fixe
les émoluments des préfets, nous avons un décret qui fixe les
émoluments du Directeur de cabinet, du Directeur de cabinet
adjoint, du Secrétaire Général du ministère du Secrétaire
Général adjoint. Mais à ce jour…. personne n'est en mesure de
dire combien le ministre gagne. Vous allez sur le net, vous
trouverez combien gagne le président de la République
française ; de tel ou tel pays. Au Bénin personne ne sait. Déjà le
29 septembre 2020, la loi 2011-20 du 12 octobre 2011 portant
lutte contre la corruption et autre infractions connexes en
république du Bénin a été abrogée. »
Au vu de la série de scandales sous le pouvoir de la Rupture, la
réponse aux interrogations suscitées par le dernier scandale ne
peut trouver que dans la situation bien connue : « le poisson
pourrit toujours par la tête ». Les nombreux scandales
montrent que le pouvoir de Talon est pourri et n'a plus rien à
démontrer aux hommes sur la bonne gouvernance. Le Bénin
s’est révélé comme passoire et plaque tournante de drogue,
devises et métaux précieux. Des arrestations ne sont souvent
que des mascarades pour masquer les scandales et tenter de
se laver de la honte affichée à la face du monde contre notre
pays. Les faits sont là béants et montre la pourriture du régime
Talon.
Abdoulaye
Drame religieux à Monkpa dans la commune de Savalou
Le laxisme du gouvernement en Cause
e 29 janvier dernier, le village de Monkpa dans la
Commune de Savalou a vécu des scènes horribles qui ont
entraîné de nombreuses pertes en vies humaines. Au
moins 8 morts dont 2 policiers. A la base de ce drame se trouve
les fidèles d’une secte appelée « Azzael Awouignan », dirigée
par le sieur Mesmin Kpodékon. En effet «…courant décembre
2021, les populations de Monkpa, réputées généralement
calmes, ont signalé au commissariat de la localité, un certain
nombre de faits caractérisés par des coups et blessures,
menaces de mort, vols de récoltes et destruction de biens
appartenant à autrui perpétrés par les adeptes de la secte qui
justifient leurs actes par « une inspiration divine : la fin du
monde »… un exemple de violence exercée sur une femme
enceinte par 15 fidèles de cette secte le 24 janvier 2022. »
(Propos de Roger Tawès, Commissaire principal et porte-parole
de la police Républicaine le 30 janvier 2022 rapportés par La
Nation N° 7920 du 31 janvier 2022).
Informée des faits, la police a interpellé les auteurs notamment
sur les derniers cas du 24 janvier qui a tourné au drame. Il en
ressort que deux policiers ont été enlevés puis conduits en
brousse pour être assassinés. Six autres personnes trouvent la
mort sous les échanges de tirs de la police contre les présumés
auteurs de ce crime. Le gourou en fuite sera arrêté avec 4 de
ses fidèles à la frontière (Tchikandou, nord Bénin) avec le
Nigeria le 30 janvier.
On peut noter, en suivant le récit du porte-parole de la police,
que c’est depuis décembre 2021, que les populations ont
signalé les actes de violence qu’elles subissent. C’est dire donc
que cette secte appelée « Azzael Awouignan » n’est pas à son
premier forfait contre les populations. Ainsi, tout porte à croire
que s’il n’y avait eu des cas graves comme les actes de violence
sur la femme enceinte, la police encore moins les autorités
territoriales (Préfet, Maire) et celles au sommet (ministre de
l’intérieur ou le Gouvernement) n’interviendraient pas pour
assurer la sécurité des populations. Voilà qui explique
clairement le laxisme des pouvoirs publics face au
développement des groupes interreligieux dont les pratiques
menacent la sécurité des citoyens.
En effet, ce drame survenu à Monkpa n’est pas le premier du
genre. Il y en a eu sous tous les pouvoirs y compris aujourd’hui
celui dit de la rupture. En janvier 2020, il y a eu 2 morts et de
nombreux blessés suite à une bagarre entre fidèles de l’église
de Gbanamè et les populations d’Abomey suite à des actes de
provocation autour du palais de Béhanzin à Djimè. A ce jour,
aucune lumière, aucune sanction administrative et surtout
judiciaire alors qu’il y a eu mort d’homme. On peut citer de
nombreux cas de dérives mortifères contre les populations ou
de nuisances sonores troublant la quiétude dans les villes et
campagnes à longueur de journée comme dans les nuits
profondes. Ce phénomène s’est surtout développé sous le
pouvoir de Yayi Boni. Pendant ses 2 mandats, on a vu des
services administratifs devenir des lieux de prière. Des pasteurs
L
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qui transformaient leur bureau en lieux de culte. Des
institutions publiques animées par des sons et prières
largement diffusées en hauts parleurs. Des responsables
religieux nommés ou servant dans les administrations publiques
imposent à leurs fidèles et collaborateurs de voter tel ou tel
parti ou tel candidat comme si le vote ne relève plus de la
liberté individuelle. Il y en a même qui ont fait églises, des bases
électorales où les pasteurs et prêtres appellent les fidèles à
voter pour tel parti politique ou pour tels hommes politiques.
Ces dérives anticonstitutionnelles se sont également étendues à
des opérations massives d’escroquerie telle l’Affaire dite ICCService et consorts intervenues entre 2008 et 2010 et dans
lesquelles plus de 300.000 compatriotes ont perdu plus de 200
milliards de nos francs. Ils n’ont eu leurs yeux que pour pleurer
et encore pour les plus chanceux qui n’ont pas perdu la vie dans
la détresse. Beaucoup d’autres en portent encore des séquelles.
Ainsi dans les faits, ce sont les hommes politiques et même des
gouvernants qui violent le principe de la laïcité de l’Etat. Il y a
une sorte de complicité manifeste et d’impunité admise par les
différents pouvoirs du Renouveau démocratique. Cela s’est
aggravé aujourd’hui sous le pouvoir actuel de Talon. Tout cela à
cause du laxisme dans la gouvernance. Or, dans bien des pays,
les chefs religieux sont astreints à un certain degré de
formation, et pour que les églises ne soient des entreprises
économiques sièges de conflits d’intérêt et de partage de butins
au détriment des fidèles qu’on peut endoctriner et plumer,
elles sont astreintes à des mesures de contrôle strict sans
aucune atteinte à la liberté de conscience. C’est dire que le
laxisme du Gouvernement au Bénin face aux dérives liberticides
et criminelles des églises est source d’insécurité pour la paix
sociale et pour la vie humaine, ainsi qu’il a été démontré avec
les drames divers dont celui actuel de Monkpa. Et lorsqu’on en
arrive là, il faut tirer toutes les conséquences pour que demain,
l’on ne vive plus cet état de chose dans notre pays.
Monguinin A.
LU POUR VOUS.
SOUROU MIGAN APITHY ET LE PARTI REPUBLICAIN DU
DAHOMEY (P.R.D.), Instruments de mise en œuvre du
Pacte colonial.
Maurice A .GLELE « Naissance d’un Etat noir »
Né le 8 avril 1913 à Porto-Novo, d’une famille
modeste, M. Sourou Marcellin Migan Apithy fit ses
études secondaires en France, grâce à un prêt
d’honneur garanti par son oncle M. Daniel Migan. Rentré au
Dahomey, sur intervention personnelle du Gouverneur de
Coppet et à la demande de l’Administration coloniale, il put
retourner à Paris en 1939 et y fut incorporé comme tirailleur.
En 1945, il était d’après sa profession de foi aux élections à la
première Constituante et une biographie publiée plus tard, en
1965, expert-comptable breveté par l’Etat, diplômé de l’Ecole
Libre des Sciences politiques de Paris du Centre de
perfectionnement des Affaires, de la Chambre de Commerce de
Paris et de l’Ecole Nationale d’organisation économique et
sociale. Apithy dut sa popularité… Mais pourquoi le Père
Aupiais a-t-il choisi M. Apithy ? Il fut son élève à la Mission
catholique de Porto-Novo ; il était en 1945 avec M. Léopold
Sédar Senghor, membre de la Commission Monnerville créée au
sein de l’Assemblée consultative, le 20 février 1945 par M.
Giaccobi Ministre des Colonies. Mais le fait déterminant dans
l’acceptation de la candidature de M. Apithy est qu’elle a été
proposée et avalisée par le R.P. Aupiais qui était lui, connu… En
cela, on peut dire qu’il est le fils spirituel du R.P. Aupiais… En
effet l’UPD s’effrita à la suite de plusieurs dissidences qui se
produisirent en son sein : dissidence de MM. Poisson et
Ahomadégbé qui donnèrent dès 1947, le Bloc Populaire Africain
(BPA) opposition de M. Paul Hazoumè à M. Apithy, décision du
Comité Directeur de l’UPD (Union Progressiste Dahoméenne)
insatisfait du rendement du député Apithy de le remplacer par
M. Emile Derlin Zinsou ce qui provoqua le départ de M. Apithy
pour aller fonder le Parti Républicain du Dahomey (PRD). De
guerre lasse, le Comité Directeur de l’UPD qui l’avait soutenu
jusque-là décida de remplacer M. Apithy aux élections de
1951… MM Zinsou et Apithy… (Apithy étant placé en seconde
position et Zinsou tête de liste)…M. Apithy eût cédé (à cette
décision) sans l’appui du Gouverneur de la Colonie qui
l’assurant du concours de l’Administration, lui demanda de
tenir bon car M. Zinsou quoique anti-communiste notoire
passait pour anti-français non moins notoire, tandis que M.
Apithy lui, rassurait l’Administration. Né en 1951, le PRD ne se
donna des statuts qu’en 1957, au lendemain de la loi-Cadre…
En fait alors que le Bloc Populaire Africain se voulait le parti des
Dahoméens sans distinction d’ethnie et de région, le Parti
Républicain du Dahomey de M. Apithy d’emblée s’est présenté
comme le parti des Aïnonvis, c’est-à-dire le Parti des Portonoviens. La région de Porto-Novo, qui correspond à l’actuel
département du Sud-Est, est la zone la plus peuplée du
Dahomey. Elle est un grenier électoral. M.Apithy le comprit très
tôt et en fit son fief principal, glanant quelques voix d’appoint à
travers le reste du pays, jusqu’à la hauteur de Savalou. Le PRD
qui avait choisi comme insigne le palmier à huile dont l’aire de
culture correspond en gros au bas-Dahomey n’a jamais pu
devenir un parti national. Il se cantonna dans le sud et
essentiellement dans le cercle de Porto-Novo et s’appuyait sur
la tribu goun-djèdjè et sur les ethnies Yoruba très
commerçantes des confins du Nigeria. A quoi est dû ce
régionalisme ? Il nous semble que l’opposition de M. Apithy à
la candidature à Porto-Novo, en 1947 de Dahoméens
« Etrangers », c’est-à-dire non originaires du terroir portonovien, soit motivée par le désir du député de distribuer des
places à des partisans et courtisans qui n’avaient pu être
investis démocratiquement face à des candidats plus valables
qu’eux… Que cette tendance ait rencontré l’appui de notables
en peut surprendre, chacun voulant jouer un rôle, jouir d’un
«
LES PEUPLES ONT DE LA MEMOIRE
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
prestige. On s’explique aisément que les populations aient suivi
les mots d’ordre des chefs et notables qui ont été convaincus
de la rivalité Cotonou-Porto-Novo. Ainsi le PRD associa le
régionalisme au tribalisme : reposant essentiellement sur les
ethnies gouns et djèdjè, il regroupait des ethnies aussi
différentes les unes des autres que les Ouémènou, les Yoruba,
les Toli de la zone d’Avrankou, puis les Aïzo d’Allada et
d’Abomey-Calavi, les Toffinou. D’après l’enquête de Claude
Tardits, la première Assemblée qui se réunit en 1951 pour
approuver les statuts du PRD, comprenant sur 55 membres,
présents, 49 Gouns et Yoruba dont deux des plus hauts
dignitaires du « roi » de Porto-Novo. Ce Parti à prédominance
porto-novienne avait cependant une audience jusqu’à Savalou ;
son influence n’atteignait jamais le Nord. Même dans le Sud,
beaucoup se réclamaient du PRD donc de M. Apithy pour se
faire élire sans être membres militants du parti ».
Le PRD, un Parti Colonial.
« Le programme électoral du PRD coïncidait toujours avec le
programme préparé et prôné par l’Administration Coloniale. Il
était le reflet du plan quadriennal du développement préparé
par les services de la rue Oudinot. Ce programme comportait
notamment : Régénération de la palmeraie, modernisation de
la culture, Réhabilitation du programme agricole ; Accélération
des travaux d’aménagement du delta de l’Ouémé… En adoptant
un tel programme, le PRD souscrivait tout simplement à la
politique de l’Administration … Il eût été indiqué et
certainement révolutionnaire de mettre en cause l’ordre
politico-économique établi par le colonisateur. Mais est-ce
possible ? Certainement pas quand on sait que M. Apithy
s’appuyait entièrement sur l’Administration coloniale : le
Gouverneur, les Commandants de cercle et leurs auxiliaires,
chefs de cantons et de villages ».
Avec cet appui colonial Apithy fut :
« -Député du Dahomey et du Togo aux deux assemblées
constituantes françaises.
- Député du Dahomey à la 1ère Assemblée Nationale
française1946-1951 ; réélu en 1951 et en janvier 1956.
-Conseiller Général puis Conseiller Territorial du Dahomey
1946-1957
-Président du Conseil Général puis de l’Assemblée Territoriale
1955-1957
- Député à l’Assemblée Nationale Constituante du
Dahomey 1958-1959 puis à l’Assemblée Législative du Dahomey
1959.
-Il exerça ensuite des fonctions ministérielles.
-Vice-Président du Conseil du Gouvernement- 1957-58.
-Premier Ministre du Gouvernement Provisoire de la
République du dahomey 1958-1959
-Président du Conseil Général du Sud-Est en 1960.
En 1959, le coup de boutoir de l’UDD le fit passer au second
rang (pour laisser place à Maga comme premier Président de la
République) : il revint comme Président de la République en
janvier 1964 ».
Maurice-A .GLELE « Naissance d’un Etat noir » ( Apithy : 75,76,
77 78 79, 110-118 ; 136-137)
Quart et demie finales de la CAN Cameroun 2021: les
ténors reprennent leur place
e samedi 29 et le dimanche 30 janvier 2022 se sont
déroulés les quarts de finale de la CAN Cameroun 2021.
Le samedi déjà le Cameroun pays hôte était aux prises
avec la Gambie. Un match qui au départ était dur pour les Lions
indomptables finira par une élimination des Scorpions de la
Gambie sur un score de 2 buts à 0. L'autre rencontre de la
journée qui opposait les Étalons du Burkina Faso aux Aigles de
Carthage de la Tunisie, s'est soldée par une victoire des Etalons
avec un score de 1 but contre 0 pour les Aigles de Carthage. Le
dimanche 30 janvier c’est le Derby entre les Pharaons d'Égypte
et les lions de l'Atlas du Maroc. Un match dur et serré de 1 but
partout dans le temps réglementaire et puis dans les
prolongations l'Égypte prendra le dessus grâce à une
aggravation de score par Trezeguet le numéro 7 des Pharaons.
Le dernier quart de finale a opposé les Lions de la Terrenga du
Sénégal aux Nzaland Naciona de la Guinée équatoriale. Un
match difficile pour le Sénégal mais qui a fini par renverser la
situation en battant la Guinée à 3 but à 1 validant ainsi sa carte
de qualification pour les demi-finales.
Ce mercredi 2 février, les Sénégalais ont été marqués à la
culotte par les Étalons. Mais à l'instar des quarts de finale, les
Lions de la Terrenga prendront leur responsabilité en arrachant
la victoire sur le même score de 3 buts à 1. Le Sénégal se
qualifie donc deux fois consécutivement après celle de 2019
pour la finale qu'il a joué contre l'Algérie. Ce jeudi 3 février
2022, le Cameroun et l'Égypte se sont croisés sur le stade
d'Olembe de Yaoundé. Mais contre l'attente des supporters des
lions, l'Égypte a dominé le Cameroun aux séances des tirs au
but après le nul de zéro but partout dans le temps
réglementaire et les prolongations avec 3-1. L'Égypte est ainsi
qualifiée pour la finale. Sadio Mané et Mohamed Salah deux
stars de Liverpool discuteront le 33ème trophée de la CAN. Qui
d'entre les deux pourra le soulever ? Le dimanche à Olembe à
Yaoundé, on le saura.
Rapt R.
.
L
LA FLAMME N°439 04 février 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
La couleur jaune des zem, la couleur de la pauvreté, la couleur
de la misère, la couleur dominante.
our savoir que la population souffre, il suffit de se
lever le matin et aller se pointer le long des voies
pour s'en convaincre. La misère que le pouvoir de la
rupture nous impose a touché toutes les couches sociales. Sur
l'échangeur à Godomey, regardez dans la direction de
Kouhounou ou dans la direction de Calavi. C'est la couleur
jaune qui domine toute la route. Le maillot jaune. Ce ne sont
plus seuls des sans-emploi ou les paysans venus de nos
campagnes qui conduisent aujourd’hui zémidjan. Ne parlons
plus des étudiants. L'emploi qui leur est désormais garanti
depuis les régimes antérieurs après les études universitaires est
zémidjan. Mais aujourd'hui, ce sont toutes les couches sociales
qui font zem : instituteurs, professeurs, agents permanents de
l'État, policiers, artisans, marchands, etc…
Les matin avant d'aller au travail, les agents permanents de
l'État portent le maillot jaune jusqu'à 8h ; 9h et pour justifier le
retard en cas de qu'est-ce qu'il y a, c'est go slow. Les multiples
taxes créées font que les produits de première nécessité
coûtent trop cher. Le salaire nominal ne correspondant pas au
niveau de vie de la société ne sert plus à rien. Les femmes qui
autrefois prenaient le relai ne vendent plus. Toutes les charges
sont maintenant sur le cou de l'homme seul. Une vendeuse de
mawè dit qu’autrefois elle faisait un sac de maïs tous les 3
jours. Mais aujourd'hui elle fait 15 togolo (15Kg) et ça traîne.
Voilà pourquoi la couleur jaune de notre drapeau domine les
autres couleurs dans les rues.
Dossou A.
Correspondant de "La Flamme"
03 Février 1962 – 03 Février 2022 : 60 ans d’asphyxie de
Cuba
Le Blocus criminel des USA contre Cuba doit être levé
e 3 février 1962, il y a exactement 60 ans, le président
Kennedy annonçait un embargo total sur le commerce
avec Cuba. Depuis lors, chaque dirigeant des USA à son
arrivée au pouvoir, ajoute son lot de mesures, plus dures que
les précédentes. L’accumulation de ces mesures a conduit à un
véritable blocus de cette île héroïque. Ce blocus criminel est
économique, commercial, financier etc. Il empêche Cuba de
commercer avec qui il veut. Toute société collaborant avec des
sociétés américaines, ne peut plus commercer avec Cuba. Il
empêche Cuba d’acheter des médicaments à l’étranger,
d’utiliser le dollar dans ses transactions. Par exemple, un navire
ayant accosté sur les côtes cubaines, doit attendre 6 mois avant
d’aller aux USA, les citoyens américains sont interdits de voyage
à Cuba, les pays tiers ne peuvent pas vendre leurs produits sur
le marché américain s'ils contiennent des intrants cubains. Cuba
ne peut acquérir des produits technologiques en provenance
des USA ou d’autres pays ayant des transactions avec les USA.
Lors de son mandat, Donald Trump a ajouté 250 mesures
supplémentaires y compris le fait de mettre, à la veille de son
départ, Cuba sur la liste des pays soutenant le terrorisme.
« Pour justifier et pour occulter ses effets criminels,
l’administration étasunienne est contrainte de mentir, ainsi que
d’orchestrer et de financer depuis Washington une campagne
qui vise à inculquer l’idée que le blocus n’a aucun effet réel,
qu’il ne frappe pas vraiment l’économie cubaine, qu’il ne
représente pas un problème de poids pour notre
développement et notre stabilité économique. Et ce mensonge
pur et simple, elle le répand grâce aux puissants médias au
service de l’impérialisme et aux réseaux numériques conçus
pour influencer les idées de beaucoup de gens, voire de certains
de nos compatriotes.
Or, les préjudices cumulés durant ces soixante ans dépassent, à
prix courant, 144 413 400 000 dollars ! » Déclaration du
gouvernement cubain le 3 février 2022.
L’objectif de cet embargo au commencement, c’était
d’asphyxier la jeune révolution cubaine. Aujourd’hui, il est
clairement indiqué par les USA que, comme dans les ex-pays
socialistes, il s’agit du renversement de la révolution cubaine et
du retour du pays dans le giron des USA comme beaucoup
d’autres pays d’Amérique du centre et du sud. Mais si tout ceci
constitue un sérieux handicap pour le pays et la population
cubaine, Cuba et son peuple héroïque ont su résister et
continuent de résister à ce blocus, criminel et inhumain. Car,
malgré ce blocus, Cuba a fait des prodiges grâce à la
mobilisation de son peuple et au soutien des peuples du
monde. Cuba a le taux de scolarisation des enfants qui fait
l’admiration et l’exemple à suivre pour beaucoup de pays. C’est
la même chose au niveau de la santé ou malgré sa taille et sa
population, Cuba apporte son soutien dans le domaine médical
à beaucoup de pays à travers le monde. Avec tout cela, peut-on
imaginer où en serait le peuple cubain sans ce blocus ? En
réalité, le blocus est devenu un enjeu de politique intérieure
pour les USA. En Floride, réside une importante communauté
cubaine travaillée par des réactionnaires anti-cubains notoires
dont les thèmes de campagne sont l’attitude agressive vis-à-vis
de Cuba. Le poids électoral acquis par ces anti-cubains a des
répercussions jusque dans les organes de direction à
Washington où les majorités se jouent souvent à une voix près.
Chaque camp est donc pris en otage par ces groupes anticubains qui font tout pour maintenir ce blocus et provoquer la
chute du régime cubain.
Tout ceci est criminel, inhumain et abominable. Les USA
doivent lever immédiatement ce blocus contre Cuba et
permettre au peuple cubain de mener sa vie sans ingérence
étrangère.
AHOLOU G.
P
L
LA FLAMME N°439 04 février 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 9
Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
219 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
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