Editorial
Echec patent du pouvoir de Talon contre la vie chère
Lorsqu’un pouvoir, face à des problèmes graves de la population, au lieu d’apporter des solutions concrètes, va en campagne pour sensibiliser sur les causes du problème, toute personne sensée perçoit que ce pouvoir n’a plus de solution, qu’il est au bout du rouleau. Le pouvoir de Talon a démontré, au vu de tout le monde, qu’il est incapable de lutter contre la cherté de la vie et la faim qui tenaillent le peuple. Les raisons de cette incapacité, c’est la gouvernance même de Talon. Il apparaît clairement que pour une lutte efficace contre la faim et la vie chère, il faut un autre programme, une autre gouvernance qui, par des mesures et dispositions concrètes garantisse, la sécurité alimentaire et la préservation de la vie des hommes.
C’est ce que propose l’Alliance Pour la Patrie à travers son programme basé sur l’Homme, la Patrie et la Démocratie. Face à l’échec patent du pouvoir de Talon, l’APP offre une alternative cohérente. Il appartient aux travailleurs, à la jeunesse et au peuple de se prendre en charge, de poursuivre les combats contre le pouvoir affameur, pilleur et failli de Talon et pour les conditions de mise en œuvre de ce programme salvateur de l’APP.
La Rédaction
Echec du pouvoir de Talon face à la cherté de la vie et la sécurité alimentaire
L’alternative de l’Alliance Pour La Patrie (A.P.P)
Le pouvoir de Talon a mis en branle, depuis le 12 mai 2022, tout son appareil administratif, politique et médiatique, à savoir ministres, directeurs généraux, partis de la mouvance, députés, maires, chefs d’arrondissements et tous les médias et journalistes aux ordres, en campagne pour aller sensibiliser le peuple affamé sur les causes de la cherté de la vie. Lorsqu’un pouvoir, face à des problèmes graves de la population, au lieu d’apporter des solutions concrètes, va en campagne pour sensibiliser sur les causes du problème, toute personne sensée perçoit que ce pouvoir n’a plus de solution, qu’il est au bout du rouleau. Le pouvoir de Talon est ainsi, au vu de tout le monde à bout de ses capacités contre la cherté de la vie et la faim qui sévissent au niveau du peuple.
Déjà en 2017, les populations se plaignaient de l’amenuisement de leur pouvoir d’achat face à la vie de plus en plus chère, du fait que l’argent ne circulait plus. Le pouvoir de Talon répliquait que c’était l’argent sale qui ne circulait plus. Mais à la question de savoir pourquoi "son argent propre" ne circulait-il pas, le pouvoir répondait qu’il fallait serrer la ceinture ! Et combien Talon constitue le problème de la vie chère et de la faim au Bénin, c’est que la question de la faim et de la vie chère est devenue aigüe depuis avril-mai 2021, depuis un an au moins. Le pouvoir de Talon, à travers le ministre des Finances, Romuald Wadagni, et le porte-parole du Gouvernement, Léandre Wilfried Houngbédji avaient clamé à l’unisson et sous des versions diverses, que la hausse déjà vertigineuse des prix des denrées alimentaires, maïs, gari, igname, haricot, était due à la rareté des pluies et aux pays voisins qui viennent s’approvisionner sur notre marché pour la constitution des stocks chez eux. Talon et ses ministres n’ont pas vu qu’ils devraient eux aussi constituer des stocks stratégiques pour la sécurité alimentaire du Bénin, mais au contraire, Romuald Wadagni, Wilfried Houngbédji ont trouvé mille et une raisons pour justifier la dissolution de l’ONASA et le non secours aux populations contre la pandémie de la faim. Un an après, c’est la Covid-19 et la guerre en Ukraine qui est avancée. Il devient évident que c’est le pouvoir de Talon, sa gouvernance qui constitue le problème. C’est le sens de la riposte d’un conseiller bien " sensibilisé " à Lokossa qui a dit au pouvoir, "mettez les routes en berne, c’est-à-dire, mettez votre programme en berne pour nous donner à manger."
Ainsi, pour sortir de la grave crise alimentaire et sociale, il faut un autre programme, un programme de réorientation du modèle économique et social du pays. Celui de Talon est axé sur la culture du coton et autres produits de rente, ainsi que sur le tourisme, donc une mise en œuvre du pacte colonial et pour développer son empire économique et financier. Ce que propose l’Alliance Pour la Patrie (APP) est tout au contraire totalement axé sur la satisfaction des besoins de la population dans le cadre d’une gouvernance patriotique et de probité.
Le programme de l’APP, comme l’écrit son Président, Philippe Noudjènoumè, « peut se résumer en trois mots- d’ordre: l’Homme, la Patrie et la Démocratie. L’Homme, c’est-à-dire placer l’homme, sa vie et le social au centre des priorités de gouvernement, car l'homme est la mesure de toute chose ». A cet effet, le programme économique de l’APP consiste en :
« La réorientation de la production et la protection des producteurs et opérateurs économiques béninois et la promotion de la production avec pour objectif consommer pour l’essentiel ce que nous produisons et produire ce que nous consommons tout en développant les échanges internationaux.» La protection des producteurs implique la suppression des multiples taxes et impôts injustes qui frappent les producteurs et affament et appauvrissent les hommes ; ainsi que la mise en place d’institutions bancaires publiques pour la fourniture de crédits aux producteurs, notamment pour le secteur agricole.
« L’Erection des secteurs des produits de consommation courante en filières », au lieu du coton et des cultures destinées à l’exportation en l’état dans le cadre du pacte colonial. Ces cultures vivrières bénéficieront aussi de « L’aide à la coopérativisation des paysans avec l’encadrement de l’Etat en de grandes coopératives de service, de production et de commercialisation pour l’atteinte d’une agriculture intensive. » (Cf. Actes Fondamentaux de l’APP, Cotonou, le 07 janvier 2021).
Sur la base de ce programme, dès la perception de la gravité de la crise alimentaire, l’APP, à travers une Adresse de son Président au peuple le 16 juin 2021, a préconisé les mesures immédiates suivantes :
1- La fin du contrat de l’Etat avec la société Bénin-Control pour la vérification des importations au Bénin ;
2- Le rétablissement des structures de prévoyance et de secours public aux populations en détresse dans les périodes de difficulté telles l’ONASA, l’ONS ; le retour de la SONACOP dans le giron de l’Etat ;
3- Une politique d’urgence de secours de l’Etat pour faire face à la pandémie de famine qui secoue le pays en ce moment et en amortir le choc aux populations ;
4- La réduction immédiate et /ou la suppression des multiples impôts et taxes qui frappent les pauvres ;
5- L’arrêt de la multiplication des taxes et de la création de toutes nouvelles taxes abusives dans les conditions actuelles.
Pour l’APP, c’et la vie des hommes qui est en danger, l’homme plongé dans la fin et la précarité extrêmes, causant des tas de morts dans nos hôpitaux et chaumières.
La politique d’urgence de secours implique l’augmentation substantielle des salaires des fonctionnaires et la fin de la précarité de l’emploi.
Ce sont là des mesures sensées que tout gouvernement attaché à la vie des hommes doit prendre. Et c’est ce que préconise l'APP. Il appartient aux travailleurs, à la jeunesse et au peuple de se prendre en charge, de poursuivre les combats contre le pouvoir affameur, pilleur et failli de Talon et pour les conditions de mise en œuvre de ce programme salvateur de l’APP.
Rémy