Extraction de l’uranium du Niger par la France
Un exemple de contrat léonin
LPV
“ NIGER : Un exemple de contrat Léonin de la FrançAfrique
Uranium au Niger : la France s’empare de tout.
Sur les 5 504 milliards que produisent les recettes de l’uranium par an, le Niger ne gagne que 86 milliards et la France s’accapare tranquillement des 5 418 milliards.
Le Niger fait une exploitation annuelle de 43.000 tonnes vendues à 43 millions la tonne à raison de 43 000 F le kilo. L’uranium du Niger est coté en bourse, plus précisément à la bourse de Chicago. Le kilo du dioxyde d’uranium se vend à 128 millions sans oublier que sur le marché international les coûts des matières fluctuent. Sur la base des chiffres actuels (128 millions X 43 000 tonnes = 5 504 milliards) on réalise que sur la bagatelle de 5 504 milliards, le Niger n’aura droit qu’à 86 milliards, soit un manque à gagner pour le pays de plus de 5 418 milliards.
Pire, Orano achète le kilo d’uranium au prix fixe à 43 000 F à cause du franc CFA qui est une monnaie fixe adossée à l’Euro. Cela suppose que même si le prix de l’uranium augmente sur le marché international, le prix reste fixe au Niger parce que non seulement le CFA n’est pas une monnaie internationale donc non flexible, mais aussi elle permet à la France de ramasser gratuitement l’uranium sans dépenser car le franc CFA avec lequel elle nous paye est fabriqué en France.
Mieux, les mécanismes de cette même monnaie obligent le Niger à déposer 50% de ses réserves monétaires dans le trésor français et à payer la France chaque année à hauteur de milliards pour les bénéfices de la colonisation. Voilà entre autres l’intérêt que la France défend au Niger et qui donne à réfléchir. L’Afrique se réveille maintenant ou jamais. La France n’a pas d’ami, elle n’a que des intérêts et sa présence en Afrique dans ces conditions ne permettra jamais le décollage et un réel développement du continent, à moins que les décideurs africains changent de paradigme en remettant en cause ces contrats ridicules qui frisent la bêtise intellectuelle.”
Article tiré du numéro de juin 2022 du journal Fernent du Sénégal.