Renversement de Paul-Henry DAMIBA au Bourkina Faso
Rôle décisif de l’insurrection populaire
Dans la nuit du 29 au 30 septembre 2022, les réseaux sociaux annoncent un coup d’Etat militaire au Burkina Faso. Les mêmes sources renseignent que les mutins ont pris le contrôle de la ville de Ouagadougou et ont encerclé la Présidence. Quelques heures après ces rumeurs, le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) revendique le putsch à travers un message radio diffusé sur les antennes de la chaine privée Oméga. Le nouveau leader du MPSR, le capitaine Ibrahim TRAORE a, dans sa première prise de parole , annoncé avoir dirigé le coup d’Etat qui a renversé le Lieutenant-colonel Paul-Henry Sandaogo DAMIBA, Président de la transition en cours au Burkina, lui-même porté au pouvoir il y a 08 mois par le MPSR. Ensuite, le capitaine TRAORE fait une déclaration à la télévision nationale RTB pour évoquer les motivations du putsch. Selon ses propos, le MPSR reproche à Damiba d’avoir «Trahi » leur « idéal commun » qu’est la restauration de la sécurité et de l’intégrité » du « territoire… au profit d’aventures politiques malheureuses.» Il a par la même occasion annoncé qu’à la suite de son renversement, Damiba « se serait réfugié dans la base militaire française à Kamboinsin » où il projette d’engager « une contre-offensive ». Dans le même temps, les réseaux sociaux annoncent des opérations militaires en préparation en Côte d’Ivoire avec des mercenaires qui envahiraient Ouagadougou pour y mener la guerre et restaurer le pouvoir de Damiba.
Des vidéos montrent des avions de guerre et hélicoptères survolant la ville de Ouagadougou et faisant parachuter des militaires. Tout ceci conforterait la thèse des putschistes annonçant une contre-offensive de la part de Damiba avec le soutien de l’impérialisme français. Par ailleurs, d’après un communiqué de l’Etat-Major Général des armées burkinabé publié dans la journée du 1er octobre 2022, les mutins appartiennent juste à «quelques unités » de l’armée. On comprend alors de ce communiqué que logiquement le Colonel DAMIBA continuait d’avoir le contrôle sur la majorité des unités au sein de l’armée. Cela en plus des mercenaires annoncés depuis la Côte d’Ivoire pour lui venir en appui justifierait alors sa résistance et la contre-offensive annoncée avec l’appui de la France.
Aussitôt, les populations de Ouagadougou, à la recherche de Damiba qui se serait réfugié dans un camp militaire français, ont envahi les rues. Les populations sont également descendues dans les rues à Bobo-Dioulasso et dans d’autres villes comme Kaya. Des intimidations sous formes de menaces contre les représentants de l’impérialisme français sont publiquement lancées. Les manifestants ont pris pour cible les locaux de l’ambassade de France et son Consulat qu’ils ont saccagés. Aussi, des sociétés, entreprises, écoles, magasins, supermarchés, etc. appartenant aux Français sont pris en charge par les populations résolument déterminées. La ville de Ouagadougou était devenue un véritable champ d’insurrection populaire. En découdre avec la France et son pantin Damiba était leur objectif. Des images et vidéos publiées via les réseaux sociaux illustrent bien la situation. Alors face à la colère du peuple, DAMIBA sort de sa cachette, abdique devant la pression populaire. C’est, en clair, l’insurrection populaire qui lui en a forcé la main. Le coup d’Etat amorcé par les militaires et le capitaine Traoré aurait échoué sous la contre-offensive des forces de l’impérialisme français si le peuple ne s’était pas insurgé.
C’est l’insurrection populaire qui a pris le relai avec des militaires et en unité d’action avec eux pour le renversement spectaculaire du valet de l’impérialisme français Paul-Henry DAMIBA. Une fois encore, le peuple burkinabé a fait preuve de vigilance et d’héroïsme. Les populations continuent leurs actions contre tout ce qui peut porter le soutien de l’impérialisme français ; ainsi en a-t-il été de la mission de la CEDEAO. Le peuple burkinabè saura continuer sa vigilance pour se donner un pouvoir patriotique qui assure ses aspirations.
La Révolution panafricaine contre l’impérialisme français et ses valets se développe.
Brieux