Poursuite de la flambée des prix des produits de consommation

L’aggravation de la cherté la vie

 

Depuis quelques jours, les produits de grande consommation connaissent une forte augmentation de prix dans le pays. Des produits comme le riz, l'huile végétale, les produits congelés (ailerons, poulet, poisson, ...), la farine de blé et autres.


En effet, l'huile végétale passe de 25.000F à 32.000F ; ce qui fait que le litre qui était à 1.600F revient désormais à 1.800 voire 2.000F chez les détaillants. La farine de blé passe de 400F à 600F le kilo ; c'est pourquoi le « yovo doko » ou le « pâté » que les enfants prennent les matins avec la bouillie ne fait qu'une bouchée. Le poulet congelé vendu avant à 1.500F, 1.800F jusqu'en 2019 est passé à 2.800F, les ailerons sont passés de 1.500F à 2.200F le kilo ; le kilo du poisson ‘Sylvie’ vendu avant 1.000F (le gros) passe désormais à 1.800F. L’œuf est vendu à 125F l’unité alors que c'était à 100F avant ; le plateau est vendu à 2.800 ; or c'était à 1.800F. Si les produits importés coûtent énormément cher, il n'est pas étonnant de voir que les produits locaux connaissent également une hausse.


Ainsi, le haricot blanc est vendu à 700F le kilo ; raison pour laquelle le beignet (" ata") fabriqué à partir du haricot vendu à 25F ne suffit même plus pour une bouchée. Le « tongolo » de maïs est cédé à 300F dans les quartiers alors que pendant cette période les saisons antérieures après les premières récoltes le prix du tongolo ne dépassait pas 150F ou 200F.


Par ailleurs, les produits pétroliers ont connu également une hausse drastique. Ainsi, le litre d'essence est passé de 540F à 650F dans les stations rendant ainsi le transport difficile à la grande majorité des populations. Du coup, l’essence « kpayo » des bords des rues à Cotonou dont le prix était descendu à 375-400 au lieu de 5.00f le litre, est remonté maintenant à 450-500 F. De même, les huiles à moteur sont également affectées par cette hausse de prix. Le litre d'huile à moteur vendu avant à 900F, 1.000F, est passé à 1.200F. Lorsque par curiosité on s'enquiert de cette flambée des prix, les gens confient que ce sont les taxes qui font que ces prix augmentent. Ils font aisément allusion entre autre au communiqué du Directeur de la Douane qui rappelle que désormais, en raison de l’accord du Gouvernement avec le FMI, les marchandises doivent être dédouanées à prix réels.


Et ils se rendent bien compte que le gouvernement à la base de cette hausse ne fait rien pour améliorer le pouvoir d'achat des populations. Le salaire des fonctionnaires reste stagnant, les ouvriers qui vivent toujours dans des conditions inédites de même que les femmes et les commerçants qui doivent faire face à la mévente dans les marchés.


Avec cette aggravation de la cherté de la vie et sans aucune mesure de compensation et de soulagement de la part du pouvoir de Talon, naturellement, la faim s’étend et s’appondit au niveau des masses dans le pays.
Clénon K.

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