FIN DE BARKHANE ANNONCEE PAR EMMANUEL MACRON
TOUTES TROUPES FRANÇAISES HORS D’AFRIQUE !

 


Le mercredi 9 novembre, dans le port de Toulon et sur un bâtiment de guerre de l’armée française, Emmanuel Macron annonce la fin de l’opération Barkhane et promet que dans 6 mois, il présentera une nouvelle orientation de la défense française. Cette déclaration est d’abord un aveu d’échec. Elle est le signe évident que la montée irrésistible de la lutte des peuples africains contre la politique d’agression et d’occupation militaire du continent africain par les troupes militaires françaises, est en train de porter ses fruits. Elle est le signe d’une défaite de l’impérialisme français dans sa politique de provocation permanente contre les peuples africains. En effet, il était de plus en plus clair pour tout observateur que l’expulsion de l’armée française et de ses troupes d’occupation du Mali allait entrainer des bouleversements stratégiques dans la doctrine colonialiste militaire en Afrique. Nous nous retrouvons comme avec la défaite de l’armée coloniale française à Dien Bien Phu en Indochine et plus précisément au Viêt-Nam en 1954. Chassée du Mali, conspuée au Niger, au Burkina-Faso, au Bénin, vouée aux gémonies à travers le continent africain, l’impérialisme français n’avait pas d’autre choix que de faire cette annonce. C’est l’aveu d’une défaite.


Les peuples africains ne doivent pas se bercer d’illusions face à ces déclarations d’Emmanuel Macron. La France est une puissance moyenne qui n’existe sur le plan diplomatique international que grâce à la domination et à l’exploitation des peuples africains. L’armée française est en Afrique pour protéger les intérêts de l’impérialisme français. Elle dispose de nombreuses bases militaires en Afrique : Djibouti, Côte d’Ivoire, Sénégal, Gabon, et récemment à Kandi au Bénin. Elle protège la monnaie coloniale et esclavagiste dénommée franc CFA. Elle protège les sociétés françaises en Afrique comme Bolloré, Bouygues, Vinci (Sogea Satom), Orange, etc. Elle est en Afrique pour appuyer la domination culturelle et l’imposition de la langue française. Elle protège les pouvoirs fantoches comme ceux de Ouatara, Bazoum, Macky Sall, Déby et autre Talon, complices du pillage de nos pays et dont les voix sont précieuses au niveau de l’ONU et autres instances internationales. On l’a encore vu dernièrement à l’ONU lorsque sous la pression populaire, les pays africains n’ont pas suivi la France lors des discussions sur la guerre en Ukraine, c’était la panique et la colère au niveau des autorités françaises. La France a besoin de continuer à occuper l’Afrique pour exister en tant que puissance sur le plan international.


Au vu de tout ceci, ces déclarations d’Emmanuel Macron sont des manœuvres d’une armée acculée. Nous sommes devant un réaménageant stratégique consistant à : « Partir pour mieux rester ». L’impérialisme français changera les « noms » des opérations militaires, mais maintiendra les troupes d’agression et d’occupation tant qu’il ne sera pas bouté hors d’Afrique. Au Sahel, la France a commencé par l’opération Serval, remplacée par Barkhane, qui sera remplacée par autre chose parce que les buts du déploiement militaire colonial demeurent de mettre la main sur les richesses minières colossales dont recèle cette région stratégique.


Comme en 1960 avec les pseudo-indépendances et en 1990 avec les conférences nationales, les peuples africains ne doivent pas se laisser berner par les déclarations d’Emmanuel Macron. L’armée française ne partira pas de l’Afrique par la volonté des autorités françaises mais par celles des peuples africains. En 1975, on a vu comment l’armée américaine vaincue a fui le Viêt-Nam. Tout dernièrement, on a vu comment elle est partie de Kaboul (Afghanistan). C’est comme cela aussi que les troupes françaises quitteront l’Afrique. Toute autre voie n’est qu’illusion. Ces gesticulations d’Emmanuel Macron montrent que nous sommes sur la bonne voie. Il faudra néanmoins poursuivre la lutte qui nécessitera encore beaucoup de sacrifices, beaucoup de sueurs et beaucoup de larmes. La nuit est longue, mais le jour arrive. Voilà pourquoi nous ne devons pas cesser de crier : Troupes françaises hors d’Afrique !

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