COMMUNIQUE DE PRESSE
ALERTE A L’OPINION PUBLIQUE NATIONALE ET INTERNATIONALE :
Il faut arrêter le plan criminel d’assassinat contre le détenu politique Laurent METONGNON
De sources concordantes et dignes de foi, il nous est revenu que se trameraient des plans d’élimination physique du détenu politique Laurent Mètongnon. Il convient de rappeler ici que dès le 05 Novembre 2018, bien avant de le faire arrêter, Olivier Boco et Cie disaient à qui voulaient les entendre qu’ils feraient mettre en prison Laurent Mètongnon. Et effectivement, ils ont mis à exécution leur complot contre lui quoique les faits dont on l’accuse se soient révélés faux et le dossier vide. Et depuis lors, on assiste à un feuilleton de tracasseries judiciaires sur fond d’acharnement et de torture sans fin contre Mètongnon et ses co-accusés ; l’on entend, après le Conseil des Ministres, le Chef de l’Etat en personne s’immiscer publiquement dans ce Dossier par des jugements contre Laurent Mètongnon lors de sa rencontre avec les responsables des Centrales syndicales le 06 Février 2018, alors que le dossier est pendant devant les tribunaux.
Maintenant, les informations reviennent persistantes. Et dans une déclaration à propos du bilan des deux ans du pouvoir de Talon le 06 avril 2018, le Front pour le Sursaut Patriotique (FSP- une coalition de partis politiques, d’associations et de personnalités politiques) rend publique une déclaration dans laquelle on peut lire «…Laurent METONGNON est ainsi emprisonné depuis bientôt six mois sur décision des Talon et autre Boco Olivier et avec des plans sordides d’atteinte à sa vie en prison ».
Il y a lieu de s’inquiéter à la suite de telles informations. L’ODHP les prend très au sérieux et se donne le droit de tirer sur la sonnette d’alarme. Cela d’autant que le forfait envisagé pourrait être la suite logique de l’acharnement d’un pouvoir failli et liberticide en mal d’argument contre un opposant politique de première heure et farouche défenseur de la bonne gouvernance bien connu du peuple béninois. L’ODHP est d’autant plus fondée à tirer sur la sonnette d’alarme que le Chef de l’Etat Patrice Talon est cité dans de tels actes répréhensibles ainsi qu’il a été prouvé dans le livre ‘’Affaires TALON’’ du juge Angelo D. HOUSSOU (Afridic-cda, 2015). Etrange coïncidence ou hasard de circonstance, de fortes présomptions et appréhensions sont enregistrées suite à la mort de Mr Moise Bossou, ancien Conseiller à la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), sur la base que son remplacement par le Bloc de la Majorité Parlementaire ne serait que favorable au pouvoir dans le contrôle total de la CENA. Vrai ou faux, toujours est-il que l’adage énonce « Dis-moi à qui profite le crime et je te dirai qui en est l’auteur ».
Nous avons déjà, dès le début du fameux dossier CNSS/BIBE et toutes les fois qu’il était nécessaire, attiré l’attention sur le fait que le dossier est vide, sur les nombreuses anomalies dans la procédure, la mise aux ordres de juges par le Chef de l’Etat et le ministre Djogbénou, la persécution, la torture, etc. contre Laurent METONGNON. On est en droit de craindre une élimination physique de Laurent METONGNON.
C’est donc avec gravité et beaucoup d’inquiétude que l’ODHP invite l’opinion publique nationale et internationale, les organisations nationales, régionales africaines et internationales de défense des droits humains ainsi que les institutions judiciaires et politiques appropriées à mettre en garde les autorités politiques du Bénin contre toute atteinte à l’intégrité physique de Laurent Mètongnon. Par la même occasion, elle met en garde les autorités de ce pays contre toute atteinte à la vie et à la sécurité de tout citoyen, de tout opposant à la politique officielle.
NON A TOUT CRIME POLITIQUE AU BENIN !
LIBERTE POUR LAURENT METONGNON ET SES CO-ACCUSES !
Cotonou, le 10 avril 2018
Le Bureau Exécutif National