A propos des exécutions extra judiciaires et le communiqué de la police républicaine
L’ODHP exige la libération du gardien de l’EPP Dowa Centre et du CQ
ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLES (ODHP)
97728065
e-mail:Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Compte bancaire: 024097500901, Orabank Bénin
Affaire Exécutions extrajudiciaires à Dowa Centre à Porto-Novo
Le gardien de l’Ecole primaire publique de Dowa Centre et le chef Quartier doivent être libérés sans délai.
Au lendemain de la publication d’une enquête par la radio en ligne Crystal News le 14 décembre 2022, à propos des exécutions extrajudiciaires à l’EPP Dowa, le gardien de ladite Ecole, Mr Antoine Dansou Koukpo ainsi que le chef quartier Mr Michel Godonou ont été interpelés par le Commissariat du 5ème Arrondissement et gardés à vue à Ouando à Porto-Novo. Ils font partie des personnes ayant témoigné pour le journal. Le chef quartier compte tenu de son état de santé a été transféré à l’hôpital départemental de l’Ouémé-Plateau à Porto-Novo.
Dans le Communiqué de la Cellule de communication de la Direction de la police, le Capitaine Eric Orou Yérima confirme que le gardien de l’Ecole « a été mis sous mandat de dépôt ». On se garde ici de rapporter les jugements de valeur que la police fait pour se justifier et charger le gardien, le chef quartier (qui n’ont bénéficié d’aucune assistance pour leur défense) et sur le journaliste. Le gardien, selon certaines sources, serait gardé en détention à la prison civile de Missérété. Le Directeur général de la police, Soumaïla Yaya présent au point de presse, profèrerait des menaces de nouvelles arrestations. Voudrait-il en rajouter à l’arbitraire ? Il y a eu plusieurs témoins dans ce dossier en dehors du gardien et du Chef quartier. Le communiqué de la police avoue qu’il y a eu effectivement une exécution extrajudiciaire sur deux personnes dans l’école. Le Directeur général de la police voudrait-il aller encore s’en prendre aussi à la pauvre dame qui a parlé? Notre pays ne doit pas devenir une jungle où la police a droit de vie et de mort sur les citoyens avec la répression et les intimidations pour empêcher ses abus et forfaits.
Dès lors, l’ODHP dénonce et condamne vivement le fait par la Criet (Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme) de laisser la Direction de la police se transformer en tribunal dans un dossier où elle est incriminée.
Elle exige la libération sans délai du Gardien Antoine Dansou Koukpo et du Chef Quartier de Dowa ainsi que l’arrêt de toute poursuite judiciaire contre tout témoin, tout enquêteur et tout dénonciateur dans ce dossier.
Si tel n’est pas le cas, la Criet se rendrait coupable de soutenir et d’encourager le non-respect des droits de l’homme et du droit à la vie, le non-respect de la liberté de presse et d’information; elle encouragerait ainsi la violation de la Constitution, de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ainsi que tous les autres instruments juridiques internationaux auxquels notre pays est partie et dont le respect doit être assuré par toute juridiction.
Liberté au gardien Antoine Dansou Koukpo et au Chef Quartier Michel Godonou!
Cotonou, le 29 décembre 2022
Le Bureau Exécutif National
Ampliations : Amnesty International, ACAT, Social Watch, Wanep, CBDH, etc.
Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples, FIDH, RADO…