Enquête d’un journaliste français sur la présence de Barkhane au Bénin
Les révélations du PCB confirmées
Le 22 février 2022, le PCB dans un communiqué de presse intitulé « Non au retour des troupes de DODDS au Bénin » a déclaré ceci: « Les troupes de DODDS sont de retour pour une recolonisation du Bénin par la France coloniale dans sa guerre pour la consolidation de son empire en déliquescence et pour la pérennité du pacte colonial aujourd’hui partout contesté et rejeté… » Le 6 octobre 2022, dans une adresse interpellatrice à l’endroit du Président Talon, les preuves documentées et précises sont faites. Elles indiquent avec force, la présence de troupes françaises Barkhane à Kandi. En réponse à ces révélations faites par le PCB, l’Ambassadeur de France à Cotonou et le Gouvernement de Patrice Talon ont tenté d’apporter un démenti. En effet dans un long discours à l’occasion de la fête française du 14 juillet, Monsieur Marc VIZY, Ambassadeur de France à Cotonou déclare : « On a lu qu’il y a des bases militaires françaises au Bénin…il n’y en a pas et il n’est pas question qu’il y en ait. Il y a bien quelques militaires français qui viennent donner des formations au Bénin, il y a une poignée de coopérants qui aident dans l’armée béninoise, c’est tout. Il n’y aura pas de base française au Bénin. » A son tour, le porte-parole du Gouvernement béninois Wilfried Léandre HOUNGBEDJI affirme : « Les forces de défense et de sécurité béninoises sont appuyées par la France, mais aussi par les Etats-Unis d’Amérique. Dans ce cadre, des militaires français sont effectivement à Kandi. Mais, ce n’est pas l’installation d’une base Barkhane. » Un an après, voici un résultat d’enquête.
Le 22 février 2023, le journaliste français Thomas Dietrich a publié sur sa chaine You tube «Le Médias» (https://youtu.be/Yt5d-RAYuVc) la vidéo d’une enquête qu’il a menée à propos de la présence des forces Barkhane au Nord du Bénin. Le journaliste s’est déplacé à Kandi et livre ses constats. Il déclare avoir pris « le taureau par les cornes et aller voir directement les français dans le camp militaire de Kandi. » Mais malheureusement, cette piste ne lui sera pas favorable. « Comme on s’est gentiment mis à la porte, on a décidé de revenir par la fenêtre numérique. On a sorti nos téléphones portables…on a cherché l’amour sur des applications géo localisées. On fait installer…. Une fois l’application de géo localisation activée, Thomas Dietrich entame ses recherches et livre les informations ci-après : « Je vois des hommes. On continue…voilà, je vois des photos de quelqu’un qui a l’air d’être français, passionné par le ski, par la randonnée, …C’est quand même intéressant, on a trouvé trois profils de français qui sont dans la zone et qui ont l’air d’avoir une appétence particulière pour le sport et les habits kaki. Ils ont l’air quand même tous assez jeunes pour être des instructeurs... C’est quand même surprenant. C’est que tu vois, les instructeurs, en général on nous a dit qu’ils ont entre 30, 40, 50 ans. Mais là, on a quand même des gens très jeunes de 23, 25 ans. Alors, ce n’est pas une preuve et absolue mais quand même ça pose des questions. »
Ce qui est intéressant dans le reportage vidéo, c’est que le journaliste a interrogé des soldats béninois qui ont affirmé que non seulement des soldats français sont là dans le camp mais en plus ils participent à des opérations avec eux sur le terrain. Alors, le documentaire a le mérite de mettre à nu les mensonges de l’impérialisme français et de Talon. Kandi abrite bel et bien une base militaire française où des soldats qui y séjournent depuis un an comptent parmi eux des jeunes de 23, 25 ans qui ne peuvent être aussi expérimentés pour être des instructeurs comme le prouvent les démonstrations du journaliste.
Le documentaire confirme de bout en bout les révélations du Parti Communiste du Bénin : il y a une base militaire française à Kandi.
C’est vraiment un affront que Patrice Talon fait subir au peuple béninois en autorisant l’installation de base militaire française sur son sol. Et comme partout ailleurs aujourd’hui en Afrique comme au Mali, au Burkina Faso, le peuple béninois n’acceptera jamais subir une telle humiliation. Talon et ses complices en payeront le prix au peuple.
Brieux