Brimades policières des conducteurs de taxi moto à Parakou :
LE PREFET CAUTIONNE LA REPRESSION AVEUGLE DES CITOYENS PAR SON SILENCE.
Pour le recouvrement de la taxe sur les taxis moto, la mairie de Parakou a mis à contribution la police républicaine. La valeur de cette taxe s’évalue à 6.000 CFA l’an. En effet, sur les axes routiers principaux de la ville, des agents de la police républicaine font le contrôle afin d’obliger les retardataires à se mettre à jour vis-à-vis du service d’impôt de la mairie. Ce contrôle n’est pas fait avec la manière qui va avec le respect de la personne humaine.
C’est le constat fait. Dans les carrefours, on assiste aux actes de violence sur les conducteurs de la part de certains agents. Des agents de police ne sont pas peinés d’endommager des motos (phares et compteurs brisés). Parfois des conducteurs sont renversés. Dans ce zèle, des conducteurs ont vu leur moto saisi bien qu’ils aient payé la taxe. Ce furent les cas de certains conducteurs dont les motos ont été saisies les 29 avril et le 06 mai bien qu’ils aient présenté le reçu donnant la preuve qu’ils sont à jour vis-à-vis de la mairie. La raison avancée pour justifier cet abus d’autorité par ces agents de police est que ces derniers ont mis du temps avant de présenter le reçu ou après présentation du reçu, ils ont mis le moteur en marche alors qu’ils ne leur ont pas donné l’ordre de partir. Ces derniers, pour retirer leurs motos, ont été contraints de payer les frais de fourrière évalués à 6000 CFA.
Or, le maire, en présence du commissaire central, avait dit aux responsables de ces conducteurs de taxi moto que ces frais de fourrière s’élèvent à 3000 CFA. Seul l’abus d’autorité peut justifier ce changement de la taxe de fourrière.
C’est inacceptable parce que contraire aux prescriptions des droits humains dont les agents de la police sont tenus de respecter. Cela se répète et les autorités observent le silence comme si elles n’entendent pas les plaintes des populations de Parakou. Il est temps que le Préfet et le maire de la ville de Parakou sortent de leur silence pour mettre fin à cette pratique à moins d’être les commanditaires de cette violence policière sur les honnêtes citoyens.
T. Wahabou
Extrait du Tocsin Patriotique N°12 du 11 mai 2023, Organe d’information bimensuel de l’APP-BORGOU
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