Levée des sanctions de la CEDEAO contre le Niger
Le Front Patriotique appelle à la vigilance.
FRONT PATRIOTIQUE (FP)
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Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO,
Et levée avec «effet immédiat» des sanctions imposées au Niger : La résistance dans la lutte du peuple Nigérien a payé.
Mais le Front Patriotique du Bénin appelle l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à la vigilance et leurs peuples à la veille permanente.
Le samedi 24 février 2024, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, se sont réunis à Abuja, capitale du Nigéria. Au cours de cette rencontre, plusieurs décisions ont été prises dont entre autres, la levée «avec effet immédiat» des sanctions criminelles, illégales, illégitimes, imposées au peuple frère du Niger.
En effet et pour quelques rappels, le 26 juillet 2023, l'ancien Président du Niger, Mohamed BAZOUM a été renversé par le Général Abdourahamane TCHIANI. Ce coup d'État heurte directement les intérêts de la France qui a choisi auparavant le Niger comme base de repli de ses forces d’occupation chassées du Mali et du Burkina Faso.
Le 27 juillet 2023, le président Patrice Talon, en visite au Nigeria, déclare: « «Ce qui arrive au Niger est inadmissible et tous les moyens seraient utilisés, y compris la force si nécessaire pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger. » Dès le 30 juillet 2023, il applique ces mesures de guerre et ferme la frontière d’avec le Niger. Le Nigéria en fait de même et cesse de fournir de l’électricité au peuple nigérien.
Le 28 août 2023, le Président Macron, tient un discours de fermeté à l’égard du Niger devant les Ambassadrices et Ambassadeurs de France. Ce qui exacerbe la situation. Le peuple du Niger riposte dans un sursaut patriotique et avec fermeté en envahissant les rues de Niamey par milliers pour exiger en plus de l’expulsion de l’Ambassadeur français, le départ des troupes françaises.
Le 29 août 2023, se réunit un Sommet extraordinaire de la CEDEAO et de l'UEMOA. Au cours de cette session, le coup d'État est condamné et il est exigé le rétablissement immédiat et sans condition de BAZOUM. Il est décidé, en plus des sanctions illégales et inhumaines le blocus de toutes transactions commerciales et financières avec le Niger, la réactivation de la force d'attente de la CEDEAO.
Aussitôt, les chefs d'Etat-major des différents pays se réunissent au Ghana et analysent les contours de déclenchement de la guerre.
Mais, ces différentes sanctions, pressions et intimidations n’ont pu rien faire au peuple du Niger, décidé et fier de la reconquête de sa souveraineté. Un pacte de défense mutuelle est conclu entre le Mali, le Burkina et le Niger le 16 septembre 2023 dénommé AES « l’Alliance des Etats du Sahel ».
Ainsi de façon impétueuse et inlassable durant le mois de septembre, par des manifestations de rue à l’appel des Organisations et Associations nationales, le peuple Nigérien, s’est battu contre l’impérialisme français et ses valets locaux agglutinés au sein de la CEDEAO, et sa lutte conséquente et courageuse a payé. Avec la prise de Kidal, le 14 novembre 2023 par les forces armées et de sécurité maliennes, ce qui marque un coup dur aux divers plans machiavéliques de l’impérialisme français, la voie était toute indiquée aux autorités du Burkina et du Niger, de chasser les troupes françaises de leur territoire.
A l’écoute de leurs peuples et surtout de la misère engendrée par les sanctions de la CEDEAO, le 28 janvier 2024, l’AES prend la décision courageuse de son retrait avec effet immédiat de la CEDEAO, devenue une caisse de résonnance de la France coloniale.
Avec ces quelques rappels de la lutte héroïque des peuples du Sahel, il ne reste qu’à la France de rappeler ses pions pour sauver la CEDEAO du naufrage amorcé après l’échec de sept « 07 » mois de bras de fer inopportune. Alors il est demandé : « la levée avec « effet immédiat » des sanctions contre le Niger, la libération de Bazoum, l’exhortation des pays de l’AES, qui ont souhaité quitter « sans délai » l’institution, à « reconsidérer leur décision » etc. etc.
Il est évident que c’est l’échec de leurs tentatives d’agression qui a dicté ces décisions à la CEDEAO. Ces décisions de levée des sanctions confirment leur nature illégale, illégitime, et inhumaine et donnent raison à la résistance du peuple du Niger et des peuples de l’AES.
Quelles leçons pour les autres pays de l’Afrique, dont le Bénin encore sous domination impérialiste ?
La souveraineté d’un pays appartient au peuple. Et lorsque ce dernier est décidé, avec une direction ferme et patriotique à l’écoute de ses concitoyens, la victoire est au bout de son courage et de sa détermination ;
Les ennemis d’un peuple, se recrutent toujours en son sein comme en dehors, et il revient aux patriotes sincères et honnêtes, de les cibler et de les dénoncer aux peuples ;
Pour les pays de l’AES, ils sont encore entourés par les pays sous domination des impérialistes et ces derniers ne s’avouent jamais vaincus et ont plus d’un tour dans leur sac. Vigilance et courage donc aux peuples frères du Niger, du Mali et du Burkina.
Cotonou, le 28 février 2024
Pour le Front Patriotique du Bénin,
Le Coordonnateur Général
Laurent METONGNON
La Flamme N°539 du 1er mars 2024