05 Avril 2010 – 05 Avril 2024
Il y a 14 ans disparaissait Pascal FANTODJI, le Fondateur du PCB
Déjà 14 ans que le peuple béninois et l'ensemble des peuples opprimés du monde ont perdu un de leurs chefs : Pascal FANTODJI, membre fondateur en 1977 du Parti Communiste du Dahomey (PCD) aujourd'hui (PCB). Il est resté le principal dirigeant du Parti dans son édification sur ses bases idéologiques, théoriques, politiques (stratégique et tactiques) et organisationnelles jusqu’à sa mort en 2010. Comme cela, il a dirigé la Convention du Peuple, la vaste organisation autour du Parti, ayant conduit le mouvement insurrectionnel du 11 décembre 1989 qui a sonné le glas de l'autocratie de KEREKOU-PRPB. Voici en réalité le vrai et principal acteur de l'avènement de la démocratie au Bénin en 1990.
L'histoire de ce grand homme est cachée à la jeune génération. Au lieu de son histoire, c'est plutôt celle des tortionnaires et comploteurs qui est enseignée. Ce sont plutôt les récupérateurs du mouvement insurrectionnel et libérateur du peuple Béninois de 1989, les serviteurs de l'impérialisme français qui sont célébrés et présentés à la jeune génération comme acteurs de la démocratie. Et c'est cela le vrai objectif de la conférence dite nationale de 1990 : Effacer l'histoire du mouvement populaire au Bénin et nier ses victoires. Cela, Pascal FANTODJI l’a perçu et a caractérisé la Conférence de Marché de Dupes.
Trente ans après, le marché de dupes qu'incarnait cette conférence dite nationale comme l'indiquait déjà Pascal FANTODJI s'est révélé. Les coups d’Etat constitutionnels restaurant les autocraties (Togo, Bénin, Côte d’Ivoire) et les putschs (Mali, Guinée, Burkina Faso) balayant les régimes issus de ces conférences ont sonné leur mort. L’écart est devenu trop grand entre la conscience montante des peuples et ces régimes corrompus et asservis à l’impérialisme français.Cette conscience montante, patriotique comble l’insuffisance observée par
Pascal FANTODJI à propos des mouvements populaires de 1990 : « A regarder les choses de près, la révolution sociale au Bénin de Décembre 1989 à février 1990 s'est arrêtée à mi-chemin parce que la conscience anti-impérialiste a été insuffisante », affirmait-il, indiquant ainsi la ligne de l’effort principal pour la victoire.
Sur la base du constat de la révolution scientifique et technique accomplie à l’échelle planétaire avec les NTIC, il a ardemment œuvré avec la fondation en 1997 de l’INIREF (Institut International de Recherche et de Formation) à préparer l’éclosion de la révolution philosophique et culturelle dans notre pays et pour l’Afrique, tremplin pour la révolution sociale patriotique. Le paradigme de l’INIREF formulé par ses soins en indique toute la portée humaniste, progressiste et révolutionnaire : « Pour une recherche et une formation fondées sur L’Unicité du genre Homo en une seule espèce animale sociale, la richesse et l’équivalence de toutes les langues naturelles et l’épistémologie sans cesse rationalisée avec l’identification, le traitement, la représentation et le stockage de l’information et du signal ». Ainsi, écrit-il, « En nous appuyant sur l’unicité du genre homo en une seule espèce animale sociale, on devrait permettre à l’homme adulte analphabète de se décider à accéder d’emblée aux portes de la culture universelle tout en cernant mieux les formes particulières de sa propre culture. » Il a entamé l’organisation dans cette institution des plus grands viviers du patriotisme : Les autorités et dignitaires traditionnels de notre pays, la grande majorité analphabète de la population ainsi que la bourgeoisie nationale pour vivre cette révolution philosophique et culturelle aujourd’hui reconnue complètement éclose.
Partout aujourd’hui en Afrique, la conscience anti-impérialiste monte et particulièrement le pacte colonial est rejeté. Cette conscience marque ses premières victoires, comme le rejet de la tentative de recolonisation au Bénin en 2016 ou le renvoi des troupes d’occupation françaises du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Et la détermination au combat sur cette voie apportera à coup sûr le triomphe du patriotisme au pouvoir pour l’émancipation de notre peuple et des peuples africains.
ALORS, GLOIRE IMMORTELLE A PASCAL FANTODJI !
Extrait de La Flamme N°544 du 05 Avril 2024