EDITORIAL

Installation des Conseils et des Maires communaux,
Modification du Code électoral, un imbroglio,
expression de la crise du système de nomination.
La gouvernance du pouvoir de la Rupture en œuvre
depuis quatre ans révèle quelque chose
d’extraordinaire : le système-Talon. C’est quoi en fait
le système-Talon et quelles sont ses modes
opératoires ? Un seul mot peut résumer ce système : la
nomination. Le système-Talon, c’est cette conception
traduite en actions politiques qui veut que toutes les
Institutions qu’elles soient constitutionnelles ou
simplement législatives, toutes les structures de
représentations soient nommées (ou tout au moins
avoir l’aval) par le Pouvoir et plus particulièrement par
le Chef de l’Etat en personne, Patrice Talon. L’on a vu
ce scénario avec le Parlement du Sang de la 8ème
législature, l’Assemblée des Députés-Fonctionnaires
que l’on peut, par un claquement des doigts, réunir à
tout moment pour adopter n’importe quelle loi. Le cas
s’est observé avec la dernière loi de la Honte, la loi
2020-13, modificative du Code électoral.
L’imbroglio actuel observé dans l’installation des
Conseillers communaux et des maires avec
ouvertement des rébellions de conseillers autrefois
dociles mais ragaillardis par l’onction électorale, est
l’expression de la crise de ce système. Que le
Président Talon soit lui-même celui qui s’est
personnellement occupé du choix et des
positionnements de pratiquement toutes les
candidatures aux fonctions de conseillers, avec des
promesses de postes de maires à certains, nul
désormais ne peut, non plus le contester. Pour
exemple, nous citons les cas suivants : A Athiémé, liton sur l’un des Forums de cette localité en date du 30
Mai, rapporté dans le quotidien « Les Pharaons » ceci
« Les conditions de l’élection du Maire d’Athiémé
continuent de faire grincer des dents à certains
conseillers communaux qui dénoncent une nomination
plutôt qu’une élection. Selon les contestataires
…l’ancien maire de la commune reconduit a été
imposé au conseil ». Le cas de l’élection de Glazoué a
été plus illustratif. Le sieur HOUNDOLO candidat au
poste de maire de Glazoué, n’a trouvé d’arguments
contre ses concurrents que le soutien dont il bénéficie
de la part des autorités au plus haut sommet. Pour cela
il n’hésite pas à exhiber la lettre qu’il a adressée à
Olivier BOCO en ces termes « DG, j’ai œuvré à avoir
la majorité écrasante dans la commune de Glazoué,
mais mon grand-frère AGOUA ne voulait pas que je
sois maire ». Ce à quoi Boco Olivier aurait répondu (il
exhibe le message) en ces mots « T’inquiète, on va
gérer ; félicitation à toi ». Et en effet, monsieur
HOUNDOLO a été élu maire de Glazoué. Exception
faite de l’extrême indiscrétion et bavardage dont a fait
preuve Houndolo en révélant des rapports secrets
comme argument de campagne, l’on doit dire que de
tels cas sont innombrables dans les élections actuelles.
Des conseillers n’en veulent pas. Les populations n’en
veulent pas de ces injonctions et intrusions grossières
dans leurs prérogatives démocratiques pour leur
imposer des maires. D’où l’imbroglio actuel. Ce qui a
conduit le système- Talon à recourir à l’opération
honteuse et incongrue de vote de loi modificative du
Code électoral en cours de processus électoral pour la
désignation-nomination des maires par les Partis
politiques. Honteux et humiliant ! Tel est le sentiment
qui se dégage au sein du peuple au vu du triste
spectacle dont est l’objet notre pays.
Le peuple béninois n’a que faire de ces grenouillages
des bénéficiaires du Pouvoir de la Rupture,
grenouillages qui nous confirment dans la
détermination d’en finir avec ce pouvoir et son
système.
La Rédaction

POLITIQUE
Gestion de la COVID-19 au Bénin : Une
aggravation des conditions de vie des
citoyens sous le pouvoir de la rupture de
Patrice Talon
Comme on le sait, depuis l’éclatement de la crise
sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, le
gouvernement de Patrice Talon pour ne pas rester en
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marge des mesures de riposte prises un peu partout
dans le monde a décidé de :
1) La suspension des transports en commun sur
tous les réseaux routiers (réseaux routiers intravilles et inter-villes) ;
2) L’instauration du cordon dit ‘’sanitaire’’ sur
des axes routiers en interdisant le passage et le
voyage des citoyens
3) La fermeture des bars et restaurants,
discothèques, etc.
Ces mesures prises par le gouvernement ont
suffisamment rongé, dégradé les activités
économiques et exercé un impact négatif sur la tenue
et l’animation des marchés locaux. Dans la mise en
œuvre de ces mesures, le gouvernement n’a élaboré et
présenté aucun plan stratégique d’assistance matérielle
et sociale en direction de population. Au contraire, on
ne sait pas à quoi ont servi les dons financiers et
matériels dans le cadre de cette riposte, évalués à
2.575.142.307fcfa (deux milliards cinq cent soixantequinze millions cent quarante-deux mille trois cent
sept francs). C’est dans ces conditions d’absence de
mesures d’accompagnement que le 02 juin 2020 les
transports en commun ont repris avec une
augmentation générale du prix de transport due au fait
que le nombre de places disponibles est réduit de
moitié en vue du respect des règles de distanciations
physiques sans compter que le prix du carburant est
maintenu sans une subvention. Ainsi, les prix de
transport inter-Etat, et du trafic à l’intérieur du pays
(du nord au sud et vice-versa), ont flambé. En effet, le
transport en commun, pour aller d’une localité à une
autre, sort de l’ordinaire et n’est plus donné à
n’importe qui. Le trafic coûte excessivement cher. A
titre illustratif, désormais les frais de transport à
l’Agence de Transport Terrestre (ATT) pour l’aller
sont fixés comme suit :
Cotonou-Parakou 11.000 FCFA au lieu de 6.000
FCFA
Cotonou-Djougou 12.000 FCFA au lieu de 7.000
FCFA
Cotonou-Natitingou 15.000 FCFA au lieu de 10.000
FCFA
Cotonou-Tanguiéta 18.000 FCFA au lieu de 13.000
FCFA
Cette augmentation des prix de transport ne relève pas
de la volonté délibérée des agences de transports et
autres propriétaires de véhicules de transport en
commun. C’est la mauvaise gestion de la crise
sanitaire de la part du gouvernement béninois. Depuis
plusieurs mois, les agences de transport sont fermées
et les véhicules de transport en commun sont retirés de
la circulation. Les activités de transport sont interdites.
Ailleurs, par exemple en France le transport est
subventionné pour permettre aux agences de transport
de maintenir les tarifs de plus en plus accessibles aux
passagers. Au Bénin pendant que les mesures
restrictives sévissaient aucun secteur d’activité n’a eu
de subvention de la part de l’Etat encore moins le
secteur du transport. Pas de subvention subséquente
pour l’allègement des souffrances !
Ces nouveaux tarifs en vigueur dans les agences de
transport constituent un facteur limitant des
déplacements des hommes surtout ceux qui vivent
avec moins d’un dollar par jour.
Il suffit de prendre par exemple un citoyen payé au
SMIG 40.000 FCFA le mois pour découvrir qu’il lui
sera difficile de vouloir quitter Cotonou en direction
de Tanguiéta voir sa famille. S’il le désire il lui faudra
apprêter 36.000FCFA soit 90% de son salaire. C’est
encore plus cher lorsqu’il s’agit des marchandises à
transporter. Cette nouvelle hausse de prix de transport,
générée par l’incapacité du pouvoir de la rupture à
satisfaire aux aspirations du peuple prive les gagnepetit, les chômeurs, les diplômés sans emplois, les
déshérités de voyage ou de circulation.
Dans notre pays, il est connu que plus de 75 % de la
population vit en dessous du seuil de pauvreté. Dès
lors que les conditions de circulation imposées par
l’Etat apparaissent difficiles il y aura une distanciation
entre les frères. Ces nouvelles conditions de
circulation, de transport empêchent le brassage social
et participe au ralentissement de l’économie.
L’immense majorité de la population est exclue du
transport en commun. Le transport est un grand
maillon des activités économiques et sociales. Sa
cherté bloque l’accès à beaucoup de possibilités entre
les hommes. Face à ce nouvel environnement de
hausse de prix de transport le prix des produits
vivriers, maraichers et autres qui sont drainés des
campagnes vers les villes ont ainsi flambé. L’on voit
malheureusement que les mesures restrictives du
gouvernement du Bénin sont déconnectées du tissu
social et ne favorisent pas la circulation des
marchandises et des personnes. Elles ont créé des
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conséquences économiques, sociales et morales
graves :
1) L’appauvrissement sans précèdent des
populations.
2) La flambée des prix de produits de premières
nécessités
3) La restriction du brassage entre les hommes
4) La distanciation entre les frères
5) L’empêchement de la fluidité de circulation
entre les hommes
En réalité, les mesures du gouvernement ont engendré
une sorte d’épidémie d’aggravation et de dégradation
des conditions de vie des populations. Et pendant ce
temps le peuple observe et découvre que l’avènement
de la crise sanitaire constitue un véritable business
d’enrichissement économique pour le pouvoir de
Patrice Talon. Que le monde entier le sache au Bénin
c’est le virus de la faim, de la misère et de
l’appauvrissement qui tue la population.
Adam
ASSASSINAT DE L’ETUDIANT THEOPHILE
DJAHO PAR LA POLICE REPUBLICAINE A
L’UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
L’UNSEB-UAC réclame justice.
Le 24 mars 2020, l’étudiant Théophile DJAHO avait
été abattu par la police alors qu’il participait à une
manifestation d’étudiants pour exiger la fermeture des
universités en vue d’éviter la propagation du
coronavirus qui fait ravage à travers le monde entier.
Depuis lors, son cadavre est gardé à la morgue de
l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi pour « nécessité
d’enquête » d’après les sources policières. Or, des
images et vidéos avaient circulé et indiquaient
clairement que Théophile DJAHO avait succombé
suite à une balle reçue à la poitrine par derrière le dos.
Face à la lenteur observée dans l’enquête et les
manœuvres en cours pour étouffer toutes vérités sur
cet acte crapuleux, les étudiants de l’Université
d’Abomey-Calavi sous la de la section universitaire de
l’Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Bénin
(UNSEB-UAC) ont lancé un mouvement d’hommage
et de réclamation de justice pour leur camarade
Théophile DJAHO.
« Camarade Théophile nous sommes conscients que
ton âme ne dort pas encore et qu’il réclame justice.
Sache camarade d'où tu es que nous nous mobilisons
pour te réclamer justice. Par cette publication, qui
tient lieu d'avertissement, nous étudiantes et étudiants
des UNIVERSITÉS NATIONALES DU BÉNIN sous la
bannière l'UNSEB-UAC et tous les patriotes et
démocrates du BÉNIN demandons pour une énième
fois aux autorités étatiques , ministérielles , décanales
de prendre pendant qu'il est encore possible, les
mesures pour que justice soit rendue au camarade .
Alors nous donnons un ultimatum de 72 heures au cas
échéant, le silence des autorités nous contraindra à
prendre d'autres mesures plus fortes !
Camarade Théophile, ne t'inquiète pas nous sommes
encore debouts pour que justice te soit rendue !
Mobilisons-nous puis organisons notre colère !
Soit on rend justice, soit nous mourrons tous de cette
injustice !
JE_SUIS_THÉOPHILE_DIEUDONNÉ_DJAHO_REN
DEZ_MOI_JUSTICE » (Extrait de la déclaration de
l’UNSEB-UAC en date du 02 juin 2020).
Roger KOUDOU
SOCIETE
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SITUATION INTERNATIONALE
ASASSINAT DE GEORGES
FLOYD : LA MORT DE TROP D’UN
AFRO-AMERICAIN AUX USA ?
Asphyxié en direct le 25 mai 2020 par des
policiers qui le plaquaient au sol alors qu’il était
menotté et dont un du nom de Derek Chauvin lui a
planqué le genou sur la nuque en l’écrasant de tout son
poids, la mort du noir américain Georges Floyd va-telle être la mort de trop dans ce pays où sévit le
racisme systémique envers la communauté afroaméricaine et toutes les minorités en général ?
Depuis cet assassinat en direct, une bonne
partie de la société américaine se pose la question.
Ainsi, plusieurs manifestations antiracistes ont éclaté à
travers les différents Etats et villes des USA et partout
ailleurs dans le monde. L’on a vu des manifestants
sans distinction de race ni de religion prendre d’assaut
les lieux publics pour manifester leurs colères et exiger
la fin du racisme aux Etats-Unis et la justice pour
Georges FLOYD. Via les réseaux sociaux, l’on a vu et
lu que des édifices publics tels que les commissariats
et autres lieux de culte ont été saccagés aux EtatsUnis. Des manifestants ont même détruit « une statue
d’un criminel raciste blanc du nom de Edward
Camarac le 30 mai 2020. Ce dernier était un politicien
grand raciste qui prônait l’assassinat et le lynchage
des noirs dans les années 1900. » a posté le professeur
Isaac Amadu sur la page facebook ‘’Les Noirs ‘’).
Dans la même foulée, les réseaux sociaux ont annoncé
des affrontements aux portes de la Maison Blanche
dans la nuit du 31 au 1er juin 2020. « Le Capitol était
noyé dans les fumées et des feux de lacrymogènes.
« L’église des Présidents » en face de la Maison
Blanche a été incendiée. Les services secrets ont fait
descendre Donald TRUMP et sa famille dans un
bunker de la Maison Blanche pendant une partie de la
nuit. La Maison blanche a éteint ses lumières, ce qui
n’est jamais arrivé depuis 1889. Une banque a été
saccagée à quelques centaines de mètres du palais
présidentiel».
En signe de solidarité avec les manifestants,
l’on a vu des policiers baisser leurs armes et se sont
mis à genou. Des hauts gradés des forces de sécurité et
de défense sans oublier des grands hommes d’Etat
comme Barak OBAMA sont sortis de leur mutisme
pour non seulement dénoncer les propos et mesures
racistes et inflammables de Donald TRUMP mais
aussi, manifester leur solidarité aux manifestations
antiracistes. Aussi face aux forces de répressions, on
entend des manifestants déclarer être prêts à s’auto
« détruire pour construire le futur ». De même, de
grandes stars Américaines (footballeurs, boxeurs,
musiciens, athlètes, acteurs de cinéma…) se sont
associées à ce mouvement.
Sur le plan international, la mobilisation contre
cet acte crapuleux et de façon générale contre la
condition faite aux noirs a été massive. En Europe à
travers des grandes villes telles que Berlin et autres,
des manifestations physiques ont été observées. Par
exemple, des équipes de football ont sur les pelouses
marqué des arrêts de quelques minutes pour manifester
leur solidarité avec les manifestants antiracistes. L’on
a vu des images des joueurs de l’équipe de football de
Liverpool qui manifestaient contre l’assassinant de
George FLOYD et ont exigé la fin du racisme. La
FIFA qui de façon générale demandait aux joueurs de
ne pas se mêler de la politique, a cette fois-ci
recommandé aux clubs de ne pas sanctionner les
joueurs qui manifestaient leur indignation par rapport à
l’assassinat de George FLOYD. L’Union Africaine qui
de façon générale ne dit rien dans des situations
pareilles a pris position. Aussi, l’organisation des
Anciens Chefs d’Etat d’Afrique a rendu publique une
déclaration sur la situation sous la signature de
l’ancien Président du Bénin Nicéphore SOGLO, VicePrésident de ladite organisation.
Ces manifestations qui se déroulent dans
plusieurs Etats et villes des USA et un peu partout
dans le monde indiquent la montée de l’humanisme et
de l’éthique dans les rapports humains. Aussi, cela
expliquerait peut-être que l’Amérique aborde un
tournant capital de son histoire.
Ce pays en effet a été bâti sur la base du
génocide des indiens, premiers occupants de la terre et
de l’esclavage des noirs qu’on a utilisés pour sa
construction et qu’on a contribué à marginaliser
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complètement par la suite. Il suffit de mentionner que
les USA qui se targuent d’être le pays le plus
démocratique au monde a aboli l’apartheid dans les
années 70 pour se rendre compte de l’importance du
racisme dans ce pays. Et pour cela, il a fallu de
grandes luttes, et beaucoup de sacrifices. Les noirs
n’ont eu le droit d’utiliser les mêmes toilettes
publiques, de fréquenter les mêmes écoles que les
blancs il n’y a pas encore cinquante ans. On comprend
que même si légalement cet apartheid est aboli, il n’a
pas disparu au sein de la société américaine où règne
un capitalisme violent qui cultive le chacun pour soi,
Dieu pour tous. Il est d’autant plus vivace que des
mouvements racistes et fascistes comme le Ku Klux
Klan et ceux des suprématistes blancs qui observent le
basculement naturel de la population avec la
diminution relative et constante des blancs en faveur
des noirs et des latino-américains, militent pour
l’extermination des noirs et pour la suprématie des
blancs. La situation s’est aggravée ces dernières
années avec l’arrivée au pouvoir de Donald TRUMP,
un raciste notoire qui s’appuie sur des groupes
fascistes et d’extrême droite pour le renforcement de
son pouvoir et pour sa réélection.
Comment un policier raciste blanc n’aimerait
pas accrocher un noir à son tableau de chasse quand le
Président des USA cible cette communauté qu’il traite
d’étrangère, de délinquante et autres balivernes ? Voilà
pourquoi, alors qu’ils forment 13% de la population
totale des USA, les victimes des bavures policières
comptent 25% de noirs.
En tout cas, les réactions de la jeunesse
américaine, toutes catégories de populations
confondues et à travers tout le pays, indiquent que trop
c’est trop et qu’il est temps d’arrêter le carnage.
Ces prises de position sont importantes parce
que le sort fait aux noirs d’Amérique est aussi fonction
de l’image que renvoie d’elle-même, l’Afrique à
travers le monde. Si tu fais preuve de dignité et que tu
inspires le respect, ta diaspora est aussi respectée.
Espérons donc que la mort de Georges Floyd et les
réactions qui s’en suivent vont être un tournant dans la
prise de conscience collective contre le racisme et le
sort fait aux noirs aux USA et à travers le monde.
DOSSOU Chimène
LIBYE
QUAND LES CHAROGNARDS
IMPERIALISTES S’ACHARNENT SUR
LA MANE PETROLIERE
Depuis l’assassinat du Colonel Kadhafi en octobre
2011, la Libye est plongée dans un chaos
indescriptible. Plus rien ne marche sauf le pétrole qui
continue de couler à flots pour le plus grand bien des
consortiums des pays ayant mené la guerre contre
Kadhafi à savoir : la France, les USA, l’Angleterre,
etc. La guerre civile qui a éclaté depuis lors par pions
interposés se transforme peu à peu en un affrontement
direct et physique des puissances impérialistes sur le
sol libyen. Nous publions à ce propos une déclaration
du Parti des Travailleurs de Tunisie.
Image interprétée de l’assassinat de
Les quatre (04) policiers assassins de Georges
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« NON A LA BASE MILITAIRE YANKEE EN
TUNISIE
HALTE AUX INGÉRENCES ÉTRANGÈRES EN
LIBYE
LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES POUR LE
PEUPLE LIBYEN FRÈRE
LE PARTI DES TRAVAILLEURS REFUSE
TOUTE PRÉSENCE MILITAIRE AMÉRICAINE
SUR LE SOL TUNISIEN
Le commandement militaire américain en Afrique
"Africom" a révélé dans un communiqué publié hier
vendredi 29 mai 2020 la possibilité du déploiement de
ses forces militaires sur le territoire tunisien par
rapport à l’évolution du conflit armé en Libye. Selon
ce même communiqué diffusé à grande échelle par les
médias locaux et étrangers, cette question a été l’objet
de la conversation téléphonique entre le Commandant
d’Africom, le Général Stephen J. Townsend et le
ministre tunisien de la défense, Imed Hazgui.
Le communiqué a confirmé que les deux parties ont
convenu de «coopérer afin d’assurer la sécurité
régionale et faire face à l’escalade de la violence en
Libye».
Comme d’habitude, les autorités tunisiennes sont
restées muettes sur ce communiqué qui confirme
ouvertement que ces mêmes autorités ont accepté la
présence militaire américaine dans notre pays.
La Tunisie va devenir une base arrière d’intervention
en Libye où les conflits prennent de plus en plus un
caractère international à un rythme accéléré.
Le Parti des Travailleurs dénonce cette décision
dangereuse qui représente une violation flagrante de
la souveraineté de la Tunisie en la compromettant
dans le conflit libyen. Un conflit qui continue à
prendre un tournant dangereux avec l’intensification
des ingérences régionales et internationales. Ces
interventions étrangères n’ont qu’un seul objectif,
celui de s’assurer qui va contrôler les richesses
naturelles libyennes au premier rang desquelles les
hydrocarbures.
Le Parti des Travailleurs appelle toutes les forces
patriotiques en Tunisie, partis politiques,
organisations et acteurs de la vie nationale à la
mobilisation pour lutter contre cette décision et
empêcher la transformation de notre pays en une base
militaire de l’armée américaine. Ceci dans le but de
l’utiliser pour intervenir en Libye et la transformer en
une nouvelle Syrie. Une telle décision causera encore
plus de dégâts à des millions de femmes et d’hommes
du peuple libyen. Elle menacera la sécurité de tous les
pays de la région, au premier rang desquels la
Tunisie.
Le Parti des Travailleurs réitère encore une fois son
opposition à toutes les formes d’ingérences étrangères
en Libye, qu’il s’agisse de l’axe turco-qatari, de l’axe
émirati- saoudo-égyptien, des EtatsUnis d’Amérique et leurs alliés européens ou de la
Russie. Il considère que la seule solution est que les
forces patriotiques et populaires libyennes doivent
prendre leurs responsabilités pour mettre un terme
aux ingérences étrangères, aux conflits armés et à la
guerre civile. La reconstruction de l’Etat libyen sur de
nouvelles bases patriotiques démocratiques et
progressistes permettra au peuple libyen frère de
vivre dans sa patrie en paix, en toute sécurité et
stabilité.
Parti des Travailleurs
Tunis, le 30 mai 2020 »
La Rédaction
RUBRIQUE CULTURE ET SPORT
Guerre de leadership entre les stars
africaines du football évoluant à
l’international : quel intérêt pour le football
africain ?
Depuis peu, un débat s’anime sur la toile pour savoir
qui est le meilleur entre EL hadj Diouf, vainqueur du
ballon d’or en 2001 et 2002, Samuel Eto’o quadruple
vainqueur de la plus prestigieuse récompense
continentale en 2003, 2004, 2005 et 2010 ; et Didier
Drogba lauréat du précieux sésame en 2006 et 2009.
Le point de départ de cette discorde entretenue entre
fans des différents acteurs en présence est l’affirmation
de l’ex enfant terrible du football sénégalais, El hadj
Diouf qui déclare dans les medias de son pays avoir
remporté ses 2 récompenses individuelles avant les 2
autres donc être plus talentueux. Ce, à quoi la réponse
de Samuel Eto’o ne s’est pas fait attendre déclarant
comme à l’accoutumée qu’il est le meilleur de
l’histoire en Afrique. L’ex attaquant des éléphants de
la Côte d’Ivoire Didier DROGBA quant à lui n’a pas
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souhaité entrer dans la polémique et a sobrement
déclare que c’est l’Afrique qui gagne avec ces 3
monstres sacrés du football continental et qu’il ne peut
en aucun cas juger être meilleur.
C’est cette réponse que l’on peut désigner comme
étant de la langue de bois que l’on trouve être la plus
raisonnable d’entre les trois avis. Le style d Eto’o était
fait de mouvement sur le terrain, il pouvait endosser le
rôle de numéro 10 ou évoluer comme un 9 et demi ; il
parcourait tout le front de l’attaque et donnait des
possibilités de passes par ses appels en profondeur ; un
joueur très difficile à contenir à cause de sa grande
vélocité. Didier Drogba quant à lui était le prototype
de l’attaquant puissant, qui pèse sur les défenses,
souvent dos au but capable de déviations pour ses
partenaires ou de pivoter sur lui-même et finir les
actions en toute classe. El hadj Diouf, le dernier
protagoniste est plus un dribbleur dans l’âme, capable
par des petites feintes de déstabiliser n’importe quels
adversaires en un contre un et de créer des
opportunités de but, il est plus un créateur. Les
supporters de chaque joueur se rangent derrière leurs
idoles parce qu’ils sont plus attachés au style d’un
joueur plutôt qu’à un autre ou tout simplement, c’est la
personnalité même du joueur qu’ils apprécient. Soit
c’est de leur bon droit mais l’on ne comprend pas en
quoi on tient à mettre un joueur au-dessus de l’autre
car comme le dit l’adage « des gouts et des couleurs,
on ne discute point ». Ce proverbe ou cette maxime
doit être aussi appliqué à l’éternel débat MessiRonaldo, mais bref que nos acteurs du cuir rond ne
cherchent pas à diviser leurs fans parce que, avec
autant de talents africains qui brillent dans le monde
du foot, cela ne fait que l’honneur et la fierté du
continent.
Cela dit, on se pose des questions. Ces débats des
étoiles africaines qui brillent sous d’autres cieux que
l’Afrique, en quoi cela fait progresser le football sur le
sol africain. Ce football qui peine à s’élever au
firmament en s’arrêtant dans le meilleur des cas à la
coupe du monde en huitième, ou au mieux au quart de
final du Mondial. Patriotisme oblige !
Dimitri N.
ANTI-MANUEL (Suite 9)
…Le peuple rejette la politique de la haute
bourgeoisie…. N’oublions pas qu’avec l’INIREF (Institut
International de Recherche et de Formation) nous
avons l’expérience de l’instruction dans nos langues et
l’organisation des groupes culturels dans tout notre
pays…Comment procéder concrètement à ce
renversement de l’ordre établi ? Nous avons à
plusieurs reprises développé les enseignements de
Lénine. Il s’agit lors d’une situation révolutionnaire
avec une crise mûre de décider à bonne date d’une
insurrection générale armée qui aura été précédée
d’insurrections locales diverses dans une guerre civile
révolutionnaire manifeste et par la mise sur pied d’un
gouvernement révolutionnaire provisoire qui devra
conduire ladite insurrection générale.
Nous venons de procéder ainsi à une critique
théorique et pratique de «Manuel de programmation
en recherche opérationnelle». Nous ne pouvons
terminer notre propos sans dire quelques mots sur les
tâches de l’heure. Ce sera l’exécution de ces tâches qui
consistera véritablement en la critique pratique
actuelle de «Manuel». Il s’agit du prélude à la prise du
pouvoir….
Nous tirerons ainsi une leçon pratique de notre
lecture de «Manuel». En effet, «Manuel» fait dire à
Mayer Amschel Rothschild : «Lorsque vous prenez
l’apparence du pouvoir, les gens vous le donnent
aussitôt». Cet enseignement, nous devons nous
mettre à l’appliquer partout où cela est légitime…. Il
s’agit d’empêcher la réalisation du «consentement»
partout dans le monde et renverser la domination des
représentants du capital. Une fois ce renversement
fait, les peuples sauront imaginer une nouvelle
manière de vivre qui pourra se pérenniser dans les
progrès des peuples et dans leur élévation éthique et
morale pour un humanisme absolu….
- Les inventions antérieures des communautés
humaines, la Commune de Paris, les soviets de la
Russie et de l’ex-URSS ne seront pas perdus. On
devrait pouvoir tirer de leurs richesses les matériaux
nécessaires à féconder les pratiques et expériences
actuelles : les comités divers, les sites qui les
représentent sur le web, les blogs et autres sites
culturels, scientifiques, pédagogiques, politiques,
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 9
linguistiques modernes avec la polémique vigoureuse
et révolutionnaire qui les anime et les animera encore
constituent les grands moyens de propagande dont les
travailleurs et les peuples peuvent se saisir
maintenant pour faire valoir leurs stratégies et leurs
combats pour les victoires prochaines locales et
mondiales.
L’organisation de ces victoires prendra une
importance déterminante et doit mettre en œuvre
tous les progrès enregistrés avec les sciences, les
techniques et technologies jusques y compris dans le
camp de l’ennemi. Les deux camps existent. Mais, ils
ne sont pas étanches et on a appris de vieille date à
connaître des transfuges allant du camp des
révolutionnaires vers le camp des réactionnaires.
Pourquoi sans illusions et avec vigilance ne pas
envisager l’inverse parce qu’il est question d’armes
dont les ennemis du genre humain veulent se servir
pour des génocides en proclamant dans «Manuel»
qu’eux seuls ont le droit à la vie ? …
Nous accomplissions depuis longtemps ces tâches
chez nous et devons poursuivre avec beaucoup plus
d’allant et d’énergie.
Le capital financier est au pouvoir chez nous par
l’intermédiaire du pouvoir de Yayi Boni. Ce pouvoir ne
peut pas ne pas chercher à passer à l’aspect barbare
de son fascisme déjà présent avec le pouvoir du
capital financier qui ne cache pas son visage. Toute la
propagande du pouvoir, toute sa campagne va dans
ce sens et l’on nous parle pourtant de démocratie et
de respect des droits humains. Ces mensonges doivent
être révélés à nos peuples et au monde entier. Nous
devons repousser avec vigueur toutes les tentatives de
passer à la barbarie. Et si le pouvoir faiblit dans ce
combat, nous devons le harceler d’autant, de sorte
que la démocratie puisse s’ancrer dans nos actes et
mœurs.
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