EDITORIAL
Une révolution sociale est appelée
Au Bénin, la question qui est posée, c’est comment mettre fin au
pouvoir de dictature autocratique et pilleur de Talon en faillite. A
l’approche des élections présidentielles, à cette question, on observe
deux réponses : d’un côté, l’organisation du peuple pour renverser
l’ordre inique autocratique et instaurer un gouvernement patriotique
et de probité, conforme aux aspirations patriotiques et antiimpérialistes qui s’expriment aujourd’hui dans toute l’Afrique, et de
l’autre, « la participation de tous aux élections sans exclusion » avec
la « levée du parrainage ».. Pour les hauts bourgeois, servant les
intérêts étrangers, l’exclusion financière qui frappe le peuple et ses
hommes, ne les préoccupe pas. Même la caution portée à un milliard
de francs cfa ne les arrêterait pas, avaient-ils déclaré, sachant bien
qu’une fois le pouvoir conquis, ils se rembourseront un million de
fois sur le dos des travailleurs et du peuple et en maintenant le
système du pacte colonial en vigueur. Ceux qui avancent le mot
d’ordre de la levée du parrainage se découvrent ainsi comme des
gens au service de ces hauts bourgeois qui ne se préoccupent que de
la levée de l’exclusion administrative et qui ravivent l’électoralisme
qui autorise tous les tripatouillages au profit des hauts-bourgeois les
plus fidèles au système de pacte colonial en place. Ils se posent par
conséquent en obstacles à l’’avancée du mouvement émancipateur
des travailleurs, de la jeunesse et du peuple.
Et ce, en ce moment où la remise en cause du système d’oppression
et d’exploitation des peuples s’observe plus vertement partout dans
le monde à travers une révolution philosophique qui replace la vie de
tout humain et non plus seulement le profit au centre de la
gouvernance, démolissant les statues et symboles contraires à cette
éthique. Une révolution sociale est ainsi objectivement appelée pour
la réalisation de cette aspiration forte de toute l’humanité. Le Bénin
ne restera pas en dehors de ce courant général et renversera le
système colonial pour sa lancée sur la voie de la dignité et du progrès
social.
La Rédaction
« Participation de tous aux élections sans
exclusion » Quelle signification donner à la
revendication ?
e mot d’ordre agité encore par certains éléments se réclamant
de «l’Opposition » actuellement est « l’organisation des
élections inclusives », c’est-à-dire des élections ouvertes et
permettant la participation de tous, sans exclusive. Ce mot d’ordre
qui a donné lieu à des combats héroïques des divers secteurs de la
population surtout à l’échéance des législatives de 2019 a baissé un
peu de ton, lors des élections communales et municipales. Ceci
parce que d’une part, ce mot d’ordre ne traduit plus le contenu des
exigences pour la fin d’une l’autocratie installée, que la croyance à
vaincre l’autocratie par la voie des urnes a considérablement reculé
et peut-être aussi à cause de l’enjeu plus local des élections
communales. Ce mot d’ordre est repris actuellement avec plus
d’ampleur à l’approche de la prochaine élection présidentielle. Mais
si, au-delà de sa pertinence dans les circonstances actuelles et des
conditions pour sa satisfaction, tous les Démocrates et Patriotes du
Bénin s’entendent sur la formulation de ce mot d’ordre, la
signification n’est surement pas la même pour tous.
Nous avons suivi le groupe dit des « Jeunes Engagés de
l’Opposition » se réunir le week-end du 13 Juin dernier à la plage
Fidjrossè pour crier «Non au parrainage des candidats aux
présidentielles de 2021 et plus d’élection exclusive au Bénin ! ». Et
pour cela, ils adressent une demande « au Président Talon ainsi
qu’au Président de l’Assemblée de prendre une loi d’urgence en vue
de sauter le verrou de parrainage. Et cela pour « mettre fin au
régime de la Rupture !!?? »
On a entendu d’autres ténors de « l’Opposition » réclamer la même
chose ; des syndicalistes dont le slogan a été toujours « de ne pas
faire la politique en milieu syndical » sont appelés à la rescousse.
Hum !! Fort bien. Mais tout cela est-ce dans l’intérêt du peuple ? On
en doute.
Nous devons savoir qu’il y a exclusion et exclusion. Depuis l’arrivée
au pouvoir de Patrice Talon, il a été opéré deux sortes d’exclusions :
l’exclusion financière c’est-à-dire l’exclusion par l’argent et
l’exclusion administrative. La Charte des partis politiques et la Loi
2018-31 du 3 septembre 2018 portant code électoral en République
du Bénin en ses articles 111, 241, 242 et 272 fixant la caution à
payer aux présidentielles à 250 millions FCFA et celle des élections
législatives à 249 millions avec le critère de présenter des candidats
sur toute l’étendue du territoire national avec l’obligation d’obtenir
10% avant toute validation de vote du député, constituent la
première et la plus grande exclusion de notre histoire. C’est
l’interdiction des couches pauvres (par l’institution d’un vote
censitaire) de pouvoir solliciter le suffrage populaire, ce qui est un
droit légitime. Or ce code a été voté par bon nombres de députés
qui aujourd’hui se réclament de l’opposition et qui se plaignent de
l’exclusion. Le Parti Communiste du Bénin avait élevé à l’époque
une vive protestation contre cette violation aussi flagrante des
droits des citoyens. A l’époque, nous avons entendu des personnes,
aujourd’hui de l’Opposition, déclarer fièrement que même à un
milliard, ils paieraient la caution. La révision opérée du code
électoral (loi n° 2019-43 du 15 novembre 2019) en ramenant la
caution financière à 50 millions pour les présidentielles et à 163,5
millions (1,5 million par candidat) pour les législatives ne change
rien au fond du problème.
La deuxième exclusion, est celle administrative qui est intervenue
en 2019 par cette création arbitraire de certificat de conformité.
Elle est renforcée par l’institution du parrainage pour les
présidentielles.
C’est dire que ces gens aujourd’hui qui parlent d’exclusion dans
l’opposition, ne tiennent pas le même langage que le peuple ; ils ne
parlent que de l’exclusion administrative, celle opérée entre gens
de même classe. A regarder les choses de près, ce sont des gens qui
L
POLITIQUE
LA FLAMME N°354 19 juin 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
pour la plupart, ont déjà exercé le pouvoir d’Etat et qui n’ont pas
brillé par le modèle de gestion économique et du patriotisme dans
notre pays. Donc pour eux, « ôte-toi de là que je m’asseye ». Le
Bénin « Enclos français » n’est pas remis en cause. Parler de
« Participation de tous aux élections sans exclusive » signifie pour
ces gens la «participation » des gens de la même classe de hautsbourgeois aux élections et non l’ensemble du peuple.
Peut-on parler aujourd’hui de « Participation de tous aux élections
sans exclusive » en oubliant complètement des gens injustement
jetés en prison, tel Laurent METONGNON et ses co-accusés, ou
contraints par des subterfuges judiciaires à l’exil et qui souffrent
atrocement ce que l’on appelle le syndrome de l’exil loin de la terre
natale adorée ? Et qui ne peuvent participer aux élections. Peut-on
parler de « Participation de tous aux élections sans exclusive » sans
l’exigence d’une ordonnance d’amnistie pour tous, sans l’abrogation
des lois liberticides d’exclusion telles la charte des partis politiques
(qui porte atteinte au droit d’association politique), le code
électoral, avec la suppression des cautions faramineuses (qui exclut
les pauvres du droit de se présenter aux différentes élections
nationales), sans l’abrogation des autres lois d’exclusion telles le
code sur le numérique, la loi portant création du CRIET, le code
pénal etc. Peut-on parler d’élections libres et transparentes sans
parler d’une « libération de la justice » à l’heure actuelle où Patrice
TALON peut impliquer de toutes pièces le crime qu’il veut à un
opposant et le faire condamner ?
La revendication de « la levée du parrainage » aujourd’hui agitée
provient des saboteurs conscients ou inconscients de
l’émancipation de notre patrie ; qui ferment les yeux sur ces lois
criminelles ou pensent s’en servir pour monter au pouvoir ; ce sont
de nouveaux « gouverneurs à peau noire » en préparation pour
remplacer Talon, ceux qui ne veulent pas du tout la remise en cause
du système colonial au Bénin, des gens peut-être, pris déjà en
charge par les puissances impérialistes, ennemies traditionnelles
des peuples. Car il est connu que les élections « libres » et
« transparentes » n’ont jamais empêché de tripatouillage et de
fraude massive sous les cieux africains, comme on en a connu sous
Mathieu KEREKOU en 2001 et puis sous YAYI Boni en 2011. Ces
dernières « élections inclusives » sans exclusion en 2011, n’ont pas
empêché le k-o historique. Surtout avec le contrôle des institutions
chargées de la gestion des élections que sont La CENA et la Cour
constitutionnelle. Ce qui fait que le peuple vote, la CENA et la Cour
Constitutionnelle proclament élu qui ils veulent. Il en est ainsi au
Bénin, il en ainsi au Togo etc. Le Président Talon lui-même n’a-t-il
pas intérêt à jouer au « démocrate » en levant cette barrière tant
décriée et opérer simplement comme YAYI Boni en 2011 ou
Mathieu KEREKOU en 2001 ? Il faut se poser la question. Ces gens
qui réclament la levée du verrou de parrainage ne sont-ils pas que
des agents de TALON qui veut rendre son autocratie moins voyante
Le peuple n’a qu’un seul intérêt : s’organiser de manière à mettre
fin par la voie révolutionnaire à ce système ignominieux indigne de
notre époque.
Remy
Refus de moratoire ou d’annulation des dettes africaines:
le ministre béninois de l’économie et des finances,
Romuald WADAGNI : un défenseur des créanciers !
ans un article publié par le mensuel Financial Afrik en date
du 13 juin 2020 sous la plume de Adama Wade, on peut lire :
Annulation des dettes africaines: le ministre de l’Economie et
des Finances du Bénin avait raison »…
Le journal écrit : « Moins de 48 heures après notification du Club de
Paris aux Etats africains de la suspension des remboursements de la
dette due aux créanciers publics pour 6 mois, à compter de juin à
décembre 2020, les sanctions des prescripteurs du marché sont
tombées. L’agence de notation Moody’s a en effet, dans une série
de décisions prises le 12 juin 2020, placé en “révision à la baisse” les
notes Ba3 en devises étrangères et locales de la Côte d’Ivoire et
du Sénégal, les deux premières économies de l’Union économique
et monétaire ouest-africaine (UEMOA), en attendant des
“clarifications claires” sur leurs engagements à respecter
l’échéancier de remboursement des dettes privées. .. Le ministre
de l’Economie et des Finances du Bénin, Romuald Wadagni, avait
raison, peut-être trop tôt » parce qu’il avait dit que la « demande
d’annulation ou même de moratoire entraîne forcément une
spéculation du marché sur des difficultés futures des demandeurs à
honorer leurs échéanciers.»
Une agence de notation financière est un organisme chargé
d’évaluer le risque de non-remboursement d’une dette ou d’un
emprunt d’un Etat, d’une entreprise ou d’une collectivité locale. La
notation est une évaluation (et l’attribution d’une note
correspondante) de ce risque de non-remboursement. Rémunérée
par le demandeur de notation financière, l’agence produit des outils
et notes qui estiment les risques d’insolvabilité. (wikipédia)
Que les agences de notation révisent à la baisse les notations de
pays bénéficiant de moratoires sur leurs dettes est chose normale.
Pourquoi ? Parce que les agences de notation sont des agences des
créanciers au service des créanciers. Et aucun créancier n’accepte
de bon cœur le paiement en différé de sa dette ou pire son
annulation. Les plus grandes agences de notations, Moody’s,
Standard and Poor’s ont été créées pour rassurer les grands
financiers. Leurs notations répondent aux intérêts des grands
financiers. Les manifestations les plus spectaculaires dans ce sens
avec des notations les plus fantaisistes au profit de la grande
finance ont été observées en 2001 dans l’affaire du géant américain
Enron et surtout en 2007 (affaire subprimes) et qui ont entraîné des
crises financières, notamment celle de 2008. La raison donnée par
le journal Financial Afrik à Wadagni est un satisfécit du créancier à
un de ses défenseurs.
Les peuples africains et notamment sa jeunesse savent que les
dettes contractées par leurs dirigeants en leurs noms ne servent pas
en priorité leurs intérêts, mais plutôt ceux des puissances
impérialistes et de leurs complices hauts-bourgeois. D’où la
légitimité de leur revendication de l’annulation des dettes. Cette
revendication a naturellement ressurgi à l’occasion de la crise due
au Covid-19. Les puissances impérialistes, craignant un
effondrement des pouvoirs africains notamment sous leurs
dépendances ont avancé le moratoire (le renvoi à plus tard du
paiement du service de la dette) pendant que le débat sur
l’annulation de ces dettes se poursuit. Talon et son ministre sont
opposés et au moratoire et à l’annulation des dettes, entretenant
dès lors un soupçon sur les véritables motifs de cette opposition.
« On est en droit de se poser la question de savoir si les dirigeants
actuels du Bénin, en hommes d’affaires qu’ils sont, ne font pas
D
LA FLAMME N°354 19 juin 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 4
partie des créanciers détenteurs des dettes de notre pays, et qui
craindraient de ne pas recouvrer leurs placements… » (cf "La
Flamme" n° 347 du 1
er mai 2020). La réaction immédiate et
énergique des agences de notation, au service des créanciers,
contre le Sénégal et la Côte d’Ivoire apporte un début de réponse à
cette question. Le ministre Wadagni est un défenseur des
créanciers.
Rémy.
LA SITUATION DANS LES UNIVERSITES NATIONALES DU
BENIN : cas de l’UAC (Partie I)
Par Dr MOUSTAPHA
era présentée ici la situation à l’Université d’Abomey-Calavi,
qui concentre les plus gros effectifs d’apprenants et
d’enseignants et qui reflète bien la situation des autres.
Plus rien ne va, ou plutôt, tout va à l’envers ! Le
gouvernement voit les choses de travers, au mépris de tout
progrès, au mépris de la vie humaine.
1. Tout le monde sait la grande concentration humaine et la
promiscuité qui existe dans nos universités, avec les effectifs
pléthoriques des facultés : la fac des Sciences humaines et celle du
Droit concentrent plus de 25.000 étudiants, et si l’on ajoute ceux de
la FASEG, de la FAST et des Ecoles (ENAM, EPAC, INE), on dépasse
aisément les 50.000 apprenants. Distribués dans les Amphithéâtres
de 1000, 750, 500 places et plus, la promiscuité est si grande que
ces lieux apparaissent aux yeux de tous comme des foyers
potentiels de grande propagation de la pandémie qui sème la mort
partout aujourd’hui.
Alors, quoi de plus normal que les organisations estudiantines, en
conformité avec la note rectorale qui interdit les rassemblements
de plus de 50 personnes, appellent et mobilisent les étudiants et
autres membres de la communauté universitaires pour l’arrêt des
cours !
Eh bien, il est déraisonnable, incompréhensible, inadmissible et
odieux que le 24 mars 2020, en réponse à l’appel à la mobilisation
des étudiants, le gouvernement du Président TALON fasse fusiller à
bout portant l’étudiant DJAHO Théophile, inscrit en Géographie et
mobilisé pour appeler à la raison !
Eh bien, il est déraisonnable, incompréhensible et inadmissible
que, sans justice rendue à l’étudiant assassiné en violation des
franchises universitaires, que le MESRS, ministre de tutelle, que
sous sa houlette, Recteurs, Doyens, Directeurs mobilisent, harcèlent
les enseignants dans une course folle pour des cours en ligne !!!
On eût dit que l’objectif du gouvernement est de détruire,
rapidement, ce qui reste de l’université publique en tant que pilier
du développement du pays.
2. Des cours en ligne et des évaluations.
Dans un contexte national où l’immense majorité des apprenants
vit dans l’indigence totale, encore aggravée par la situation de
confinement actuelle, où l’étudiant est incapable de se nourrir trois
fois par jour, (le nombre de boursiers d’Etat s’est considérément
réduit comme peau de chagrin), donc incapable de se doter d’un
smartphone, de se payer deux heures, voire 30 mn seulement de
connexion Internet, dans un contexte où, même la plupart des
enseignants n’ont pas été formés à cette méthode d’enseignement,
on programme à la va-vite des cours, on convoque en urgence et on
tente d’organiser des TP (Travaux Pratiques) pour enseignants noninitiés, même en week-end ! On somme les étudiants à se
connecter…30 mn avant le démarrage des cours en ligne (FADESP) !
NON ! Il y a problème ! Il est clair qu’en première année de faculté,
aucun esprit sérieux ne saurait envisager des cours en ligne ! Ils sont
1883 inscrits en Licence 1 de Géographie ; 5000 en Licence 2 en
Droit ! Avec de tels effectifs, on se retrouverait à 50, voire 100
groupes de 50 apprenants par année, chose insensée, inimaginable.
Même dans les Ecoles professionnelles où le nombre est moindre,
l’exercice reste périlleux : seule la moitié arrive vaille que vaille, à se
connecter, selon l’expérience. Quid des autres !
Et dans la foulée, on parle d’évaluation.
Alors même que les cours sur supports papier ne sont pas bien
compris, assimilés, avec une situation particulièrement compliquée
pour la maîtrise des calculs et autres démonstrations théoriques,
certains responsables pédagogiques extrapolent et programment
l’évaluation en QCM (question à Choix Multiple, avec réponse par
oui ou non).
On parle aussi de cours présentiels. Mais avec quels effectifs en
conditions de confinement ?
Il faut croire que cette pratique n’est rien d’autre que du sabotage
organisé, une caricature grotesque de la transmission du savoir
aux apprenants, sabotage planifié !
Au demeurant, qu’est-ce qui empêche de tout arrêter et de
reprendre les cours en août-septembre, après accalmie de la
pandémie ? La vie humaine ne vaut-elle pas mieux que ce
simulacre de cours dispensé ?
Il y a là, un défi national posé aux universitaires, à la communauté
dans toutes ses composantes, à tout patriote et démocrate
soucieux de la défense et la sauvegarde de notre patrimoine
scientifique national. Grand défi à relever au plus tôt.
Dr MOUSTAPHA
21 Juin, Fête Internationale de la Musique : état des lieux au
Bénin.
e samedi 21 Juin, Cotonou, à l’instar des autres capitales du
monde se parera surement de ses plus belles dorures pour
fêter la musique. Et comme on ne peut parler de culture sans
parler de particularismes locaux, c’est de la musique béninoise que
nous traiterons ici. D’où le thème « Musique béninoise : état des
lieux. »
La musique c’est un art, une activité culturelle consistant à
combiner les sons et silences au cours du temps. Les ingrédients
principaux sont le rythme (façon de combiner les sons dans le
temps), la hauteur (combinaison dans les fréquences), les nuances
et le timbre. Elle est la première expression poétique de l’humanité
S
L
EDUCATION
CULTURE ET SPORT
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 5
PAGE INTER
avant que ne naisse ce que l’on appelle poésie. Y-t-il une distinction
entre la musique et la chanson ? Ce que nous pouvons dire, en
laissant la chose aux experts, c’est que dans la chanson intervient la
voix ; donc la musique vocalisée est la chanson.
Au Bénin, nous avons des variétés nombreuses de musiques dont la
musique des couvents, les musiques religieuses, les musiques liées
aux fratries et aux dynasties royales (des griots etc.) Globalement,
on peut répartir la musique béninoise en deux composantes : la
musique dite traditionnelle et les musiques dite modernes.
Qu’est-ce qui distingue les deux genres : il y a principalement les
instruments de musique. Dans la musique dite moderne, nous
avons en particulier la guitare, le saxophone, le piano etc. Pendant
que dans la musique dite traditionnelle, nous avons les tam-tams
traditionnels, les castagnettes, la flûte, les trompettes royales (par
exemple chez les Baatombu). Mais le plus grand signe de distinction
entre les deux est que dans la musique traditionnelle intervient
toujours le chœur et généralement c’est composé de voix de
femmes ; alors que les tam-tams sont occupés par les hommes. Il
est même interdit dans certaines régions aux femmes d’aller taper
le tam-tam au risque de faire de la pâte de maïs mal cuite. La
curiosité du Couffo où des femmes forment un groupe de tam-tam
qui tapent elles-mêmes des tam-tams et dansent constituent à
notre avis une curiosité. A la femme sont réservés le chœur (la
chorale) et la danse.
Au Bénin, les grandes vedettes et groupes musicaux de la musique
traditionnelle que l’on peut citer sont entre autres, Gansou Nestor(
Gbégnon-tchingoumè), Ezin Gangnon (toba), Houndéffo (Allokpontchingoumè) Loukou Michel (Alèkpéhanhou- Zinli), Gbéssi Zolawadji
(agbadja), Adjahoui, Anice Pépé, Agbehounkpan, Norberta,
Kpatchavi et son fils Kpatchavi Junior( agbadja), Edia Sophie etc…
Ceux de la musique dite moderne sont plus nombreux : GG Vikey,
Gnonnas Pedro, Neil Oliver, Sagbohan Danialou, Melomè Clément
et le groupe Polyrythmo, Angélique Kidjo, GG Lapino, Habib Zeynab,
Don Metok, Zoulé Sangaré, Miguelito père et Petit Miguelito, Assa
Sika, Dibi Dobo, Oluwa Kèmi, Sèna Joy Jelia, Jospinto, Akoha, Vivi
l’internationale, Pélagie la Vibreuse, Ricos Campo, Avolonto, El
Rego, Kiri Kanta etc., Sessimè, Dahoue Doto, DORZ-B et l’on en
oublie. Comme on peut le voir la classification n’est pas aisée car
nous avons des musiciens qui peuvent être appelés de tradimodernes, car où peut-on réellement classer Sagbohan Danialou ?
Est-ce du moderne ou du traditionnel ? Pareil pour Assa Sika.
Les thèmes abordés par nos musiciens sont bien variés ; ce sont
l’adoration aux dieux, l’amour, la joie, l’enfant comme adoré, la
souffrance, la peine, la mort, l’argent, la richesse, l’envie, la guerre,
la paix (Cf. Vivi l’internationale). Mais une caractéristique à noter
dans la musique béninoise, c’est la méfiance envers l’homme,
l’homme considéré comme méchant, pervers à fuire comme si on
peut vivre sans la société alors que celle-ci est faite d’hommes. Les
chansons telles que « Gbèto da wu tcoukoulé» de PolyRytmo « Mi
hon nu Gbèto » de Gnonnas Pedros en sont les illustrations. Est-ce à
cause de l’esclavage et des luttes dynastiques ? L’on ne sait. Or sans
la confiance en l’homme, aucune action concertée, aucune lutte
commune, n’est possible.
La musique exprime l’âme d’un peuple et doit s’appuyer sur les
valeurs culturelles profondes du peuple. L’élément fondamental de
la culture, c’est la langue. Or, nous notons que des musiciens dit
modernes s’ingénient à vouloir chanter en langues étrangères
principalement le français. On note que ces productions musicales
en langues étrangères ne connaissent pas de grands succès non
seulement auprès du peuple mais au plan l’international. Par
contre, les musiques en langues nationales connaissent de francs
succès même auprès des peuples qui ne maîtrisent pas ces langues.
Exemple, la regrettée Bella Bello qui a chanté en ewe au Togo, les
musiques rumba congolaises faites en langue lingala etc. Toute
l’humanité danse au rythme de « Yeke-Yeke » sans comprendre le
moindre mot du malinké ou du mandingue de Mory Kanté…
L’exemple palpable est celui chez nous des succès de notre grande
vedette de musique, Angélique Kidjo qui a eu la bonne intelligence
de baser sa musique sur la culture béninoise et particulièrement sur
le fon et le yoruba. Sa réputation mondiale est fort méritée. Il est
donc nécessaire de comprendre qu’une musique pour connaître un
grand succès doit se baser sur les valeurs fondamentales et
culturelles d’un peuple. C’est la leçon fondamentale que nous
pouvons tirer.
Il est heureux de constater l’attachement de notre peuple à ce que
l’on appelle la musique traditionnelle qui doit constituer le creuset
de toute musique dite moderne.
Dimitri N.
La Banque mondiale reconnaît que Cuba possède le
meilleur système éducatif d’Amérique latine
Le meilleur système de santé, le meilleur système
éducatif, malgré le terrible blocus. Mais quel est donc le
secret de Cuba ?
elon la Banque mondiale, “aucun système scolaire latinoaméricain, à l’exception de Cuba, n’est au niveau mondial”
L’un des plus grands problèmes qui affectent l’Amérique latine
et les Caraïbes est l’éducation, qui est généralement très faible en
termes de qualité, ce qui empêche ces pays d’avoir un
développement et des progrès supérieurs. La Banque
mondiale a publié un rapport sur le problème de l’éducation en
Amérique latine et dans les Caraïbes. Comment améliorer
l’apprentissage? La recherche analyse les différents systèmes
d’enseignement public des pays du continent et les principaux défis
auxquels ils sont confrontés.
En Amérique latine, les enseignants de l’éducation de base
(préscolaire, primaire et secondaire) représentent un capital
humain de 7 millions de personnes, soit 4% de la population active
du pays, et plus de 20% des travailleurs techniques et
professionnels. Leurs salaires absorbent 4% du PIB du continent et
leurs conditions de travail varient d’un endroit à l’autre. Les
éducateurs mal payés sont majoritairement des femmes – 75% en
S
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
moyenne – et appartiennent aux couches sociales modestes. Par
ailleurs, le personnel enseignant a plus de 40 ans et est considéré
comme “vieilli”.
La Banque mondiale récapitule que tous les différents
gouvernements du monde examinent attentivement “la qualité et
la performance des éducateurs”, la manière dont les objectifs des
systèmes éducatifs s’habituent aux réalités. Désormais, l’accent est
mis sur l’acquisition de compétences et pas seulement sur la simple
accumulation de connaissances. La conclusion du document est
impitoyable. La Banque mondiale souligne “la faible qualité
moyenne des enseignants en Amérique latine et dans les
Caraïbes”, qui constitue le principal obstacle à l’avancement de
l’éducation sur le continent. Le contenu académique est insuffisant
et les pratiques inefficaces.
Peu et mal formés, les éducateurs ne consacrent que 65% du temps
de cours à l’enseignement, “ce qui équivaut à perdre une journée
complète d’enseignement chaque semaine”. Par contre, le
matériel pédagogique reste peu utilisé, notamment les nouvelles
technologies de l’information et la communication. De plus, les
enseignants ne parviennent pas à imposer leur autorité, à retenir
l’attention des élèves et à motiver la participation.
Selon l’institution financière internationale, “aucun corps
enseignant de la région ne peut être considéré comme de haute
qualité par rapport aux normes mondiales”, à l’exception notable
de Cuba.
Cuba, où l’éducation est la principale priorité depuis 1959, dispose
d’un système éducatif efficace et d’enseignants de haut niveau. L’île
n’a rien à envier aux nations les plus développées. Cuba est
également le pays de la planète qui consacre la plus grande partie à
l’éducation avec 13% du budget national.
Ce n’est pas la première fois que cette institution financière fait
l’éloge du système éducatif cubain. Dans un précédent rapport,
l’organisation a rappelé l’excellence du système social du pays:
” Cuba est internationalement reconnue pour ses réalisations dans
les domaines de la santé et de l’éducation, avec un service social qui
surpasse celui de la plupart des pays en développement et dans
certains secteurs par rapport à celui des pays les plus développés.
Depuis la révolution cubaine de 1959 et la mise en place d’un
gouvernement communiste à parti unique, le pays a créé un
système de services sociaux garantissant un accès total à
l’éducation et à la santé, assurés par le pays.
Ce modèle a permis à l’île de parvenir à l’alphabétisation
universelle, à mettre fin à certaines maladies, à l’accès général à
l’eau potable et à la santé publique de base, l’un des taux de
mortalité infantile les plus bas de la région et l’une des plus longues
espérances de vie. “
Par Jesús Agredo
Destruction des symboles esclavagistes de part et d’autres
dans le monde : DES FAITS QUI DEMONTRENT L’UNICITE
DU GENRE HOMO (suite et fin)
2. Les prises de position et la guerre aux symboles du racisme
et de l’esclavage
ux Etats-Unis, et précisément à Boston, la statue de
Christophe Colomb a été décapitée et une autre trainée dans
un lac en Virginie. Ce navigateur est considéré comme une
des figures du génocide des Amérindiens et des indigènes en
général. On n’entrera pas dans les détails ici pour dire que les
débats font rage sur le sort à réserver aux symboles de l’esclavage.
Toujours est-il que « Le ministre de la Défense et le secrétaire à
l’armée de Terre sont ouverts à une discussion sur le sujet », a
indiqué à l’AFP une porte-parole de l’armée, le colonel Sunset
Belinsky.
« Plusieurs monuments confédérés ont été déboulonnés depuis la
mort de George Floyd, et le débat sur les disparités raciales a gagné
les rangs de l’armée américaine, une des institutions du pays où les
minorités sont les plus représentées. »
Qu’en est-il en Afrique? Il y a eu quelques manifestations en Afrique
du Sud, au Sénégal, en Tunisie. Puis des prises de positions : On
peut citer celle du Président du Ghana Nana Akufo-Addo dans un
tweet, le 1er juin, pour condamner ce meurtre. L’au
tre protestation, vient de Moussa Faki Mahamat, président de la
Commission de l’Union Africaine (UA), le 29 mai. On n’oubliera pas
la condamnation des anciens Présidents africains Soglo, Obasanjo,
Rawlings, etc. réunis dans le forum des anciens Présidents créé sous
la direction de Nelson Mandela et que préside actuellement,
Joachim Chissano.
L’une des caractéristiques de ce mouvement protestataire
planétaire, c’est les débats sur le sort à réserver aux symboles de
l’esclavage et du racisme : Faut-il déboulonner ou pas ces
symboles ? Ces débats ne peuvent être indifférenciés et trouver une
solution générale. Ces symboles immortalisent les grands
théoriciens et acteurs de l’esclavage en tant que modèles. Leur
reflet dans les esprits ne peut avoir la même signification pour tous.
Quelques exemples nous situeraient. Quelle est la signification
d’une Place Bayol à Porto-Novo au Bénin ? Sinon pour dire, nous
sommes venus, nous vous avons vaincus et nous signons votre
asservissement par le nom d’un de vos agresseurs ? Des jeunes
protestataires du Sénégal contre la statue de Louis Faidherbe à
Saint Louis, estiment qu’ « il n’est pas normal que les statues des
oppresseurs trônent fièrement dans les villes au détriment des
héros qui les ont combattus » et de poser la question : imagine-t-on
le sentiment qu’auront les héritiers d’El Hadj Omar ? Et d’autres de
poursuivre « pour décoloniser les esprits, il faut décoloniser les
rues »... Si les souvenirs de Faidherbe, Colbert, Napoléon et Jules
Ferry par exemple ont une certaine connotation positive dans
l’imaginaire de certains Français (et le débat n’est pas clos…), il ne
peut en être de même pour les Africains, les Antillais, les Afrodescendants divers, les Vietnamiens, etc. Qui connait « Le Code
noir », sait que cette œuvre abominable de la France, (« patrie des
droits de l’homme »), qui porte la signature de Louis XIV est écrite
par une commission dirigée par Colbert. Ce code a été l’un des
bréviaires aux mains des esclavagistes et colonialistes pour les pires
A
LA FLAMME N°354 19 juin 2020
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crimes qui ont produit l’exploitation, l’accumulation primitive du
capital pour la France et d’autres puissances comme les
USA...D’aucuns caricaturent peut-être, mais leurs questions sont
pertinentes : imagine-t-on une statue de Hitler à Paris, ou de Bush
en Irak ? L’histoire est plus que jamais interpellée pour restituer la
vérité des faits coloniaux et esclavagistes. On devrait constamment
rappeler aux jeunes générations surtout africaines que la fin de la
colonisation a donné corps au pacte colonial ainsi baptisé et qui
signe la domination économique, politique et culturelle dans le précarré français (Afrique francophone) de nos jours.
Alors qu’est-ce qui explique le lien ou la ressemblance entre toutes
ces manifestations surtout vu sous l’angle des exigences et des
perspectives exprimées par les manifestants, toutes catégories
confondues (jeunes, vieux, femmes, sans distinction de couleur, de
religion) ?
3. Signification profonde de ces mouvements
C’est qu’empiriquement ou consciemment, les uns et les autres
savent par leur vécu quotidien, les relations de travail, leurs études,
le Net, les réseaux sociaux, etc. que ce qui arrive aux Etats-Unis
n’est pas autrement différent de ce qui se passe ailleurs. Les
survivances de persécutions racistes, d’inégalités sociales, etc.
découlent de là. Le tout, conséquence du capitalisme qui est né et a
prospéré par l’esclavage avec le commerce triangulaire notamment
qui a servi de base pour trouver la main d’œuvre corvéable et
taillable à merci avec toutes les horreurs dont les vestiges restent le
racisme et l’exploitation des travailleurs. L’histoire enseigne aussi
que les églises ont été les bases idéologiques du capitalisme
pendant des siècles, ainsi que l’atteste par exemple Philippe
Simonnot, Dr en sciences économiques qui a consacré une partie de
son œuvre aux rapports entre l’économie et la religion avec des
ouvrages comme « Les papes, l’Eglise et l’argent, Histoire
économique du christianisme des origines à nos
jours (Bayard), Homo sportivus, Capitalisme, sport et
religion (Gallimard) Le marché de Dieu, Économie du judaïsme, du
christianisme et de l’islam.
Il découle de ces vastes mouvements des peuples que le monde est
agité par une révolution philosophique et culturelle tournée contre
le racisme. Les mots d’ordre du genre « toutes les vies comptent »
qui somment l’ensemble à savoir « Les vies des Noirs comptent »,
« Les vies des Aborigènes comptent » (et l’on n’oublie pas, ce
disant, outre l’Australie, la Papouasie, les indigènes et autres
parqués dans les forêts amazoniennes au Brésil et ailleurs), « Les
vies des Palestiniens comptent », indiquent la marque de l’unicité
du genre humain en une seule espèce. Les débats sur les symboles
posent le problème des critères pour décerner les distinctions et
l’érection des statues et monuments devant servir de modèles.
Doit-on s’intéresser aux hauts faits pour le maximum de profit ou
aux contributions à faire progresser vers l’humanisme de bon aloi ?
L’éthique progressive s’élève inexorablement vers l’humanisme
absolu avec les conditions matérielles qui murissent dans les grands
pays capitalistes comme les USA. Au total, les débats qui impliquent
les masses dans les rues et auxquels les maires, les ministres et les
Présidents de la République, les députés sont tenus de donner des
réponses, montrent la profondeur de cette révolution
philosophique qui ne manquera pas de déboucher sur une
révolution sociale que les exigences en termes de suppression des
discriminations et des inégalités appellent.
Aske
GREVE DES TRAVAILLEURS DE LA SANTE EN
FRANCE
e 16 juin 2020, des milliers de travailleurs de la santé ont pris
d’assaut les rues des principales villes de France pour
manifester leur mécontentement face au mépris des dirigeants
concernant leur conditions de vie et de travail. Depuis que la classe
dirigeante française a cessé de voir le rôle social de l’hôpital en
décidant qu’il doit être rentable ou fermer ses portes, on assiste à un
regroupement d’hôpitaux, à des suppressions de lits, entrainant une
désertification des campagnes et un surplus de travail dans les
services de santé restants. Ainsi, d’après le journal Le Monde du 17
octobre 2019, « Après avoir franchi à la baisse le seuil de
400 000 lits en 2017, les hôpitaux et cliniques ont encore réduit leur
capacité d’accueil de 1 % l’an dernier. Les 3 036 hôpitaux et
cliniques disposaient très exactement de 395 693 lits
d’hospitalisation complète, soit 4 172 de moins en un an, précise la
direction statistique des ministères sociaux (Drees). Une diminution
qui prolonge le « repli observé depuis plusieurs années, reflet de la
volonté de supprimer des lits excédentaires et de réorganiser
l’offre » de soins vers « des alternatives à l’hospitalisation à temps
complet…Par ailleurs, 900 lits sur 20 000 sont actuellement fermés à
Paris en raison de 400 postes d’infirmiers restés vacants, a annoncé
la semaine dernière Martin Hirsch, le directeur général de
l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Pour M. Hirsch,
les « questions indéniables de rémunérations, accentuées en Ile-deFrance », sont « probablement la première raison » de la
désaffection des soignants pour l’AP-HP. » L’orientation qui est
derrière cette politique, c’est que l’hôpital doit être rentable.
Toute l’année 2019, les travailleurs de la santé ont manifesté,
organisé des mouvements de grève pour réclamer en vain,
l’amélioration de leur conditions de travail et l’arrêt de la
suppression des lits dans les hôpitaux.
Lorsque la crise du coronavirus a éclaté et qu’on a vu les
conséquences de cette politique inhumaine dans les hôpitaux,
rappelons que la France n’avait que 5000 lits de réanimation tandis
que l’Allemagne en avait 700000, lorsqu’on a vu la manière
héroïque dont les infirmiers et infirmières, les aides-soignants et
aides-soignantes, les médecins, se sont débrouillés pour faire face à
la situation avec les moyens de bord dans un grand pays capitaliste
développé comme la France, le peuple français les a traités comme
des héros, les acclamant tous les soirs à ses fenêtres. Dans la période,
le Gouvernement lui-même a dû reconnaitre qu’il fallait revoir la
politique de l’hôpital, l’équipement, les conditions de travail et de
vie et de travail des travailleurs de la santé. Il a même promis de
verser une prime de 1500 euros à chaque travailleur. Depuis, les
travailleurs n’ont rien vu venir et comme d’habitude, on leur parle de
commissions qui sont en train de travailler et autres balivernes. Les
revendications des travailleurs de la santé sont connues. L’arrêt des
suppressions de lits dans les hôpitaux, des embauches pour soulager
les travailleurs qui sont débordés de travail, une hausse salariale net
de 300 euros pour tous les personnels de l’hôpital public et des
EHPAD (Etablissement Hospitaliers pour Personnes Agées et
Dépendantes). Comme le dit le PCOF (Parti Communiste des
Ouvriers de France) dans une déclaration à propos de la journée du
16 juin : « Le moment n’est ni au « constat » : il est fait depuis
longtemps et il a été mis en lumière par la pandémie, ni aux palabres
qui ne visent qu’à gagner du temps, diviser, noyer les exigences
portées par toutes et tous. Ces « palabres » – le Ségur de la santé – ne
font² qu’augmenter la colère, car il y urgence. Urgence en matière de
salaires, urgence en matière de conditions de travail qui continuent à
L
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s’aggraver et urgence à ne pas « revenir à l’anormal », c’est à dire, à
la gestion comptable de la santé, à la recherche de la rentabilité… »
Voilà pourquoi il faut accéder aux exigences des travailleurs de la
santé car leurs revendications sont justes.
Afiavi
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