EDITORIAL
Le Bénin ne peut pas progresser avec le pacte colonial.
La sortie médiatique de Lionel Zinsou acclamant les
performances agricoles de Talon pour conclure que le Bénin
progresse et que l’UEMOA va mieux que le reste de l’Afrique
ainsi que les réactions suscitées soulignent l’actualité de la question
du modèle économique pour le développement du Bénin et de
l’Afrique. Tout le monde convient que pour se développer, l’Afrique
ne peut continuer dans le rôle imposé par les colons et maintenu
par les dirigeants encore au service de ces derniers à savoir,
production et exportation de matières brutes agricoles, forestières
et minières ; il doit prendre la voie de l’industrialisation en
investissant les secteurs de pointe.
L’exemple des pays qui ont pu se développer et rattraper leur
retard, enseigne que ceux-ci , d’une part, se sont émancipés
politiquement de la tutelle étrangère, coloniale et impérialiste avec
un gouvernement patriotique, et d’autre part, sur le plan
économique, ont arrimé d’emblée leur pays aux secteurs les plus en
pointe dans tous les domaines. Le Bénin ne peut pas progresser
avec le pacte colonial.
Tous les patriotes du Bénin, tous les entrepreneurs économiques
qui rêvent d’un pays développé se doivent d’accomplir cette tâche :
oeuvrer à libérer notre pays de la tutelle coloniale française qui
perdure et se donner un programme de gouvernance démocratique
et patriotique pour sa construction accélérée.
La Rédaction
INTERVIEW DE LIONEL ZINSOU SUR RFI A PROPOS DU BENIN
LE 04 SEPTEMBRE 2020
Le néo-colon a parlé !
e samedi 04 septembre 2020, Lionel ZINSOU est reçu sur les
antennes de Radio France International (RFI) à travers
l’émission radio diffusée « Echo d’ici, écho d’ailleurs). Au cours
de cette émission, Lionel ZINSOU déclarait :
«Le Bénin travaille bien. Dans l'agriculture, le Bénin vient de faire
une démonstration à laquelle personne ne s'attendait vraiment.
C'est à dire, on a doublé la production du coton en quatre (04) ans,
on est devenu le premier pays producteur du coton en Afrique de
l'ouest... Tel qu'on a augmenté et les surfaces et les productivités,
les rendements donc ça correspond à l'enrichissement réel des
paysans béninois. Et comme l'agriculture est le premier client, le
premier fournisseur de tous les autres secteurs, ça a des effets
d'entraînement qui ont d'ailleurs compensé en taux de croissance la
fermeture nigériane des frontières. Mais dans la foulée, ce que les
gens ne voient pas toujours est que nous avons la même progression
sur le maïs, sur le manioc, sur l'ananas, sur l'anacarde et si vous
voulez, ça a fait l'auto croissance du Bénin. Je me démarque
légèrement du jugement de l'opposition mais en vérité, je pense que
c'est le travail des béninois, des paysans béninois, de tous les
secteurs qui y concourent. Donc je pense que c'est une économie qui
progresse, qui progresse d'ailleurs très régulièrement depuis une
quinzaine d'année. Je pense que l'environnement des affaires, ne se
dégrade pas ».
Ces propos tenus par Lionel ZINSOU ont suscité de vives réactions et
des commentaires au sein des Béninois de l’intérieur comme de la
diaspora. En effet, reconnu comme perdant aux présidentielles de
2016 face au candidat Talon et opposant à ce dernier, c’est donc
surprenant que l’opposant Zinsou se reconnaisse publiquement à
travers la gouvernance de son adversaire politique. Pour certains,
les propos tenus par Lionel ZINSOU montrent que ce dernier est
déconnecté des réalités de son pays d’origine. Il y en a même qui
exigent de lui un débat contradictoire parce que selon eux, les
performances qu’il a annoncées ne sont pas en phase avec les
réalités que vivent les masses. Et pour d’autres, c’est parce que le
Président TALON aurait négocié le poste de DG/OMC en sa faveur
que Zinsou en arrive à ces propos pour mieux séduire le Président.
Toutes ces réactions tendent d’une part à nier les faits de croissance
de la production au fait que les producteurs à la base n’en profitent
pas, et d’autre part à ramener les propos de Lionel Zinsou à ceux
d’un courtisan de Talon.
Est-ce la bonne compréhension à avoir des propos de Lionel
Zinsou ? Quels rapports y a-t-il entre l’augmentation de la
production et les conditions de vie des producteurs ? Quel sens
donner alors aux propos de Lionel Zinsou? Le Bénin progresse-t-il
vraiment, peut-il progresser seulement avec la croissance de son
agriculture ?
1- Quels rapports y a-t-il entre l’augmentation de la production et
les conditions de vie des producteurs ?
Que les masses populaires veuillent et luttent pour que les fruits
de la croissance améliorent leur pouvoir d’achat, c’est légitime.
Mais en régime capitaliste, il n’y a pas un rapport automatique
entre l’accroissement de la production (et de la richesse produite)
et les conditions des ouvriers et des producteurs à la base. En
régime capitaliste, les patrons, détenteurs des moyens de
production exploitent toujours les ouvriers et les maintiennent aux
maigres salaires même si le rendement augmente. Le Port
Autonome de Cotonou, les sociétés de manutention font et
peuvent faire d’énormes bénéfices et les dockers sont et seront
toujours maintenus à des salaires de misère. Le patron capitaliste,
accroît d’abord ses investissements avant de penser sous la
contrainte des combats, à lâcher quelques miettes aux ouvriers et
employés.
Il en est ainsi dans la production du coton au Bénin. Celle-ci est
depuis 2016 notamment dans les mains du monopole privé
(Sodéco-AIC) du clan de l’homme d’affaires Talon. Cette production
progresse depuis 2016 selon les chiffres officiels publiés par l’INSAE,
Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique:
266.000 tonnes en 2015-2016, 451.000 tonnes en 2016-2017;
598.000 tonnes en 2017-2018 ; 678.000 tonnes en 2018-2019 et
732.376 tonnes en 2019-2020. L’opacité entretenue par le pouvoir
de la rupture autour de ses actions peut faire douter de ces chiffres.
Mais, cela ne peut être une raison suffisante pour les nier.
Autrement dit, Zinsou ne ment pas en parlant de performance de la
production cotonnière ces quatre dernières années. Mais, son
propos selon lequel « ça correspond à l’enrichissent réel des paysans
béninois » (sic) est faux à double titre.
Le premier, tout le monde sait que le coton au Bénin profite en
premier lieu et surtout au clan de Talon au pouvoir qui détient tous
les rouages de la filière, depuis les semences, les intrants, le
transport, l’égrenage et l’exportation. Même les taxes à
l’exportation ont été réduites à la portion congrue, ramenées de 70
francs le kilo en 2015 à 10 francs depuis 2017 pour des surprofits du
clan au pouvoir. Taire l’accaparement mafieux de la filière coton par
le clan au pouvoir, et parler de l’enrichissement des paysans
béninois indique la complicité de classe entre Talon et Zinsou ainsi
L
L
LA FLAMME N°366 11 septembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
que le niveau des exigences de faire de la propagande pour un
pouvoir en difficulté manifeste sur la scène internationale.
Le deuxième mensonge, c’est de parler de "l’enrichissement des
paysans béninois" en général. La réalité est que la majorité des
cotonculteurs sont de petits producteurs qui sont des ouvriers à
domicile de SODECO. Cette société fournit les matières premières
(ici, les semences et les intrants), a la propriété du produit final (le
coton) dont il fixe le prix d’achat. En fixant le prix d’achat, la société
ne paie au cotonculteur que pour son travail accompli sur son
propre terrain (à domicile) avec ses propres instruments. Seuls s’en
sortent et s’enrichissent une minorité de paysans riches cultivant de
grandes surfaces avec de la main-d’oeuvre ouvrière, la culture
attelée voire avec des machines. La majorité, les petits
cotonculteurs, ouvriers à domicile se ruinent et ruinent leur sol pour
survivre. Il arrive même qu’après la vente du coton, certains se
retrouvent avec des dettes sur le bras.
2- Quel sens donner alors aux propos de Lionel Zinsou ?
Il faut rappeler que le coton fait partie des matières premières pour
lesquelles l’impérialisme français a agressé et colonisé notre pays.
La colonisation française a imposé le régime de traite : les colonies
doivent fournir les matières brutes (agricoles, minières) à la
métropole et consommer en retour les produits finis fabriqués par
l’étranger. En aucun cas, les colonies ne doivent s’industrialiser pour
transformer sur place leurs ressources. A l’indépendance, le modèle
est maintenu par le pacte colonial conclu avec les gouverneurs à
peau noire hissés et soutenus par l’ancien colonisateur. La
production de coton et son exportation brute sans aucune
transformation sur place obéissent à ce pacte colonial. Lionel Zinsou
défenseur et soutien néocolonial ne peut que se réjouir et féliciter
le pouvoir de Talon d’exceller dans ce rôle d’exécutant du pacte
colonial et de la progression de la culture du coton à exporter dans
ce cadre.
3- Mais, peut-on conclure avec Lionel Zinsou que le Bénin
progresse vraiment ? La mystification du pacte colonial est de faire
croire que le développement des anciens pays colonisés et arriérés
peut se baser sur la production et la fourniture de matières
premières aux monopoles étrangers. Mais la réalité des faits
démontre le contraire. La Corée du Sud et la Côte-d’Ivoire avaient
le même PIB par tête en 1960. La Côte-d’Ivoire est en Afrique de
l’Ouest, l’un des premiers pays avec de grandes performances
agricoles, non pas seulement sur le plan africain, mais sur le plan
mondial depuis des années. La Côte d’Ivoire garde son rang de
première productrice de cacao, de noix de cajou; elle occupe le
deuxième rang mondial dans l’hévéa, le septième pour le café. Elle
produit et exporte de grandes quantités de bananes, de mangues,
etc. Mais la Côte-d’Ivoire est toujours un pays sous-développé.
Parce que, maintenue dans le pacte colonial, elle s’est bornée à
produire et à exporter les matières premières. Pendant ce temps,
la Corée du Sud, misant sur l’industrie et les secteurs de pointe,
fournit au monde des voitures, des appareils électroménagers, des
produits électroniques. Elle est aujourd’hui un pays développé.
C’est d’ailleurs ce que l’histoire du développement enseigne. On ne
rejoint pas le peloton de tête en demeurant un fournisseur de
matières premières. Le développement du Japon, de l’Union
soviétique, et tout récemment de la Chine, indique que pour se
développer, il faut s’arrimer d’emblée aux secteurs les plus en
pointe dans tous les domaines de son époque. On peut rappeler la
phrase désormais célèbre de Lénine, pour la construction de la
Russie après la révolution socialiste : « le socialisme, c’est les
Soviets (le pouvoir du peuple) et l’électrification de toute la
Russie ».
Le Bénin ne progresse pas. Il tourne sur place avec des centaines de
milliers de chômeurs et de sous-emplois, des hommes affamés et
non instruits. Il ne peut progresser en demeurant dans l’économie
du pacte colonial, en poursuivant la politique économique de
Patrice Talon-Lionel Zinsou. Comme le souligne Philippe
Noudjènoumè dans ses « Propositions pour une réorientation du
modèle économique et politique du Bénin », « il faut rompre avec
le pacte colonial » et mettre en oeuvre un programme de
gouvernance démocratique et patriotique, qui, « d’une part prend
appui sur les valeurs et savoirs positifs de nos cultures pour les
développer, et d’autre part arrime d’emblée notre pays aux
secteurs les plus en pointe dans tous les domaines (génie logiciel,
énergétique, électronique, biotechnologique, etc.) ».
Zounon Kokou
Réorientation du modèle économique au Bénin
Philippe NOUDJENOUME
Premier Secrétaire du Parti
Communiste du Bénin
Président de la Convention
Patriotique des Forces de
Gauche.
ADRESSE XXXII
AUX ENTREPRENEURS
ECONOMIQUES DE MON
PAYS.
Entrepreneurs Béninois !
Mes chers compatriotes !
Ious
avez pu lire, ou tout au moins certains parmi vous ont pu
lire les « Propositions pour une Gouvernance Démocratique
et Patriotique» que j’ai faites au Peuple en date du 12
septembre 2019. Dans cette Adresse j’ai dit «
1°- Le programme pour une Gouvernance démocratique et
patriotique vise la levée des entraves pour le développement
économique accéléré et durable de notre pays et l’amélioration du
sort des populations.
2°--Ce programme privilégie la production nationale pour nourrir la
population et satisfaire ses besoins sans cesse croissants et exporter.
Le Conseil National de Gouvernance Démocratique et Patriotique se
fera le promoteur des opérateurs économiques nationaux pour leur
approvisionnement en matières premières et la conquête des
marchés à l’extérieur comme le font tous les gouvernements des
pays développés.
3°- Le Programme, dans sa mise en oeuvre, d’une part prend appui
sur les valeurs et savoirs positifs de nos cultures pour les développer,
et d’autre part arrime d’emblée notre pays aux secteurs les plus en
pointe dans tous les domaines (génie logiciel, énergétique,
électronique, biotechnologique, etc.).
Pour le développement accéléré de notre pays, il faut permettre et
garantir aux producteurs nationaux le large accès à la connaissance,
à l’information, au crédit et aux marchés »
Et au plan du Programme proprement dit
« Dans le domaine économique
1°- La souveraineté de l’Etat sur toutes les ressources naturelles du
sol et du sous-sol avec leur appartenance inaliénable à l’Etat ;
2°- La liberté d’entreprise et de production ;
V
LA FLAMME N°366 11 septembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 4
3°- La protection des producteurs et opérateurs économiques
béninois et la promotion de la production avec pour objectif à terme,
consommer pour l’essentiel ce que nous produisons et produire ce
que nous consommons tout en développant les échanges
internationaux.
Pour cela :
Réunir les opérateurs économiques béninois sans exclusive en
Etats Généraux de l’Economie et signer avec eux une charte pour
un plan de développement contenant les éléments suivants :
a)- Urgence de la transformation des produits nationaux au Bénin
avec association de capitaux privés, prioritairement béninois dans
un juste partenariat avec les capitaux publics.
b) - Obligation de donner priorité aux opérateurs et aux experts
béninois dans l’attribution des marchés publics et des études des
projets.
c)- Priorité accordée aux entreprises béninoises pour leur
approvisionnement en matières premières produites au Bénin avant
toute vente à l’extérieur.
d)- Protection par des mesures tarifaires et fiscales, des entreprises
et opérateurs économiques béninois.
e)- Mise en place d’institutions bancaires publiques pour la
fourniture de crédits aux producteurs. Ce qui implique : Création
d’une Banque d’Etat avec le double volet secteur industriel et
secteur agricole pour l’accès au crédit aux entrepreneurs nationaux
et pour la promotion industrielle au Bénin.
f)- Rejet de la transformation des monopoles d’Etat en monopoles
privés »
IIEntrepreneurs
économiques béninois
Chers Compatriotes !
Je vous ai longtemps observé, j’ai essayé d’observer les conditions
qui vous pénalisent dans vos efforts de production nationale. Par
exemple, je vois vos difficultés à vous approvisionner en matériaux
de production comme le bois, le fer, etc. Pendant que des
entrepreneurs béninois opérant dans le domaine du bois et de la
menuiserie ont besoin de matériaux de production, on a observé
dans ce pays des membres des gouvernements abattre et exporter
du bois brut vers les pays étrangers. Je vous vois pendant que vous
échinez pour produire des oeufs et de la volaille ou pour produire du
poisson pour nourrir la population, on voit des Béninois envahir le
marché de produits congelés étrangers à des prix de dumping. J’ai
vu dans ce pays dans les années 2010, des entreprises textiles
comme CBT, SITEX, COTEB, IHB manquer des quelques kilogrammes
de coton fibre et graine pour leurs productions etc. parce que la
Société monopoliste avait tout exporté pour des prix plus rentables.
Je vois vos difficultés pour vous procurer de l’énergie électrique qui
est soit inexistante, ou à prix exorbitant.
Je vois vos difficultés face aux multiples impôts et taxes qui vous
accablent et empêchent vos activités de prospérer. Je vous vois,
confrontés à d’énormes problèmes de disponibilité de crédit par le
mécanisme de l’UMOA qui entrave toute velléité d’industrialisation
des pays membres francophones. Je vous vois, contraints de
recourir à des crédits à taux usuraires et même à des crédits
informels dit « achat de l’argent » qui hypothèquent
irrémédiablement vos activités, absorbent vos maigres bénéfices
éventuels et vous contraignent à l’abandon.
Je vois que vous manquez de subvention d’Etat de toutes sortes –y
compris à la production agricole-comme cela se fait dans bon
nombre de pays. Vous manquez de protection étatique par voie
tarifaire et de formation pour être compétitifs au plan international
Je vous vois au désespoir de regarder vos produits sur vos bras sans
débouchés d’écoulement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Dans ce pays, il a existé un début d’industrialisation (comme par
exemple la fabrication su place de radios avec DAMISTOR en 1962,
les montages de Mobylettes à Akpakpa avec MABECY dans les
années 1970-1980) ; cela a été vite étouffé comme par une volonté
qui a consisté à détruire tout ce qui est tissu industriel et à
maintenir notre patrie dans le pacte colonial.
Je vous vois regarder avec envie les entrepreneurs des autres pays
participer aux technologies de pointe mettant en avant leurs pays
du point de vue technologique ; et vous vous dites pourquoi pas
aussi mon pays, le Bénin ?
Enfin je vous vois regarder avec envie les DANGOTE, ADENUGA,
ELUMELU évoluer avec le soutien actif du Gouvernement nigérian
et vous vous demandez pourquoi ce n’est pas ainsi dans mon pays ?
Vous vous désolez de l’état délabré de l’économie de notre patrie.
Nous devons nous lever et dire non à tout cela
Voilà pourquoi je formule à votre intention et en votre nom, les
exigences de développement que tout Gouvernement Patriotique
doit accomplir.
1°- Que l’Etat prenne la décision de promouvoir la production sur
place des biens de consommation courante : agricole, alimentaire,
vestimentaire, d’habitat, de fournitures de bureau et scolaire etc.
Ce qui veut dire la transformation prioritaire sur place de nos
matières premières agricoles. Arrêter de faire du Bénin un « Etat-
Entrepôt »
2°- Que l’Etat décrète le principe de « préférence nationale » Ce qui
veut dire que la préférence dans la consommation sera donnée aux
produits béninois existants par rapport aux produits étrangers
(exigence de l’utilisation obligatoire par l’administration des
meubles « made in Bénin », obligation pour l’écolier ou élève
béninois de porter le kaki «made in Bénin », ainsi que pour les
fournitures scolaires diverses ; obligation pour les militaires et
paramilitaires de s’habiller en habits « made in Bénin » et non en
provenance des pays étrangers.
3°- Que l’Etat prenne la décision ensemble avec les pays de la sousrégion
de la récupération de notre monnaie, CFA du giron français.
4°- L’Etat patriotique doit veiller à créer des instituts techniques et
polytechniques de formation pour le recyclage et le
perfectionnement de tous les acteurs de production à tous niveaux.
5° L’Etat patriotique, pour impulser la production industrielle
intérieure, doit sauter le verrou imposé par l’UMOA aux
financements des projets industriels défavorisés par rapport aux
crédits des projets d’investissement commerciaux
6°- Que l’Etat garantisse aux producteurs, aux fabricants béninois, le
libre accès à des taux concessionnels, de crédits à moindre coût. Et
pour cela, créer une Banque publique de développement pour le
financement des projets industriels et une Banque publique
Agricole pour le financement des projets agricoles au Bénin.
7°- Que l’Etat garantisse aux producteurs et fabricants béninois, la
libre disposition des matériaux de production : bois, coton, etc. et
LA FLAMME N°366 11 septembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 5
autres entrant dans la production des divers biens de
consommation courante.
8°-Que l’Etat garantisse aux producteurs béninois, l’accès à l’énergie
électrique à moindre coût. Ce qui suppose la construction d’un
secteur énergétique puissant et varié (à base de fuel, à base
hydraulique, mais surtout solaire et éolienne) pour la mise à
disposition d’énergie électrique.
9°-Que l’Etat assure la protection des producteurs nationaux, contre
les produits étrangers concurrents et ceci par des politiques fiscales
et tarifaires appropriées.
10°- L’Etat doit contribuer à édifier des industries dans les divers
domaines de pointe tels fabrication des ordinateurs et téléphones
portables, la robotique, l’intelligence artificielle, la nanotechnologie
etc. tous secteurs qui servent d’entrainement au développement
général d’un pays à l’heure actuelle.
11°-Que l’Etat prenne des décisions faisant obligation de donner
priorité aux opérateurs et aux experts béninois dans l’attribution
des marchés publics et des études des projets
12°- Que l’Etat se fasse le courtier des producteurs béninois pour la
recherche des débouchés et le placement des produits béninois sur
les marchés extérieurs.
13°- Enfin l’Etat patriotique doit prendre toutes mesures pour
enrayer la corruption ambiante, destructrice des entreprises
publiques avec l’institution de contrôle populaire des biens publics
par le collectif du personnel et des usagers.
Telles sont les exigences de développement patriotique pour
lesquelles je vous invite à vous battre ensemble avec le peuple.
Cotonou, le 10 Septembre 2020
CONVENTION PATRIOTIQUE DES FORCES DE
GAUCHE (CPFG)
PCB, CDP, PSD-Bélier, CSTB, FESYNTRA-Finances, UNSEB,
UNAPEEB, ANADEC, ODHP, CCUMAB, CPCM, MFLPP
Tél : 97 98 35 65/ 96 32 47 09/ 95 28 42 01
MESURE DE SUSPENSION DE
COMMERCIALISATION ET DE DISPENSATION
DES PRODUITS A BASE D’ARTEMISIA
Le Gouvernement de Patrice Talon veut envoyer les
Béninois à la mort.
ar la lettre Circulaire N°491/MS/ABRP/S du 01 septembre
2020, adressée à tous les distributeurs et dispensateurs de
produits pharmaceutiques, le Directeur Général de l’Agence
Béninoise de Régulation Pharmaceutique, Dr YOSSOUNON Chabi,
annonce la décision suivante : « Suspension de la distribution et de
la dispensation des produits à base d’Artémisia (thé ou de tisane).
Dans le développement de sa Lettre Circulaire, le DG donne les
raisons affichées de cette décision comme suit : « Il m’a été donné
de constater que les produits à base d’Artémisia sous forme de thé
ou tisane font l’objet de commercialisation et de publicité en
violation des dispositions en vigueur.
En effet, conformément aux textes régissant la matière, aucun
produit pharmaceutique ne peut être commercialisé sur le
territoire béninois s’il n’a obtenu l’autorisation de mise sur le
marché délivrée par l’Agence Béninoise de Régulation
Pharmaceutique ». Il est évident qu’une telle décision ne saurait se
prendre sans l’aval du Gouvernement.
Béninoises, Béninois,
1°- Depuis un moment, vous êtes nombreux à recourir aux produits
de l’Artémésia pour vous soigner (à moindre frais) du paludisme
dont on connaît les ravages dans nos contrées.
On en était là, lorsqu’intervient le COVID-19 pour lequel l’OMS a
annoncé des millions de morts pour l’Afrique. Il se fait qu’il n’en a
rien été. Parmi les causes de ce miracle inattendu, encore
inexpliqué des grandes firmes pharmaceutiques mondiales, il y a
assurément l’utilisation de l’Artémésia. Et comme cette plante
pousse en Afrique, dans notre sous-région et chez nous, les
nombreuses populations béninoises pauvres par effort de survie,
arrivent à s’en procurer les produits parce que plus accessibles à
leurs bourses pour se prémunir et/ou se soigner de la terrible
maladie.
2°- A l’avènement de la pandémie de COVID-19, les Gouvernements
Responsables du monde, ont pris des mesures, dont celle de mise
sur pied d’équipes scientifiques de recherches de remèdes pour
faire face au mal. Mais dans notre pays, il s’est fait que rien n’a été
entrepris dans ce sens. Aucun financement de recherche, aucun
encouragement à expérimenter des solutions alternatives. Des
expériences comme celle de Valentin AGON avec « API- COVID » ont
été simplement et royalement ignorées sinon méprisées.
3°- Tout le monde a vu la rage avec laquelle l’OMS et les grandes
firmes pharmaceutiques ont combattu cette plante ainsi que la
chloroquine sans en proposer une autre en retour pour sauver
l’humanité de cette calamité.
L’OMS s’est livrée à la lutte acharnée contre toutes initiatives
nationales prenant l’allure d’une solution alternative contre le
COVID-19 en dehors de ses officines propres. Il en a été ainsi de
toutes les initiatives africaines sans exception. Une mention spéciale
doit être faite pour la lutte de l’OMS contre le gouvernement de
Madagascar pour la recette efficace que ce pays a établie à base de
la plante Artémisia contre le coronavirus. L’OMS a poussé la bêtise
humaine jusqu’à mettre ce pays sous embargo.
4°- La décision criminelle prise (interdiction officielle de distribution
et donc de consommation des produits Artémésia, sans nous en
prouver la nocuité), ne peut signifier qu’une seule chose : mettre
en oeuvre les injonctions criminelles de l’OMS et des Grandes
firmes pharmaceutiques qui souhaitent voir se réaliser en Afrique,
des millions de morts par le CORONAVIRUS.
5°- Cette décision s’apparente à un crime de non-assistance à
populations du Bénin en danger ; elle est donc pour elles, nulle et
non avenue. En conséquence, les populations ont le droit de
continuer de se soigner par tous moyens (y compris par les produits
d’Artémésia) qui permettent la sauvegarde de l’homme contre
toute maladie, dont le paludisme et le COVID-19.
P
LA FLAMME N°366 11 septembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
Béninoises et Béninois,
La mesure prise par le Gouvernement Talon a l’air d’un montage
grossier et criminel avec pour seul objectif : désarmer les
populations du Bénin de leurs ressources endogènes contre la
pandémie pour les obliger à accepter les vaccins à conséquences
innombrables et incalculables que les puissances occidentales
préparent contre nos populations.
Nous avons confié au Gouvernement de Patrice TALON, le droit
de nous gouverner, pas de nous amener de façon aussi flagrante, à
la mort.
Non au crime de masse !
Cotonou, le 08 Septembre 2020.
LA CONVENTION PATRIOTIQUE DES FORCES DE GAUCHE (CPFG)
Note de la Rédaction
Dans le numéro que voici, nous allons commencer à publier, les
récits sur l’Héroïque Résistance du Peuple Sahouè contre l’occupant
colonialiste français. Pour la commémoration du centenaire de
cette Résistance, des manifestations ponctuées de colloque ont été
organisées sous l’égide des Intellectuels Patriotes Sahouè en 2018-
2019. Nous publierons les actes de ce colloque plus tard. En
attendant, nous commençons la publication d’un texte d’un
historien français, Luc Garcia sur cette guerre patriotique dont
doivent s’inspirer les générations présentes pour édifier le futur.
La Rédaction.
« Les troubles dans le Mono
e 12 juillet 1918, le vol de cinq cents kilos de poudre à la
poudrière de Grand-Popo, avec la complicité du brigadier-chef
des gardes, fournit rapidement aux populations du Mono une
occasion inespérée de manifester ouvertement leur
mécontentement.
Avant d’analyser toutefois les actes de rébellion de 1918 et les
causes qui les ont motivés une brève esquisse de la situation
politique antérieure de la région s’impose.
1. La situation politique du Mono avant 1918
Les populations Adja, dont la plupart des éléments étaient alors en
rébellion, « forment un groupement ethnique qui couvre la plus
grande partie du cercle du Mono, empiétant sur les circonscriptions
de Grand-Popo, Allada, Ouidah et Abomey ». Elles se subdivisent en
plusieurs groupements : « au sud les Sahoué, au centre les Dogbo et
les Tchi, au nord les Tado ».
Au début de son occupation l’administration française prit contact
avec les principaux centres habités et s’adressa aux chefs de village
pour obtenir impôts et prestations. C’est alors que les Adja, jusquelà
rassemblés pour mieux lutter contre les incursions dahoméennes
« se sont répandus dans la brousse pour y construire de
nombreuses cases de champ et se soustraire en même temps aux
obligations de l’occupation coloniale ». Ainsi, pendant plus de vingt
ans, les relations franco-adja loin de s’améliorer, se détériorèrent et
se réduisirent en fait à des transmissions d’ordres par la voie de
chefs « sans aucune autorité ».
Les Sahoué, principaux instigateurs et l’âme de la révolte,
« occupent une région où s’échelonnent, au pied du plateau des
Adja, entre Tchanou et Bopa, les anciens gros villages de Sahoué-
Doutou, Sahoué-Adromé, Sahoué-Houéyogbé où réside le chef de la
révolte ». Révolte également chez les Dogbo : « Cette situation
anormale, écrivait Fourn, caractérisée par une désobéissance
insuffisamment réprimée, explique un état d’indiscipline latent et
un mauvais vouloir évident dans l’exécution des ordres qui
découlent d’une vie administrative normale». Pour parer à toute
éventualité, l’administrateur du cercle, Grange fut invité dès 1917 à
multiplier ses tournées dans les villages de Houé, Sahoué, Dogbo ».
En janvier 1918, l’ouverture des marchés de Foncomé « foyer de
résistance des Dogbo » et de Kaï donna lieu à des incidents entre les
chefs et la population qui refusait de payer l’augmentation des
droits de place sur le marché (deux sous au lieu d’un).
2. Les actes de rébellion
Dans la nuit du 12 juillet 1918 eut donc lieu, malgré la surveillance
de cinq gardes indigènes, le vol des cinq cents kilos de poudre. Le
14, les Sahoué coupèrent la ligne télégraphique Lokossa-Bopa avant
de se réunir pour procéder à la distribution de la poudre. Le chef de
la colonie envoya immédiatement à Bopa un détachement de
cinquante tirailleurs ; puis le 19, il se rendit lui-même sur place.
Mais pourquoi 50 hommes, s’interrogea alors le Gouverneur
général ? Pourquoi Fourn qui, dès le début, semblait l’homme que
le pays attendait depuis longtemps pour prendre son essor
économique et social dans la paix et la tranquillité, pourquoi Fourn
avait-il lui aussi commis l’erreur d’appréciation en limitant ce
détachement à 50 hommes, renouvelant ainsi avec la tradition des
petits paquets si chère à l’administration du Dahomey et qui
n’inspirait guère à la population rebelle qu’une crainte salutaire ?
En attendant, l’effervescence menaçait de s’étendre à tous les
groupements adja des cercles du Mono, Grand-Popo, Allada et
Ouidah. Les chefs indigènes convoqués à la Résidence, se
déclarèrent impuissants à rétablir l’ordre et le calme. Une
reconnaissance « pacifique » fut donc organisée ;
malheureusement, elle provoqua un accrochage à Doutou au cours
duquel Grange trouva la mort. Le 29 juillet, Fourn proclama alors
l’état de siège et l’étendit au cercle de Grand-Popo. Il organisa le
poste de Bopa en vue d’une action militaire ultérieure sur la région
Sahoué ; des détachements de surveillance délimitèrent la zone en
rébellion. Le 30, il constitua un conseil de guerre provisoire dans la
colonie conformément à l’article 2 du décret du 23 octobre 1903.
Pourtant comme dans le Hollidjé, ce n’est pas la première fois que
les populations du Mono s’insurgeaient contre l’autorité coloniale.
Déjà en 1907, nous relevons le passage d’une colonne de cinquante
gardes à la suite d’événements survenus dans le secteur de
Parahoué ( c’est la transcription coloniale de Aplahoué-NDR). Un an
plus tard, la population, hostile au paiement de l’impôt personnel,
mit brutalement à la porte du village de Dré, secteur de Bopa, un
garde venu inviter les notables à hâter la rentrée de la contribution.
En 1909, le lieutenant-gouverneur Malan (C’est ce gouverneur qui a
donné son nom à la ville de Malanville-NDR) profita des départs en
congé pour renouveler le personnel administratif du cercle. Les
nouveaux administrateurs, dans leur précipitation pour faire plus
que leurs prédécesseurs, imposèrent immédiatement quelques
nouveaux chefs à leurs administrés restés très individualistes. En
outre, et ceci nous paraît très important, depuis plusieurs années,
l’autorité coloniale ne s’aventurait chez eux que pour réclamer
l’impôt, puis ils se considéraient comme dégagés de toutes obligations vis-à-vis
d’elle. On comprend dès lors pourquoi, lorsqu’au cours de leur tournée en mai
et juin 1912, les administrateurs leur demandèrent de remettre en état les
routes « mangées par la brousse », les villageois ne cachèrent pas leur
L
LA FLAMME N°366 11 septembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
désappointement et leur mécontentement : refus catégorique des uns,
promesses fallacieuses des autres. L’irritation fut particulièrement vive chez les
Sahoué, car sur la question de l’entretien des routes venait se greffer celle de
l’abattage des palmiers ».
Luc GARCIA « Les mouvements de résistance au Dahomey (1914-1917) » in
Cahiers d’Etudes africaines n° 37, 1970 p. 160-162.
OUATARA A l’ELYSEE LE 04 SEPTEMBRE 2020
ILLUSTRATION DU ROLE DE LA COTE-D’IVOIRE DANS LE DISPOSITIF
IMPERIALISTE FRANCAIS EN AFRIQUE DE L’OUEST
Le vendredi 04 septembre 2020, une rencontre a eu lieu entre le
Président français, Emmanuel Macron et Allassane OUATARA à Paris.
L’objectif que poursuivait ce dernier, était de se faire adouber par la
FrançAfrique, en mettant en avant la nécessité de son maintien au pouvoir. A
ce propos, beaucoup ont glosé sur le fait qu’Allassane OUATARA aurait été
humilié, qu’il n’y a pas eu de tapis rouge ni de journalistes, et surtout pas de
communiqué commun ; etc. En insistant trop sur ces petits détails qu’on peut
comparer à de petites scènes de ménages au sein d’un couple, on oublie
l’essentiel qui est que la FrançAfrique a besoin de OUATARA et de la Côted’Ivoire
pour continuer ses basses besognes en Afrique ; et OUATARA est parti
signifier aux dirigeants français qu’il est actuellement l’élément le plus sûr
parmi les hommes politiques ivoiriens pouvant leur permettre de continuer à
exister en Afrique de l’Ouest.
En effet « Le Courrier Diplomatique » publié après cette rencontre,
rapporte que l’un des arguments forts avancés par les soutiens français de
OUATARA à savoir la fine fleur de la FrançAfrique, (la France officieuse) que
sont, Dominique OUATARA, Melissa BOUYGGUES, l’épouse de Martin
BOUYGUES, le milliardaire franco-libanais Pierre FAKOURY, Vincent BOLLORE,
et, Nicolas SARKOZY, pour obliger Emmanuel MACRON, (la France officielle) à
accepter la rencontre, c’est : « Si Allassane Dramane OUATARA n’est pas le
futur président , ça serait le chaos en Côte-d’Ivoire » ; et le même article se
termine par : «Les États-Unis restent en observateur, car après avoir trouvé un
terrain d’entente avec Paris sur l’affaire de trafic de drogue impliquant le
premier ministre Hamed BAGAYOKO et 157 membres du RHDP, Paris s’est senti
contre son gré de se soumettre aux exigences de Washington, faute de voir la
Côte-d’Ivoire lui échapper et l’arrivée d’un pro-américain dans son pré-carré .»
Comme on le sait, à part l’intermède Laurent GBAGBO vite refermé par
sa déportation à La Haye par la FrançAfrique, la Côte-d’Ivoire a toujours été la
tête de pont de l’impérialisme français en Afrique de l’Ouest. C’est là où se
trament tous les gros coups de l’impérialisme français contre les peuples
d’Afrique notamment ceux d’Afrique de l’Ouest. C’est de là qu’était parti le
sabotage de l’Unité de l’Afrique de l’Ouest à la veille des indépendances de
1960, notamment tous ceux qui se battaient pour des fédérations au lieu des
indépendances séparées imposées par la France ; c’est de là que partaient tous
les complots contre la Guinée de Sékou Touré qui avait dit non à la France au
moment du referendum colonialiste de 1958 ; c’est la Côte-d’Ivoire qui servait
de plaque tournante entre 1967 et 1970 pour l’approvisionnement des
sécessionnistes du Biafra en armes françaises et autres pendant la guerre civile
dont l’objectif était le démantèlement du Nigéria. C’est toujours sur la Côted’Ivoire
que tous les groupes impérialistes notamment la France, se sont
appuyé dans leur soutien au régime de l’apartheid contre la majorité noire en
Afrique du Sud. C’est encore là aujourd’hui que s’élaborent les plans contre
l’indépendance monétaire africaine, Comme on l’a vu en décembre 2019 avec
la réunion de sabotage de l’ECO CEDEAO par Emmanuel Macron et Allassane
OUATARA.
Aujourd’hui, l’Afrique de l’Ouest traverse une zone de turbulences où
les intérêts impérialistes notamment français sont fortement ébranlés. A côté
des menaces des autres puissances impérialistes qui s’offusquent de plus en
plus des chasse-gardées par une puissance française en déclin, les peuples
africains s’éveillent à la vie et veulent prendre leur destin en main. Le ciel
s’assombrit sur la tête de la FrançAfrique qui commence à craindre pour sa fin
Cliquer ici pour télécharger LA FLAMME N°366