,
Editorial
Se lever pour libérer la patrie du joug de la France
coloniale et du pouvoir de la Rupture
C'est acté ! Talon a livré notre patrie à l’occupation
militaire de la France coloniale pendant qu’il pressure
par des taxes et impôts injustes le peuple affamé et
écrasé par le manque de liberté, par la cherté de la vie.
Désormais, la France coloniale et le pouvoir de Talon ne font
qu’un. Et toutes les mesures assassines prises par le président
Talon dans les divers domaines, des libertés (détenus et exilés
politiques), des accaparements et pillages des richesses
nationales et de la politique de famine systématique pratiquée
à l’encontre des masses populaires, doivent être considérées
comme une politique commune de l’impérialisme français et de
Talon, une politique désormais avalisée et bénie par le
Gouvernement français en tant que protecteur du régime
autocratique au Bénin.
Tous les combats de notre peuple doivent désormais converger
dans un mouvement unique pour chasser et les troupes
d’occupation françaises et le pouvoir autocratique, pilleur et
affameur de Patrice Talon de la tête de notre Etat.
Se lever contre les troupes d’occupation françaises et contre la
faim, contre la vie chère et pour la liberté, telle est la tâche
pressante pour poursuivre le combat de libération de la patrie
du joug de la France coloniale et du pouvoir autocratique,
affameur et pilleur de Talon.
La Rédaction
ACTUALITE POLITIQUE
« Libérer notre patrie des troupes d’occupation
françaises ainsi que du pouvoir affameur et pilleur de la
rupture »
Appel du PCB
___________________________
ADRESSE
APPEL AUX TRAVAILLEURS ET AU PEUPLE BENINOIS, A
LIBERER NOTRE PATRIE DES TROUPES D’OCCUPATION
FRANCAISES AINSI QUE DU POUVOIR AFFAMEUR ET
PILLEUR DE LA RUPTURE
°-C’est acté ! Depuis 17 février 2022 par accord à
l’Elysée, le Président Talon a livré notre pays comme
terrain d’installation des forces françaises Barkhane et
pour sa recolonisation. Et déjà le 14 mars 2022, l’Ambassadeur
Frédéric BONTEMPS, du ministère français des Affaires
Etrangères peut venir discuter directement avec des élus
locaux, par le biais des maires Luc ATROKPO et Malick GOMINA
des questions de défense et de sécurité (des questions
régaliennes) sans passer par le gouvernement.
2°- Ainsi, 58 ans après avoir été chassé de notre pays par le feu
Président Ahomadégbé en 1964, les Troupes d’occupation
françaises y reviennent pour boire du champagne sur les
tombes profanées de nos héros nationaux que sont Béhanzin,
Saka Yérima, Bio Guèra, Kaba. Autrement dit, les troupes du
général Dodds et celles d’autres comme Victor Ballot, sont de
retour, pour empêcher le juste sommeil de nos Héros. Quelle
profanation !
3°- Le déplacement des troupes de Barkhane chassées du Mali
et leur installation au Bénin vise deux objectifs : le premier,
opérer un repli tactique en post-positionnement contre le
peuple frère du Mali et ceux de la sous-région ; le deuxième,
constituer des forces d’occupation militaire de notre Patrie
contre toutes manifestations d’épanouissement patriotique.
4°-Tout le monde a vu les grands dégâts et actes criminels de
guerre commis par la France coloniale avec cette force
Barkhane au Mali et qui ont amené le vaillant peuple malien à
les chasser de son territoire. Tout le monde sait désormais que
là où se trouvent les Forces françaises dites Barkhane, là se
trouvent les djihadistes pour semer la mort et la désolation
dans les maisons, les foyers et le pays. Tout le monde sait
qu’une fois installées quelque part, les forces djihadistes se
métastasent sur toute l’étendue du territoire. Enfin l’on sait que
les djihadistes ne sont que des fabrications sous lesquelles se
cache la France coloniale pour mener la guerre de préservation
de son empire en décadence ! C’est dire que l’acceptation et
l’installation des troupes Barkhane sur notre territoire
équivalent à une déclaration de guerre à notre peuple. Alors,
finies les fanfaronnades « nationalistes » de Patrice Talon. Il
attachera désormais à son nom (en plus d’autocrate et de
pilleur du patrimoine national), celui d’avoir permis la
réoccupation de notre pays par les forces françaises pour une
nouvelle guerre du « Dahomey ».
5°-Depuis son accession au pouvoir en 2016, le président Talon
dans la gestion de l’Etat du pacte colonial, s’est distingué de ses
prédécesseurs, sur trois principaux points. Le premier : le
pillage et l’accaparement par voie légale du patrimoine
national ; le deuxième : la destruction du système des libertés
démocratiques primaires conquises depuis 1989-90 et
l’instauration d’une autocratie avec une Constitution
autocratique intervenue en novembre 2019 ; et le troisième :
une politique de sévère prélèvement de ressources notamment
sur les masses travailleuses par l’institution et l’augmentation
de multiples taxes et impôts injustes, causant une famine
systématique et généralisée dans le pays.
6°- Dès son accession au pouvoir, le président Talon, en plus des
actions de destruction des petits emplois des petites gens du
pays, des bords des voies et ailleurs, s’est acharné à aggraver
les charges sur les masses des pauvres par des impôts et taxes
dont la justification ne peut se comprendre que par la volonté
de pressurer toujours et sans arrêt la population sans créer des
emplois correspondants : augmentation allant du simple au
double des frais de péages-pesages, doublement et même
triplement des frais des actes administratifs dans toutes les
administrations du pays, etc., puis les dernières dispositions du
Code Général des Impôts (CGI) qui plongent la population dans
l’abime. Suppression de toutes les structures de prévoyance et
de secours en cas de calamité, etc. Il procède à la destruction
systématique de la petite production marchande sans création
C’
PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)
01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
Tél. : 21 30 03 22/97 98 35 65 – Site : www.la -flamme.org
1
LA FLAMME N°445 18 mars 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
de structures pouvant employer les milliers de sinistrés et a
transformé le pays en une propriété pour lui et son clan.
7°- En plus des taxes centrales pour le budget général de l’Etat,
il est donné autorisation aux Conseils communaux de créer
comme bon leur semble, des taxes et impôts divers. Et ceux-ci
se lancent avec zèle dans la création de multiples taxes en vue
de dépouiller les pauvres citoyens pour se donner des
ressources autonomes. Ainsi par exemple, sur un kilo de riz que
vous amenez au marché, vous payez 2 francs ; sur 1 kg de gari,
d’igname, de cossette, de tomate, de mangue ou de poisson,
vous payez 5 francs ; sur un poulet, vous payez 100 franc, 500
francs pour un porc. Et ceci exception faite des tickets de places
des marchés. Même les autorisations de battre le tam-tam lors
des cérémonies familiales, coutumières ou religieuses sont
assujetties à des taxes (Cf. Articles 300, 307 du CGI). L’actuelle
guerre d’Ukraine sert encore de prétexte pour renchérir la vie
par l’augmentation des prix, taxes et impôts divers tels ceux sur
le carburant, les matériaux de construction, etc.
8°- Désormais la France coloniale et le pouvoir de Talon ne font
qu’un. Le vote du gouvernement du Bénin à l’ONU à l’encontre
de la Russie dans la résolution sur l’action russe en Ukraine, de
même que la visite humiliante de l’envoyé spécial du ministère
français au Sahel directement auprès des maires pour
s’enquérir de leurs besoins en matière de lutte soi-disant contre
le terrorisme, expriment bien l’aplatissement désormais total
de Patrice Talon devant le Colonialisme français. Tout le monde
doit considérer donc toutes les mesures assassines prises par le
président Talon dans les divers domaines, des libertés (détenus
et exilés politiques), des accaparements et pillages des
richesses nationales et de la politique de famine systématique
pratiquée à l’encontre des masses populaires, comme une
politique commune de l’impérialisme français et de Talon, une
politique désormais avalisée et bénie par le Gouvernement
français en tant que protecteur du régime autocratique au
Bénin.
9°- Compatriotes Béninois tant de l’intérieur que de la diaspora,
Notre terre sacrée est souillée par la présence des troupes
françaises qui troublent le juste Sommeil de nos Héros
nationaux. Ces troupes françaises doivent être chassées de
notre Territoire, comme au Mali. Le Président Talon, en tant
qu’agent de cette occupation et affameur du peuple, doit tout
autant être chassé pour la purification de notre très chère
Patrie. Tâche noble ! Tâche sublime !
Tous les combats de notre peuple doivent désormais converger
dans un mouvement unique pour chasser et les troupes
d’occupation françaises et le pouvoir autocratique, pilleur et
affameur de Patrice Talon de la tête de notre Etat.
10°- Ainsi, tous les Béninois et Béninoises quels qu’ils soient :
- Doivent se lever pour lutter contre la faim, contre la vie chère
et pour la liberté : en constituant partout des brigades de luttes
contre les impôts et taxes injustes qui assaillent la population,
renchérissent le coût de la vie et conduisent bon nombre à la
déchéance et à la mort ; en se constituant en brigades d’autoalimentation communautaire de lutte contre la faim pour la
reconstitution des structures de prévoyance sociale dissoutes
par le régime de Talon.
- Doivent se considérer comme des soldats au front pour
transformer notre Terre sacrée en un brasier ardent, brûlant
sous les pieds des colonialistes français ;
11°- Notre Pays se constitue désormais en deux catégories de
citoyens: les citoyens en armes et les citoyens non en armes.
Aux citoyens en armes et qui affrontent tous les jours les balles
françaises cachées en balles de djihadistes, nous disons : « Vous
avez droit à la considération du peuple ; vous avez droit à une
attention particulière du Peuple en guerre ; nous nous battrons
pour que l’Etat fasse les meilleures conditions pour le combat,
contre l’ennemi français avec la prise en charge de tous leurs
arrières (épouses et enfants) en cas de sacrifice suprême. »
Aux citoyens civils sans armes- et c’est l’immense majorités’imposent les tâches patriotiques que nous nous permettons
de résumer en les exigences suivantes :
- la fourniture aux combattants en guerre, des informations sur
les positionnements de tout élément suspect français déguisé
en djihadiste pour perpétrer des actes criminels à l’encontre de
nos braves populations ;
-l’effort de guerre patriotique par toute contribution
(matérielle, financière) pour nourrir tous les combattants en
armes comme non en armes ;
- le boycott des produits français par lesquels la France
coloniale finance la guerre coloniale dans notre pays.
Non au retour des troupes de Dodds au Bénin !
Pour la guerre patriotique ! Nous vaincrons !
Cotonou, le 15 mars 2022
Le Parti Communiste du Bénin
Interdiction de la collecte d'épargne "Adogbè"
Une décision bureaucratique et irréaliste contre les
pauvres.
ar arrêté interministériel ANNÉE 2022 N°538/MEF/
MISP/DC/DG-ANSSFD/DGA/DAB/CM/ 0595662 en date
du 4 mars 2022 portant interdiction de l'exercice de
l'activité de collecte illégale de l'épargne publique dite
« Adogbè » en République du Bénin, le Ministère de l'Economie
et des Finances et le Ministère de l'Intérieur de la Sécurité
Publique arrêtent :
« Article 1: Il est interdit sur toute l'étendue du territoire
national l'activité illégale de l'épargne dénommée « Adogbè »
ou toutes autres formes ou appellation du genre.
Article 2: Il est rappelé à toute personne physique ou morale
désirant exercer l'activité de collecte d'épargne, sous quelques
formes que ce soit sur le territoire national de se conformer aux
dispositions de l'article 7 de la loi n° 2012-14 du 21 mars 2012
portant règlementation des systèmes financiers décentralisés
en République du Bénin.
Article 3: Les systèmes financiers décentralisés autorisés par le
Ministère de l'Economie et des Finances ne sont pas concernés
par le présent arrêté.
Article 4: Toute personne physique ou morale de quelque
nature que ce soit qui offre des services financiers et/ou octroie
P
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de crédit à la population sans avoir reçu l'agrément se verra
appliquer les dispositions de l'article 76 de la loi citée à l'article
2 ci-dessus pour défaut d'obtention d'agrément.
Article 5: Le Directeur Général de l'Agence Nationale de
Surveillance des systèmes financiers décentralisés est chargé de
l'application du présent arrêté qui prend effet pour compter de
la date de sa signature et sera publié au journal officiel. »
Comme à l'accoutumée, le gouvernement lance toujours le
ballon d'essai quelque part dans le pays ; et cette fois-ci, l'alerte
est donnée à partir du département du Zou où le préfet a
interdit les tontines dénommées "Adogbè" quelques semaines
plus tôt avançant comme raison principale que des chefs
tontiniers escroquent les populations et en plus s’enfuient avec
les sous collectés.
Mais des cas d’escroqueries suffisent-ils à faire interdire une
pratique très ancienne et largement répandue dans tout le
pays ? Il suffit de se poser cette question pour voir aussitôt le
caractère bureaucratique et désinvolte des autorités au pouvoir
à l‘endroit des populations, notamment pauvres.
En effet, les tontines sont vieilles et constituent le moyen
principal d’épargne (par leur proximité et les montants) aux
populations, surtout pauvres. Les tontines dites « Adogbè »
(association d’épargne contre la faim) servent à épargner pour
les fêtes de fin d’année. Les membres reçoivent ainsi pour les
fêtes de fin d’année, en contrepartie de leur épargne en
numéraire, des vivres et également de l’argent et des petits
équipements pour le petit commerce. Pratiquent donc
essentiellement cette forme d’épargne, généralement les
personnes ayant de petits moyens financiers, ne pouvant pas
avoir accès aux systèmes financiers formels.
Que des escrocs se fassent chefs tontiniers et en profitent pour
voler les épargnes des populations, cela est inadmissible et ils
doivent être recherchés et punis. Mais, à cause de ces cas,
interdire l’activité, c’est priver la grande majorité de pauvres de
pouvoir se constituer un minimum pour offrir à leurs enfants,
un minimum de joie à ces occasions.
La solution offerte par le pouvoir, à savoir que « toute personne
physique ou morale désirant exercer l'activité de collecte
d'épargne, sous quelques formes que ce soit sur le territoire
national de se conformer aux dispositions de l'article 7 de la loi
n° 2012-14 du 21 mars 2012 portant règlementation des
systèmes financiers décentralisés en République du Bénin » ne
résout pas le problème d’accessibilité aux pauvres, ni dans les
zones rurales. Soulever, exiger de se conformer aux dispositions
de la loi n° 2012-14 du 21 mars 2012, montre la
méconnaissance ou le mépris complet du pouvoir des
conditions réelles de vie des populations. Mais pourquoi ne pas
porter des améliorations à la loi en prenant en compte la réalité
vivante au lieu de vouloir corseter la réalité à une loi prise d’en
haut ? C’est vouloir couper la tête parce qu’on a la migraine !
Ainsi, dans la pratique, l’arrêté portant interdiction de
« Adogbè » constitue une nouvelle entrave contre les pauvres
dans leurs initiatives empiriques de recherche de mieux-être !
Alors, c’est encore des brimades de plus, des moyens de
détruire toute entreprise de petit producteur, tout moyen
accessible au petit producteur et sans aucune alternative réelle.
Et l’on sait que dans ce domaine, le pouvoir de Talon est expert
en subterfuques et invention diverses pour pressurer les
populations y compris par des impôts et des taxes injustes
En définitive, l'arrêté interministériel interdisant ‘’Adogbè’’ (une
initiative des masses populaires contre la faim qui les tenaille
chaque jour) est une mesure inique, une décision d'en haut qui
est bureaucratique et irréaliste parce que les masses
continueront à s'attacher à ça. Supprimez cela il va renaître
sous d'autres formes.
Rapt R.
Rétropédalage de MTN Bénin à propos de l’augmentation
des frais de transfert et de retrait Mobile Money
Encore un plan de ruse du pouvoir Talon?
Par un communiqué publié sur sa page Facebook et largement
relayé via SMS, MTN annonce à ses abonnés une augmentation
de 5% sur les frais de transfert et de retrait d’argent. MTN
précise dans son communiqué que cette augmentation est faite
en application des dispositions du nouveau code général des
impôts en République du Bénin. En effet, à propos des
opérations de retrait et de transfert d’argent via les opérateurs
GSM, l’article 272 dudit code dispose en son alinéa 4 que « Le
taux de la contribution est fixé à 5% du prix de vente hors taxe
du service. » Autrement dit, les 5% d’augmentation sont
institués et perçus par le Gouvernement. C’est donc en
application de ces dispositions qu’à partir du 11 mars 2022, les
abonnés du réseau MTN se sont vu appliquer les 5% sur les
opérations de transfert et de retrait de crédit.
Aussitôt, les coups de gueule légitimes et autres appels à se
désabonner de MTN vont s’intensifier. Sur les réseaux sociaux
et les médias conventionnels, les abonnés, les consommateurs
habituels et les populations expriment leur désarroi et leur rasle bol. L’indignation devient générale au point où le réseau MTN
prend un autre communiqué le 14 mars 2022 pour annoncer
l’arrêt de l’application des 5% d’augmentation. Dans ce
nouveau communiqué, MTN précise que la levée totale ou nom
de la mesure dépendra des échanges que son service a engagé
avec le gouvernement. Par ailleurs, certaines sources
renseignent que ce serait sur intervention du Directeur Général
des Impôts que MTN a suspendu la mesure.
Encore une fois, la colère populaire a obligé le gouvernement à
reculer. C’est une victoire certes mais attention, il faut la
vigilance pour ne pas subir le même sort quand la lutte était
engagée contre la taxation des forfaits internet. Le pouvoir
Talon connu pour sa ruse, ne recule que devant la
détermination et la fermeté dans la lutte. Il fait semblant de
reculer mais c’est pour mieux se préparer. Tout comme il a
procédé pour imposer la taxation des frais de communication,
de la même manière il tentera de revenir pour l’application des
5% déjà inscrits dans son nouveau code général sur les impôts si
l’on baisse les bras. Vigilance donc aux consommateurs !
Brieux.
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Levée des mesures anti COVID-19
Le Bénin réglé sur Macron
LU POUR VOUS
e 14 mars, le gouvernement français lève la plupart des
mesures de prévention anti-Covid. Le 16 mars, par
mimétisme et pur suivisme, le gouvernement de Patrice
Talon fait la même chose au Bénin, ce qui indique que nos
dirigeants ne sont que de véritables suivistes. Nous publions à
cet effet, cette admirable réaction de Aminou Balogun sur le
site babilown de notre compatriote Blaise APLOGAN.
La Rédaction
« Covid : le Bénin Réglé sur Macron
Quelle Honte
Quelle tristesse, c’est un gouvernement ça ? Ils photocopient ce
que fait la France. Alors que les Français savent pourquoi ils
font ce qu’ils font comme ils le font… C’est vraiment une honte
plus de 100 ans après la mort de Béhanzin et de Bio Guerra.
Honteux et triste ! Quand les Français toussent nous toussons,
sans savoir pourquoi ils toussent… La moyenne des pays
européens ont déjà laissé tomber ces conneries. Mais en
France, elles furent retardées pour conditionner les électeurs
en faveur du président candidat. Et c’est sur ce timing que le
Gouvernement béninois se cadre.
En fait nos pays sont des colonies qui s’assument comme telles,
sans même chercher à se cacher derrière leur petit doigt.
Même les chiens sont plus autonomes que nous.
En dehors du fait de voler l’argent public et de s’enrichir
personnellement, il est clair que nos dirigeants ne conçoivent
pas d’autre usage ou utilité de l’indépendance, qui les dépasse
et qu’ils n’entendent pas assumer dans ce qu’elle implique
d’autonomie, d’effort pour subsister par soi et d’imagination
pour conduire les peuples dans la voie de l’intégrité si chère à
Sankara… Langue, Monnaie, Armée — Francophonie par-ci,
Covid par-là –, on attend tout du maître : quelle honte, quelle
infâme nègrerie !
Aminou Balogun
Porto-Novo : Démolir les camps de gendarmerie Bíɔ ́Gɛ̀ra
peut-être, mais pas la mémoire du Héros national!
a rumeur qui circulait sur la démolition prochaine du
Camp Bíɔ́Gɛ̀ra 2 à Porto-Novo, se vérifie et devient une
information terrifiante pour de nombreux compatriotes
civils comme en armes notamment dans les rangs des anciens
gendarmes aujourd’hui policiers. Et pour cause!
Sur le site « visages-du-benin.com », on lit dans la rubrique
Décentralisation : Bientôt un hôtel de ville digne d’une Capitale
pour Porto-Novo que « …De manière précise, le nouvel hôtel de
ville souhaité par le Conseil municipal sera construit sur l’actuel
emplacement du camp Bíɔ́Gɛ̀ra 2 donc à quelques minutes de
marche de la place Bayol (lieu initialement retenu pour ce
projet) ». Avant de poursuivre, il convient de rappeler que
depuis plusieurs années, les Portonoviens n’admettant pas que
le Roi Toffa soit locataire chez Bayol (telles sont leurs propres
expressions) ont débaptisé cette place en Place Dè Toffa à
l’initiative des patriotes. L’article souligne que « les travaux de
construction de l’hôtel de ville prévus pour démarrer au 2ème
semestre 2022, sont évalués à 5 milliards 500 millions de francs
Cfa dont 500 millions pour la réfection du lycée Béhanzin et
seront conduits par le ministre du Cadre de Vie. » Soit!
Le Camp qui va disparaitre le sera-t-il avec l’effacement à PortoNovo du nom de Bíɔ́ Gɛ̀ra, vaillant et glorieux héros de la
résistance à l’occupant français? Car de mémoire de la
génération des indépendances, de celles qui ont suivi jusqu’ici
et au regard de l’histoire qu’on enseigne, le nom de Bíɔ́Gɛrà a
été donné à ce camp pour immortaliser la mémoire vénérée de
ce grand résistant à l’occupation française pour ses hauts faits
d’arme en tant que stratège militaire et un exemple à suivre par
les gendarmes qu’on y formait et tout citoyen en arme. Si le
camp est démoli, y-a-t-il un autre site prévu à Porto-Novo pour
restaurer le nom et la mémoire du grand héros national?
La philosophie qui a guidé la dénomination des Camps Bíɔ́Gɛ̀ra
1 et 2 à côté du lycée Béhanzin est certainement de faire
cohabiter la mémoire du résistant à la pénétration française de
notre pays que fut Béhanzin (1845-1906) d’où son nom au lycée
(initialement Victor Ballot - nom d’un des Gouverneurs français)
et celle du résistant à l’occupation française que fut Bíɔ́Gɛrà
(1856-1916).
Ce que le pouvoir de la rupture vise d’autre part, c’est la
liquidation pure et simple des traces de la gendarmerie. Le
camp Bíɔ́Gɛ̀ra 1 qui va disparaître verra son site occupé par le
nouveau siège de l’Assemblée nationale; le site du camp Bíɔ́
Gɛ̀ra 2 va accueillir le nouvel hôtel de ville et d’autres édifices.
On parle d’un hectare qui serait attribué à l’Église catholique
avec le maintien et/ou l’extension de la chapelle existante!
Les réformes tous azimuts et autres constructions
d’infrastructure ne doivent pas tricher ni ruser avec l’histoire. Et
surtout si dans leur conception et réalisation apparaissent les
relents d’apatridie et de soumission encore aujourd’hui à
l’envahisseur-agresseur. Car, la question que se pose nombre
de nos compatriotes de tous les corps civils comme militaires
ou policiers est celle-ci. La disparition éventuelle du nom de Bíɔ́
Gɛ̀ra à Porto-Novo, a-t-elle quelque lien avec le déparquement
déjà accepté par le Président Talon à Paris et dont on voit les
effets avec les visites successives de ministres français en poste
L
L
LES PEUPLES ONT DE LA MEMOIRE
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
ou anciens et autres en violation des normes diplomatiques?
Toutes choses humiliantes et inacceptables!
Les zélateurs de l’autocratie et de l’avilissement du pays
argueront qu’une statue de Bíɔ́Gɛ̀ra est prévue à l’aéroport de
Cotonou. Cela ne peut justifier la disparition de son nom de
Porto-Novo la capitale. Demain, ils pourront aussi raser le nom
de Béhanzin de porto-Novo et prétendre que sa statue est
prévue au Palais de la Présidence. Le symbole n’est pas le
même, historiquement parlant et non plus du point de vue du
patriotisme qui devrait en découler.
Aské
A propos de la « guerre de tranchée » à Djougou
ans un avis au public lancé le 21 février 2022 par le
palais royal de Kilir Djougou, le roi KPEITONI KODA VI
« invite les enfants de Djougou à une rencontre de
réflexion et de prière, le samedi 26 mars 2022 ».
De toute évidence, il ne s’agira pas de parler des problèmes
réels des commerçants et commerçantes cassés et déguerpis
sur les voies, sans compensation ni dédommagement ; il ne
s’agira certainement pas du chômage massif des jeunes qui
s’adonnent à toutes les pratiques illicites par dépit , ni de l’unité
d’égrenage de coton de Sérou qu’ils attendaient, ni de la faim
et de la vie devenue chère aux braves fils de Djougou, ni encore
de toutes autres questions touchant à la vie des masses et au
développement de la Commune, pour lesquels il n’y a jamais eu
une telle initiative. Mais quand deux politiciens se mangent le
nez au sujet de leurs seuls et propres intérêts, on annonce que
les populations se tiraillent et qu’il y a « guerre de tranchée ».
Tel un épileptique pris par des convulsions périodiques dans des
conditions particulières, Djougou et ses fils sont déclarés en
crise sociale de division, et comme toujours on sonne le
rassemblement de tous pour une séance d’exorcisme, de
réconciliation et de prière. Les mêmes causes, dit-on, produisent
toujours les mêmes effets. Effectivement, depuis la période de
« l’indépendance » de notre pays, ce genre de crise que connait
notre Commune a existé, et est causée par les politiciens des
partis de la haute bourgeoisie. Dans leurs batailles pour les
positionnements à des postes politiques, ils en viennent à
constituer leurs camps, leurs armées au sein de la population
qui se trouve ainsi divisée. Les pauvres « bougres » s’engagent
et s’épuisent dans des affrontements verbaux et même
physiques. Ainsi on peut se rappeler la partition de Djougou en
« rural et urbain », les affrontements avec mort d’homme à
Dangousar, à Sèmèrè en 2016, la guéguerre entre Malik
GOMINA et Wallis ZOUMAROU pour les élections législatives de
2019, les oppositions légendaires entre les soi-disant membres
des partis politiques, etc. Aujourd’hui c’est au sein du parti Bloc
Républicain que deux pontes ne s’entendent pas sur les
positionnements pour les élections législatives de 2023, et on
nous dit que c’est les fils de Djougou qui ne s’entendent pas. Et
comme toujours, ce sont les « autorités morales » qui sont
mises en avant pour « calmer et réconcilier »…. jusqu’à la
nouvelle crise. Et comme souvent, on emmène les populations
déjà pauvres et démunies à donner de l’argent pour une réunion
concernant les riches.
Notre pays souffre de ce mal depuis donc très longtemps et il
est peut-être temps maintenant de le comprendre et de s’en
soigner. Les partis comme FCBE, BR, UP, et autres Les
Démocrates … ne sont pas nos partis ; ce ne sont pas des partis
du peuple, mais ceux des hauts bourgeois qui les créent pour
atteindre leurs objectifs de développement personnel, au
détriment des jeunes, des travailleurs et des peuples. Il n’y a
aucun problème, aucune crise au sein des fils et filles de
Djougou, les autorités médiatrices n’ont qu’à s’en tenir à
réconcilier les seuls politiciens protagonistes si elles veulent et
ne pas impliquer artificiellement le peuple dans cette affaire.
Nous devons nous en démarquer et créer nos propres
organisations de luttes. Il s’agit aujourd’hui de se lever, contre
la faim et la vie chère, pour la liberté. Les femmes, les jeunes,
les travailleurs de Djougou n’ont pas les mêmes intérêts que les
ABT, GOMINA Malik, ZOUMAROU Wallis, NOUHOUM Bida,
TAKPARA David, DJIMBA Alassane et autres.
DJOUGOU, le 17 mars 2022
DOGO, correspondant de « La Flamme » dans la Donga
Manque criard d’enseignants au CEG Le Plateau de
Womey dans la deuxième circonscription scolaire de
Godomey
e 28 février 2022, un parent d’élève s’était rendu dans le
bureau du CEG pour se plaindre de ce que depuis la
rentrée les élèves de la classe de 5ème M3 sont
abandonnés.
Le censeur lui refuse de dire que les élèves sont abandonnés et
que si c’est comme ça qu’il va parler de sortir de son bureau. Le
parent d’élève à son tour, insiste, refuse de sortir. Notre
censeur sort tout furieux, revient accompagner des surveillants.
C’était pour dégager de son bureau le parent d’élève
récalcitrant. Mais grande était la surprise de la foule.
Le parent a deux enfants dans la boite. Un garçon en seconde et
une fille en 5ème. Au début de la rentrée, ces élèves avaient un
professeur de SVT qu’ils aimaient bien et qui faisaient plus ou
moins bien le cours. Malheureusement, ce professeur est
victime d’un accident. Les élèves qui ne prennent pas grandchose comme argent de petit déjeuner, pour témoigner leur
affection à leur professeur, ont fait une souscription volontaire
et le lui ont envoyé. Un autre professeur devait prendre le relai
mais n’a jamais fait le cours jusqu’à la fin du premier semestre.
Le parent à qui sa fille a toujours dit que le professeur qui était
venu leur dire que c’est lui désormais leur professeur de SVT ne
vient jamais envoie son garçon de seconde comparer le cahier
de sa sœur aux cahiers de ses camarades. Celui-ci vient
confirmer la même chose. La seule première Situation
d’Apprentissage (SA) abordée par le premier a servi de base
d’évaluation pour tout le premier semestre qui compte cinq
D
L
LA FLAMME N°445 18 mars 2022
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mois. C’est cela que le parent qui a gardé la patience jusque-là
est allé dire et le censeur lui refuse le droit de le dire.
Peut-on dire que ce censeur ne sait pas que c’est sur la base de
la seule SA que les élèves ont été évalués pour les deux devoirs
que compte le premier semestre ? Ce que ce censeur cherche à
cacher, on ne sait pour quel intérêt est qu’il y a un manque
criard d’enseignants dans cet établissement. Professeurs des
mathématiques et des SPCT font cruellement défaut. Jusqu’en
décembre les apprenants étaient encore dans la cour, défaut
de salles de cours oblige. Des classes de 4ème manquent de
professeurs. Le président de l’Association des Parent d’Elèves
(APE) a été catégorique : « Notre système éducatif est en train
d’être tué » a-t-il déclaré. Et lui et la direction avaient des
démarches de la base jusqu’au ministre de l’éducation qui se
serait montré impuissant. Car recruter est une chose mais
l’autre est de payer. Donc c’est dire que le gouvernement de
Talon ne pouvait pas payer les enseignants est la cause de tout
le disfonctionnement dans l’enseignement. Mais pourquoi
notre censeur cache ces choses ? Il doit être certainement un
de ces membres de la rupture pour qui seuls leurs ventres
comptent. Mais qu’ils veuillent ou pas, c’est comme l’a dit ce
texte sous l’autocrate Kérékou à la veille de la mort de son
pouvoir : « l’orage se prépare mais le vent vient d’ailleurs ».
L’édifice savamment monté s’écoulera et ensevelira toute sa
construction.
Zimmé Monsè
Correspondant à Calavi
Montée du prix de l’essence auprès des revendeurs aux
abords des voies à Abomey-Calavi, des responsables
d’organisation de revendeurs complices.
e lundi 14 mars 2022, dans les environs du CEG 1
d’Abomey-Calavi et vers midi, un homme gare sa moto
devant l’étalage d’un revendeur d’essence comme tout
client. Le revendeur a inscrit 450 sur un bidon vide pour
informer les clients de son prix de vente du litre d’essence
comme les font tous les revendeurs. L’homme qui a garé sa
moto, saisit subitement un autre bidon vide sur lequel il inscrit
500. Il dépose le nouveau bidon et enlève celui disposé par le
revendeur qu’il jette. Surpris et indigné, le revendeur va
chercher son bidon portant l’inscription 450 et jette celui
portant 500. L’homme ayant inscrit 500 menace le revendeur
de faire ramasser tout son produit. Approché, le revendeur
laisse entendre que l’homme est un de leurs responsables.
Atchohou T.
La CEDEAO face aux putschs au Mali et au Burkina Faso
Une politique de deux poids deux mesures
l est curieux le comportement de la CEDEAO vis-à-vis des
juntes militaires de Bamako et de Ouagadougou.
Immédiatement après la prise du pouvoir des militaires au
Mali, et surtout le deuxième coup d’Etat contre les traitres, Bah
N’Daw et son premier ministre félon, la CEDEAO a suspendu le
Mali, fermé ses frontières etc. Après les Assises Nationales, la
proposition d’une transition de 6 mois à 5 ans a été faite, la
CEDEAO, sous la dictée de la France d’Emmanuel Macron a pris
des mesures illégales et criminelles dont l’objectif est
d’asphyxier le pays : Blocus commercial et territorial, gel des
avoirs du Mali à la BCEAO, rappel des ambassadeurs, maintien
de la suspension du Mali de toutes les instances régionales etc.
A la manœuvre, étaient les OUATARA, AKUFO ADO et autre
Patrice Talon.
Au Burkina Faso, le traitement est différent. Si le pays est
formellement suspendu des instances de la CEDEAO, ses
frontières n’ont jamais été fermées. Depuis quelques jours, la
junte du colonel Damiba au Burkina Faso a décidé de faire une
transition de 3 ans. Depuis-là, aucune réaction de la CEDEAO.
Mieux, une délégation de l’Union Européenne vient de
rencontrer la junte pour lui apporter son soutien. On voit là très
clairement qu’il s’agit d’une politique délibérée de deux poids
et deux mesures. Mais pourquoi ce comportement ?
Il faut dire que le ravitaillement des forces françaises
stationnées au Mali se fait par les ports de Côte-d’Ivoire pour
traverser le Burkina Faso. Fermer les frontières du Burkina Faso,
c’est asphyxier Barkhane. D’autre part, le Groupe Bolloré tire de
grands profits du chemin de fer Côte-d’Ivoire Burkina Faso. On
voit bien que, quand les impérialistes et leurs sociétés doivent
être touchés au portefeuille, ils s’asseyent sur leurs principes
qui sont à géométrie variable. En outre, de plus en plus
d’informations commencent à filtrer indiquant que l’attitude de
la CEDEAO serait due au fait que le putsch de Damiba et de ses
comparses serait un coup de l’impérialisme français pour placer
ses agents les plus zélés au pouvoir afin d’avoir le loisir de
déplacer facilement Barkhane au Burkina Faso, au Niger et au
Bénin.
Autre fait marquant, le 16 mai 2022, les autorités
maliennes ont décidé de chasser RFI (Radio France
Internationale) et France 24 du Mali. Il faut dire que ces
organes d’information ne cessaient de raconter des contrevérités sur l’armée malienne en guerre contre le terrorisme.
Alors que les Européens viennent de faire la même chose avec
les organes d’information russes chez eux, le Président
Emmanuel Macron monte sur ses grands chevaux, le 17 Mars
2022 et menace de saisir la CEDEAO pour prendre des sanctions
contre le Mali, montrant que ces médias sont effectivement des
organes d’agression contre les peuples africains.
Voilà donc ce qu’est devenue la CEDEAO. Un instrument
aux mains de l’impérialisme français pour dominer les peuples
africains alors qu’elle avait été créée pour servir leurs intérêts.
Mais les peuples africains s’éveillent. Le soutien massif au
peuple malien et l’opprobre jetée sur les OUATARA, Talon,
Macky Sall et autre Akufo Ado, indiquent que le temps de la
résignation est terminé et que l’heure de la véritable
indépendance de l’Afrique approche à grands pas.
Afia
L
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Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
225 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
TROUPES FRANÇAISES HORS DU BENIN !!!
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