Lutte contre la faim et la cherté de la vie au Bénin
Les mesures que préconise le PCB
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COMMUNIQUE AU PEUPLE
LES MESURES DU GOUVERNEMENT DE LA RUPTURE SUR LA CHERTE DE LA VIE ET LA FAIM SONT NON AVENUES ET DE NUL EFFET FACE A LA GRAVE CRISE ACTUELLE.
1°- Devant les protestations générales face aux mesures trompe-œil du Gouvernement de la Rupture, mesures qui n’ont aucun impact sur le terrain, les ténors principaux sont montés au créneau pour justifier, pour défendre, mais en fait pour tromper davantage le peuple affamé en appelant à la patience.
Mais les agitations et du Président de l’Assemblée nationale et du Port parole du Gouvernement et du Ministre d’Etat Wadagni n’ont convaincu personne. Pire les différents argumentaires avancés qui varient selon les intervenants, attribuant la cherté des prix de denrées et de la famine au manque des pluies, au Covid, à la guerre en Ukraine, ou aux pays voisins coupables de la famine au Bénin, ou encore aux « commerçants véreux » ont plutôt fâché que convaincu. Même la presse officielle est obligée de relever que les dignitaires du pouvoir font "économie de vérité" notamment sur la hausse des impôts. Et pendant que la faim taraude les ventres, entendre de telles contrevérités sur son sort venant des repus, ne fait qu’aggraver les choses.
2°- Certes aujourd’hui, nous assistons à des montées des prix des denrées alimentaires dans le monde et même dans la région. Mais nous devons considérer ici des spécificités. La véritable question est de savoir qui est-ce qui est la cause de la faim et de la cherté des produits au Bénin. La réponse, comme nous l’avons démontré, ne fait l’ombre d’un doute : c’est le pouvoir de la Rupture qui a planifié, organisé et entretient la cherté des produits et la misère au Bénin.
3°- Le rappel de cette panoplie et de ce train de mesures de destructions des activités productives humaines peut nous édifier. On peut citer depuis la destruction des petits activités des bords des voies, jusqu’à la liquidation des entreprises publiques, le licenciement et /ou la radiation de milliers de travailleurs et leurs mises en chômage, la précarisation à l’extrême de la fonction publique avec de la création des AME, la suppression des structures de prévoyance sociales, et surtout la multiplication et la hausse parfois du simple au double des taxes et impôts dans tous les sens, telles sont les causes de la cherté de la vie et de la misère. Le peuple consommateur est étouffé, les opérateurs économiques sont accablés de taxes et impôts injustes, ce qui fait dire désormais à plusieurs que nous « travaillons plutôt pour Talon que pour nous-mêmes ».
4°- C’est le Pouvoir de la Rupture qui a causé la cherté des produits et planifié la famine au Bénin. Il revient donc à ce Gouvernement de pendre immédiatement des mesures pour y mettre fin.
C’est pourquoi le Gouvernement doit immédiatement prendre les mesures urgentes que voici :
1°- La suppression et /ou la réduction des multiples impôts et taxes créés depuis l’arrivée au pouvoir du Gouvernement de la Rupture en 2016, impôts et taxes qui assaillent et appauvrissent et population de consommateurs et opérateurs économiques de ce pays. En un mot l’allègement des charges fiscales qui accablent la population et les agents économiques. Bref, il faut susciter la consommation par des mesures incitatives adéquates tel que souligné plus haut.
2°- La restauration des structures de prévoyance sociales tels l’ONS et l’ONASA et leur approvisionnement conséquent.
3°- L’arrêt des déguerpissements et casses sauvages des entreprises de survie des petits producteurs tant qu’il n’y a pas d’alternative crédible et accessible en compensation. Formaliser l’informel c’est bien mais à condition de créer des structures d’accueil.
4°- La restauration des structures d’encadrement administratif supprimées sous le Président Talon, la restauration de l’éthique de la Fonction publique (en lieu et place de l‘éthique privée appliquée et imposée partout dans l’administration béninoise) ; la suppression des corps privés au sein de l’administration publique tel le corps des précaires, corvéables et taillables à merci, comme les AME, le recrutement des fonctionnaires à tous les niveaux et leurs rémunérations adéquates.
5°- L’abrogation des mesures de radiation et de licenciement de fonctionnaires pour cause politique et leur réintégration à la fonction publique.
6°- L’augmentation substantielle des salaires.
Si de telles mesures d’urgence, pour sauver la vie des hommes ne sont pas prises immédiatement, le peuple a le droit et même le devoir de poursuivre ses luttes indépendantes contre la faim et la vie chère et contre le pouvoir des affameurs.
Cotonou, le 12 Avril 2022.
Le Parti Communiste du Bénin.