Mouvement des troupes françaises au Bénin
Barkhane suivi à la trace
Depuis quelques jours, des détachements de forces françaises sillonnent le territoire national et cela suscite beaucoup d'indignation au niveau des populations. Ainsi, le 5 mai 2022, « Frissons Radio » a donné l'alerte que les troupes françaises sont perçues entre 00h et 1h à Cotonou. Le 7 mai 2022, c'est le tour du Conseil Départemental des Populations de l'Atlantique Pour la Patrie de dénoncer les manœuvres des forces françaises à Abomey-Calavi et qui écrit <<Il faut s'en indigner
Ce jour, samedi 07 mai 2022, une colonne d'engins de guerre de toutes sortes conduite par des Français, a circulé dans la ville d'Abomey - Calavi dans le département de l'Atlantique. Tout comme pour montrer à la population que la France affirme son intention d'occuper militairement le Bénin.
Il est inconcevable, incompréhensible et inacceptable que des engins de guerre et des soldats de l'armée française soient déployés au Bénin pour perturber la quiétude des populations déjà affamées et stressées par la cherté de la vie.
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Les troupes françaises doivent quitter le territoire de l'Atlantique et du Bénin en général pour rejoindre la France.>> (Extrait de leur Déclaration).
Sur les réseaux, on lit des dénonciations, des injures et des malédictions proférées contre non seulement ces troupes françaises mais également contre Talon qui autorise ce déménagement au Bénin des forces Barkhane chassées du Mali. Partout dans le pays, les masses suivent les mouvements de ces troupes étrangères et signalent au fur et à mesure leur itinéraire sur les réseaux sociaux.
Ces indignations qu'on voit au niveau des populations se justifient par le rejet des mases qui exigent que ces troupes quittent le territoire national car c'est connu que lorsque ces troupes apparaissent quelque part c'est en ce moment que les attaques djihadistes se multiplient. Par exemple, la semaine dans laquelle on les a aperçues tantôt en direction du nord ou tantôt en direction sud et ainsi dénoncé, deux attaques djihadistes ont eu lieu à Porga au nord Bénin.
Le cas du Mali est encore dans les mémoires avec les propos du Premier Ministre Choguel Maïga citant une déclaration du commandant de Barkhane au Tchad : << Nous étions là il y a cent ans, nous sommes partis il y a 60 ans, nous sommes revenus pour cent ans.>> Bref, la présence des troupes françaises en Afrique est une guerre de reconquête. C'est justement ce que comprennent les populations au Bénin, à l’instar de celles du Mali et du Sahel qui en ont trop fait les frais qui continuent. Nous savons qu'à plusieurs reprises les Français ont tenté d'occuper notre patrie avec leurs bases militaires, ce qui a toujours échoué. On se rappelle encore comme si c'est hier le cas de 1992 où pour une intervention soit disant au Togo, ils installent des troupes sous prétexte de pré positionnement. Les masses les ont suivies et les ont lapidées. Ils ont dû plier bagages et quitter le Bénin.
Pendant que les peuples Baatombou réclament la tête de Bio Guèra que l’envahisseur cruel français a décapité, pendant que les natifs du pays nagot à travers des associations réclament les restes de leurs dignitaires que les colons français ont déportés ou massacrés, les manœuvres françaises pour l’installation des troupes militaires au Bénin, ne peuvent que révolter les dignes héritiers qui ne peuvent laisser faire. Il y a comme une provocation insupportable, un affront qu’impose la France et que les héritiers de Béhanzin, Saka Yérima, Bio Guèra, Kaba, Sossaminou, Otoutou Bi Odjo, Yarikaté Koukoubou, Warakaté Kampossiki, les héritires des résistants Bazantché de Sèmèrè, etc. doivent relever.
On peut comprendre pourquoi il y a une sorte de sursaut national qui bouillonnent dans les fibres de la jeunesse et qui la pousse à suivre à la trace les mouvements des détachements des troupes françaises dans le pays. Comme pour dire : Ici c’est le Bénin ! Attention, il faut respecter la mémoire de nos vaillants ancêtres et rester chez vous.
Rapt R.