Les relations incestueuses du préfet Alain OROUNLA mises à nu
Dans la commune de Dassa-Zoumè, chef-lieu du département des Collines, une transaction foncière fait grand bruit depuis près d'un an. Cette transaction foncière qui porte sur la vente frauduleuse d'un domaine de plusieurs dizaines d'hectares appartenant aux villageois d'Arigbokoto, dans le premier arrondissement de la Commune de Dassa-Zoumè, a déjà conduit en prison plusieurs personnes et fait un mort. Au cœur du contentieux domanial, se retrouve l'ancien ministre du gouvernement Talon, et actuel préfet du département du Littoral, Me. Alain OROUNLA et son vendeur nommé Élie OKITI. De quoi s'agit-il en fait ?
Les présumés propriétaires terriens contestent le droit de propriété du sieur Élie OKITI sur un domaine de cinquante (50) hectares qu'il a vendu au préfet Alain OROUNLA à plusieurs dizaines de millions de francs CFA. Le vendeur aurait bénéficié du soutien d'un résident du village nommé Roger AFORA, un protégé du Maire Kotchami Nicaise FAGNON, dit-on. Le pot aux roses fut découvert lorsque l'acquéreur OROUNLA a voulu mettre en valeur le domaine frauduleusement acquis. Comme il fallait s'y attendre, les présumés propriétaires terriens s'y opposent mais le préfet OROUNLA s'entête et érige une infrastructure sur une partie du domaine contesté. Les villageois d'Arigbokoto, notamment le présumé propriétaire du domaine sur lequel est érigé l’infrastructure, ont détruit l’ouvrage du préfet OROUNLA. Cette destruction du bien d’autrui a conduit certaines personnes en prison pour six mois, dont le nommé Dagbégnon KOULONI qui décéda quelque temps après sa libération. Son corps sera inhumé le 7 juillet prochain.
L'affaire a connu un nouveau rebondissement lorsque la mafia foncière aurait armé des délinquants drogués qui seraient allés agressés à l'arme blanche les présumés propriétaires terriens d'Arigbokoto. Ces derniers considèrent Élie OKITI comme un usurpateur des domaines ne lui appartenant pas, et le préfet OROUNLA comme usant de trafic d'influence pour les exproprier au motif qu'il aurait déjà investi plusieurs millions de francs CFA sur le domaine contesté. En effet, le truand Élie OKITI, comme à son habitude, revendique la propriété de plus d'une centaine d'hectares appartenant à son grand-père qui aurait résidé dans le village comme un guérisseur et non comme un cultivateur et possesseur d’un domaine foncier.
Au regard des faits, tels que racontés par les présumés propriétaires terriens, c’est la position du Maire de la Commune de Dassa-Zoumè, Kotachami Nicaise FAGNON, qui est ambigüe dans ce conflit domanial, lui qui est natif du village d’Arigbokoto. Malgré toutes les contestations, le tonitruant préfet OROUNLA persiste dans sa volonté de vouloir déposséder, coûte que coûte, les paysans sans défense du village d'Arigbokoto où les terres cultivables sont de plus en plus rares dans cette localité des collines.
Bien que l'affaire soit actuellement pendante devant le tribunal, l'on est quand-même en droit de se poser quelques questions. Primo, pourquoi le préfet OROUNLA, Avocat de son état et ancien ministre, n'est pas passé par les services compétents de la Mairie pour vérifier si le domaine était exempt de tout litige, avant de l'acquérir ? Secundo, quelle confiance fait-il à son vendeur qui, par ailleurs, est impliqué dans plusieurs autres affaires domaniales pendantes devant les tribunaux d'Abomey et de Dassa-Zoumè ? Car, le sieur Élie OKITI est connu dans le milieu comme un escroc dans les litiges domaniaux à Dassa-Zoumè. Il agit souvent en complicité avec des auxiliaires de justice (avocats, huissiers et autres). Tertio, Maître Alain OROUNLA n'est-il pas le conseil officieux du truand Élie OKITI qui a l'habitude de remettre en cause les signatures de son feu père sur les titres de propriété des parcelles vendues par son géniteur au moment où il était adolescent ? En attendant le verdict du procès en cours concernant cette affaire ténébreuse, il ne fait l'ombre d'aucun doute que le préfet OROUNLA, par son comportement, entretient depuis longtemps des relations incestueuses avec la mafia foncière en action à Dassa-Zoumè. En témoigne le soutien dont il bénéficie du sieur Jean OTA qui vient de bénéficier d'une liberté provisoire, avec ses comparses Jacques ASSOGBA et Gérard ATIOUKPÈ, dans plusieurs autres dossiers de malversations foncières. (Affaire à suivre !)
Kadoké A. ARIGBO
Correspondant du journal La Flamme à Dassa-Zoumè