DISCOURS HISTORIQUE DU PREMIER MINISTRE MALIEN A L’ONU
UNE REVOLUTION PANAFRICAINE ET CONTRE L’IMPERIALISME FRANÇAIS EN COURS
Le 24 septembre 2022, le premier ministre malien, le colonel Abdoulaye Maïga a délivré du haut de la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, un discours qui fera date. En effet, pendant plus de trente minutes, il a passé en revue les complots, les agressions et toutes sortes de provocations dont est victime le Mali ces derniers temps de la part de ceux-là qui ne supportent pas la ligne patriotique du pouvoir de transition. Du haut de cette tribune il a rappelé les « 3 principes qui guident l’action publique nationale :
1. Le respect de la souveraineté du Mali ;
2. Le Respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali ;
3. La prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises.»
Pour la défense de ces principes, « Le Mali et son peuple ne seront pas des spectateurs face aux assauts et l’adversité : pour chaque mot employé de travers, nous réagirons par réciprocité, pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons par réciprocité.»
Et montrant la confiance du combattant en la victoire inéluctable, il dit aux oppresseurs impérialistes : « … vos intimidations et vos actions subversives n’ont fait que grossir le rang des Africains soucieux de préserver leur dignité, s’ils n’étaient qu’une centaine aux indépendances, aujourd’hui, nous sommes des millions et demain, tant que les paradigmes inégalitaires demeureront, nous serons des milliards… »
C’est dans ce sens que du Secrétaire général de l’ONU, en passant par les agents de l’impérialisme français dans notre sous-région ouest-africaine, OUATTARA, BAZOUM et Emballo Sissoko UMARU, chacun en a eu pour son grade. Quant à l’oligarchie françAfricaine française qui ne digère pas le renvoi de son armée du Mali et ourdit complots sur complots pour renverser le pouvoir de transition du Mali, elle a été désignée comme ce qu’elle est, une « junte » contre le peuple français et les peuples d’Afrique. Le premier ministre a dénoncé la violation permanente du Mali par ses avions, les financements des rebelles et son soutien de toutes sortes à ces derniers.
Ce discours de portée historique a été accueilli avec enthousiasme par les peuples africains et le peuple malien en particulier pour la fierté, la dignité ainsi que l’optimisme qu’il exprime, illustre et exalte. Un admirateur africain enthousiaste a pu écrire : « Quand le Dr Abdoulaye Maïga s’exprimait, j’avais le sentiment d’entendre aussi Modibo Keïta, Kwame Nkrumah, Sékou Touré, Ruben Um Nyobè, Félix-Roland Moumié, Patrice Lumumba, Victor Biaka Boda, Jerry Rawlings, Thomas Sankara, tous assassinés pour avoir voulu une Afrique libre et souveraine. Enfin, si le discours d’Abdoulaye Maïga est historique, c’est parce qu’il nous donne des raisons d’espérer encore que tout n’est pas perdu pour l’Afrique et que ce continent peut renaître plus fort et plus beau. » A la fin de son discours, la diaspora malienne et africaine à New-York a réservé au premier ministre malien, un accueil enthousiaste et militant. Ce discours d’un courage et d’une franchise assumée a donné la chair de poule à bon nombre d’africains qui s’y sont retrouvés avec fierté.
De retour au pays, l’accueil réservé par le peuple malien à son premier ministre était une apothéose. Il fallait voir la foule amassée depuis l’aéroport jusqu’à la primature. Depuis le grand rassemblement de soutien à la transition le 14 janvier 2022, c’est à cette occasion qu’on a vu une telle ferveur patriotique dans les rues de Bamako.
A travers ces manifestations de soutien des peuples africains et du peuple malien à cette intervention mémorable du premier ministre malien, il faut voir une véritable révolution panafricaine en cours. Epuisés par les humiliations diverses que leur ont fait subir les puissances impérialistes depuis des siècles, l’esclavage, le colonialisme, assaillis par les bases militaires étrangères, les guerres civiles provoquées par les puissances impérialistes, les peuples africains se mettent debout pour dire halte ! Le cas de l’impérialisme français est le plus patent. Incapable de mener une concurrence normale avec ses rivaux, il a réussi à mettre sur pied un échafaudage qui lui a permis de maintenir ses anciennes colonies comme des enclos qu’il manipule à sa guise avec la monnaie coloniale le franc CFA, la langue française et les bases militaires pour terroriser les peuples africains. Depuis quelques temps, les Africains sont vent debout contre ce système et cette opposition ne cesse de grandir. Acculé, l’impérialisme se débat comme une bête blessée et commet crimes sur crimes pour retarder sa défaite inévitable.
Le soutien unanime des peuples africains et du peuple malien à ce discours indique, qu’une révolution panafricaine est en cours et s’approfondit, surtout contre l’impérialisme français. Et comme le dit le panafricaniste cité plus haut : « Le Mali nous a remis debout. Il n’est plus question ni de se coucher ni de reculer. » Une Révolution panafricaine et contre l’impérialisme français est en cours.
Afia