TUNISIE :
LE GENERAL ZINE EL ABIDINE BEN ALI DESTITUE PAR LE PEUPLE S’EST ENFUI
Depuis décembre 2010, la jeunesse tunisienne, les travailleurs et les intellectuels progressistes tunisiens sont dans la rue pour protester contre la faim, le chômage et le bâillonnement des libertés démocratiques. Cela fait vingt-trois ans que cela dure. Vingt-trois ans qu’avec l’appui des américains, le Général Ben Ali a renversé Bourguiba et instauré une dictature des plus féroces appuyée par les gouvernements français successifs ; vingt trois ans que le peuple tunisien produit pour enrichir ses dirigeants et leurs commanditaires étrangers, lesquels utilisent les médias dont ils ont les commandes pour couvrir les cris et les gémissements de la jeunesse et du peuple tunisien qui n’en peuvent plus de ployer sous le poids de la misère croissante, des tortures et des emprisonnements, de la censure, de l’interdiction des journaux et des agressions contre la presse. Mais depuis un mois, cela a explosé ; à Sidi Bouzi, un jeune diplômé chômeur à qui on venait d’arracher son étal de fruits dont la vente lui permettait de vivre s’est immolé par le feu. Les manifestations qui ont suivi n’ont eu de cesse de croître et de gagner en ampleur, embrasant tout le pays jusqu’à la capitale Tunis et Souss. Malgré la féroce répression policière qui s’est abattue sur les manifestants et leurs soutiens. Malgré la chape mise sur les médias, malgré le blocage des sites internet, la révolte des tunisiens et leurs cris ont traversé l’espace et se sont répercutés dans le monde entier et l’opinion démocratique mondiale a commencé à protester, obligeant même les autorités françaises, les complices de toujours de Ben Ali à avouer qu’une répression excessive avait cours en Tunisie.
Trois fois, Ben Ali en personne est intervenu à la télé sur la crise. Deux fois il a dénoncé des groupes terroristes et extrémistes et encouragé sa police à réprimer pour restaurer l’ordre. Une soixantaine de morts a déjà été dénombrée. Plusieurs arrestations ont eu lieu, dont celle du porte-parole du Parti communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT), Hama HAMAMI. Et hier soir, pour la troisième fois, Ben Ali intervient pour dire, en substance : Qu’il a « compris » les manifestants, qu’il promet le renforcement de la démocratie et du pluralisme, la liberté de la presse et la fin des mesures de blocage des sites Internet. Il a également ordonné une baisse des prix du pain, du lait et du sucre et promis se retirer du pouvoir en 2014.
Trop tard, répondent en chœur les Tunisiens. Ils sont des milliers dans la rue de Tunis la capitale aujourd’hui 14 janvier 2011 manifestant notamment devant le Ministère de l’Intérieur rebaptisé Ministère de la Terreur. Nous voulons du pain, pas de Ben Ali. Mouvement continu, Non à Ben Ali ! scande la foule où on a pu même voir des manifestants et des soldats s’embrasser. En clair, BEN ALI DOIT PARTIR ET TOUT DE SUITE, PAS EN 2014, TOUT DE SUITE.
Alors BEN ALI joue sa dernière carte ; il dissout le gouvernement et promet des législatives dans six mois. Insuffisant, répond le peuple ; BEN ALI démission ! La police attaque encore une fois le peuple au gaz et à balles réelles. De nouveaux morts mais le peuple continue de protester. Plus rien ne peut arrêter le soulèvement populaire. ALORS BEN ALI S’ENFUIT ET TROUVE REFUGE SUR CONSEILS ET SOUTIENS DE SES AMIS FRANÇAIS ET AMERICAINS A DJEDDAH EN ARABIE SAOUDITE.
Tous les prisonniers politiques sont libérés dont HAMA HAMAMI.
Au peuple tunisien, le Parti Communiste du Bénin et le peuple béninois disent : BRAVO ! COURAGE ! POURSUIVEZ ! VOUS AVEZ CHASSE BEN ALI, RENVERSEZ SON POUVOIR ET METTEZ EN PLACE LE VOTRE.
Au peuple du Bénin, le Parti Communiste du Bénin dit : le peuple tunisien montre la voie ; Boni YAYI qui avoue avoir comme modèle à imiter le dictateur aux mains couvertes de sang BEN ALI doit être poursuivi comme son modèle et chassé comme lui.
Cotonou, le 15 janvier 2011
Le Parti Communiste du Bénin