COMMUNIQUE

ACHARNEMENT DE TALON CONTRE LEHADY SOGLO :
DEPLOIEMENT DE L’ARBITRAIRE ET ESCAMOTAGE DE LA VERITABLE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET L’IMPUNITE.

 

Le peuple et l’opinion internationale ont assisté, presqu’en direct, tout au long de la journée du vendredi 28 juillet 2017 au déploiement de l’acharnement du pouvoir de Talon contre Léhady SOGLO : audition par le préfet TOBOULA dans la matinée sur la base d’un questionnaire non envoyé au préalable ; prise aussitôt dans l’après-midi d’un arrêté de suspension du poste de maire de Cotonou; débarquement dans la soirée d’une horde de policiers à son domicile et perquisition sans mandat ; siège de son domicile toute la nuit par la police.

Le moins que l’on puisse dire, c’est la précipitation et l’enchevêtrement des événements tant sur le plan administratif que sur le plan policier et judiciaire contre un même individu, sans parler des actes de division politique entrepris et en cours contre lui au sein de son parti "La Renaissance du Bénin".

Les explications cafouilleuses du ministre DJOGBENOU le lendemain matin, 29 juillet 2017 n’ont fait que confirmer les desseins du pouvoir.
L’acharnement et l’arbitraire apparaissent de façon flagrante. Et l’indignation de tous les démocrates et de leurs organisations, de tous ceux qui n’émargent pas dans les coulisses du nouvel autocrate Patrice Talon est légitime. Le peuple se rend de plus en plus compte que TALON veut se soumettre tout le monde et réprimer tous ceux qui osent lui faire obstacle.
Que la gestion de la mairie de Cotonou pose problème, personne n’en disconvient et il n’est qu’à se référer à toutes les récriminations des Cotonoises et des Cotonois. Mais une véritable lutte contre la mauvaise gestion exige des procédures qui ne portent pas suspicion de règlements de compte politique.

Or, le gouvernement de TALON, son préfet TOBOULA, son ministre DASSIGLI et son "Cissé", Olivier BOCCO sont tous impliqués dans des affaires mafieuses diverses. Tous les audits sur les gros scandales sont, soit soigneusement cachés, soit ne couvrent que la période 2012-2015, période où TALON et ses amis, KOUPAKI, Sacca LAFIA et autres n’étaient plus directement aux affaires.

Les auteurs des scandales sont soumis au chantage : soit, ils se soumettent et se rallient à la politique de l’autocrate et ils sont absous, (cas de Sacca LAFIA dans Maria-gléta où TALON a décidé de ne pas regarder dans le rétroviseur, cas de Barthélémy KASSA et autre Rock NIERI, pour lesquels un non-lieu a été prononcé, cas de OKOUNLOLA dans l’affaire Machines agricoles avec Olivier BOCCO, etc…), soit, ils s’opposent et ils sont harcelés.
L’arbitraire dans le cas de la mairie de Cotonou apparaît de façon d’autant plus flagrante, lorsqu’on le compare au cas de la mairie de Porto-Novo. Là-bas, le maire Emmanuel ZOSSOU, impliqué dans un scandale financier de 250 millions de francs cfa et épinglé par la Brigade Economique et Financière n’est pas « suspendu », mais au contraire est toujours libre et peut être en compagnie des membres du gouvernement de TALON pour lancer des travaux. En effet, parce membre du PRD d’Adrien HOUNGBEDJI que TALON déclare être son mentor.

Au total, les actions de TALON ne visent nullement la lutte contre la corruption et l’impunité. Au contraire, elles escamotent et sabotent cette lutte exigée par le peuple. D’ailleurs, TALON est incapable de cette lutte, sa fortune étant le fruit de la corruption et sa gestion actuelle pue la corruption et la magouille par tous les pores. Son objectif, c’est éliminer tous ceux qui au sein du peuple et de la haute-bourgeoisie lui font ombrage pour asseoir son pouvoir dictatorial et autocratique.

C’est pourquoi le Parti Communiste du Bénin est d’accord avec le Front pour le Sursaut Patriotique pour dire « Le peuple béninois doit se lever pour arrêter la dérive…. La Patrie est en danger ! »
Enfants du Bénin debout !


Cotonou, le 31 juillet 2017
Le Parti Communiste du Bénin

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