CONDAMNATION DE KOMI KOUTCHE
UN REGLEMENT DE COMPTES POLITIQUES
Le 4 avril 2020, la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) a condamné l’ancien ministre de YAYI BONI, KOMI KOUTCHE à 20 ans de réclusion criminelle et 100 millions de francs d’amende dans le cadre du "dossier FNM", Fonds National de la Microfinance qu’il avait dirigé de 2008 à 2013.
Tout le monde sait qu’en matière de lutte contre la corruption, Patrice Talon est mal placé pour la conduire. Lui-même a reconnu à deux reprises, devant le Président de la République française et devant l’épiscopat du Bénin qu’il est l’un des principaux bénéficiaires de cette corruption pendant de longues années.
Depuis la création de la CRIET, on remarque que c’est un tribunal dont le rôle est de neutraliser les adversaires politiques. On l’a vu avec Laurent METOGNON
injustement condamné alors que toutes les preuves montraient son innocence. On l’a vu avec Sébastien AJAVON dont la condamnation avait pour objectif d’éliminer un concurrent politique dangereux. Il est de notoriété publique, que des gens travaillant avec Patrice Talon, avaient aussi travaillé avec YAYI BONI et sont impliqués dans pleins de scandales. Naturellement ils n’ont rien à craindre puisqu’ils sont du bon côté de la barrière. La lutte contre la corruption avec Patric Talon est surtout une lutte sélective servant la plus part du temps à régler des comptes à des adversaires politiques. Sans nous prononcer sur le fond du dossier, la condamnation de KOMI KOUTCHE n’échappe pas à cette catégorie.
Cotonou le 9 avril 2020
Le Parti Communiste du Bénin