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SUSPENSION DES PRIMES ET INDEMNITES DANS LES SOCIETES ET OFFICES D’ETAT :
BONI YAYI ACHEVE LA DESTRUCTION DE L’ECONOMIE NATIONALE
Dans une note envoyée aux ministres le 31 octobre 2011, le Secrétaire Général du Gouvernement écrit : « Sur instruction du Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, il vous est demandé de faire procéder, dès à présent, à la suspension du paiement des accessoires de salaire (primes et indemnités) dans les sociétés et offices d’Etat sous votre tutelle en attendant de nouvelles mesures à prendre par le Gouvernement.
En conséquence, seuls les salaires seront payés aux employés et agents relevant de ces structures.
Des contrôles seront effectués par les organes compétents pour vérifier la mise en œuvre effective des présentes prescriptions ».
Ainsi, d’un coup de crayon, par simple instruction dictée à son Secrétaire Général, un Chef de Gouvernement peut se permettre de suspendre l’application de conventions négociées et signées d’accord parties entre les Directions Générales et les employés, contresignées par le Représentant du Gouvernement (le Ministère du Travail) après approbation des Conseils d’Administration des sociétés et offices d’Etat. D’un coup de tête au Bénin de Boni YAYI, on peut décider de suspendre les primes et indemnités, affamer les familles des dizaines de milliers d’employés, compromettre la prise en charge financière de leurs obligations en matière d’éducation de leurs enfants. D’un coup de tête, on peut compromettre le recouvrement des échéances dues aux banques, aux institutions de prêts, aux créanciers fournisseurs artisans. D’un coup de tête, on peut stresser et déstabiliser les caisses de sécurité et d’assurance sociales dont les cotisations ou primes sont fonction de la rémunération, c’est-à-dire salaire de base, primes et indemnités.
De quelque côté que l’on analyse la décision, elle est illégale, arbitraire, irréfléchie, déraisonnable, assassine, à la limite idiote (excusez le mot) mais, parfaitement conforme à une gestion autocratique. Oui, illégale car prise à l’encontre de toutes les lois. Que des larbins, agents des puissances financières, tel Fulbert GERO AMOUSSOUGA qui n’hésite pas à tirer sur ses propres étudiants, la défendent n’étonne guerre (Cf. son passage sur Canal3 le dimanche 06 novembre 2011).
Pour le clan des réactionnaires et pro-impérialistes du Bénin de l’acabit de GERO AMOUSSOUGA, ce sont les travailleurs qui seraient les premiers responsables de la mauvaise gestion des sociétés d’Etat et du pays. Mais, la réalité est autre. Ce sont les dignitaires au pouvoir, Boni YAYI et ses ministres qui tondent et détruisent les entreprises publiques par l’intermédiaire des partisans nommés à la tête de ces structures. Les auditeurs internes nommés bureaucratiquement sont devenus des charges supplémentaires aux entreprises, réclamant des avantages inouïs : bureaux luxueux, véhicules 4x4 dernier cri à coup de dizaines de millions de francs CFA. Ce sont ces dignitaires qui rejettent et combattent par tous les moyens le contrôle populaire de la gestion du bien public, l’élection et la révocabilité des Directeurs Généraux et Directeurs Techniques, même la simple publication des audits et observations des commissaires aux comptes. Alors, qu’on ne vienne pas nous faire accroire que Boni YAYI voudrait l’assainissement des entreprises publiques. Alors donc, pourquoi, au lieu de suspendre « en attendant de nouvelles mesures, à prendre par le gouvernement », ne peut-on pas d’abord étudier de nouvelles mesures avant de décider ? Mais, l’autocrate a sa loi, celle d’être au-dessus de toutes les lois, d’être la loi en soi ; son humeur du jour, ses intérêts propres en sont le fondement. Ainsi, l’autocrate Boni YAYI détruit tout sur son passage : travailleurs salariés, sociétés et offices d’Etat, banques, CNSS, artisans et, enfin, l’image du pays. A sa suite, les employeurs des sociétés privées peuvent se livrer à l’arbitraire à l’exemple du Chef de l’Etat. L’économie est ainsi en voie de destruction certaine, au profit des bailleurs de fonds extérieurs et des clans à son service, commanditaires et bénéficiaires de l’écrasement des travailleurs et du peuple.
Le Parti Communiste du Bénin dénonce la mesure illégale, arbitraire, assassine de suspension des primes et indemnités des travailleurs des entreprises et offices d’Etat. Il soutient les travailleurs et leurs organisations syndicales dans leurs protestations et actions contre l’arbitraire. Il appelle tout le peuple à organiser la résistance et les combats contre la dictature autocratique jusqu’à son renversement populaire.
Cotonou, le 07 novembre 2011
Le Parti Communiste du Bénin