LETTRE OUVERTE
POUR LA REHABILITATION DE PHILIPPE NOUDJENOUME DANS SES DROITS
ET LA PRISE EN COMPTE DES EXCLUS DE LA LEPI
Après moult tracasseries, tripatouillages, violations diverses des dispositions légales et constitutionnelles notamment en ce qui concerne les délais, un calendrier électoral a été finalement retenu. Le Corps électoral a été convoqué pour le 27 février 2011, et le délai limite de dépôt des candidatures prévu pour le samedi 05 février 2011.
Ainsi, le candidat du Parti Communiste du Bénin (PCB) Philippe NOUDJENOUME présenté par l’Alliance de la Démocratie Révolutionnaire et des Ecologistes pour le pouvoir des travailleurs et des peuples a déposé sa candidature le 04 février à 10 heures à la CENA et un récépissé provisoire lui a été délivré. Conformément aux dispositions de l’article 08 alinéa 4 de la loi 2005-16 du 26 juillet 2010 portant règles particulières pour l’élection du Président de la République : « le récépissé définitif (de la candidature) est délivré par la CENA, après versement de la somme prévue à l’article 12 et après recevabilité de la candidature par la Cour Constitutionnelle», le candidat s’est rapproché de la CENA où il lui a été dit d’attendre la recevabilité de la candidature par la Cour Constitutionnelle pour le paiement de la caution. Si l’article 12 de la même loi dispose : « la caution doit être versée les deux jours qui suivent la déclaration de candidature », dans le cas d’espèce, c’est la CENA, organe ayant compétence pour recevoir la quittance de paiement de la caution et pouvoir de donner le récépissé définitif qui a demandé d’attendre la recevabilité de la candidature par la Cour Constitutionnelle. Et, le candidat du PCB n’a pas tort de faire confiance à la CENA en raison de ce que, dès le début tout est basé sur la dérogation et ainsi se poursuit le processus.
Mais coup de théâtre, le mercredi 09 février la Cour constitutionnelle invalide la candidature de Philippe NOUDJENOUME pour défaut de cautionnement.
Le candidat introduit un recours que la Cour déclare irrecevable au motif que la caution a été payée hors délai (le 09 février au lieu du 08) et que ses décisions sont sans recours. Puis, de dérogation en dérogation, la date des élections a été reportée au 06 mars 2011. Le candidat introduit un nouveau recours. Nouveau rejet au motif que sa requête n’a pas pour objet la rectification d’une erreur matérielle.
Cette décision de la Cour Constitutionnelle qui s’est substitué à la CENA est incompréhensible. En effet, combien d’organes de décisions dans le cas des élections en cours sont dans les délais ? Pourquoi la Cour ne prend pas en compte les prérogatives de la CENA ? Pourquoi elle ne prend pas en compte l’erreur matérielle d’avoir méconnu le point de vue de la CENA et l’élément matériel nouveau que constitue le report des élections du 27 février au 06 mars ? De tous les côtés que l’on prend les décisions de la Cour Constitutionnelle, elles apparaissent comme manifestation d’une volonté délibérée d’écarter un candidat gênant. Est-ce parce que Philippe NOUDJENOUME a osé déclarer dès le dépôt de sa candidature le 04 février qu’il est candidat « pour chasser Boni YAYI et instaurer le pouvoir des travailleurs et des peuples » que la Cour Constitutionnelle de DOSSOU Robert veut l’écarter de façon arbitraire et illégale afin que ne résonne pas au cours de la campagne et au milieu du tintamarre des hauts bourgeois, la voix des travailleurs et du peuple, la voix de ceux qui souffrent et se plaignent ?
La fraude planifiée, C’est la LEPI d’exclusion, une LEPI qui prive plus d’un million de personnes du droit de vote, une LEPI à issue WAHALA ; c’est la transformation de l’ORTB en une caisse à résonnance YAYI BONI ; c’est la substitution des institutions de l’Etat (Assemblée et CENA) par la Cour de DOSSOU Robert ; c’est la souillure de la jeunesse, c’est le mensonge ; c’est l’utilisation des moyens et attributs de l’Etat à des fins électoraux ; c’est la privation d’un citoyen, apte à la fonction, du droit de se faire élire président. C’est enfin, la privation de partis politiques, le Parti Communiste du Bénin (PCB), le Parti des Verts et le Parti Social Démocrate le Bélier (PSD Bélier) de leur droit d’animation de la vie politique ;
Cette situation préjudiciable pour la démocratie dans notre pays est si grave, si critique qu’elle interpelle tous les partis politiques, tous les candidats à l’élection présidentielle, toutes les confessions religieuses, tous les dignitaires et sages de notre pays, du moins, ceux qui sont vraiment démocrates et patriotes.
Nous voulons des élections sans exclusion. Si nous sommes nombreux à nous battre contre la LEPI d’exclusion, tel n’est pas le cas de l’exclusion du candidat du PCB, Philippe NOUDJENOUME des élections présidentielles. Depuis la décision de Robert DOSSOU de l’exclure, aucun des quatorze candidats retenus, moins encore les autres partis politiques n’a levé le petit doigt pour dénoncer l’imposture de la Cour. Nous n’osons pas croire que c’est parce qu’ils y trouvent eux aussi leur compte. Autrement, cela ne se comprend pas.
Quant aux confessions religieuses, aux dignitaires et sages du Bénin, nous leur disons que le Bénin appartient à tous et qu’aucune élection transparente et crédible ne peut avoir lieu avec l’exclusion du candidat du PCB et la privation de plus d’un million de personnes du droit de vote. Aucune recherche de solution de paix durable ne peut avoir lieu sans la prise en compte des exclus du droit de vote et la réintégration du candidat pour le pouvoir des travailleurs et du peuple Philippe NOUDJENOUME dans ses droits.
La sauvegarde de la patrie est à ce prix !
A BAS LE POUVOIR DES MENTEURS ET DES INTRIGANTS !
VIVE LE POUVOIR DES TRAVAILLEURS ET DES PEUPLES !
Cotonou, le 25 février 2011
ONT SIGNE
METONGNON Laurent G. K. AZOUA Gustave ANATO
SG/ FESYNTRA-Finances SG/CSTB Président ODHP
Albert GANDONOU Thomas HOUEDETE
Président Mouvement Président "Creuset pour le
" Chrétiens pour changer le monde" Développement et le Progrès
SOSSOUKPE Mathuriine ASSE André
Présidente MFLPP Président UNSEB