COMMUNIQUE
A PROPOS DES RECENTS ASSAUTS DU POUVOIR DE TALON CONTRE LES JEUNES ACTIVISTES ET OPPOSANTS POLITIQUES
Depuis une semaine, une série d’actes de répression sont dirigés contre des responsables de l’opposition et/ou contre des jeunes activistes.
On a eu droit à l’envoi à la Criet (Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme), par le ministre de la justice en personne, du dossier des ministres à faire juger par la Haute Cour de Justice. Ensuite, c’est le député Valentin Djènontin qui est convoqué à l’Office de lutte contre la cybercriminalité pour le jeudi 27 septembre 2018. Et puis, c’est le Président Sébastien Adjavon qui doit se présenter le 04 octobre 2018 à la Criet.
Depuis ce matin, on apprend la chasse aux jeunes activistes : Sabi Korogoné est arrêté, Habib Ahandessi recherché ainsi que d’autres.
Le crime de ces jeunes, c’est d’avoir proclamé leur désaveu du pouvoir de Talon et leur volonté de le combattre. Leur crime par conséquent, c’est d’avoir parlé.
La rage répressive est d’autant plus furieuse et illégale qu’elle s’attaque à une liberté fondamentale, la liberté d’expression. Tout le monde se rend compte que ce pouvoir a complètement tourné le dos à la démocratie. Ainsi le ministre de la justice peut allègrement violer la Constitution en décidant d’envoyer devant la Criet, d’anc
iens ministres que seule la Haute Cour de justice est habilitée à juger.
Le FSP dénonce cette furie répressive contre les démocrates et exige la cessation immédiate de ces provocations envers le peuple béninois.
En tout état de cause, ces provocations n’arrêteront pas le peuple dans sa marche inexorable pour mettre fin à la gouvernance de dictature autocratique et pour le rétablissement des libertés démocratiques.
Cotonou, le 28 septembre 2018
Le FSPLE