Cinq mars 1953-Cinq mars 2023, il y a 70 ans, s’éteignait à Moscou, Joseph Vissarionovitch Djougachvili dit Staline, l’un des plus grands dirigeants du prolétariat international et des peuples du monde, l’un des fondateurs avec Vladimir Ilich Lénine, du premier Etat socialiste du monde.
Il est né le 21 décembre 1879 à Gori dans l’actuelle République de Géorgie dans une famille de paysans pauvres. Alors que son père cordonnier meurt dans une rixe en 1889, Joseph est envoyé au séminaire orthodoxe de Tiflis (Tbilissi) à l'âge de quinze ans. A partir de 1898, il fréquente les milieux étudiants marxisants et supporte de moins en moins la discipline orthodoxe. Il est renvoyé du séminaire l'année suivante pour son manque d'assiduité et des lectures interdites. A partir de cette période, il met ses talents d'orateur hérités au séminaire au service du Parti socialiste. Il milite dans le Caucase et notamment à Bakou, jusqu'à sa première arrestation en 1902. Condamné à l'exil en Sibérie, il s'échappe et reprend ses activités. Sa vie s’alternera entre arrestation et clandestinité jusqu’à la révolution bolchévique de 1917.
Staline jouera un rôle important au moment de la prise du pouvoir et pendant la lutte contre l’offensive du capitalisme international visant à renverser le pouvoir révolutionnaire. Il jouera aussi un rôle important pendant la mise sur pied de l’URSS d’autant que le Parti lui avait confié le titre de commissaire du peuple aux nationalités. En 1922, Staline est choisi comme le secrétaire général du Parti Bolchévik. Naturellement à la mort de Lénine en 1924, il lui succéda et eut la lourde tâche de la direction de l’édification du socialisme en Russie. Pour moderniser le pays, Staline choisit de donner la priorité à l'industrie (métallurgie, chimie, énergie, armement) et aux infrastructures de communication, au détriment de l'industrie des biens de consommation. Le pays connaît une industrialisation rapide. Tout ceci se basant sur des plans quinquennaux à partir de 1928. Des combinats sont créés. L'Etat lance un programme de grands travaux spectaculaires (métro de Moscou, barrage sur le Dniepr en Ukraine, création d’une industrie d’armement puissante). En quelques années, il fit de ce pays arriéré, un grand pays industrialisé, très cultivé et puissant.
Lorsque le fascisme menaçait l’Europe, Staline a travaillé activement à la mise sur pied d’un front antifasciste mondial. Au niveau de l’Internationale Communiste et notamment à son 7ème congrès : « Le fascisme fut à juste titre qualifié de plus grand ennemi des peuples dans les circonstances concrètes de l’époque. Ce congrès, sur l’initiative directe de Staline, avait lancé le mot d’ordre du front populaire antifasciste commun qu’il fallait créer dans chaque pays, pour démasquer les plans et les menées agressives et rapaces des Etats fascistes et dresser les peuples contre ces plans et ces menées, afin de conjurer la nouvelle guerre impérialiste qui menaçait le monde. »
Par rapport aux chancelleries occidentales capitalistes, Staline espérait une alliance entre elles et l’URSS pour contrer l’hydre fasciste. Malheureusement, les dirigeants de ces pays espéraient secrètement que Hitler allait les débarrasser du régime soviétique qui menaçait leur système. C’est ainsi qu’après la Conférence de Munich organisée par ces puissances en 1938 et où l’URSS n’était pas invitée, Staline a compris qu’il lui fallait trouver un stratagème pour retarder la guerre inévitable du régime hitlérien contre l’URSS. Voilà pourquoi, il envoya son ministre des affaires étrangères Molotov, signer avec Ribbentrop le représentant du pouvoir hitlérien, le pacte de non-agression germano-soviétique en 1939. Malgré cet accord de non-agression, Hitler lancera ses troupes de manière lâche contre l’URSS le 22 juin 1941 à travers l’opération Barbarossa, pensant en finir avec elle dans une guerre éclaire comme il a pu le faire à l’Ouest de l’Europe. Mal lui en a pris puisque la riposte des peuples de l’Union soviétique sera fulgurante et conduira à la grande bataille de Stalingrad en février 1943, qui anéantira l’armée nazie et constituera un grand tournant dans la deuxième guerre mondiale et contribuera à libérer l’Europe et l’humanité entière de l’ogre nazi hitlérien.
Cette grande victoire de l’URSS sous la direction de Staline, valut à ce dernier, l’amour des peuples du monde (avec le surnom affectueux de « Petit Père des Peuples »), le respect et l’admiration de ses ennemis. C’est ainsi que Winston Churchill a pu dire de Staline : « Je respecte ce grand et excellent homme… Très peu de gens au monde eussent pu comprendre ainsi, en si peu de minutes, les arguments parmi lesquels nous nous débattions depuis plusieurs mois. Il avait tout saisi en un éclair » (Enver HOXHA, avec Staline Souvenirs).
Staline fut aussi un grand ami des peuples et un grand internationaliste. On sait qu’en tant que spécialiste de la question nationale, c’est à lui que le parti bolchevik confia le rôle de commissaire du peuple chargé des nationalités, en réalité, la lourde tâche de la construction de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Sous la supervision de Lénine, il s’est acquitté avec succès de cette tâche. Pendant la deuxième guerre mondiale, il a aidé beaucoup de peuples d’Europe de l’Est à se libérer du joug fasciste et édifier des démocraties populaires qui leur ont fait faire beaucoup de progrès en un temps record. Il en est de même des colonies d’Asie et d’Afrique qui se sont vues ouvrir de nouvelles perspectives.
Après la mort de Staline en mars 1953, le groupe comploteur de Khrouchtchev s’est emparé du pouvoir et a commencé à détruire l’immense travail réalisé par lui à l’intérieur de l’URSS et à le présenter à l’extérieur comme un despote et un sanguinaire. Naturellement, les impérialistes et l’oligarchie financière internationale ont pris en main cette campagne, allant jusqu’à mettre sur le même plan, Staline et Hitler. Mais les peuples de l’URSS, de Russie et du monde n’ont jamais oublié les bienfaits de Staline. Malgré tous les agissements des impérialistes et de leurs agents, Staline est toujours considéré par le peuple russe comme un héros national dont les enseignements sont toujours d’actualité.
Quant aux révolutionnaires et aux panafricanistes de notre continent, ils ne doivent jamais oublier que nos grands dirigeants, Patrice Lumumba, Kwame N’krumah, Sékou Touré, Amilcar Cabral, Samora Machel, Modibo Kéita, etc. avaient été tués ou chassés du pouvoir parce qu’ils étaient considérés comme communistes et agents de Moscou par les puissances impérialistes, nos ennemis. S’ils avaient pu être éliminés aussi facilement, c’est surement parce que comme Mao Tse Toung, Ho Chi Minh et beaucoup d’autres leaders asiatiques, ils n’ont pas rencontré le communisme et les enseignements de grands hommes comme Staline, enseignements qui vous permettent de fixer clairement les objectifs de la lutte à un moment donné et de bien déterminer, qui sont vos vrais amis et vos vrais ennemis dans la lutte.
Que vive à jamais la mémoire du grand Staline
Afia