Cherté continue de vie au Bénin
L’irresponsabilité du pouvoir Talon étalée


De jour en jour au Bénin, les prix des produits de grandes consommations ne cessent de grimper. Les produits vivriers, les combustibles (carburants), les matériaux de construction, les moyens roulants (les motos et les pièces de rechange), etc., ont vu leurs prix soit doublés, soit tripés.


En ce qui concerne les moyens roulants notamment la moto qui est le moyen de déplacement le plus utilisé au Bénin, leurs prix n’ont pas non plus échappé à l’inflation. Actuellement, les prix des motos neuves importées sur le marché béninois sont compris entre 600 mille FCFA, 750 mille FCA, 800 mille FC, voire 1 million francs CFA. Dans une boutique de vente de moto à Cotonou, le gérant nous renseigne ce qui suit : « Pour s’offrir une moto Dayang 100-12 qui coûtait 490 mille FCFA il y a quelques mois, il faut désormais débourser 575 mille voire 580 mille FCFA. » Dans une autre boutique spécialisée dans la vente de motos de marque Bajaj (moto la plus utilisée par les moto-taximen - zémidjan), il nous a été renseigné qu’elle coûte aujourd’hui entre 520 mille voire 550 mille FCFA au lieu de 400 mille ou 450 milles FCFA il y a quelques mois. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest du pays, ce sont les mêmes réalités que vivent les populations. En tout cas, c’est le constat fait depuis le vote de la loi des finances 2022 suivi de la mise en vigueur du nouveau code des impôts. La loi des finances 2022, disposant en effet que seules « les motocyclettes électriques et hybrides importées, fabriquées ou vendues en République du Bénin sont exonérées des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée ». Autrement dit, toutes les motos non électriques sont désormais frappées de la TVA. Or, il y a moins de 2 ans, ces prix variaient entre 450 mille FCFA, 500 mille FCFA, 600 mille FCFA ou 700 mille FCFA.


En ce qui concerne les matériaux de construction ils ont également vu leurs prix augmentés de février à ce jour. Le ciment par exemple est passé de 83 mille FCFA à 88 mille FCFA officiellement dans le Nord du pays. Mais, la réalité sur le terrain est autre. Cette augmentation de prix est constatée à travers tout le pays et ceci, suite au dernier plafonnement des prix fixés par le gouvernement.


Le kilogramme de maïs coûte actuellement 250 FCFA au lieu de 200 FCFA il y a quelques mois. Or généralement en cette période de nouvelles récoltes, le prix du kilo devrait passer à la baisse. C’est donc une situation anormale qu’on vit actuellement au Bénin en ce qui concerne cette augmentation du prix au kilo de maïs. On se demande ce que sera la situation les jours à venir avec surtout des cas de rareté de pluie constatés par endroit notamment dans le Mono-Couffo, Zou-Collines durant la campagne agricole en cours.


Quant à la farine de manioc (le gari), le kilogramme coûte actuellement 350 FCFA voire 400 FCFA contre 300 FCFA les mois passés. Le kilogramme du haricot ordinaire coûte entre 550 et 700 contrairement à 450 et 500 FCFA les mois précédents. Comparativement aux deux derniers mois passés, le riz ordinaire coûte aujourd’hui entre 500 FCFA et 950 FCFA au lieu de 400 et 800 FCFA (selon la qualité). Au niveau des combustibles, le carburant communément appelé « KPAYO » coûte aujourd’hui 650 FCFA voire 700 FCFA (à Cotonou et environs) au lieu de 400 voire 500 il y a trois mois environs.


De tout ce qui précède, il ressort clairement que la cherté de vie continue au Bénin. Mais face à la réalité, le gouvernement n’entend prendre aucune mesure pour soulager les peines des populations. Au contraire, il continue de faire pleuvoir des impôts et taxes injustes jusque sur les fétus (impôts sur les grossesses). Pendant que le peuple souffre, les milliards du contribuable béninois sont pillés à travers de gros scandales financiers enregistrés au sommet de l’Etat. Ainsi, pendant que le coût de l’électricité monte, les patrons de la SBEE amenés et nommés par le Président Talon peuvent se remplir les poches et fuir vers leur pays d’origine. C’est donc clair ! Le pouvoir de Talon engraisse les hommes de sa cour et de sa basse-cour par le sang, la sueur et la souffrance qu’il fait endurer au peuple béninois. Avec les milliards volés et que révèlent les scandales enregistrés à la SBEE, au CNLS-TP, à l’ANATT, à la CNSS, au Port, etc., rien ne peut plus justifier la politique de « serrage de ceinture » à laquelle le chef de l’Etat continue d’exhorter le peuple béninois.


Aujourd’hui, il saute aux yeux de tout le monde qu’il faut des mesures de prévoyance sociale genre ONASA et boutiques témoins, contre la faim et la vie chère. Même des journaux comme L’Economiste (du lundi 10 juillet 2023) reprennent cette exigence avancée depuis des années par le Parti Communiste du Bénin et son Premier responsable Philippe Noudjènoumè. La poursuite du rejet de cette nécessité par le pouvoir n’est simplement qu’une fuite de responsabilité d’un pouvoir, oppresseur, affameur et de pillage contre lequel le peuple doit continuer son combat.
Brieux.

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