PRESENTATION DE LA GOUVERNANCE PATRIOTIQUE.


Par Le Président NOUDJENOUME.


Par quel pouvoir remplacer la gouvernance autocratique actuelle ?


Merci mes Chers Amis,


Merci Travailleurs, Jeunes, Femmes,


Merci aux Camarades de la Direction de l’Alliance Pour la Patrie (APP) d’avoir organisé cette Réunion-meeting et de m’offrir l’occasion de présenter la Gouvernance que je propose pour le pays à travers le thème «Par Quel Pouvoir Remplacer La Gouvernance Autocratique Actuelle ? »


Avant toutes choses, il faut faire l’état des lieux.


I- MON ENGAGEMET ET L’ETAT DES LIEUX D’OU DECOULE NOTRE PROPOSITION.


I-1- Mon engagement
Chers camarades et Amis, mes chers compatriotes
La raison d’existence de tout Parti politique et de tout homme ou femme politique est la conquête et/ou l’exercice du pouvoir politique.


Evidemment tel a été l’objectif que j’ai toujours poursuivi depuis mon engagement en politique dans les années 1970. Comme tout le monde le sait désormais, le Creuset ou plutôt le Parti qui a porté cette Ambition (qui est la mienne) et qui la porte toujours est le Parti Communiste du Bénin (PCB). Le Parti Communiste du Bénin n’a jamais nourri la prétention de conquérir et de gouverner tout seul le pays. Jamais ! C’est pourquoi, il a toujours à toutes occasions recherché et noué des alliances, des fronts divers à chaque étape importante de l’évolution politique de notre patrie.
L’Alliance Pour la Patrie en est aujourd’hui un exemple avec pour l’Objectif Général la suppression du Pacte colonial et l’édification d’une Economie développée, indépendante et épanouie se traduisant par le mot d’ordre « Produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons. »


Face à la dépendance néocoloniale de notre pays, le peuple béninois s’est toujours battu avec des hauts et des bas. Et avec le Peuple, j’ai toujours œuvré dans le sens résolu et constant de la libération de ce pays du joug néocolonial.
Je voudrais en cette Occasion solennelle remercier les camarades, personnalités bien connues de ce pays, telles Thérèse Waounwa, Baparapé Aboubakar, Assè André, Kassa Mampo, etc. d’avoir affirmé à travers leurs déclarations, que le moment est venu que je conduise le pays vers un avenir radieux, émancipé, indépendant et développé. Encore une fois merci.


I-2- Etat des lieux.

Le Bénin, notre pays est dans le gouffre et ce, à tous les niveaux. Et ce, malgré les énormes ressources dont il regorge. La misère est infinie, le désespoir est grand, la dépendance est énorme, les libertés élémentaires dans les fers. Tout le monde (en dehors d’une petite minorité), veut la fin du Pouvoir de la Rupture. Cela ne fait l’ombre d’aucun doute. Mais par quoi remplacer le pouvoir actuel de la faim, du pillage, et de la honte internationale ? Telle est la question.


C’était le thème que j’ai eu à développer le 27 Avril dernier en ces mêmes lieux à la session du Conseil Général de l’Alliance Pour la Patrie.


La Gouvernance démocratique, patriotique et de Probité à instaurer en remplacement de la gouvernance autocratique actuelle découle du diagnostic de l’état actuel des choses.


Le Pouvoir du Président Patrice Talon dénommé pouvoir de la Rupture qui nous dirige depuis 2016, est l’un des pouvoirs les plus rétrogrades que notre pays ait connus, les plus pilleurs du patrimoine national, les plus affameurs et oppresseurs du peuple en matière de libertés démocratiques. Enfin, c’est le pouvoir qui depuis 1964 a fait revenir les troupes et bases militaires françaises (les troupes de Dodds) sur la terre de Béhanzin, de Saka Yérima, de Bio Guerra, de Kaba à la suite de la signature par lui en février 2023 d’un traité d’installation de ces bases.


Comme on le sait, les grands fléaux qui marquent l’Etat actuel du Bénin s’intitulent ainsi qu’il suit :

1°-la dépendance néocoloniale et le pillage qui en découle ;

2°-la faim généralisée qui frappe toutes les familles ; 3°-l’absence totale de libertés démocratiques. Les deux derniers dépendant du premier. Bref la persistance de l’Etat du Pacte colonial faisant du Bénin un « Enclos français d’Afrique » avec un pouvoir néocolonial faisant de notre peuple, un peuple demeuré étranger sur ses propres terres et ce depuis 1894, produisant pour l’essentiel pour la puissance coloniale française qui en rétrocède quelques miettes aux différents gouvernants du Bénin.


La Démocratie, qu’on nous vend dans notre pays est une Démocratie de prisonnier ; c’est celle compatible avec les intérêts de domination française au Bénin et de conservation du Bénin comme « Enclos français ». « Vous êtes libres de vous organiser à l’interne, pourvu que cela ne casse pas le carcan de l’enclos colonial français qu’est le Bénin » telle est la politique française au Bénin. Et à chaque échéance électorale d’importance, l’impérialisme français s’empresse de susciter de nouveaux « Gouverneurs à peau noire » pour faire le change et conserver l’essentiel ».


Le pouvoir de Talon est le représentant le plus extrême de cet Etat néocolonial avec la monopolisation et le pillage du patrimoine national, l’instauration d’une dictature de type fasciste pour la protection de son empire économique et financier.


Voilà l’Etat à remplacer.


L’Etat patriotique et démocratique que nous proposons en remplacement de l’actuel découle de ce diagnostic.

II- LES GRANDS TRAITS DE L’ETAT PATRIOTIQUE ET DEMOCRATIQUE DU BENIN.

II-1 Du Point de vue des Principes.


Quel Etat nouveau portent les exigences des travailleurs et Peuples du Bénin aujourd’hui ?


La description de l’Etat nouveau appelé, vu sous forme de « Virtualité » comporte des principes : Ce sont : la Souveraineté dans tous les domaines ; la Satisfaction des besoins des hommes et non le principe de la réalisation des profits individuels ; l’appui sur les cultures et Valeurs positives et les développer, et l’arrimage d’emblée de notre pays aux secteurs les plus en pointe dans tous les domaines de la science et la technologie comme locomotive entraînant tout le reste. Aujourd’hui c’est l’informatique, la robotique et l’intelligence artificielle ».
- Pour la Gouvernance politique.


Ma Gouvernance s’appuie sur trois mots d’ordre: L’Homme, la Patrie, la Démocratie.


1°- L’Homme : C’est-à-dire placer l’homme, sa vie et le social au centre de mes priorités de gouvernement car l’homme est la mesure de toutes choses.


2°- La Patrie : défendre par toutes les fibres béninoises la patrie et ne jamais accepter l’invasion, l’occupation sous aucun prétexte de la terre de nos Aïeux, par des armées étrangères,


3°- La Démocratie axée sur la participation de tous les citoyens (et pas seulement les 25% lettrés en langue française) aux affaires de l’Etat ; la préservation des libertés générales individuelles et collectives ».


La Gouvernance politique patriotique à instaurer au Bénin se traduit en termes de Souveraineté : souveraineté extérieure, souveraineté intérieure.


Au point de la souveraineté extérieure, il s’agira de mettre fin à tous les accords coloniaux de défense, de la sécurité, les accords économiques, monétaires, les accords culturels dont ceux particuliers de la Francophonie.
Comme je le déclarais dans mon Discours-Programme en mars 2021 à l’occasion de l’élection présidentielle de 2021 « Moi, Chef de l’Etat du Bénin,


Je prendrai par décret et ordonnance les mesures d’urgence suivantes :


1°- La suppression immédiate des multiples taxes et impôts injustes qui affament et appauvrissent les hommes de chez nous (ceci pour sauver l’homme actuellement plongé dans la faim et la précarité extrêmes, causant des tas de morts dans nos hôpitaux et chaumières) et qui ne savent à quel saint se vouer ; je procéderai et mettrai sur pied une commission chargée d’évaluer les impôts et taxes de développement au Bénin.


2°- L’abrogation de la Constitution autocratique de novembre 2019 et des lois criminelles, base légale du pouvoir autocratique ;


3°- Une amnistie générale avec effet immédiat pour la sortie des prisonniers politiques et le retour des exilés politiques. Moi, Chef de l’Etat du Bénin, I-Au plan politique
Je soumets au référendum du peuple les questions existentielles ci-après :


1°- La suppression du français comme langue officielle et la mesure de faire de toutes les langues parlées au Bénin les langues officielles avec usage obligatoire dans les administrations publiques, la justice et l’enseignement ;


2° - La création d’une Chambre des Autorités Traditionnelles au Parlement (chargée d’étudier la conformité des lois votées avec nos traditions positives) ainsi que d’une Chambre de droit traditionnel de la base jusqu’à la Cour suprême ; de la sorte, notre Parlement comptera deux chambres : la chambre des Dignitaires traditionnels ou des Nationnalités, regroupant en particulier les représentants des Cours royales et la Chambre des Députés.


3°- La Représentativité des divers secteurs modernes au Parlement (Travailleurs salariés, paysans, opérateurs économiques, artisans, jeunes, etc.) ;


4°- La souveraineté de l’Etat sur toutes les ressources naturelles du sol et du sous-sol, sur les entreprises du secteur stratégique, avec leur appartenance inaliénable à l’Etat ;


5°-L’Instauration des structures du personnel et des usagers dans les grandes administrations et entreprises publiques en charge du contrôle citoyen sur la gestion du bien public et l’usage de l’argent public, avec possibilité de l’élection et la révocabilité des DG et des directeurs techniques des entreprises publiques ;


6°-Les libertés démocratiques totales rétablies aux citoyens et aux peuples (libertés de conscience, de culte, d’association, de réunion, de presse, liberté de manifestation, rétablissement du droit syndical de grève, du multipartisme intégral) ; une justice indépendante et proche des justiciables ;


7°- Un rééquilibrage administratif du territoire national comportant une réforme territoriale avec division du territoire assurant l’auto-administration locale étendue jusqu’aux villages ». Le recentrage au point de vue géographique, de la capitale du Bénin. « -II-Au Plan économique : Moi, Chef de l’Etat du Bénin,


Je procède au retrait du Bénin du traité de l’UMOA et crée une monnaie nationale au Bénin. Tout en informant les pays de la CEDEAO de la disposition du Bénin à adhérer à la mise en œuvre de l’Eco-CEDEAO ou de toute autre monnaie souveraine à l’Afrique dès les conditions réunies.


Je prends par décrets les mesures suivantes :


1°- Les citoyens béninois (experts, entrepreneurs, producteurs et opérateurs économiques) viennent en priorité dans l’attribution de tous les marchés publics ;


2°- Toutes les productions des citoyens béninois doivent bénéficier de mesures de protection tarifaire suffisantes compatibles avec l’appartenance du Bénin aux regroupements économiques régionaux tels la CEDEAO et viennent en priorité dans les consommations publiques (administrations et entreprises publiques) ;


3°- La transformation sur place des matières premières en produits finis au Bénin avec association de capitaux privés, prioritairement béninois dans un juste partenariat avec les capitaux publics ;


4°- La création d’une Banque d’Etat de développement industriel et d’une Banque agricole (associant capitaux d’Etat et capitaux privés) pour l’accès au crédit aux entrepreneurs nationaux et pour la promotion industrielle au Bénin ;


5°- La fin du contrat liant l’Etat à l’entreprise PVI- Bénin Control ;


6°- La création de grands Secteurs étatiques de Pointe tels les Complexes dans les domaines du logiciel, énergétique, atomique, électronique, biotechnologique ;


7°- La création d’une Haute Autorité en charge de la coopérativisation des artisans et des paysans pour une rapide industrialisation du pays. Au Plan Educationnel et socio-culturel :
Moi, Chef de l’Etat du Bénin,


Je prends les décrets portant,


1°-L’instruction dispensée à tous les niveaux de l’enseignement dans les langues nationales et institution de l’alphabétisation obligatoire de toute la population dans les différentes langues du pays ;


2°-L’Institution d’une formation technique moyenne généralisée avec la création de multiples écoles techniques et polytechniques sous la forme duale ;


3°-La Révision du contenu actuel de l’histoire telle écrite et l’enseigner à tous les niveaux ;


4°- L’Institution de bourses et allocations scolaires et universitaires pour les fils de pauvres ;


5°- La Redynamisation de l’Académie des Lettres, Sciences, Arts existante (devenue Académie des Langues, Sciences et Arts) avec une Section Faculté de Médecine traditionnelle Alternative ainsi que des académies des langues nationales ;


6°- La Création d’Instituts de recherche de haut niveau et d’écoles supérieures dans tous les domaines possibles, mais nécessairement en énergie renouvelable et durable (soleil), en sciences cognitives et en génie logiciel ;


7°- La Réforme immédiate du secteur de la santé avec pour objectif l’équipement en plateaux techniques des centres de santé, l’amélioration des conditions matérielles des personnels de la santé et la gratuité progressive de la santé aux travailleurs et aux peuples avec application du principe « Sauver le malade d’abord avant toute réclamation de paiement. IV- Au Plan de la coopération sous-régionale et internationale :
Moi, Chef de l’Etat,


1°- Je Renforcerai les relations avec tous les pays sur la base des intérêts réciproques ;


2°- Je Renforcerai la coopération avec les pays de la sous-région notamment avec le Nigeria, pour la facilitation des affaires aux producteurs nationaux ;


3°- J’Accorderai aux Béninois de la Diaspora un Statut permettant leur participation aux affaires politiques béninoises y compris leur représentativité au Parlement et les facilités pour leur contribution au développement économique du Bénin ». C’était ce qui était dit en 2021.


A ces éléments, j’ajoute aujourd’hui ceci : je mettrai fin immédiatement au Traité signé en février 2023 à l’Elysée entre Patrice Talon et Macron , et je mettrai au dehors toute base militaire, si minime soit-elle, même transformée en « instructeurs » français et autres du sol national.


Je présenterai des excuses publiques, au nom de mon pays, le Bénin au Peuple frère du Niger pour tout le tort causé à la population nigérienne (mort d’enfants et de femmes en couches, etc.) suite à la mesure barbare, inhumaine de fermeture de la frontière avec le Niger opérée par le Gouvernement du Bénin, le 30 Juillet 2023, et le blocage des produits alimentaires et surtout pharmaceutiques vers ce pays.
J’établirai des rapports privilégiés avec les Etats de l’AES.
Chers camarades, Amis, Peuple béninois,
Permettez-moi à ce niveau d’insister sur certains points.


III- DES POINTS IMPORTANTS EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT.


III-1 Au plan de la Défense :


La Réhabilitation de l’armée en la sortant de l’état de ruine actuel (ruine matérielle, ruine de formation, conditions misérables des hommes en armes) à une armée moderne patriotique et performante ;
En tant que principal Instrument Central de la Défense du Territoire et donc l’instrument de mise en œuvre du Patriotisme et de la Souveraineté, l’armée doit faire l’objet d’attention particulière pour la soustraire de son état actuel d’instrument de domination et des plans d’agression français contre le peuple béninois et les peuples africains. Pour ce faire, « une Commission particulière sera installée chargée de l’étude et de la résolution des énormes problèmes qui assaillent l’armée de notre pays ; depuis la situation matérielle des hommes jusqu’aux structures qui la composent ; l’institution des formation en stratégie militaire, en balistique et la création immédiate d’une industrie d’armements pour la fabrication sur place d’armes légères, de munitions variées ; la formation militaire généralisée pour tous les hommes et femmes béninoises ».


III-2- A titre de moyens d’action opérationnels


- J’Organiserai le recueil systématique et la centralisation dans des banques de données des informations relatives aux ressources humaines et matérielles, du sol, du sous-sol ainsi que du savoir et du savoir-faire collectif de la population.


- Je Réunirai les opérateurs économiques béninois sans exclusive en Etats Généraux de l’Economie et signerai avec eux une charte pour un plan de développement rapide et harmonieux du Pays.
- Je procéderai à L’Ecriture de l’Histoire du Bénin et la Révision du contenu actuel de l’histoire telle écrite et l’enseigner à tous les niveaux ; doter le Bénin d’une Histoire basée sur les faits patriotiques et hauts faits de nos héros nationaux.


III-3-AU PLAN DE QUELQUES INDICATIONS EN TERME DE PROCESSUS D’INDUSTRIALISATION DU PAYS.


Comment et d’où procède le développement d’un Pays ? Parmi les secteurs intiateurs du développment d’un pays, se trouvent deux facteurs : l’énergie et le textile. III-3-1- L’industrie textile et l’énergie comme un des facteurs induits d’industrialisation.


Le textile, dans le cadre de la transformation et du conditionnement des produits agricoles, constitue la première base d’un développement rapide. Il apparaît nettement que les friperies et « prêt-à-porter » constituent de véritables fléaux à éradiquer ardemment si l’on veut aller au développement industriel. Et dans notre pays, l’un des gros producteurs du coton, c’est un véritable crime d’exporter toute la production à l’extérieur pour aller créer des richesses pour l’étranger et faire habiller la population en tissus importés. Certes aujourd'hui, la friperie résout pour les masses populaires la question d'habillement à bas prix et quelques problèmes d'emploi. C'est-à-dire que la mise en œuvre de la suppression doit tenir compte de tout cela et ne se réalisera que progressivement en rapport avec le développement industriel du pays.


Il suffit d’imaginer que l’on décide aujourd’hui de faire habiller nos écoliers et élèves en kaki « made in Bénin » et de faire habiller nos corps de militaires et paramilitaires en tenues « made in Bénin » pour se rendre compte du pas de géant industriel que notre pays aura accompli.


Que dire de l’expérience en cours à Glo-Djigbé et dont on nous vante les mérites ? Cette expérience, il faut préciser n’est pas unique. Dirigée par la Arise Integrated Industrial Platform-SIPI- elle a cours actuellement dans plusieurs pays dont le Togo, Madagascar, etc.


Quelle est la logique de ce Projet « clé en main » qui se réalise sous l’égide de la Banque Mondiale ? C’est produire à bas coûts (avec exploitation esclavagiste des ouvriers) pour essentiellement, l’exportation. Autrement dit, c’est délocaliser au Bénin la production de certains produits nécessaires pour les besoins de consommation extérieure et non pour la consommation et les besoins de la population béninoise. C’est dire qu’avec cette logique, sa durée de vie est hypothétique car dépendant du bon vouloir des besoins de l’étranger. Les servitudes de la monnaie CFA (trop chère) et le coût exorbitant de l’énergie feront le reste. III -3-2 A propos de l’énergie :
Pour l’énergie : Mettre l’accent sur l’énergie solaire pour la domotique (usage domestique) et se lancer dans la production de l’énergie à base nucléaire, la moins coûteuse au monde à l’heure actuelle.
Comment se réalise le processus d’industrialisation ?


III-3-3- Le processus d’industrialisation


a)- Commencer par la transformation et le conditionnement sur place des produits du secteur primaire : agricole, élevage, pêche pour satisfaire les besoins en aliment, en habillement, en soins de santé, de la population. Dans cette phase, le textile occupe une place de choix.


Transformer sur place des richesses minières éventuelles découvertes pour en faire des produits de consommation et d’exportation. Le cas ci-dessus cité du Mali ouvrant une usine de raffinerie d’or est illustratif.


b)- Aider à la coopérativisation des artisans dans le sens de leur regroupement en grandes manufactures et en fabriques et l’aide de l’Etat à la formation continue des artisans pour le maintien et l’élévation constante de leur niveau technique. Par exemple, rassembler les nombreux tailleurs et couturiers en des unités plus grandes pour la fabrique en série de tenues « prêt-à-porter ». Par exemple, rassembler les petits artisans du froid et des réparateurs de frigidaires en une usine de fabrication des produits tels les frigos, les climatiseurs, etc…Cela, en même temps que l’on les accompagne d’écoles techniques de recyclage et de mise à niveau, etc.


c)- Œuvrer à la coopérativisation du secteur agricole, c’est-dire au remembrement des parcelles agricoles en de grandes unités de production pouvant permettre l’utilisation des méthodes et moyens modernes, de sorte à accroître la production agricole. Ce que l’on nomme transformer l’agriculture elle-même en une industrie, ce que l’on appelle l’agro-industrie.


Tout cela constitue ce que l’on peut appeler l’industrialisation primaire ; l’industrialisation-substitution à l’importation des produits de base.


Quant à l’industrialisation secondaire et même à la haute technologie, elle nécessite de s’arrimer à la technologie la plus avancée, sur la robotique et l’intelligence artificielle en même temps que sur le développement du nucléaire.
Un dernier sujet s’impose comme support de tout développement. C’est l’école.
III-4-Au Plan de l’Ecole.


C’est l’axe central de tout développement. Car des trois facteurs de la production (les ressources naturelles, le capital humain appelé force de travail, le capital financier ou l’argent), le capital humain est le seul facteur actif. Or, c’est ce facteur essentiel à la production que s’est acharné à détruire l’école française au Bénin, tant d’hier que d’aujourd’hui.
L’Ecole Coloniale a servi à enchaîner la force principale de la production, la force de Travail avec le paradigme colonial-Produire avec un minimum de libération de la force de travail pour les besoins de la Métropole.
Pour cela : les moyens suivants sont utilisés :


1°- Dans le contenu des enseignements : donner le moins possible des connaissances de sciences aux populations.


2°- Réserver les connaissances (extraverties) seulement à une petite élite soigneusement choisie et dressée au service des intérêts de la métropole.


3°- Orienter l’essentiel des connaissances vers des éléments étrangers à la culuture, au vécu et aux besoins de la population.


4°-Détruire la créativité et l’inventivité chez les hommes par l’école.


5°-Détruire ou surtout effacer l’histoire, les traditions et la spiritualité du colonisé.
Cette école destinée à former des Commis expéditionnaires, des interprètes au service du pouvoir colonial, continue d’exister dans la même logique, continue de former des commis pour la France, des interprètes chargés d’interpréter les lois, les décisions de la Métropole face à la population illétrée béninoise.
Voilà ce qu’il faut changer !


Pour nous, il faut une Ecole patriotique : Une école pour la formation des hommes pour répondre aux besoins du pays et du peuple dans tous les domaines et non pour les besoins de l’étranger.
Telles sont les grandes lignes de la Gouvernance Patriotique et Démocratique que j’entends instaurer dans le Pays si le peuple en décide.


En Conclusion :


Comment parvenir à cette Gouvernance ? On ne peut y parvenir ni avec la Constitution autocratique actuelle, ni avec celle de 1990 ; il faut nécessairement que tous les filles et fils de ce pays s’asseyent de nouveau pour définir un nouveau mode de vivre ensemble. Il nous faut une nouvelle Conférence Nationale.


En avant pour un Gouvernement Patriotique, Démocratique et de Probité !


Tous ensemble pour la Victoire !


Je vous remercie.


Cotonou, le 06 juillet 2024

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