Union de la Jeunesse Communiste du Bénin (UJCB)
01 B.P. 2582 Recette Principale (Rép. Bénin)
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DECLARATION
NON AUX NOUVEAUX ILLUSIONNISTES CONTRE LES INTERETS DU PEUPLE!
Le 05 janvier 2025, Kémi Séba, dans un message vidéo déclare : « J’ai décidé d’accepter … à être candidat à la présidence du Bénin » (sic) pour les élections de 2026. Stellio Gilles Robert CAPO CHICHI alias Kémi Séba rentre donc dans le processus électoral du système Talon pour 2026. Or, il est établi depuis fort longtemps que ceux qui prônent les élections sous l’autocratie actuelle sont des accompagnateurs de Patrice Talon. Ainsi, pour la grande majorité des Béninois à l’intérieur comme dans la diaspora, la conviction et l’exigence aujourd’hui, c’est « Elections d’accord, mais les Assises nationales souveraines, d’abord ». Et la préoccupation essentielle appelle à s’organiser et se battre pour réunir les conditions de la tenue d’une telle assise libératrice du peuple du joug du système Talon.
C’est pendant ce temps, que Kémi Séba tente de faire croire à la possibilité de vaincre Talon à travers les urnes avec un code électoral taillé sur mesure et toutes les institutions à la botte de l’autocrate.
L’Union de la Jeunesse Communiste du Bénin (UJCB), face aux questionnements soulevés par cette sortie, fait les observations suivantes.
1- Absence de programme politique.
Kémi Séba qui prétend gouverner notre pays en y prenant la tête dans un an, ne nous a jamais et nulle part exposé un programme de gouvernement. Quel programme en termes politique, économique, social et culturel (à partir d'une étude et analyse du contexte réel du pays), il entend appliquer pour faire sortir notre pays de l'état où il est en ce moment ? Le seul programme connu de Kémi Séba c'est, outre la fumeuse lutte contre « l'oligarchie française » le rejet du CFA et les bases militaires (d’ailleurs programme auquel le Parti Les Démocrates dont il sollicite le parrainage n'a jamais adhéré). Or, l'on sait que si la question de l'arnaque mondiale que constitue la monnaie coloniale CFA est l'une des données de la décolonisation, elle n'en est pas la seule ni même la principale contre le pacte colonial et pour servir de plateforme programmatique pour un pays.
Le plus important élément de perpétuation coloniale française, l'élément le plus solide parce que structurant la pensée d'un peuple, est et demeure la langue française. Et aucun peuple ne se développe dans une langue et une culture étrangères. Nulle part, on ne voit de développement à ce sujet comme sur tant d'autres par Kémi Séba.
En fait, les seuls programmes agités, si l'on peut appeler cela programme, c'est les relations personnelles (avec l'affichage de ses photos au cours de multiples voyages) avec des dirigeants patriotes étrangers, c'est faire partir Talon. Et faire quoi après ? Brouillard ! En résumé, absence de programme.
2- Absence d'Organisation
Nulle part, on ne trouve les préoccupations d'organisation du peuple béninois autour d'un programme libérateur de la part de celui qui prétend gouverner notre pays dans un an.
3- La communication comme seule Activité politique.
Kémi Séba n'a qu'un domaine privilégié et le seul où il s'illustre, c'est la communication et principalement à destination de l'étranger pour se faire bien valoir.
4- Négation et Mépris du Peuple.
On ne voit nulle part, la volonté d'impliquer le peuple béninois dans son auto libération. Nulle part ! Une volonté d'implication du peuple dans sa propre libération aurait d'ailleurs conduit à son organisation.
En fait, Kémi Séba se veut un Sauveur du peuple, un Moïse pour sauver le peuple africain, le peuple béninois plus particulièrement de l'esclavage ; un Messie du peuple auquel on ne destine aucun rôle actif majeur.
5- Kémi Séba, peut-être un Cheval de Troie du Néocolonialisme français?
Dans les eaux troubles où patauge le phénomène Kémi Séba, on ne peut rien exclure. En effet !
a- Ce qui peut faire douter de Kémi Séba, c'est deux choses. D'une part, l'aval qu'il donne en fait à l'agenda de Talon pour l'échéance de 2026 pour laquelle, lui, il se porte déjà candidat alors que tout le monde convient que sans une Assise nationale préalable, aucune élection crédible n'est possible.
Le deuxième élément, c'est le choix porté sur le Parti Les Démocrates, Parti dont les Leaders ont toujours affiché leur attachement à la politique coloniale française en Afrique ; le maintien du CFA pour la réforme duquel les 28 Députés du Parti Les Démocrates ont voté au Parlement du Bénin. Les dirigeants du Parti Les Démocrates n'ont jamais condamné la signature d'accord par le Bénin pour l'installation de bases militaires françaises au Bénin. Ils n'ont jamais condamné l'arrivée sur notre territoire de troupes françaises camouflées en "instructeurs". C'est un tel Parti que Kémi Séba décide de prendre comme parrain de candidature. Pour défendre quel programme? Si ce n'est celui du parti parrain.
b- Rappelons que Macron, dans sa réforme du colonialisme français en Afrique développée notamment lors du Sommet Afrique-France en 2021 à Montpellier compte d' abord et avant tout sur la "diaspora" africaine en France ; autrement dit, sur cette frange d'Africains en France qui n'ont d'autres repères que la langue et la culture françaises, dans le schéma des Lionel Zinsou. Certes, nous savons que Macron se trompe. Que bon nombre de gens de notre diaspora en France rejette ce rôle de cinquième colonne que le colonisateur français veut leur faire jouer et constitue une ressource importante pour le patriotisme et la libération du peuple africain. Mais, il est à craindre que certains jouent à ce jeu.
En conclusion, Stellio Gilles Robert CAPO CHICHI alias Kémi Séba est un semeur d’illusions pour des objectifs obscurs et contre la libération véritable du peuple et de la jeunesse du joug autocratique et pro-impérialiste de Patrice Talon.
C’est pourquoi, l’Union de la Jeunesse Communiste du Bénin (UJCB) appelle la jeunesse béninoise ainsi que tout le peuple à continuer de se démarquer des vendeurs d’illusions accompagnateurs de Talon et à poursuivre les luttes pour la tenue d’abord des Assises Nationales, condition indispensable pour des élections libres, transparentes et démocratiques d’une part, et pour une gouvernance patriotique et de probité dans notre pays, d’autre part.
Cotonou, le 7 janvier 2025
L’Union de la Jeunesse Communiste du Bénin