,
Editorial
Quand les commerçants rejettent l’arnaque du
gouvernement.
Les mesures gouvernementales contre la cherté de la vie
ont montré leur véritable fonction de duperie et de
cynisme : de la poudre aux yeux du peuple affamé. Ainsi,
aucun impact positif sur le terrain. Partout les commerçants se
refusent à appliquer ces mesures qui ressemblent à une
arnaque gouvernementale pour obliger à vendre à moindre
coût des produits achetés au prix fort avec des impôts et taxes
multipliées. Devant la résistance légitime des commerçants et
au lieu de revenir à la raison commerciale de la loi du marché,
Talon se lance dans l’intimidation et des menaces de répression
en indexant des « commerçants véreux ».
Le peuple béninois avait connu une telle fuite en avant chez un
autre dictateur autocrate en faillite: Mathieu Kérékou qui
vociférait contre des commerçants véreux. Talon également,
après avoir affamé et pillé le peuple, devant la faillite de sa
politique cherche également et indexe des boucs émissaires :
des commerçants véreux.
Le peuple affamé sait que ces cris contre des boucs émissaires
ne résolvent pas le problème de la faim. Il y voit plutôt les
manifestations d’un pouvoir qui cache et fuit ses
responsabilités. Il ne reste alors au peuple qu’à accentuer ses
combats pour la satisfaction de ses aspirations.
La Rédaction
Mesures gouvernementales contre la cherté de la vie
Aucun impact positif sur le terrain
e gouvernement de Talon réuni en conseil des Ministres
le 23 mars 2022, a pris des décisions contre la flambée
des prix de certains produits de grandes
consommations. Il a décidé :
1) Pour une période de trois mois de la poursuite de
l’application d’un taux forfaitaire libératoire de TVA sur le riz
importé. Ainsi, le sac de riz ordinaire passe de 20.500FCFA à
18.450 FCFA à Cotonou ; l’exonération sur les huiles végétales
importées ou produites localement. Les prix à Cotonou passent
donc de : 30.000 FCFA à 25.424 FCFA (soit à 1.017 FCFA le litre
au détail au lieu de 1.200FCFA actuellement) pour l’huile de
Coton locale ; 27.500 à 23.305FCFA (soit 932FCFA le litre au
détail au lieu de 1.100FCFA actuellement pour l’huile de palme
raffinée importée ; l’exonération de la TVA sur la farine de blé
importée ou produite localement dont les prix de sac de 50 kg
passent respectivement de 25.000 FCFA à 20.000FCFA et 23.000
FCFA à 19.915FCFA à Cotonou. Le maintien du prix du pain à
125FCFA la baguette de 160g et 150FCFA celle de 200g ; la mise
en œuvre d’un abattement de 50% sur le prix des frets
maritimes et 2/3 pour les frets aériens pour le calcul des droits
de douanes à liquider. La constitution d’un stock de gas-oil et le
maintien de son prix de cession à la pompe à 600FCFA jusqu’au
30 juin 2022.
2) de plafonner le prix de la tonne de ciment aux
consommateurs ainsi qu’il suit : Cotonou/Atlantique-Littoral :
74.000FCFA ; Porto-Novo/ Ouémé-Plateau : 75.0000FCFA
Comé/ Mono-Couffo : 77.000FCFA ; Parakou/ Borgou :
82.000FCFA ; Djougou/ Donga : 82.000FCFA ; Natitingou/
Atacora : 85.000FCFA ; Kandi/ Alibori : 85.000FCFA ; Malanville/
Alibori : 90.000FCFA ; Bohicon/ Zou : 74.500FCFA ; DassaZoume/ Collines : 77.000FCFA.
Face à ces mesures du gouvernement, on constate que sur
le terrain et sur toute l’étendue du territoire national, les prix
de ces produits de grandes consommations, de l’huile importée
ou produite localement, du riz, du blé, de ciment n’ont pas
diminué.
Par exemple dans le département du Littoral à Cotonou au
marché Dantokpa le sac de riz est maintenu à 21.000FCFA. Chez
les vendeurs d’huile c’est le même son de cloche. L’huile locale
ou importée n’est pas cédée à 23.000FCFA ; le bidon d’huile est
vendu à 27.000FCFA soit 1200FCFA le litre à l’achat. Un
grossiste a déclaré à ce propos : « Nous ne pouvons pas revoir
nos prix à la baisse », un autre laisse entendre : « nous ne
pouvons pas acheter cher l’huile et la revendre moins cher, on
n’a pas d’autres choix que d’appliquer ces prix ». Un autre
encore déclare : « moi, j’ai acheté cher, j’ai fait le stockage cher.
Le gouvernement a annoncé qu’il faut baisser les prix des
produits vivriers, personne ne peut respecter ces prix tant qu’il
n’a pas acheté ces produits moins chers. C’est ce problème qui
se pose au marché et qui rend la vie difficile au peuple ».
Toujours à Cotonou, beaucoup de dépôt de ciment ont fermé
leur porte. A Agla un gérant de dépôts de ciment dit : « L’un de
mes fournisseurs était là tout à l’heure. Cela fait plus d’une
L
L
LA FLAMME N°446 25 mars 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
semaine que moi je n’ai pas de ciment. Le ciment n’attend pas
c’est ‘’chap-chap’’. Si je vends ce stock, je ne peux plus prendre
d’autres marchandises. Ceux qui nous livrent le ciment ont
refusé de nous le livrer au prix que le gouvernement a fixé.
Quand ils ont fait le point cela ne les arrange pas ».
Dans le Couffo, que ce soit à l’entrée des magasins de
ventes de riz ou de ciment, il est affiché les prix du
gouvernement mais une fois à l’intérieur des magasins,
impossible de s’en en procurer. Les gérants rétorquent : « Voici
les prix auxquels se vendent nos produits. Si vous n’êtes pas
d’accord, allez acheter chez Talon à son prix ».
A Parakou, dans le département du Borgou le constat est
que plusieurs consommateurs dénoncent le prix de la baguette
du pain et son poids. Une consommatrice laisse entendre que la
cherté du pain est imputable aux boulangers et au
gouvernement. Pour un autre client, la baguette du pain est
devenue petite parce que tout est devenu cher : « Je
comprends les boulangers, ce n’est pas leur faute, c’est parce
que tout est devenu cher ». Dans les autres boulangeries, le
pain n’est pas gros comme celui d’Albarika et pourtant ils
vendent cela au même prix. Plusieurs revendeuses ont déclaré
qu’elles ne peuvent pas vendre le pain à 125FCFA parce que le
pain leur est livré à 110FCFA. Sur un pain vendu qu’elles
trouvent 15FCFA, lorsqu’on enlève le prix de l’emballage
plastique (sachet) 5FCFA il ne reste que 10FCFA. Pour gagner
500FCFA il faut vendre d’abord 50 baguettes de pains.
A Djougou dans le département de la Donga, les
acheteurs se plaignent du prix du pain qui est toujours
maintenu à 150 FCFA. Des vendeuses évoquent l’argument que
les grossistes n’entendent pas baisser le prix du pain. Au niveau
des dépôts de ciment, c’est la même remarque.
A Natitingou dans le département de l’Atacora, c’est la
même situation qui règne au niveau de certains produits. La
preuve reste la fermeture de presque tous les dépôts de ciment
qui se trouvent dans la ville de Natitingou. Pour ces
commerçants, il n’est pas possible d’appliquer les prix fixés par
le gouvernement.
Dans le département de l’Alibori, les commerçants
affichent leur colère contre le pouvoir et disent ne pas être en
mesure d’appliquer les prix du gouvernement qui sont à
85.000FCFA la tonne de ciment à Kandi et 90.000FCFA à
Malanville. De nos enquêtes il ressort que plusieurs
commerçants tiennent à vendre les marchandises à des prix
supérieurs à ceux fixés par le Conseil des Ministres. Par exemple
dans les Communes de Kandi, Malanville, Banikoara, la tonne
de ciment se vend à plus de 110.000FCFA. Les promoteurs
évoquent le prix d’achat et le coût du transport. Pour s’opposer
à la décision du gouvernement, les dépôts de ciment ont fermé
leurs portes et ne servent que les clients nécessiteux et
capables de payer les prix en hausse.
Dans le département du Plateau à Saketé, la tonne de
ciment est cédé à 80.000FCFA. La situation est analogue au
niveau des autres produits de grandes consommations.
Ce qui est général et perceptible sur le terrain est que la
résistance des commerçants se poursuit et demeure tenace. Ils
avancent et avec raison, que les produits en stock avant la
décision du gouvernement ont été achetés cher, avec de
multiples impôts et taxes, et ils ne peuvent pas les vendre aux
nouveaux prix fixés par le gouvernement sans de grosses
pertes. C’est la loi du marché ! Les commerçants qui résistent
ne font que s’opposer à une arnaque gouvernementale en
matière commerciale. En renvoyant les consommateurs à aller
acheter aux prix de Talon dans les boutiques de Talon, les
commerçants montrent qu’on ne peut pas, après avoir dissout
toutes les structures de prévoyance sociale, vouloir imposer des
prix du haut sans avoir au préalable diminuer les impôts,
encourager les producteurs, etc…
Le gouvernement de Talon, devant la résistance légitime des
commerçants et industriels, expression de l’arbitraire et de
l’inefficacité des mesures prises, se lance dans l’intimidation et
à la répression. Il cherche des boucs-émissaires. Il prend ces
commerçants pour cibles à combattre et les dénoncent comme
des commerçants véreux, pour détourner l’attention et la
colère des masses alors que ceux-là ne font qu’appliquer la loi
du marché. Car le vrai et seul responsable de la faim et de la
cherté de la vie, c’est Talon lui-même.
Au total, les mesures de Talon n’ont aucun impact positif sur le
terrain. Et pour cause ! La faim et la hausse des prix sont dues à
la politique interne, et voulue par Talon.
Afi Tossou
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Célébration tous azimuts de la JIF
Instrumentalisation des femmes par le pouvoir de la
rupture
epuis le début du mois de mars, nous assistons à une
pléthore de célébrations de la Journée Internationale
de la Femme (JIF) par les partis politiques du pouvoir
autocratique : Union Progressiste (UP), Bloc Républicain (BR),
Moele-Bénin et quelques personnalités du pouvoir de la
Rupture allant de circonscription en circonscription électorale.
En effet, le mardi 8 mars 2022, les femmes du Parti Union
Progressiste (UP) de la 16 ème circonscription électorale
(Cotonou) ont célébré la journée internationale de la femme
sous le thème « Rôle et Responsabilité des femmes UP dans la
mise en œuvre des lois sur la promotion et la protection de la
femme en République du Bénin ». Cette célébration a connu la
présence de Luc ATROKPO, Orden ALLADATIN, Isidore
GNONLONFOUN le coordonnateur départemental de l'UP, qui
en prenant la parole, a tenu à remercier le Chef de l'État pour
avoir matérialisé la promotion de la femme béninoise à travers
différentes lois. Ensuite, il a exprimé son remerciement à Bruno
AMOUSSOU pour avoir autorisé la célébration.
De même, le 14 mars 2022, le même parti a organisé une
pareille cérémonie dans la douzième circonscription électorale
à Toviklin sous les thèmes : « Voix et leadership féminin :
Responsabilité des femmes dans la gouvernance à la base » et
« Égalité aujourd'hui pour un avenir durable : attentes de la
femme Adja ? » présentés par Eulalie GBÈDÈ Madeleine
DJOUIKPO la porte-parole des femmes. Christelle
HOUNDONOUGBO représentant Bruno AMOUSSOU, à sa prise
de parole, a rappelé les efforts du Parti pour la représentativité
des femmes et insisté sur la forte participation des femmes
dans le processus de désignation des membres des structures
de base à partir du 19 mars prochain.
Dans le département des Collines, précisément dans la dixième
circonscription électorale le même exercice a eu lieu sous les
thèmes : « Femme UP des collines, engage-toi dans la gestion
de la chose publique ! » et « Égalité aujourd'hui pour un avenir
durable : attentes de la femme des Collines ? ». Présentés par
Honorine Yêtè et Edmond AGOUA. Les interventions sont les
mêmes que les précédentes. À Parakou, c'est le samedi 12 mars
que sous la direction de Moustapha Orou-Gankou représentant
le coordonnateur départemental Borgou du parti UP la
célébration a eu lieu avec des propos similaires.
De l'autre côté, comme une recommandation, le Bloc
Républicain a parcouru des villes sous la direction des ténors de
la rupture pour la même tâche. Ainsi, 20 mars 2022, Rachidi
GBADAMASSI a réuni des femmes à Parakou pour parler des
élections législatives et de la représentativité des femmes aux
prochaines élections. Ensuite le samedi 26 mars, Faridath Naro
ASSOUMA et les femmes du Bloc Républicain dans la salle
d'alphabétisation ont célébré la Journée Internationale de la
femme sous le thème « Le leadership de la jeunesse et
l'autonomisation des femmes à Parakou pour le
développement ». Dans la dix-neuvième circonscription
électorale (Porto-Novo), c'est sous la direction de Mathys
Adidjatou que la célébration a été organisée. Les propos qu'on
entendait étaient de remercier le Chef de l'État pour toutes les
mesures prises en faveur de la protection, de l'autonomisation
et de l'émancipation de la femme béninoise. Mathys Adidjatou
à son tour déclare : « Vous êtes chères dames non seulement
de belles créatures mais également des femmes laborieuses et
vous méritez vraiment d'être célébrées. »
Le Parti Moele-Bénin de Jacques AYADJI, un soutien fervent de
Patrice Talon, a, le samedi 26 mars 2022, célébré le 8 mars ; et
le président dudit parti dans sa communication est resté dans la
même ligne que les autres partis en parlant des élections
législatives à gagner : « La femme incarne la paix. Arrangezvous pour nous prendre le pouvoir ». Ailleurs, c’est le président
de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou qui organise et
patronne une manifestation à l’occasion de la Journée de la
Femme.
La cascade de manifestations cette année, indique qu’il y a des
objectifs politiques qui font courir ces hommes et femmes
repus au pouvoir. Les thèmes à la limite de la vulgarité et qui
portent partout « Egalité, Leadership, autonomisation, etc… et
développés partout le montrent clairement : Le pouvoir Talon
et les femmes de la haute bourgeoisie manipule les femmes
pour atteindre des objectifs politiques et non l'émancipation de
la femme.
Rapt R.
Patrice Talon a la tête de l’UEMOA
Tapages autour d’un poste de commis de la FrançAfrique
la réunion des chefs d’Etat de l’UEMOA, tenue à Accra
le 25 mars 2022, Patrice Talon a été porté à la tête de la
Conférence des Chefs d’Etat de l’Union Economique et
Monétaire Ouest-Africaine. Immédiatement après, les
thuriféraires du régime de la rupture ont commencé à faire du
tapage autour de cette désignation.
Dans le journal "La nation" du 28 mars 2022, le ministre
des affaires étrangères déclare : « C’est la première fois que le
Président de la République, accepte après plusieurs demandes,
de prendre la tête d’une de nos institutions sous-régionales,
tant il a toujours souhaité se concentrer sur les priorités
nationales et ne faire aucune campagne pour prendre la tête
d’une institution sous-régionale. » L’Editorial du même journal
indique : « En révolutionnaire qui s’assume, ne reculant jamais
face à la difficulté, quel que soit l’obstacle, son avènement à la
tête d’une instance sous-régionale aussi stratégique que
l’UEMOA est de bon augure à bien des égards, pour la
communauté ouest-africaine. Il est certain qu’avec Patrice
Talon, l’UEMOA ne va pas échapper aux restructurations et
changements nécessaires, sous la férule d’un homme d’Etat
dont la marque de fabrique reste l’attachement aux
transformations utiles. Aussi est-il certain qu’au soir de son
mandat, l’instance sous-régionale aura retrouvé de nouvelles
couleurs. » De son côté, le journal Le Matinal, écrit à la une de
D
A
LA FLAMME N°446 25 mars 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 5
son numéro du 28 mars 2022, « Les qualités de réformateur de
Talon reconnues. »
Il faut savoir que la présidence de ces organisations sousrégionales est tournante. C’est dire que ce sont là, des
formalités que les Chefs d’Etat accomplissent régulièrement.
Comme il y a 8 pays au niveau de l’UEMOA, cela signifie que si
le mandat dure un an, Patrice Talon qui est au pouvoir depuis 6
ans a refusé une fois ; si c’est 6 mois, il a refusé 2 fois. Cela
arrive régulièrement qu’au niveau des organisations
internationales, un chef de l’Etat novice accepte de passer son
tour le temps de se familiariser avec les dossiers.
D’où vient-il alors que les journalistes aux ordres et
thuriféraires de Patrice Talon s’adonnent à de telles bassesses ?
Vraiment, il y a des situations qui donnent envie de
pleurer. Ces tapages autour de la gestion d’un organisme créé
par la France pour contrer toute velléité d’indépendance
économique et monétaire de nos peuples sont infantiles et
grossiers. Ceux qui écrivent de telles inepties ne savent-ils pas
que la politique de l’UEMOA se décide à Paris et non dans nos
capitales en Afrique ? Qui est Patrice Talon pour entreprendre
des réformes au sein de l’UEMOA, si ce ne sont des gadgets
comme prendre WADAGNI comme Président des conseils des
ministres ?
N’ont-ils pas vu Emmanuel Macron débarquer à Abidjan
après la création de l’ECO-CEDEAO pour lancer une action de
destruction de cette initiative sous-régionale, justement à
travers l’UEMOA ? Ne voient-ils pas que toute entreprise de
renforcement de l’UEMOA est une déstabilisation de l’initiative
monétaire CEDEAO ? N’est-il d’ailleurs pas louche que c’est au
moment précis où Patrice Talon s’est donné pieds et poings liés
à l’impérialisme français qu’on le mette à la tête de l’UEMOA ?
Est-il normal qu’au moment où l’Afrique prend
conscience de sa situation et où les peuples africains s’éveillent
à la vie et s’organisent pour arracher leur véritable
indépendance, on entende débiter des sornettes pareilles ?
Non, trop c’est trop. On peut être servile sans être
ridicule.
Afia
4 Mars 1890- 4 Mars 2022
Il y a 132 ans, la bataille de Cotonou sous la conduite du
Roi Béhanzin contre les Français.
NOTE DE LA REDACTION.
l y a 132 ans se déroulait à Cotonou l’une des batailles les
plus héroïques menées contre les agresseurs colonialistes
français par le héros national Béhanzin pour défendre la
Patrie. La bataille de Cotonou fut avec celle d’Atchoukpa l’une
des plus victorieuses de l’histoire du Danhomè. Compte tenu de
l’actualité, il s’impose un devoir de mémoire. C’est pour cette
raison que nous publions ici un Lu Pour Vous dont le contenu
suit
« DEVOIR DE MÉMOIRE : 4 MARS 1890 OU L'ATTAQUE DE
COTONOU
Dans un contexte de tensions continues entre Béhanzin et le Dr
Bagnol, les autorités danhoméennes sont arrêtées à Cotonou le
02 février pour avoir protesté contre l'occupation française.
Sous prétexte de vouloir leur expliquer les raisons de la
présence des troupes françaises à Cotonou, ils sont invités à la
factorerie Régis puis arrêtés et emprisonnés. Comme motif
officiel, il leur est reproché d'avoir distribué de la poudre à
canon et des coutelas aux habitants de Cotonou pour défendre
le village contre l'occupation française en attendant l'arrivée
des véritables troupes danhoméènnes.
Le roi Béhanzin qui a ordonné la levée en masse depuis le 21
février est en colère quand il a appris que ses préfets ont été
arrêtés. Il ordonne à ses troupes de descendre défendre
Cotonou.
Ainsi le colonel Terrillon attaque Cotonou où il rencontre 500
guerriers qui sont l'avant garde de l'armée danhoméenne. Ce
régiment commandé par les chefs Béléhonmè, Banoukpo et
Ahintonton contre-attaque, furieux et brûlant du désir de se
venger de l'affront français. Hélas, le combat est inégal. À la
bravoure et à l'audace des guerriers fon, les Français opposent
des salves de mitrailles et des tirs d'artillerie de plus en plus
nourris à tel point que même les renforts arrivés n'ont pu
changer l'issue de la bataille.
Cette première confrontation soldée par une défaite militaire
pour le Danhomê se révèle être une victoire tactique car les
Français prennent conscience de la détermination du souverain
fon et de la valeur de son armée.
Pour se venger de la prise en otage des préfets Danhoméens -
Asavédo et Houekétomè - et aussi de l'occupation militaire de
Cotonou par 350 tirailleurs sénégalais, Béhanzin fait arrêter huit
otages français à Ouidah dont le révérend père Dorgère. C'est la
réplique.
Et depuis quelques jours attendent deux milles guerriers
cantonnés autour d'Allada, deux mille autour de Ouidah et une
centaine vers Godomey et Zogbo puis d'autres contingents
postés sur les rives de l'Ouémé. Par ailleurs, on est au mois de
mars, celui des violentes tornades accompagnées de pluies de
courte durée et jusque-là les forces françaises n'ont rencontré
que des petits détachements de sécurité frontalière et n'ont
pas encore eu affaire aux deux mille guerriers bien entraînés de
l'armée régulière.
Le 2 mars, Béhanzin quitte Allada et établit son camp à
Godomey et de là, les guerriers fon se rapprochent
silencieusement de Cotonou.
Le lieutenant-gouverneur Jean Bagnol est aussi prêt au combat
et dispose de 400 tirailleurs sénégalais et d'une trentaine de
soldats blancs dotés d'un armement nettement supérieur à
celui de l'armée fon, armement comprenant quatre canons
approvisionnés à 75 coups chacun et plus de 40 000 cartouches.
I
LA FLAMME N°446 25 mars 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
Dans la nuit du 3 au 4 mars, sous une violente tornade, l'armée
danhoméenne encercle Cotonou, puis s'avançant à travers les
roseaux on a des régiments entiers d'amazones encadrant des
centaines de guerriers.
Quand l'assaut est donné, il est trop tard, un lieutenant français
qui ne dort pas a déjà donné l'alerte et sous la pluie qui cingle,
une furieuse bataille s'engage. Minutes interminables à l'issue
incertaine, l'armée danhoméenne qui ne décroche pas malgré
les lourdes pertes se fait admirer pour son courage par l'ennemi
français dont le commandant écrit dans un télégramme à ses
supérieurs à la fin de la bataille : « Les soldats danhoméens ont
montré une bravoure et un acharnement inouï au combat. Plus
question de réduire l'armée danhoméenne dans l'immédiat,
mieux valait négocier. »
En effet, pendant le combat, les soldats du Danhomê se
couchent pour laisser passer la salve de fusils et de canon et se
relèvent brusquement en chargeant aux cris de Danhomê !
Danhomê ! Les Français sont à la fois admiratifs et inquiets de
tels soldats qui méprisent à tel point la mort qu'ils continuent à
attaquer malgré les lourdes pertes qu'ils ont eues. Le combat de
Cotonou par son intensité ébranle fortement la colonne
française et à la suite de celle-ci l'armée danhoméenne se
déploie en position défensive sur tout Cotonou et les troupes
françaises constamment harcelées par les guerriers ont dû se
replier sur Porto-Novo que Béhanzin attaque le 20 avril à
Atchoukpa ».
…
Construction du palais impérial de Nikki
Quand l’empereur rappelle à Talon la promesse non
tenue
est à travers un article d'Aboubakar TAKOU publié
dans le quotidien ‘’Le Béninois libéré’’, dans son
édition du 27 mars 2022, et diffusé sur les réseaux
sociaux que l'information circule. Le titre de l’article est très
expressif: Construction du palais impérial et de l'arène de la
Gaani, le SINABOKO et la Cour royale de Nikki continuent de
remercier le Président Patrice TALON.
Mais fort curieusement, c'est le Conseil Communal de Nikki qui
donne la réponse à cette requête Impériale dans l'édition du 31
mars du quotidien Le Matinal. Si par cette procédure plutôt
bancale, la Ruse a tenté de porter le mépris à la hauteur de
l'effet de surprise, on devrait convenir que la Rupture s'est
plutôt tiré une balle dans la tête.
En effet, c'est depuis sa grande tournée de reddition des
comptes de novembre-décembre 2020 que Patrice TALON a
pris l'engagement de construire le palais impérial et l'arène de
la Gaani. Pour toute autorité raisonnable à l'écoute de ses
administrés, il était temps de tirer sur la sonnette d'alarme pour
s'assurer et assurer sa population que le dossier mis dans le
circuit n'est pas perdu quelque part !!
En tout cas, par cette démarche, l'Empereur de Nikki a montré
qu'il veille bien sur l'héritage à lui légué par ses Ancêtres. Qu'il
en soit félicité.
La Rédaction
SOS de l’Artiste comédien Ernest KAHO
Preuve de l’échec de la politique culturelle au Bénin
ne vidéo de l’artiste Ernest KAHO fait le tour des
réseaux sociaux depuis quelques jours. On y voit
l’artiste pratiquement épuisé. « Il y a un an environ, on
m’a diagnostiqué une insuffisance rénale aiguë, chronique… On
m’a aussi diagnostiqué un cancer. Et en son temps, j’avais été
hospitalisé….tout ce que vous m’avez apporté, m’a permis de
survivre jusqu’à maintenant... Peut-être que sans votre soutien,
je n’aurais pas pu survivre jusque-là… Et comme je n’ai pas de
prise en charge, j’ai du mal aujourd’hui à continuer le
traitement. C’est pour ça que je me tourne vers vous… » Voilà
quelques propos de l’artiste dans la vidéo précitée. Alors la
question reste de savoir à quand une vraie politique culturelle
dans notre pays. Pourquoi allons-nous continuer à nous illustrer
dans la négativité ? Nous aimons imiter par exemple les
modèles politique, économique, d’instruction, etc. venus de
l’occident ou ailleurs. Mais dans le même temps, nous refusons
de copier ce qui se fait en bien ailleurs et qui fait le progrès de
l’homme. Dans les pays qui se respectent, des lois existent et
protègent l’artiste. Leurs droits d’auteur sont garantis et
respectés. Des mécanismes existent pour permettre aux
artistes de vivre de leur art. Pourquoi ne pas instituer de telles
pratiques dans notre pays ? Même les structures existantes
sont paralysées par la mauvaise gouvernance et les intrigues
politiques. Tel artiste ne chante pas ou n’oriente pas son art
vers les louanges du pouvoir en place et pour cela, il ne doit
bénéficier d’aucune assistance ni avantage de l’Etat. Voilà des
pratiques avec lesquelles il faut rompre pour que nos artistes
vivent de leur génie. Sinon, un artiste à l’image de Ernest KAHO,
grande figure du cinéma au Bénin et en Afrique ne peut être
réduit aux images que nous avons vues circuler dans sa dernière
vidéo où il lance un SOS pour se soigner. Qu’est-ce que notre
pays a pu faire de ces nombreuses œuvres ? Il n’y a pas
d’assurance maladie ni de prise en charge pour ces artistes ?!?!
Il est temps que l’on change de paradigme en matière de
politique culturelle au Bénin. En attendant, volons au secours
de l’artiste. Manifestons tout notre soutien de diverses manière
afin qu’il recouvre sa santé.
Brieux.
C'
U
LA FLAMME N°446 25 mars 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
Mesures contre la flambée des prix : Inconséquences et
tricheries du gouvernement
e mercredi 23 mars 2022, le gouvernement de Patrice
Talon a pris des mesures soi-disant de soutien aux
populations face à la flambée des prix de certains produits
de grande consommation dont la farine de blé. Sans
concertation aucune avec les importateurs de la farine de blé,
le conseil des ministres a fixé unilatéralement le prix du sac de
50 kg importé à 20.000 FCFA au lieu de 25.000 F CFA et celui
produit localement à 19.915 FCFA au lieu de 23.500 F CFA.
Le samedi 26 mars 2022, la ministre de l’industrie et du
commerce annonce dans sa conférence de presse une réforme
dans le secteur de la boulangerie.
Que vivons-nous aujourd’hui dans ce secteur ?
La rareté de la farine de blé sur le marché due à la fermeture
par les importateurs des magasins de stockage qui refusent de
vendre à perte conformément aux prix fixés par le pouvoir. Le
gouvernement de Talon, s’il était quelque peu sérieux, aurait
discuté d’abord avec les importateurs, évalué leurs stocks puis
procédé à une subvention à la hauteur des pertes qu’auraient
occasionné les nouveaux prix. Cela mettrait les importateurs à
l’abri de toutes pertes.
Aujourd’hui, les boulangers sont soumis à une spéculation. Le
sac de farine de blé importé de 50 kg est vendu à 28.000 F CFA.
Certains boulangers, pour pouvoir tirer leur épingle du jeu,
utilisent des produits toxiques, cancérigènes comme le
bromate, STK Royal pour faire gonfler le pain. Le ministère de
l’industrie et du commerce dispose du matériel mais ne fait
aucun contrôle pour détecter le pain fabriqué à base de ces
produits toxiques. Voilà comment le pouvoir de Talon nous fait
empoisonner.
Quant au gas-oil, c’est une autre paire de manche. Le bidon de
25 litres de gas-oil frelaté qui coûtait entre 12.000 FCFA et
14.000 F CFA est passé entre 20.000 FCFA et 22.000 F CFA. Pour
prendre du gas-oil dans les stations-service, le boulanger est
obligé de se servir dans des bidons. Dans les rares stationsservice où il y a du gas-oil, les pompistes refusent de servir dans
des bidons. Voilà comment les fameuses mesures et reformes
dans le secteur de la boulangerie ont plombé les activités tant
de l’importateur de la farine de blé que du boulanger.
Le gouvernement de Talon, s’il était soucieux de la faim qui
sévit dans le pays et avait la volonté de soulager les peines de
nos populations, il aurait commandé des tonnes de farine de
blé et les revendrait au prix d’achat.
Amidou
Boulanger
Note de la Rédaction : Pourquoi, avec cette flambée des prix du
blé, ne devrait-on pas plutôt voir une opportunité de
développer la farine de manioc pour la boulangerie ? Notre
indépendance alimentaire passe par là.
LPV
UNE MANIFESTATION DE LA FAIM DANS L'OUEME
UN CAS ILLUSTRATIF DE LA FAIM AU BENIN DE TALON VECU AU
MARCHE CENTRAL D’ADJARRA
ujourd’hui, nous pouvons affirmer que la faim s’est
installée dans le Bénin de Patrice TALON. Et les femmes
qui ont la gestion des ménages en main sont obligées
de faire des acrobaties jusqu’à l’humiliation. Le mardi 22 mars
dernier était le jour du marché central d’Adjarra. Ce jour-là,
dans ledit marché, j’ai assisté à une scène inhabituelle. Une
dame qui faisait ses achats s’est rendue auprès d’une vendeuse
de maïs, a négocié et payé pour deux mesures. Puis, elle s’est
tournée vers une vendeuse à côté pour d’autres achats pendant
que la vendeuse de maïs finissait de lui faire le colis en sachet
plastique qu’elle a déposé à ses pieds. Durant ce court laps de
temps, une autre dame, dans la cinquantaine environ, est
passée furtivement dérober le colis de maïs et a poursuivi
allègrement son chemin. La vendeuse de maïs, ayant observé le
jeu, a réagi en interpelant l’indélicate dame en ces termes :
«est-ce votre colis? » La dame voleuse de colis d’autrui,
surprise, réplique sans convaincre : «oui! Oui! J’ai acheté du
maïs, mais je ne sais plus où! ». La vendeuse de maïs très en
colère lâche: «voleuse! Ce colis n’est pas à vous! Retournez-le à
sa place avant qu’il ne soit trop tard! … » Ce qui fut fait aussitôt
et l’indélicate a pris la fuite et s’est évanouie dans la nature. Ce
fait inhabituel, observé dans le marché central d’Adjarra,
devient fréquent sur nos marchés et illustre bien à quel point le
panier de la ménagère a été vidé surtout suite aux différents
taxes et impôts imposés aux populations par le gouvernement
de la Rupture. La situation va de mal en pis et les dernières
mesures trompe-couillons et provocatrices prises par TALON et
son gouvernement en conseil des ministres, le mercredi 23
mars 2022, n’y changeront pas grand-chose. Si nous,
populations victimes, voulons nous en sortir, nous devons nous
battre pour exiger plus des autorités locales et nationales, en
commençant par la suppression des taxes et impôts contenus
dans le nouveau Code Général des Impôts.
Adjarra, le 25 mars 2022
YELOGNISSE H.
Un correspondant de l’Œil de l’Ouémé
Organisation pour la Défense des Droits de l’Homme et des Peuples (ODHP)
SECTION DEPARTEMENTALE DU COUFFO
Tél : 94 97 54 04 / 96 11 09 69
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Spoliation des citoyens de Dogbo : le maire Magloire
AGOSSOU doit des explications à ses mandants.
ne structure dénommée « Association de Tontine et de
Crédit à la Base » (ATCB) est venue installer son bureau
d’appui aux initiatives de développement local en
début de cette année dans le marché central de Dogbo. Elle a
loué deux boutiques au premier étage du bâtiment construit
L A
U
LA FLAMME N°446 25 mars 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
par la mairie de Dogbo. Ses activités ont consisté à collecter
des tontines auprès des bonnes dames dans le marché et
environs et leur faire des micros crédits. Elle a recruté plusieurs
agents de terrain qui ont sillonné quartiers et villages de la
commune pour informer les femmes. Les conditions d’octroi de
crédits par cette structure ont été tellement allégées jusqu’à ce
que les agents recrutés et formés aient demandé à leur
formateur s’ils ont d’agrément. La réponse est oui, si nous
n’avons pas l’agrément comment peut-on prendre les
boutiques de la mairie ? Vous savez que même pour ventre du
piment dans l’une de ces boutiques, il faut déclarer l’activité,
donner sa carte nationale d’identité et bien d’autres pièces.
Nous sommes bien autorisés. Cette réponse des formateurs a
rassuré les jeunes recreus qui ont mobilisé en un temps record
beaucoup de femmes. Puisque le crédit direct n’a pas besoin
d’un délai d’octroi, il suffit de donner 3500 F pour frais
d’inscription, faire un dépôt de garanti de 10% du montant
sollicité plus les frais d’étude de dossier s’élevant à 2% du
montant sollicité et prendre une autre femme comme avaliseur
ou au cas contraire donner une garantie, les femmes ont couru
partout pour verser selon les montants sollicités les sous.
Beaucoup ont fait des tontines journalières. Du 07 février 2022,
date du démarrage des activités de la structure au 21 mars
2022 date à laquelle les responsables ont disparu, plus de 300
femmes se sont engagés pour le crédit direct.
Après la disparition des responsables de ATCB, les agents locaux
recrutés sont allés voir le maire pour lui annoncer la disparition
des responsables d’une structure à qui il a affecté les boutiques
de la mairie afin qu’il fournisse des informations qui vont aider
à les retrouver. Le maire de Dogbo, AGOSSOU Magloire a
automatiquement rejeté le tort sur les jeunes en leur disant
qu’ils ne sont pas venus le voir après leur recrutement.
Informé, l’ODHP-COUFFO constate que le maire, Magloire
AGOSSOU est passé à côté du sujet. Il doit aider à retrouver les
acteurs de cette spoliation. Qu’est-ce que les responsables de la
structure (ATCB) lui ont déclaré comme activité à exercer dans
la boutique jusqu’à ce qu’il leur en octroi deux ? N’ont-ils pas
fourni des pièces sur l’identité du premier responsable ? La
plupart des victimes déclarent que s’ils ont fait très tôt
confiance à cette structure, c’est parce qu’elle a occupé les
boutiques de la mairie.
L’ODHP-COUFFO attire l’attention du DDPR-COUFFO, du
commissaire de Dogbo et du préfet Christophe MEGBEDJI sur
cette situation afin que justice soit rendu en faveur des
victimes. Elle invite le maire AGOSSOU Magloire a monté au
créneau pour expliquer aux populations du COUFFO en
générale et celle de Dogbo en particulier comment il a attribué
les boutiques à ces gens. Dans le cas contraire, l’ODHP Couffo
peut le considérer comme commanditaire.
Aux victimes de rester mobilisés !
Pour le bureau départemental
Le président
Antonin SEDJIDE
Sanctions de la CEDEAO contre le Mali
Les opérateurs économiques sénégalais protestent
orsque les chefs d’Etat de la CEDEAO ont exécuté les
ordres d’Emmanuel Macron leur demandant de décréter
un embargo contre le Mali, non seulement ils n’ont pas
pensé aux conséquences pour le peuple malien, mais ils n’ont
pas non plus pensé aux conséquences pour leurs propres
peuples, surtout pour les pays frontaliers du Mali.
On sait que le Mali étant un pays enclavé, ses
transactions commerciales se font à partir de ports de pays
limitrophes ayant accès à la mer. De plus, le trafic aérien avec
les pays voisins est important. Or, tout de suite après
l’embargo, les ports et les aéroports de tous les pays de la
CEDEAO ne pouvaient plus desservir le Mali.
Des compagnies comme Air Côte-d’Ivoire, Air Sénégal et
Air Burkina ont arrêté leur liaison avec Bamako. Pendant ce
temps, Air France concluait un accord avec les autorités
maliennes pour continuer à desservir le Mali via la Mauritanie
qui n’est pas de la CEDEAO. Quant aux transporteurs sénégalais
et ivoiriens, c’est le ciel que leurs dirigeants vendus ont fait
tomber sur leur tête.
D’après un rapport de la BCEAO, 21% du trafic du port de
Dakar est consacré au Mali et génère un solde créditeur de 478
milliards pour le budget du Sénégal. De nombreux
transporteurs sénégalais ont investi dans des camions gros
porteurs pour transporter des marchandises en direction et en
provenance du Mali. Il en est de même au niveau de la Côted’Ivoire. Tous ces camions sont à l’arrêt, générant des pertes
énormes pour leurs propriétaires. Voilà pourquoi les
transporteurs sénégalais ont exprimé leur ras-le-bol en exigeant
de Macky Sall, la fin de ces mesures assassines et irréfléchies.
Alassane OUATARA, Patrice Talon, Macky Sall etc. ont-ils
pensé aux souffrances de tous ces transporteurs et leurs
ouvriers avant de prendre de telles mesures ? Quand on voit les
débats en Europe à propos des sanctions contre la Russie et
comment beaucoup de pays, ayant fait leur calcul et pensant au
sort de leurs populations refusent d’appliquer certaines
mesures qui les pénaliseraient eux les premiers, on ne peut
qu’être révolté par le larbinisme des dirigeants de la CEDEAO et
la honte qu’ils constituent pour l’Afrique. Tout ce qu’ils savent
répondre à Macron quand il leur demande de faire quelque
chose, c’est : Oui Patron ! Comme du temps de la colonisation.
Tout ceci est inadmissible et ne peut plus continuer.
Voilà pourquoi de partout, tous les peuples africains
exigent la fin de cet embargo criminel contre le Mali qui fait
d’énormes dégâts contre l’Afrique et ses peuples.
Afia
L
LA FLAMME N°446 25 mars 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 9
Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
227 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
TROUPES FRANÇAISES HORS DU BENIN !!!
TROUPES FRANÇAISES HORS DU BENIN !!!
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