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FEDERATION DES SYNDICATS DE L’EDUCATION NATIONALE DE LA CONFEDERATION SYNDICALE DES TRAVAILLEURS DU BENIN (Fé.S.E.N./CSTB)
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EN OPPOSANT UNE RIPOSTE APPROPRIEE AU POUVOIR
Le pouvoir tyrannique de KOUPAKI-YAYI a encore frappé. En effet, environ six mille (6.000) enseignants (surtout du secondaire) vivront les affres de la défalcation ce mois ci. Voilà le verdict du conseil des ministres du 18 avril 2012. Ce verdict criminel a été annoncé à une délégation du Haut Conseil Syndical de l’Education (HCSE) le vendredi 20 avril 2012 par le tout nouveau ministre de l’Economie et des Finances au cours d’une audience que ce dernier leur a accordée. Ce verdict a été confirmé par le ministre de l’Enseignement Secondaire Alassane DJEMBA à une délégation du HCSE ce même 20 avril 2012 à partir de 20 heures.
A écouter les deux Ministres, le conseil des Ministres du 18 avril 2012 n’a pas pu arrêter la vague des défalcations. Ainsi des enseignants qui n’ont pas connus de défalcation sur leur salaire de mars 2012 en connaîtront en avril. Le gouvernement estime devoir par principe d’équité poursuivre les défalcations pour ceux qui n’en avaient pas connu en mars. Ainsi donc un principe d’équité consisterait à frapper de malheur tous ceux qui avaient été épargnés pour une raison ou une autre, selon le Gouvernement KOUPAKI-YAYI. Nous disons non à ces actions criminelles !
Nous disons aussi non à la corruption ! En effet, le lundi 16 avril 2012 à 13 heures, une délégation du Haut Conseil Syndical de l’Education était au bureau du Ministre de l’Enseignement Secondaire Alassane DJEMBA. Cette délégation a été reçue par le Ministre vers 13 heures 30 minutes. Les échanges ont durées environ 20 minutes. Vers la fin de la séance, le Ministre DJEMBA sort une liasse de billets de 10.000 francs CFA. Cet acte somme toute insolite et inattendu des camarades Paul Essè IKO et Eustache C. ZINZINDOHOUE a suscité une prompte réaction de leur part. “Non Monsieur le Ministre “lancent-ils “Nous n’en avons pas besoin ajoutent-ils. Mais, le Ministre répondit “C’est juste 200.000 francs CFA pour votre déplacement et le téléphone“. Les camarades Paul Esse IKO et Eustache ZINZINDOHOUE répliquent au Ministre “Nos militants assurent nos frais de déplacement et de communication“. Il faut signaler que toute la délégation forte de huit 08) membres étaient déjà debout, et le Ministre reste penaud.
Il est à noter à travers ce récit, une tentative de corruption. "Qui vole un œuf, volera un bœuf" dit-on. Donc 200.000 francs CFA aujourd’hui, 2.000.000 francs FFA demain, 20.000.000 francs CFA après demain, et le compte devient bon, les travailleurs sont livrés à eux mêmes, trompés, abusés pour le “bonheur“ de quelques aristocrates syndicaux qui se la coulent douce.
Non disons encore une fois non à la corruption ! La situation actuelle exige beaucoup de fermeté et de dignité de la part des responsables syndicaux pour déjouer tous les plans et complots de la tyrannie. Avec la poursuite des défalcations, nous devons donc reprendre la grève.
Face donc aux nouveaux crimes du Gouvernement informons tout notre peuple, tous les autres travailleurs, les élèves et les autres jeunes, mobilisons-nous dans un combat ferme et déterminé pour exiger :
1- la libération de Gilbert KASSA
2- La restitution des sous défalqués ;
3- La réouverture des négociations par rapport à nos revendications fondamentales à savoir :
- La jouissance du décret 2011-505 du 05 août 2011 ;
- La prisse de décrets portants statuts particuliers des personnels enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire ;
- La formation des contractuels locaux reversés en contractuels d’Etat dans de bonnes conditions.
Camarades, résolus au combat, nous vaincrons !
Cotonou, le 23 avril 2012
Le Secrétariat Exécutif National de la FéSEN/CSTB