II- La cour et la basse-cour de la nouvelle autocratie
7.-.L’impérialisme français apparaît clairement comme le parrain. Dans une division des tâches au niveau international, c’est lui qui assure le commandement des affaires des puissances impérialistes dans notre pays. Ainsi, l’acharnement du PNUD et de l’Union Européenne à financer et imposer contre l’opinion du peuple la LEPI 10, en dehors des contrats juteux que des groupes belges ont tirés de l’élaboration de cet outil, cet acharnement est sous-tendu par la volonté de la France de détenir un instrument de centralisation de la fraude au profit de son vassal Thomas Boni YAYI. Tout au long du processus électoral, l’ambassade de France à Cotonou sera le haut lieu des complots et intrigues d’élaboration et de mise en scène des scénarios et des hommes pour le « succès » du hold-up d’une part, de pressions et d’intimidations des opposants d’autre part. La France et l’Union Européenne sont les premiers à reconnaître la victoire de Boni YAYI et à le féliciter pour sa ‘brillante élection’. Le ministre français de la Coopération, arrivé la veille de l’investiture, donnera une fête à l’ambassade de France en l’honneur de la victoire de leur homme lige, de leur victoire sur le peuple béninois. Des pressions sont exercées sur des hauts-bourgeois notamment sur ceux qui ont la double nationalité béninoise et française pour qu’ils aillent à « Canossa », reconnaître leur défaite et renouveler leur allégeance. Vincent Bolloré, responsable d’un groupe privé, assistera à la cérémonie d’investiture à titre d’invité spécial officiel d’Etat.
L’impérialisme français utilise les différents réseaux et sectes secrètes pour rabattre les hommes en soutien à Boni YAYI. Ainsi, sous son investigation, des nationaux liés par leurs intérêts à l’étranger se sont constitués en base de la nouvelle autocratie et ont œuvré à la parodie d’élection. On peut distinguer dans les lignes précédentes la Cour, c’est-à-dire les principaux décideurs et la Basse-cour, ceux qui sont chargé de la mise en œuvre.
Ainsi, pour la Cour du nouvel autocrate, on a :
a) La vieille garde réactionnaire composée des anciens présidents despotes, KEREKOU et ZINSOU, et leurs vieux compagnons : Albert TEVOEDJRE, Moïse MENSAH, etc. Ce sont les plus hauts dignitaires de la nouvelle autocratie. Cette camarilla liée par mille fils et complots à l’impérialisme français surveillent les institutions et leurs présidents : Robert DOSSOU de la Cour Constitutionnelle, Mathurin NAGO de l’Assemblée Nationale, Théophile NATTA de la Haute Autorité de l’Audio-visuel et de la Communication, Ousmane BATOKO de la Cour Suprême, Nicolas ADAGBE du Conseil Economique et Social. Des institutions budgétivores, démagogiques et folkloriques sont créées pour certains de leurs éléments comme la Haute Autorité de la Gouvernance Concertée pour Moïse MENSAH, le Médiateur de la République pour Albert TEVOEDJRE.
Les rôles sont minutieusement divisés entre ces troglodytes dont notamment l’influence des hautes hiérarchies cléricales contre les révolutionnaires et au nom de la « paix ». ZINSOU sera positionné pour influencer l’Union fait la Nation pendant que KEREKOU tient ses anciens chefs de réseau de la police politique ainsi que ses jeunes turcs de la mafia de même que les hauts gradés de l’armée. KEREKOU laissera de ses fidèles, Pierre OSHO et Célestine ZANOU, hors de la parodie électorale finale, en embuscade pour jouer quelque rôle en cas de « débordement populaire ». Tous ces personnages funestes appelleront au scrutin du 13 mars, féliciteront Boni YAYI pour sa victoire.
b) Le cercle religieux des évangélistes et musulmans ainsi que le noyau ethnocentriste constituent le deuxième niveau de la Cour. Ce sont eux qui essaient d’influencer les masses populaires à travers les chapelles et les groupes régionalistes divers. Ici se trouvent certains Imam comme celui de Cadjèhoun et des perpétuels arrivistes comme Amos ELEGBE, les officiers OKE, AKPONA.
c) Le clan familial : N’DOURO, le Général GBIAN de même que le beau-frère Marcel de SOUZA et consorts.
L’armée et son Etat-Major sont surveillés par ces éléments du cercle ethnocentriste et du clan familial.
Quant à la basse-cour, on y retrouve :
a) Les bureaucrates et des agents du capital financier ainsi que des éléments du réseau KEREKOU : Pascal Irénée KOUPAKI, Désiré ADADJA, Nicaise FAGNON, Saca LAFIA, Julien AKPAKI, etc.
b) Le éléments de la lumpen-bourgeoisie composés des « voyous » sans foi ni loi tels Rachidi GBADAMASSI, Candide AZANAÏ, Fulbert GERO AMOUSSOUGA, etc.
c) Des hommes d’affaires tel Razack TUNDE et autre Jean-Baptiste SATCHIVI, des hyènes sans honneur à la recherche constante de charogne gratuite tel que Gatien HOUNGBEDJI, ainsi que des éléments placés par Boni YAYI qui font le commerce pour le compte et au profit des hommes de la Cour et du monarque. Sous le patronage de Boni YAYI, de sa cour et de sa basse-cour, les éléments placés dans les différents circuits d’argent peuvent impunément piller le trésor public, ruiner les projets d’Etat, escroquer les citoyens. Les plus gros scandales ont été élaborés, exécutés et couverts par ces éléments de la Cour et de la Basse-Cour de YAYI. Il est bien connu que l’Affaire ICC-Services 11 a été conçue, exécutée et couverte par les cercles religieux évangélistes en liaison avec les bureaucrates financiers dont Irénée KOUPAKI au centre.
8- Les possibilités de pillage, avec le refus de Boni YAYI de la publication des audits des entreprises et administrations publiques, ont fait affluer autour de lui tous les éléments sans âme de la couche supérieure de la petite-bourgeoisie en quête de l’impunité de même que les compradores les plus corrompus. Cette couche vénale, prête à servir tous les princes, opposée à « toute opposition au pouvoir en place » s’est mise à chanter le « changement » sur tous les tons. Ainsi, en est-il d’avocats, de magistrats, de responsables de cabinets de consultation, d’entrepreneurs vénaux prêts à tout pour bénéficier de dolosifs marchés d’Etat. On a ainsi, après les compradores directement liés aux monopoles français, la deuxième couche sociale de l’autocratie.
A travers les différents réseaux religieux et ethnocentristes, le nouveau dictateur a entrepris une véritable croisade démagogique pour s’attirer les femmes pauvres à travers le projet de micro-crédits aux plus pauvres. Ce projet qui servira, par ailleurs, aux détournements les plus occultes au profit du pouvoir, est présenté comme le pilier de la « prospérité partagée ». Disons en passant que dans le même temps, les services de placement occultes et illégaux couverts par ce même pouvoir permettaient de piller les épargnes de ces mêmes femmes pauvres.
Les femmes pauvres, écrasées sous le triple joug de l’analphabétisme, du capitalisme et du patriarcat, submergées par le coût croissant de la vie sont devenues une proie pour le nouveau dictateur. Les 30 000 à 50 000 francs offerts par le « donateur » Boni YAYI à travers le projet de micro-crédit constituent un bon leurre pour les accrocher et les manipuler. La marge bénéficiaire d’une activité au capital initial de 50 000 francs ne permet nullement de couvrir les frais du coût de la vie, encore moins ceux des nombreux aléas et des multiples exigences de la société béninoise. Généralement, il faut s’endetter ailleurs pour rembourser l’emprunt initial. Le micro-crédit aux plus pauvres permet ainsi d’entretenir la pauvreté et, surtout, de prévenir la révolte des pauvres. Le micro-crédit permet l’entretien d’une base de masse arriérée à travers de nombreux intermédiaires vénaux. Dans le cas d’espèce, la gestion du projet a permis à Boni YAYI de se procurer un fichier manipulable à des fins de fraude électorale. Il s’est agi d’une véritable instrumentalisation de plusieurs centaines de milliers de femmes.
Sur le plan économique, le projet de micro-crédit aux plus pauvres est une poursuite de la politique rétrograde d’entretien et de perpétuation de la petite production marchande. Le but est d’empêcher l’industrialisation du pays, d’entraver la promotion de la grande production, seule capable de propulser sur la voie de développement. La concentration du capital sur des projets industriels, créant des emplois directs ainsi que des opportunités d’affaire dans d’autres secteurs, constitue les meilleures solutions à la question de la pauvreté et du développement. La dispersion de dizaines de milliards en micro-crédits sans de grands projets de production à effets multiplicateurs et intégrateurs ne permet nullement l’amélioration du sort des pauvres, ni du pays.
Ajoutons que rien n’est fait pour donner des capacités aux pauvres, de les sortir de l’ignorance et de l’inculture ; le pouvoir s’opposant de toutes ses forces à l’instruction de chacun et de tous à travers sa langue maternelle afin d’enrayer l’analphabétisme. Les plus pauvres demeureront toujours les plus pauvres parce que privés d’instruction, exposés aux maladies parasitaires, maintenus perpétuellement en vie en sursis. Mais, Boni YAYI espère faire d’eux la base sociale arriérée qui peut continuer de chanter à peu de frais la gloire du dictateur.
9.- Des rois et chefs de terre ont appelé ouvertement à voter pour Boni YAYI. On en a entendu moins appeler en faveur des autres candidats et moins encore osant faire des critiques publiques contre le dictateur, probablement par respect de la règle de réserve envers la fonction de chef.
Mais, ce qui apparaît incontestablement comme un phénomène nouveau est cette prise de position ouverte des rois et chefs de terre dans la politique. Il s’agit d’un progrès à souligner et à saluer, indépendamment du contenu de la prise de position.
En effet, jusqu’à ces temps derniers, les rois et chefs de terre aimaient dire publiquement qu’ils ne faisaient pas de politique pendant qu’ils servaient bel et bien tel ou tel homme politique et rabattaient leurs réseaux à son profit. S’agissait-il d’une position de repli des rois et chefs de terre après les sanglantes répressions des révoltes contre l’agression et l’occupation coloniale ? ! On ne peut le dire. Toujours est-il que le colonisateur a assis sa domination dans le piétinement de nos valeurs culturelles (langues, religions, us et coutumes), dans l’intimidation constante des gardiens de ces valeurs. A l’indépendance, les nouveaux dirigeants ont maintenu la même politique de domination culturelle. La pseudo-révolution et l’autocratie de KEREKOU ont poussé plus loin avec la soi-disant « lutte contre la sorcellerie » dans la répression des manifestations culturelles ainsi que des dignitaires eux-mêmes de nos cultures traditionnelles.
Si le renversement de l’autocratie a libéré tous les cultes, le Renouveau Démocratique n’a pas inscrit l’émancipation dans ses objectifs. SOGLO, pendant son règne, s’il a reconnu l’aspect culturel des religions traditionnelles, n’a pas su remettre en cause l’hégémonie de la langue et de la culture françaises dans la mise en avant de l’émancipation culturelle des peuples du Bénin. Au contraire, les pouvoirs successifs du Renouveau et, notamment ceux de KEREKOU II et III se sont évertués à diviser les rois en créant de toutes pièces de faux dignitaires, en soumettant les autres à la pression de la corruption et à la répression. Il en été ainsi à Abomey, Porto-Novo, Bassila, Pèrèrè, etc.
Mais à partir de 1997, l’affirmation ouverte des exigences des Rois et chefs de terre reprend. Les communistes et les démocrates révolutionnaires ont entrepris avec la fondation de l’INIREF (Institut International de Recherche et de Formation) un travail systématique pour l’émancipation de la science, de l’information et de la culture à travers nos langues maternelles. Des éditions annuelles de la Fête des Peuples se tiennent régulièrement depuis janvier 2002 ainsi que des conférences des intellectuels traditionnels ont été instaurées à partir de juillet 2004 avec pour bientôt la 10ème session. Les exigences des rois, chefs de terre, chasseurs, hounnon et bokonon se sont précisées en liaison avec celles des masses populaires pour l’émancipation de notre pays, préalable à son développement. Il a été clairement et explicitement établi et dans des motions publiées qu’il fallait l’instruction de chacun et de tous dans nos langues maternelles12, faire de celles-ci des supports de l’information et de la science au dernier cri, reconnaître les rois et notables à la campagne dans leurs rôles de juges et d’administrateurs locaux, les chasseurs comme force de sécurité, les cliniques des guérisseurs traditionnels en tant que centres de santé officiel. Les rois doivent se voir affectés des précepteurs payés par l’Etat en vue de leur permettre de rédiger leurs mémoires intimes. Des colloques sur divers sujets sont organisés dans le cadre de l’INIREF. Les exigences étaient à ce niveau à l’avènement de Boni YAYI au pouvoir. Dès septembre 2006, un dossier spécial adopté par ces rois et intellectuels traditionnels et contenant ces exigences a été transmis à Boni YAYI ; des demandes d’audiences ont été adressées pour les soutenir devant le chef de l’Etat. Les rois et intellectuels traditionnels prenaient ainsi position publiquement sur des sujets politiques.
La conscience sur la nécessité de se battre pour recouvrer des attributs à eux arrachés par le colon grandissait et l’étude toujours approfondie de nos réalités conduisit à la mise en exergue de l’existence de quatre grandes aires culturelles qui ont forgé au cours de l’histoire des traditions de bravoure, de probité et d’honneur dans des codes ressemblant aux normes des ordres du moyen-âge européen et asiatique13. Chaque ordre recouvre des sous-ordres sur des territoires plus restreints abritant des cultures spécifiques. On peut ainsi dénombrer l’Ordre Yoruba-Nago, l’Ordre Wassangari, l’Ordre Gur-Volta, l’Ordre des Royaumes originaires et des Ressortissants de Tado ; chaque ordre comprenant des sous-ordres. A l’exemple du Gbanhounkponon des Agonlinou, les sous-ordres se sont organisés avec à leur tête une notabilité désignée, un Gbanhounkponon et les ordres se sont également constitués avec à leur tête des chancelleries et le tout unifié en un Ordre des Ordres à l’échelle du pays. L’unité du pays se renforçait dans sa diversité en relation avec les croissants des pays voisins et dans la recherche des références historiques sous-tendant la fierté et la dignité propre à l’humain probe.
Boni YAYI a méprisé ces exigences d’émancipation et s’est acharné à les torpiller et les escamoter avec des tentatives de division et de corruption des plus vénaux des intellectuels traditionnels. Il organisa un forum sur la royauté sans lendemain comme il en a été des autres forums organisés pour escamoter et noyer les revendications populaires. Alors que les rois et intellectuels traditionnels exigeaient la reconnaissance des services quotidiens utilement rendus par eux aux citoyens dans le domaine de la justice, de la santé, de la sécurité et d’être rémunérés pour ces services concrets, Boni YAYI a entrepris, par le biais de subventions d’Etat et d’aumônes, de faire de ces dignitaires des obligés dépendant de sa personne et des soutiens à sa réélection avec des promesses démagogiques de satisfaire les revendications patriotiques. Des rois et chefs de terre se sont saisis de ses promesses pour se faire les grands électeurs de Boni YAYI. Sous leurs pressions, de leurs pairs rois et chefs de terre ont cru à la bonne foi de Boni YAYI, mais ont assorti, comme par exemple ceux de l’Atacora, leur appel à voter pour Boni YAYI de la satisfaction des exigences synthétisées dans leur plate-forme revendicative. C’est dire qu’un mouvement d’éveil politique s’observe à la campagne posant le problème de la place des chefferies et royautés traditionnelles dans l’architecture institutionnelle tant à la base qu’au sommet de l’Etat.
Si certains rois et chefs de terre abusés et corrompus se sont constitués en base sociale du dictateur, il s’agit d’un phénomène normal de clarification des rangs au sein de cette couche sociale dans la recherche de sa place au sein d’une République vraiment Démocratique et vraiment Moderne.
10.- Les travailleurs salariés ne se sont pas, dans leur majorité, reconnus dans le pouvoir du changement. Le rejet des exigences de publication des audits des entreprises et administrations publiques, le rejet de la prise de mesure concrète et efficace contre la corruption, les velléités de gestion dictatoriale annoncée très tôt par le nouveau chef d’Etat avec des références élogieuses aux pouvoirs sanguinaires de Eyadéma Gnansigbé du Togo et de Ben Ali de Tunisie, le mépris et la défiance affichés vis-à-vis des luttes des travailleurs à qui les nouveaux bureaucrates répondaient devant chaque exigence « Où étiez-vous ? », le tapage creux et assourdissant des prêtres du changement ; tout cela a conduit très tôt les travailleurs et leurs organisations à conclure qu’ils avaient en face d’eux une nouvelle autocratie en œuvre. Les explications du Parti Communiste du Bénin indiquant que le fascisme était par essence et par définition le capital financier au pouvoir accéléraient la compréhension de la nature du nouveau pouvoir au Bénin. Il faut comprendre que Boni YAYI a été porté au pouvoir au Bénin par le capital financier afin d’instaurer un pouvoir de type fasciste avec la mission de contrer les aspirations d’émancipation et de développement des populations.
Tout son règne aura été une suite de combats des travailleurs pour défendre leur pouvoir d’achat, leurs libertés, la bonne gouvernance et empêcher la régression sociale. Boni YAYI, en plus de l’intimidation et de la répression, s’employa dans des tentatives de corruption de syndicalistes opportunistes vénaux, entreprit de noyer les syndicats dans une « société civile » que les fondations des puissances étrangères tiennent et manipulent par l’argent et des promesses de promotion. Il a à la bouche toujours les mots de « dialogue social » pour ne rien concéder de fondamental. Il s’est fait le champion du démantèlement du service public dans la braderie des entreprises publiques, la ruine de l’Ecole et des services de santé, la privatisation des télécommunications, la dégradation de la sécurité des personnes et des biens avec l’enlèvement de fonctionnaire (Pierre Urbain DANGNIVO) 14, le pillage du trésor public dans des scandales à répétition. Malgré et contre les revendications des travailleurs, la tutelle du FMI a été renforcée sur le pays.
Le fossé entre le pouvoir de Boni YAYI et les travailleurs salariés s’est approfondi accélérant la conscience des travailleurs sur la nécessité désormais de lutter pour leur propre pouvoir en relation avec les peuples. Le mot d’ordre du pouvoir aux travailleurs et aux peuples a commencé à résonner au cours des marches et manifestations des travailleurs notamment pendant les luttes contre le hold-up électoral. Les exemples de révolution populaire en Tunisie et en Egypte fouettent les consciences et des voix se lèvent pour crier à la révolution au Bénin, pour le pouvoir aux travailleurs et des peuples pour l’émancipation, la dignité et le développement du pays. C’est contre cette aspiration grandissante que s’est constituée la nouvelle autocratie qui, dans son programme, veut refonder un nouveau despotisme au Bénin pour faciliter le pillage impérialiste du pays.