Installation de la délégation au contrôle et éthique dans l’enseignement supérieur au Bénin
Opinion du Prof. Philippe NOUDJENOUME
Ni zélateur du CAMES, ni défenseur des mesures trompe-l’œil du Président Patrice Talon.


A l'installation de la "Délégation Générale au Contrôle et à l'Ethique dans l'enseignement supérieur" le 17 février dernier, le Président Patrice Talon a fait des déclarations dont le moins que l'on peut dire est qu'elles sont à polémique. L’importance et la portée des propos sont si grandes qu’elles suscitent une houle de controverses qui dépassent la simple sphère universitaire.
Pour aborder la question avec quelque profondeur, nous procéderons en les points suivants :

A propos du nouveau discours sur la politique africaine de la France
Emmanuel MACRON se trompe d’époque


Le 27 février 2023, à la veille de la tournée qui doit le conduire au Gabon, en Angola, au Congo-Brazzaville et en République Démocratique du Congo, Emmanuel Macron a prononcé le énième discours d’un président français sur l’orientation qu’il entend donner aux relations entre la France et l’Afrique. Il faut rappeler qu’à son arrivée au pouvoir, il avait prononcé en 2017, un discours de la même veine à Ouagadougou. Pourquoi donc un nouveau discours d’orientation ? C’est que depuis là, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Les troupes françaises ont été chassées du Mali et du Burkina-Faso, sont conspuées au Niger et sont rejetées au Bénin où le Gouvernement qui les accueille est obligé de cacher leur présence. Partout, la jeunesse africaine est debout et exige la fin du franc CFA, la fin de l’imposition du français comme langue nationale dans nos pays et le départ de toutes les troupes d’occupation françaises du continent. Voilà les motivations de cette nouvelle allocution.

Le réveil du patriotisme rejette les nouveaux desseins de l’impérialisme français


Emmanuel Macron, chef de file de l’impérialisme français aujourd’hui décrié partout en Afrique, tente une nouvelle diversion. Son nouveau discours prononcé le 27 février 2023, à la veille d’une tournée d’inspection en Afrique, parle de co-construction, de cogérance de bases militaires alors que les peuples africains ne demandent autre chose que le départ des troupes françaises et la souveraineté pleine et entière de leurs pays. Ce discours de « destin lié avec le continent africain », de « co-construction », de « cogérance » n’est pas nouveau. Il rappelle celui de de Gaulle sur « la Communauté » en 1958, de « destin commun de la France et de l’Afrique ». L’impérialisme français a pu partir en restant avec la FrançAfrique depuis 65 ans bientôt à l’aide de gouverneurs à peau noire, nourris, entretenus et défendus avec des assassinats de patriotes et des bases militaires pour la répression de masses.

Propos racistes du Président tunisien
Réaction du Parti des travailleurs de Tunisie


DECLARATION


Haine et racisme contre les Subsahariens dans le but d’occulter l’échec et de servir les forces du colonialisme


La Tunisie connait depuis un certain temps une montée odieuse, dans la sphère publique, d’un discours de haine raciste clair et systématique, qui vise les immigrés subsahariens. L’allocution prononcée par Kais Saied devant le "Conseil de sécurité nationale" mardi 21 février est venue révéler les dessous de ce discours, et montrer qu'il s'agit bel et bien d'un discours officiel qui était jusque-là tenu par les partisans de Kais Saied , et voilà qu’il en fait lui-même, un discours d'Etat. Il vient en effet de faire état de l'existence d'« une plan criminel élaboré depuis le début de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie, et qu'il y a des parties qui ont reçu d'énormes sommes d'argent après 2011 afin d'installer sur le sol tunisien des immigrants irréguliers… » et que « l'objectif non déclaré dudit plan est de faire valoir l’appartenance africaine de la Tunisie et d’omettre son appartenance aux nations arabe et islamique ».


Durcissement des sanctions contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée :
La CEDEAO toujours en manœuvre pour la France

 

Le samedi 18 février 2023, l’Union Africaine a réuni son 36ème Sommet en Ethiopie à Addis-Abeba. Les Chefs de diplomatie du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée s'y étaient rendus. Ils ont multiplié des rencontres afin de faire suspendre les sanctions qui leurs ont été imposées par la CEDEAO, endossées par l’Union Africaine.